La Grotta di Trofonio, histoire et métamorphoses d'un opéra - L'oeuvre à la scène

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L'oeuvre à la scène

 

Opéra de Lausanne, les 6, 9, 11, 13, et 15 mars 2005

Direction musicale : Christophe Rousset

Mise en scène : Marcial Di Fonzo Bo
Chorégraphie : Daniel Larrieu
Décors : Peter Wilkinson
Costumes : Pierre-Jean Larroque
Lumières : Maryse Gautier
Collaboration artistique : Coralie Barthélemy
Chef de choeur : Christophe Talmont

LES TALENS LYRIQUES
CHOEUR DE L'OPERA DE LAUSANNE

Aristone : Olivier Lallouette
Ofelia : Raffaella Milanesi
Dori : Marie Arnet
Artemidoro : Nikolaï Schukoff
Plistene : Mario Cassi
Trofonio : Carlo Lepore

L'oeuvre sera reprise en version de concert au Théatre de la ville de Poissy, le 17 Mars 2005 à 20 h 30.

L'oeuvre a été retransmise par la Radio Suisse Romande, Espace 2 le 26 mars. (accès par internet : http://www.rsr.ch/view.asp?DomId=3 et par France Musiques, le 24 août 2005.

Liens utiles :
- Site des Talens lyriques
- Site de Christophe Rousset

 

Argument de l'opéra (anciennement sur le site de l'Opéra de Lausanne)

Acte I
Les deux filles d'Aristone, Ofelia et Dori ont l’âge de convoler en justes noces. Leur père les incite à se choisir un mari à leur convenance. Les jeunes filles optent pour des compagnons qui sont les miroirs de leur propre caractère : ainsi Ofelia, de nature sérieuse, aimant la lecture et la philosophie, choisit l’intellectuel Artemidoro, tandis que Dori, de tempérament espiègle et pétillant jette son dévolu sur le jovial et folâtre Plistene. Aristone, satisfait, leur donne son consentement.
Ofelia, restée seule pour lire en paix, célèbre l’idée d’un amour vertueux, (« D’un dolce amor la face »). Elle est aussitôt rejointe par Artemidoro, un livre de Platon à la main. Ensemble ils louent la lecture des philosophes qui enseignent la vertu et instruisent l’esprit. Très vite leur échange est perturbé par les éclats de voix des joyeux et bruyants Dori et Plistene, ce qui a le mérite de les agacer fortement (quatuor « Il diletto che in petto mi sento »).
Arrive Aristone qui désire s’entretenir seul à seul avec ces messieurs, afin de s’assurer de leurs bonnes intentions et définir ensemble les conditions du contrat de mariage. Voyant Artemidoro et Plistene déconcertés par la grande diversité de caractères des deux s’urs, Aristone leur explique que de semblables contrastes sont habituels dans la nature (« Da una fonte istesso »).
Artemidoro s’éloigne, solitaire, dans le bois pour continuer sa lecture, tandis que Plistene rejoint sa Dori afin de lui annoncer leur mariage imminent (duo « Ne lo stato conjugale »).
Dans un lieu écarté au c’ur de la forêt, Trofonio, philosophe et magicien, invoque les esprits de sa grotte par un chant incantatoire (« Spiriti invisibili ») et rappelle que quiconque ose traverser son antre de part en part voit son humeur maussade changée en gaîté ou sa bonne humeur en morosité; mais s’il en ressort par la même issue l’enchantement perd aussitôt son effet.
Artemidoro appréciant, pour ses réflexions philosophiques, le silence et la solitude de la forêt (« Di questo bosco ombroso ») se retrouve par hasard à l’entrée de la grotte de Trofonio. Celui-ci l’invite à y entrer : Artemidoro accepte par curiosité. Plistene à la recherche d’Artemidoro y pénètre à son tour. Tous deux en ressortent leur humeurs transformées.
Face à cette découverte déconcertante Ofelia et Dori sont bouleversées croyant leurs fiancés devenus fous. Les querelles ne se font pas attendre : les jeunes femmes refusent désormais de se marier au grand désarroi d’Aristone qui vient de fixer le jour des noces.

Acte II
Aristone tente de consoler ses filles : un changement d’humeur passager n’est pas forcément synonyme de folie. Les jeunes filles n’en sont pas convaincues.
Artemidoro et Plistene, troublés par le rejet de leurs promises, se retrouvent une nouvelle fois aux alentours de la grotte magique. Sans attendre d’y être invités par Trofonio ils y pénètrent par l’autre issue. Tous deux en ressortent comme éveillés d’un songe, recouvrant, ce faisant, leurs personnalités respectives. (‘Che fu’, che m’avvenne !‘ et ‘Sognai, o sogno ancor ‘‘)
De leur côté Ofelia et Dori, à la recherche de fraîcheur, s’engagent dans la forêt et découvrent à leur tour la grotte de Trofonio. Sur invitation du mage, qu’elles prennent de prime abord pour un sauvage, les jeunes femmes acceptent de pénétrer dans la grotte magique pour s’y reposer. Lorsqu’elles en ressortent, leurs caractères modifiés, les retrouvailles avec Artemidoro et Plistene, qui ont précédemment retrouvé leurs personnalités d’origine, sont une nouvelle fois particulièrement houleuses.
Aristone est atterré. Suspectant Trofonio d’être à l’origine de ce chamboulement, Aristone se rend auprès du mage pour lui implorer de l’aide. Trofonio, entouré des esprits de la grotte, révèle à tous le stratagème et invite les demoiselles à renouveler l’expérience magique afin d’être délivrées de l’ensorcellement.
Celles-ci s’accomplissent. Réconciliation générale dans l’allégresse, la noce peut enfin avoir lieu.
Alors que Trofonio s’apprête à accomplir une prophétie pour le mariage, il est sèchement congédié par l’assemblée qui l’exhorte à retourner éternellement dans sa grotte.
(texte (c) Opéra de Lausanne - Matilde Fassò.)

 

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