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par Verseau » 14 avr. 2005, 23:11
Bonjour,
Ayant eu le « courage » de partir quelques jours en Angleterre après avoir vu et écouté Charles VI, j?ai le plaisir de lire les critiques du forum émises sur cet opéra.
Je comprends que l?on peut aimer, ou pas, une oeuvre que nous entendons pour la première fois mais je suis toujours étonné de lire des critiques comme celle de Lionel qui donne des jugements aussi définitifs Je l?envie de pouvoir être aussi catégorique sur un compositeur comme Halevy alors que seule, la juive est (un peu) connue. Peut être que Lionel est un grand spécialiste de l?opéra français du XIXème ?
En ce qui me concerne, j?ai pris plaisir d?écouter une oeuvre inconnue (plus que pour Noé) où figure, il me semble de belles pages et je serai intéressé de pouvoir la réécouter « à tête reposée ».
Isabelle Philippe et Mathieu Lecroart m?ont paru les meilleurs défenseurs de la partition. Bruno Comparetti, en bien meilleure forme que pour Haydée, possède un timbre de voix qui ne me séduit pas.
L?orchestre et surtout son chef ne m?ont vraiment pas convaincu et je pense que la partition aurait pu être mieux défendu.
Par contre, peut on défendre un « grand opéra » sans mise en scène ? La magnificence de cette dernière est totalement intégrée dans un spectacle de ce type. C?était du Cecil B ; de Mille avant l?heure. Verrions nous Ben Hur sans course de char ?
Même s?il est hors de question de donner dans le super luxe et le grandiose, je pense que même avec un petit budget, le théâtre de Compiègne a, par le passé, était mieux inspiré.
J?ai ressenti d?autant plus cela que j?ai trouvé la direction d?acteur particulièrement pauvre : quelques gestes stéréotypés, style cinéma muet, pour Charles VI, une raideur ou des poses de « coquettes » pour Isabeau. Un dauphin qui s?adresse à un choeur statique pour simuler un mouvement de foule...
Quand au costume, je partage tout à fait le point de vue de Catherine. J?ai eu l?impression que certains costumes étaient des récupérations de Noé (ceux du Dauphin ou des soldats, par exemple).
En tous les cas, je suis heureux d?aller à Compiègne et de pouvoir écouter des oeuvres inconnues qui nous plonge dans un monde historico-musical tout à fait intéressant. Un seul bémol... Il me semble que, globalement et sur l?ensemble de la saison, la qualité des représentations est en baisse.
Cordialement