Bellini - Il Pirata - R. Frizza / vc - ONP- 12/2019
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Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
Oui, et cette entrée du théâtre avait aussi pour but de relancer un genre que l'on considérait dans les années 1960 dépassé et sur le point de disparaître. De fait, un public plus large pouvait ainsi trouver son compte et se sentir dans un art de son temps.
Sans cette théâtralité, le public intéressé purement par des voix qui se contentent de bouger un peu aurait été plus restreint, et le coût public pour le maintenir à grande échelle bien plus important dans les grandes salles.
Sans cette théâtralité, le public intéressé purement par des voix qui se contentent de bouger un peu aurait été plus restreint, et le coût public pour le maintenir à grande échelle bien plus important dans les grandes salles.
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"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
si beaucoup d'artistes boycottent les maisons d'opéra qui n'offrent pas de gros cachets (Glyndebourne, etc)paco a écrit : ↑20 déc. 2019, 10:48Oui, tout à fait. Dans les années 70 et début 80 le ROH était souvent en grève, cela n'empêchait pas Pavarotti et Te Kanawa d'y chanter régulièrement.
Le seul boycott qui ait existé à ma connaissance, c'est Muti quand il a définitivement claqué la porte de l'Opéra de Rome car une grève menaçait le bon déroulement d'un cycle de répétitions.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
Ou pas! Parce que je suis quand même désolé de devoir le rappeler, dans les années 70, 80 et 90 le public prioritairement amateur de voix est resté très considérablement majoritaire dans les salles lyriques! Et ce sont essentiellement les voix qui remplissaient les salles à cette époque là car, n'en déplaise aux grincheux, les salles étaient remplies!David-Opera a écrit : ↑21 déc. 2019, 10:59Oui, et cette entrée du théâtre avait aussi pour but de relancer un genre que l'on considérait dans les années 1960 dépassé et sur le point de disparaître. De fait, un public plus large pouvait ainsi trouver son compte et se sentir dans un art de son temps.
Sans cette théâtralité, le public intéressé purement par des voix qui se contentent de bouger un peu aurait été plus restreint, et le coût public pour le maintenir à grande échelle bien plus important dans les grandes salles.
Quant au "on" qui "considérait dans les années 1960 le genre lyrique comme dépassé et sur le point de disparaître", c'était justement la toute petite micro-partie minoritairissime qui s'intéressait peu aux voix, la pseudo intelligentsia de l'époque qui entendait faire la pluie et le beau temps en imposant ses vues minoritaires à tous (ce qui d'ailleurs n'a pas changé aujourd'hui! C'est toujours la même tyrannie intellectuelle qui sévit!)! Non, le genre lyrique qui foisonnait d'artistes comme on n'en a plus aujourd'hui, ne menaçait pas du tout de disparaître! Et ça c'est vraiment le baratin mensonger que certains se sont évertués à répéter ad nauseam pour en faire une fausse vérité!
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Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
Mais aujourd'hui aussi l'affiche vocale est prioritaire ! Regarde simplement les tarifs que pratiquent la plupart des maisons d'opéra. Ils sont très très dépendants des artistes de la distribution pour les rôles principaux... pas du tout du nom du metteur en scène et même pas de celui du chef (ce qui est très différent pour un concert par contre...).
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
Rien à voir avec avant! On impose aujourd'hui la production aux chanteurs (que ça leur plaise ou non!) alors qu'avant on voulait d'abord les chanteurs et on s'arrangeait pour que le metteur en scène puisse leur convenir, ce qui arrivait la plupart du temps puisqu''il n'était pas ou peu question de transposition drastique!
Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
Ceci dit puisqu'on est sur un fil Pirata avec Radva , on peut observer que dans moultes interviews elle s'exprime sur les mises en scène , et si elle accepte très volontiers les mises en scène modernes avec transposition , elle s'exprime très clairement opposée à toute réalisation qui ne respecte pas le propos de l'oeuvre.jerome a écrit : ↑21 déc. 2019, 20:37Rien à voir avec avant! On impose aujourd'hui la production aux chanteurs (que ça leur plaise ou non!) alors qu'avant on voulait d'abord les chanteurs et on s'arrangeait pour que le metteur en scène puisse leur convenir, ce qui arrivait la plupart du temps puisqu''il n'était pas ou peu question de transposition drastique!
