Meyerbeer ? Les Huguenots ? Metz, juin 2006

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Message par JdeB » 15 juin 2004, 11:12

A. Cela est en effet plus que prometteuse.
On pourra la retrouver dans Liu à Montpellier les 3, 5 et 7 décembre.
J'y vais le 3 ou le 5 ainsi qu'à la Turandot d'Avignon donnée aux mêmes dates.

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tristan
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Merci pour TURANDOT

Message par tristan » 15 juin 2004, 11:58

Merci pour ces dates!
Vais je devoir attendre jusque là pour faire ta connaissance et discourir jusqu' à plus soif de tout ce que nous aimons?
J' ai cru comprendre que tu étais à METZ le même jour que moi.....j' aurai
bien aimé , au moins te saluer.......je me suis présenté mais seule CATHERINE m' a dit qui elle était.......
D' autant que, le 27, les "baroqueux" vous débarasseront ,comme je l'ai lu plus haut de leur "détestable présence"..........
.....................;sans rancune
...........................................aucune(tiens,je fais des vers!!!!)
salut JEROME!!!!

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Re: Merci pour TURANDOT

Message par JdeB » 15 juin 2004, 12:14

tristan a écrit :Merci pour ces dates!
Vais je devoir attendre jusque là pour faire ta connaissance et discourir jusqu' à plus soif de tout ce que nous aimons?
J' ai cru comprendre que tu étais à METZ le même jour que moi.....j' aurai
bien aimé , au moins te saluer.......je me suis présenté mais seule CATHERINE m' a dit qui elle était.......
D' autant que, le 27, les "baroqueux" vous débarasseront ,comme je l'ai lu plus haut de leur "détestable présence"..........
.....................;sans rancune
...........................................aucune(tiens,je fais des vers!!!!)
salut JEROME!!!!

Salut Tristan,
tu as mal compris. Je n'étais pas à Metz comme tu le crois mais à Nîmes pour sièger dans un jury (mon premier concours de chant).
j'ai 173 témoins, cà te suffit :?: :wink:
On aura tout dit sur moi mais jamais que j'étais associable.
Tu peux me voir dès cet après-midi vers 17h, demain après -midi dans le Marais ou jeudi après -midi où tu veux dans Paris et sa proche banlieue ou vendredi. Je suis très libre jusqu'au 11 juillet sauf les week-ends où je roucoule avec EdeB.
Je t'envoie mon numéro de téléphone en message privé.
un baroqueux pilier de chouquetteries,
Jérôme Casimir.

PS je m'aperçois que j'ai rédigé mon message sans savoir si tu es sur Paris.
Si tu vis près de Montpellier on peut s'y retrouver le 12 juillet ou vers le 4-5 août.

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FEUILLETON MESSIN .2° épisode....

Message par tristan » 16 juin 2004, 21:00

J' aimerais vous parler ce soir dela REINE MARGUERITE interprétée par SALLY SILVER!Cette cantatrice a décidément un brio assez exceptionnel!
Elle campe ,si on peut s'exprimer ainsi (car elle passe une bonne partie de son temps vautrée sur le sol , entourée de ravisantes donzelles qui s' amusent à organiser des bagarres d' eau,comme des collégiennes possédées par un démon estival!),elle campe donc, disais-je une MARGOT
amusante qui semble se rire de toutes les difficultés pyrotechniques de son rôle et a un véritable talent de "meneuse de revue"!Son air d' entrée lui a valu un triomphe!
Son duo avec RAOUL fut un réel bonheur , et "ROCKY"semblait,vu du 1° rang d' orchestre,ravi et exalté par le tempérament de feu de sa partenaire!
Quant au "mariage" avec notre futur HENRY IV,il fut pour mademoiselle SILVER l' occasion de se lancer dans une danse burlesque très divertissante après le redoutable acte précédent .....certains ont pu penser que Mr DALE versait dans la caricature.....je crois ,bien au contraire que MEYERBEER a pratiqué le mélange des genres où le sublime voisine au grotesque, comme VERDI dans la FORZA(GUARDIANO/MELITONE) ou comme un certain
SHAEKSPEARE!!!!
La suite de mon feuilleton sera nettement moins espiègle avec le sombre MARCEL...................................................à suivre......

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et si nous parlions de MARCEL et des rôles graves...

