Faust CD Malibran 1955
Faust CD Malibran 1955
Diffusé à la radio le 1 janvier 1955 (on donnait ce jour-là les Indes galantes à Garnier) ce Faust de 1954 assure le triomphe d’un esprit de troupe, d’une probité stylistique et de la langue française.
A cette époque, 20 ans après ses débuts dans la troupe nationale, Georges Noré (1910-2001) s’est imposé comme le grand titulaire de Faust à l’Opéra de Paris qui l’afficha pour le gala donné à l’occasion de la 2000ième représentation dans la maison avec trois autres ténors (Jouatte, Rambaud et Rouquetty ) qui se succédèrent dans cette même soirée du 11 février 1934. Il chanta aussi la 2200 ième aux côtés de R. Massard le 5 avril 1954. Il participera aussi au gala du centenaire de la création le 23 mars 1959. Il avait été choisi par Thomas Beechamn pour une intégrale discographique en 1947 mais se montre ici bien supérieur qu’en studio avec un souffle long, des aigus claironnants et longuement tenus (le la bémol !), beaucoup de force et de sève, sain, fougueux et viril, d’abord un peu monolithique puis trouvant, in fine, quelques accents poétiques teintés de mélancolie.
Jacqueline Brumaire (1921-2000) apporte énormément de fraicheur, de lyrisme éperdu, de délié primesautier, d’élan romantique à sa Marguerite. Très engagée, elle finit à la limite extrême de ses moyens, sans la vraie largueur d’Anges purs mais avec une soif d’absolu et de rédemption assez irrésistibles.
Raphaël Arié (1922-1988), basse bulgare qui a eu la malchance de faire carrière à la même époque que Boris Christoff et Nicolaï Ghiaurov, se montre un peu lourd et épais d’émission et de caractérisation avant de prendre ses marques et de saisir son Méphisto par son versant le plus sardonique.
Liliane Berton (1924-2009) dessine le plus juvénile et le plus vif argent des Siebel.
Seul survivant de la distribution, Robert Massard, recordman absolu du nombre d’apparitions à l'Opéra de Paris, délivre son habituelle leçon de chant au profit d’un Valentin de grand relief et de haut lignage.
Le succès de la soirée doit beaucoup à Louis Fourestier (1892-1976) qui sait maintenir tout au long des cinq actes une urgence dramatique vivifiante.
Jérôme Pesqué
https://www.malibran.com/cgi-bin/sh0000 ... tml#SID=37
A cette époque, 20 ans après ses débuts dans la troupe nationale, Georges Noré (1910-2001) s’est imposé comme le grand titulaire de Faust à l’Opéra de Paris qui l’afficha pour le gala donné à l’occasion de la 2000ième représentation dans la maison avec trois autres ténors (Jouatte, Rambaud et Rouquetty ) qui se succédèrent dans cette même soirée du 11 février 1934. Il chanta aussi la 2200 ième aux côtés de R. Massard le 5 avril 1954. Il participera aussi au gala du centenaire de la création le 23 mars 1959. Il avait été choisi par Thomas Beechamn pour une intégrale discographique en 1947 mais se montre ici bien supérieur qu’en studio avec un souffle long, des aigus claironnants et longuement tenus (le la bémol !), beaucoup de force et de sève, sain, fougueux et viril, d’abord un peu monolithique puis trouvant, in fine, quelques accents poétiques teintés de mélancolie.
Jacqueline Brumaire (1921-2000) apporte énormément de fraicheur, de lyrisme éperdu, de délié primesautier, d’élan romantique à sa Marguerite. Très engagée, elle finit à la limite extrême de ses moyens, sans la vraie largueur d’Anges purs mais avec une soif d’absolu et de rédemption assez irrésistibles.
Raphaël Arié (1922-1988), basse bulgare qui a eu la malchance de faire carrière à la même époque que Boris Christoff et Nicolaï Ghiaurov, se montre un peu lourd et épais d’émission et de caractérisation avant de prendre ses marques et de saisir son Méphisto par son versant le plus sardonique.
Liliane Berton (1924-2009) dessine le plus juvénile et le plus vif argent des Siebel.
Seul survivant de la distribution, Robert Massard, recordman absolu du nombre d’apparitions à l'Opéra de Paris, délivre son habituelle leçon de chant au profit d’un Valentin de grand relief et de haut lignage.
Le succès de la soirée doit beaucoup à Louis Fourestier (1892-1976) qui sait maintenir tout au long des cinq actes une urgence dramatique vivifiante.
Jérôme Pesqué
https://www.malibran.com/cgi-bin/sh0000 ... tml#SID=37
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Faust CD Malibran 1955
Merci Jérôme. Ce Faust est-il complet ? J'aime beaucoup Noré dont il existe, chez Malibran également, un Werther poignant.
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
Jules Renard
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Re: Faust CD Malibran 1955
oui, il y a même le ballet
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Re: Faust CD Malibran 1955
Formidable! J'y vais de ce pas.....
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
Jules Renard
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Re: Faust CD Malibran 1955
Je n'ai pas les mêmes références pour la 2000° de Faust. Elle a eu lieu, d'après mes sources, à l'Opéra de Paris le 31 décembre 34. Avec Georges Thill, Yvonne Gall, André Pernet, Edouard Rouard, direction Philippe Gaubert.
Les chœurs étaient enrichis de la présence de solistes de l'Opéra: Luccioni, Cabanel, Cambon, Médus, Singher entre autres. La représentation a été donnée en présence de la fille de Gounod: Madame de Lassus et du Président de la République Albert Lebrun.
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Re: Faust CD Malibran 1955
Noré apparaît également dans un autre Faust, enregistré en 47/48 sous la direction de Beecham (chez un autre éditeur ).
Et il y a même deux Werther (1948 et 1957) tous deux chez Malibran (le 1er n'est apparemment plus au catalogue....Monsieur Ciabrini....)
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
Jules Renard
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Re: Faust CD Malibran 1955
Nous avions le Faust de Noré et Boué Beecham en 3 CD qui sont épuisés. On refera le Faust sans le récital de Géori. Et les deux Werther sont encore au catalogue.
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Re: Faust CD Malibran 1955
Merci pour ces précisions.
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
Jules Renard
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Re: Faust CD Malibran 1955
je vais vérifier cela à nouveau dans le Wolf.altini a écrit : ↑20 févr. 2020, 12:29Je n'ai pas les mêmes références pour la 2000° de Faust. Elle a eu lieu, d'après mes sources, à l'Opéra de Paris le 31 décembre 34. Avec Georges Thill, Yvonne Gall, André Pernet, Edouard Rouard, direction Philippe Gaubert.
Les chœurs étaient enrichis de la présence de solistes de l'Opéra: Luccioni, Cabanel, Cambon, Médus, Singher entre autres. La représentation a été donnée en présence de la fille de Gounod: Madame de Lassus et du Président de la République Albert Lebrun.
Quelles sont tes sources à toi ?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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