D'ailleurs je ne crois pas qu'elle se soit embarquée dans une mise en scène de cette nature , même à Zurich ou en Espagne ( à vérifier) et j'ai même plutôt l'impression que des mises en scène sont aujourd'hui construites aux USA autour de sa personnalité ( théâtrale et vocale).
Est ce que Anna Netrebko s'est retrouvée dans des productions qui bousculent le livret et le personnage de la prima donna ?
Le cas de l'autre hyper star qu'est Stemme est très différent.
Elle peut accepter d'être une Isolde représentée en junkie au I et en vieille sénile au III.
Stemme est dans sa personne y compris privée une militante anti conformiste qui casse les codes depuis toujours. Elle se trouve aussi bien sous le kitsh zeffirellien que dans les absurdités du Regie germanique.
Est ce que ces dames pourraient dire non à une mise en scène ? Je suis convaincu que ces trois là au moins en ont le pouvoir et l'autorité , quitte à annuler leur participation si décidément c'est pas conforme à leur disposition artistique.
Mais ce n'est que mon humble avis.
Bernard
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Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
C'était le cas il me semble pour Netrebko qui s'était échappée de la Manon Lescaut de Munich
Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
Oui mais tout ça, c'est en aval et si ça ne leur plait pas, ce sont les chanteurs qui partent! Alors qu'avant les chanteurs étaient consultés en amont et le metteur en scène passait après et était surtout choisi en fonction des chanteurs!
Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
Mais ce ne sont ni les aficionados ni les clubs lyriques qui décident de la politique culturelle globale de ce pays ni de l'attribution des subventions.jerome a écrit : ↑21 déc. 2019, 12:58Ou pas! Parce que je suis quand même désolé de devoir le rappeler, dans les années 70, 80 et 90 le public prioritairement amateur de voix est resté très considérablement majoritaire dans les salles lyriques! Et ce sont essentiellement les voix qui remplissaient les salles à cette époque là car, n'en déplaise aux grincheux, les salles étaient remplies!David-Opera a écrit : ↑21 déc. 2019, 10:59Oui, et cette entrée du théâtre avait aussi pour but de relancer un genre que l'on considérait dans les années 1960 dépassé et sur le point de disparaître. De fait, un public plus large pouvait ainsi trouver son compte et se sentir dans un art de son temps.
Sans cette théâtralité, le public intéressé purement par des voix qui se contentent de bouger un peu aurait été plus restreint, et le coût public pour le maintenir à grande échelle bien plus important dans les grandes salles.
Quant au "on" qui "considérait dans les années 1960 le genre lyrique comme dépassé et sur le point de disparaître", c'était justement la toute petite micro-partie minoritairissime qui s'intéressait peu aux voix, la pseudo intelligentsia de l'époque qui entendait faire la pluie et le beau temps en imposant ses vues minoritaires à tous (ce qui d'ailleurs n'a pas changé aujourd'hui! C'est toujours la même tyrannie intellectuelle qui sévit!)! Non, le genre lyrique qui foisonnait d'artistes comme on n'en a plus aujourd'hui, ne menaçait pas du tout de disparaître! Et ça c'est vraiment le baratin mensonger que certains se sont évertués à répéter ad nauseam pour en faire une fausse vérité!
Cela ne se mesure pas du tout en majoritaire et minoritaire.
Donc si on avait jugé en haut lieu, à tort ou à raison, le genre dépassé, ringardisé et sans public, on aurait très bien pu couper les vivres à l'art lyrique et attribuer les subventions ailleurs.
N'oublions pas que Malraux parlait de l'opéra comme d'un art pour concierge en mal de divertissement qu'il mettait au même niveau que le cirque
Mais il y a eu le mythe Callas, Visconti et l'intérêt des metteurs en scène les plus hype du moment qui ont sauvé l'Opéra dans l'esprit des décideurs.
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Re: Bellini - Il Pirata- vc- R. Frizza- ONP- 12/2019
C'est ma perception effectivement.
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