Message par tristan » 20 juin 2004, 20:56

Meyerbeer a écrit le rôle de Marcel pour une basse profonde capable de vocalises et dans certains passages devant affronter de redoutables écarts vocaux.
Je me suis amusé ces jours derniers à comparer plusieurs interprétations du rôle par divers interprètes:
- un historique de taille: Marcel JOURNET en 1916.
- en italien, à la Scala, Nicolai Ghiaurov.
- dans une autre production italienne, Nicola Zaccaria
- enfin, en français, Nicolas Ghiuselev.
La comparaison ne tourne pas forcément à l'avantage de qui l'on pense et, ô surprise, Zaccaria, qui fut par la suite une voix assez fragile et trémulante, se révèle un Marcel de première grandeur.
L'interprétation du rôle demande une fois encore un interprète multi-faces:
- dans le célèbre "Piff, Paff...", il faut de véritables qualités de basse bouffe.
- dans le Choral de Luther, la voix de basse demande une grandeur et une majesté digne de Jean-Sébastien Bach, et des chorals protestants chantés dans la moindre église paroissiale allemande.
- dans le superbe duo avec Valentine, l'interprète doit faire preuve d'une grande tendresse et de beaucoup d'émotions. Il est le personnage grave et "habité" de l'histoire.
J'ai beaucoup apprécié l'interprétation de Philippe Kahn, comme l'a dit un obédien plus haut, grand Don Quichotte brûlé par une foi intérieure évidente, la voix est belle sans être surpuissante.
J'ai par ailleurs remarqué dans ce rôle éminemment difficile quelques "tubages" d'émission entre les différents registres de la tessiture.
Cela n'entache en rien cette fort digne prestation.

- Dans le rôle de Saint- Bris, Jean-Philippe Marlière a montré une voix honnête sinon solide, le personnage m'a semblé peu caractérisé par rapport à l'importance que le rôle doit avoir dans la pièce.
N'oublions pas que Saint-Bris est le chef des conjurés catholiques.
Dans la conjuration des poignards, le personnage doit avoir une grande autorité dont cet interprète manquait assez souvent.

- Ivan Ludlow campait un Nevers ayant fière allure, véritable débauché et croqueur de filles dans le premier acte, doté d'un physique séduisant qui n'échappait pas aux spectatrices médusées dans la salle, il a projeté une belle voix de baryton. Au 4ème acte, dans sa renonciation pour s'associer au projet d'assassinat des catholiques, il a même montré une réelle grandeur. Je ne serai pas étonné que ce jeune baryton avec qui j'ai eu le plaisir d'avoir un long entretien, soit destiné à une belle carrière. Je sais qu'il a chanté Eugène Oneguine, le Comte dans Capriccio et Guglielmo dans Cosi Fan Tutte. J'imagine volontiers sa haute silhouette et sa belle voix dans de tels rôles.

Dans un prochain feuilleton, je métendrai un peu plus longuement sur le cas de notre cher Rockwell Blake (alias "Rocky" pour les obédiens), le sujet est suffisamment riche et vaste pour être traité ce soir.

...Chers Meyerbeeriens...A bientôt

Tristan

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RAOUL par ROCKY.....

Message par tristan » 21 juin 2004, 21:49

.......j' arrive au chapitre le plus délicat de cette aventure meyerbeerienne
dans laquelle je me plonge avec délectation .Oui, cher XAVIER? j' en écoute presque chaque jour....et même en voiture!!
R BLAKE est un véritable phénomène de longévité et de technique!!!!D'autres l' ont dit mieux que moi!

Je préfère parler de la technique vocale du ténor romantique. Meyerbeer a connu les ténors rossiniens et on peut penser que le ténor romantique à la Verdi n'existait pas au moment de la création des Huguenots en 1836.

j'ai beaucoup étudié le cas d'Adolphe Nourrit et de Gilbert Duprez. On sait que le premier chantait en mixte appuyé les aigüs, tandis que Duprez avait "inventé" le contre-ut de poitrine et que Rossini lui-même, entendant le nouvel arrivant, avait parlé du "hurlo francese" qu'il détestait totalement.

Nourrit fut le créateur de Raoul, et on peut estimer que Rockwell Blake se situe dans la ligne de Nourrit plus que dans celle de Duprez. Cependant, de nombreux aigüs sont extrêmement appuyés et tenus chez Blake, mais on peut constater qu'il passe avec une facilité déconcertante du registre mixte au registre appuyé sans la moindre fracture dans le passage ce qui prouve une colonne de souffle magnifique et une maîtrise technique absolument stupéfiante.

Certains critiquent son timbre que l'on peut qualifier d'"ingrat". Pour ma part, je suis tellement ébloui par sa performance que j'en oublie la minceur de la voix!

L'acteur est sobre, un peu conventionnel, mais avec un rôle d'une telle difficulté, peut- on se permettre des excentricités scéniques?
Quelques goujats ont hué sa "blanche Hermine" que pour ma part j'ai trouvé bien conduite mais un peu raide, mais de là à conspuer un tel artiste, je trouve ce mouvement particulièrement déplacé!
Par contre, un petit groupe au premier balcon a applaudi son entrée comme on le faisait pour les divas d'antan et ce geste rappelait les heures héroïques du théatre lyrique où l'on saluait le Primo Cantante dès son entrée (souvenirs, souvenirs...).
Je n'ai pu résister au plaisir et au jeu des comparaisons: depuis environ trois semaines, j'ai pu entendre:
- Anastasios Vrenios, léger et élégiaque, petit format mais élégant cependant.
- Franco Corelli, immense voix, comme un super Gilbert Duprez
- L'exceptionnel Giacomo Lauri-Volpi, un ténor spinto comme on en trouve plus, à marquer d'une pierre blanche.
- Mais celui qui me semble faire la synthèse des deux possibilités d'interprétation du rôle est Nicolai Gedda le 12 février 1971 à Vienne, à la fois élégiaque et merveilleusement vaillant avec une certaine tendresse.

