J'avais (un peu) décrié la Traviata il y a des fils de cela mais la vision du récent dvd de la nouvelle production de la Fénice (CARSEN) nous a réconcilié;
Cela dit, j'imagine que c'est LA version des antitraviata;
Pour résumer, "teutonne" : Direction straussienne (R) et analytique de MAAZEL; mise en scéne et interprétation à la Pina BAUCH.
Là, je prends.
Der Traviata
Re: Der Traviata
Bauschmalko a écrit : Pina BAUCH.
Re: Der Traviata
le résumé est un peu court...malko a écrit :J'avais (un peu) décrié la Traviata il y a des fils de cela mais la vision du récent dvd de la nouvelle production de la Fénice (CARSEN) nous a réconcilié;
Cela dit, j'imagine que c'est LA version des antitraviata;
Pour résumer, "teutonne" : Direction straussienne (R) et analytique de MAAZEL; mise en scéne et interprétation à la Pina BAUCH.
Là, je prends.
qu'est-ce qui rend précisément cette Traviata si différente des versions plus "classiques" ("italiennes"?)?
(Je désirais ne pas trop influencer...)
Tout d'abord la direction "à la Boulez"; on ne reconnait pas instantannément des airs pourtant parmi les plus rebachés et faute de les dévancer, on redécouvre l'orchestration de l'oeuvre ainsi que mille détails instrumentaux;
La scénographie "post moderne", épurée; costumes actuels, décors assez minimalistes, allégoriques ou symboliques;
Au soutien d'une mise en scéne contemporaine : Acte 1 bleu nuit, club privé trés dolce vita 90 -années fric; Acte 2 Vert fluo, écologie de l'amour vrai, forêt de sentiments sur un tapis de mousse de dollards puis retour aux années casino avec des blue bells girls en guise de gitanes;
Acte 3 chambre et héroine toutes deux "en chantier"; tous néons éteints, la réalité est blafarde...jeu intense et interprétation expressionniste d'une Patrizia Ciofi aux quintes muettes, ménopausée comme son extreme aigu et magnifique.
En bref, plus de mélo; enfin une tragédie.
Tout d'abord la direction "à la Boulez"; on ne reconnait pas instantannément des airs pourtant parmi les plus rebachés et faute de les dévancer, on redécouvre l'orchestration de l'oeuvre ainsi que mille détails instrumentaux;
La scénographie "post moderne", épurée; costumes actuels, décors assez minimalistes, allégoriques ou symboliques;
Au soutien d'une mise en scéne contemporaine : Acte 1 bleu nuit, club privé trés dolce vita 90 -années fric; Acte 2 Vert fluo, écologie de l'amour vrai, forêt de sentiments sur un tapis de mousse de dollards puis retour aux années casino avec des blue bells girls en guise de gitanes;
Acte 3 chambre et héroine toutes deux "en chantier"; tous néons éteints, la réalité est blafarde...jeu intense et interprétation expressionniste d'une Patrizia Ciofi aux quintes muettes, ménopausée comme son extreme aigu et magnifique.
En bref, plus de mélo; enfin une tragédie.