Dans les historiques, j'ai remarqué le torrentiel César Vezzani, pour un de mes meilleurs amis (corse évidemment) le plus grand ténor de tous les temps. Bien sûr, Enrico Caruso et en allemand, Hermann Jadlowker, sans oublier Georges Thill et le grand Paul Franz.

Dans un prochain feuilleton, j'aurai plaisir à parler de l'orchestre de Metz et de la belle mise en scène de Laurence Dale.

"à tous les meyerbeeriens": "Pour cette cause sainte..."

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Message par lachlan » 22 juin 2004, 08:46

Tristan, tu nous replonge chaque fois dans cette atmosphere avec delice et nostalgie....

Merci, beau boulot!

L.

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Xavier
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Re: RAOUL par ROCKY.....

Message par Xavier » 22 juin 2004, 10:52

tristan a écrit :Je n'ai pu résister au plaisir et au jeu des comparaisons: depuis environ trois semaines, j'ai pu entendre:
- Anastasios Vrenios, léger et élégiaque, petit format mais élégant cependant.
- Franco Corelli, immense voix, comme un super Gilbert Duprez
- L'exceptionnel Giacomo Lauri-Volpi, un ténor spinto comme on en trouve plus, à marquer d'une pierre blanche.
- Mais celui qui me semble faire la synthèse des deux possibilités d'interprétation du rôle est Nicolai Gedda le 12 février 1971 à Vienne, à la fois élégiaque et merveilleusement vaillant avec une certaine tendresse.

Dans les historiques, j'ai remarqué le torrentiel César Vezzani, pour un de mes meilleurs amis (corse évidemment) le plus grand ténor de tous les temps. Bien sûr, Enrico Caruso et en allemand, Hermann Jadlowker, sans oublier Georges Thill et le grand Paul Franz.
Certes, certes, dans l'ensemble je suis d'accord avec toi (quoique les "vieux" n'ont laissé que des bribes à partir desquels il est dificile de se faire une idée d'un rôle aussi long et varié).

Mais quid de Leech et de Giordani ? Ce n'est pas parceque c'est récent (enfin, Leech, c'était il y a plus de 15 ans), que ça n'a forcément aucune valeur !

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Re: RAOUL par ROCKY.....

Message par JdeB » 22 juin 2004, 11:17

tristan a écrit :..

Dans les historiques, j'ai remarqué le torrentiel César Vezzani, pour un de mes meilleurs amis (corse évidemment) le plus grand ténor de tous les temps. Bien sûr, Enrico Caruso et en allemand, Hermann Jadlowker, sans oublier Georges Thill et le grand Paul Franz.
"
Merci Tristan d'évoquer ces magnifiques artistes ! les Wagner en français de Paul Franz sont irréssitibles de noblesse et de souffle épique.

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FEUILLETON MESSIN .oùil est question de l' orchestre...

Message par tristan » 24 juin 2004, 22:24

On peut être "accro" des voix meyerbeeriennes et.........écouter tout de même d' une autre oreille ce partenaire indispensable de route représentation ,je veux dire,l' orchestre!!!!
On ne s' attend pas en allant à METZ à entendre l'orchestre de SCALA ou de VIENNE.....J' ai trouvé la direction de JEREMY SILVER honnête et passionnée la plupart du temps;il tentait d' animer sa fosse et son plateau
avec conviction.................MAIS.................il y a dans la partition de nombreux solos instrumentaux et là, le bât blessait parfois!!!
J' ai pu échanger à ce propos avec ma voisine.....harpiste dans un orchestre lyrique et nous avons écouté avec attention:
-un solo d' alto dans "la blanche hermine",un solo de clarinettequi accompagne l' apparition de VALENTINE au3,un solo de cor un peu après dans le duo avec MARCEL et de nombreuses autres incidences instrumentales qui demandent des musiciens hors pair!Certes les Messins de la fosse mettaient toute leur application à défendre leurs parties respectives mais ,fort de nombreuses auditions ,je demeure convaincu que MEYERBEER, imprégné de ROSSINI, de WEBER, de BEETHOVEN et de HAYDN,
pensait à des qualités orchestrales extrêmement exigeantes!
Au bout du compte l' orchestre "accompagnait" de son mieux des solistes souvent passionnés et passionnants ,mais il est permis de rêver dans cet ouvrage si riche d' une phalange plus prestigieuse,sous une très grande "baguette"!
TRISTAN

Verrouillé