Moi si, j’ai vu plusieurs bis concédés très vite.HELENE ADAM a écrit : ↑11 nov. 2019, 15:43Et ce qui préside à un "bis" est forcément un délire du public (jamais vu de "bis" concédés sans une forte insistance du public).
Piero Cappuccilli (1929 - 2005)
Re: PIERO CAPPUCCILLI IN MEMORIAM
Re: PIERO CAPPUCCILLI IN MEMORIAM
Exactement! On peut même rajouter les années 90! Les grandes ovations de TOUTE UNE SALLE qui vibre presque jusqu'au délire, ça n'existe quasiment plus! Aujourd'hui on a des ovationounettes éparses.paco a écrit : ↑11 nov. 2019, 15:33A mon avis, il faisait allusion à ces longs délires du public après un air, là très franchement pour avoir vécu l'opéra depuis 40 ans je suis d'accord avec Jérôme, l'ambiance en salle de nos jours n'a absolument plus rien à voir avec ce qu'elle était dans les années 70-80. Exception peut-être du Liceu (quoique, le public peut y être glacial certains soirs), et peut-être du Met à certaines occasions.
Hélène, oui! Je suis assez souvent nostalgique, ça c'est vrai mais tu sais, on n'est pas nostalgique de l'air du temps! On est nostalgique de ce qu'on a perdu et qu'on ne retrouve absolument plus! J'ai une excellente mémoire dans l'ensemble et je sais faire les comparaisons qui s'imposent et ce, sans enjoliver le passé (je n'ai pas besoin de ça ...)! Et je te dis, moi, que le public d'aujourd'hui n'a absolument plus rien à voir avec le public d'il y a encore une vingtaine d'années (et + évidemment!). Il y a 20 ou 30 ans, le public savait s'enflammer (et pas rien qu'un peu!). Ben à côté, comparativement, l'enthousiasme du public d'aujourd'hui, c'est de l'eau tiède!!
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Re: PIERO CAPPUCCILLI IN MEMORIAM
Franchement, ce bis de Radva était vraiment étonnant et certainement pas précédé d’une ovation délirante. Pas plus que bis de Camarena dans la Fille du régiment à Londres.HELENE ADAM a écrit : ↑11 nov. 2019, 15:43Oui j'avais bien compris, Jerome est souvent sur le mode "nostalgique" cela n'a échappé à personne je pense. Mais moi non.paco a écrit : ↑11 nov. 2019, 15:33Je pense que Jérôme ne faisait pas allusion au bis (il y a depuis peu d'années un retour en grâce du bis, quasiment disparu de nos scènes dans les années 90-00). A mon avis, il faisait allusion à ces longs délires du public après un air, là très franchement pour avoir vécu l'opéra depuis 40 ans je suis d'accord avec Jérôme, l'ambiance en salle de nos jours n'a absolument plus rien à voir avec ce qu'elle était dans les années 70-80. Exception peut-être du Liceu (quoique, le public peut y être glacial certains soirs), et peut-être du Met à certaines occasions.HELENE ADAM a écrit : ↑11 nov. 2019, 15:27Nous avons toujours des chanteurs qui suscitent les enthousiasmes d'un public qui réclame un "bis" par de longues ovations. Il y a moins de trois jours, Camarena a bissé "Una lacrima" à Barcelone dans l'Elisir.
Et ce n'est pas moins rare "qu'avant".
Je connais aujourd'hui des délires certains soirs et pas d'autres, comme autrefois. Et ce qui préside à un "bis" est forcément un délire du public (jamais vu de "bis" concédés sans une forte insistance du public). Et je trouve que le public d'opéra reste très "sensible" aux belles performances qu'il voudrait, du coup, voir répétées aussitôt...d'où l'ovation très spéciale qui réclame un "bis" même en plein milieu d'un opéra (Radvanovsky à Bastille pour le Trovatore pour ceux qui étaient, il y a deux ans par exemple).
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Re: Piero Cappuccilli (1929 - 2005)
Oui il y a aujourd'hui des bis assez télécommandés.
Le bis de Pavarotti dans l'Elissir par exemple , c'était pas du chiqué.
Bernard
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Re: Piero Cappuccilli (1929 - 2005)
Pour moi il n'y a pas de "bis" télécommandés, il y a juste ici un parfum de "c'était mieux avant" qui m'agace vraiment.
Non le "bis" de Radva le soir où j'y étais n'était pas télécommandé. Tout le monde n'en voulait pas ce qui est une autre affaire mais ceux qui le voulaient étaient suffisamment nombreux pour gagner. Ce qu'on peut largement discuter par contre c'est le problème que posent des bis qui exigent pour se réaliser que la scène "reparte" en arrière (ce qui était le cas dans le Trovatore) ce qui est complexe pour les partenaires. Quand c'est le grand air tout seul, c'est plutôt sympa. Et je ne suis pas d'accord pour dénigrer tout ce qui se fait aujourd'hui au profit de tout ce qui se faisait hier. C'est une vision classique qui déforme les souvenirs (moi j'en ai plein de très chiants aussi à l'opéra dans le temps avec de mauvais chanteurs campés devant la scène pour déclamer) et fait qu'on ne garde que les meilleurs.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Piero Cappuccilli (1929 - 2005)
Certains bis de Radva sont un peu , comme certains de Camarena pour citer ces deux que je connais bien, tirés par les cheveux.
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Re: Piero Cappuccilli (1929 - 2005)
De mon côté, tirés par les cheveux ou pas, je considère que les bis récoltés par Radvanovsky sont le juste corollaire du caractère extraordinaire de ses représentations actuelles, qui appellent le qualificatif d'historique, que d'aucuns ici lui ont un peu trop longtemps dénié, et dont on se souviendra longtemps.
Re: Piero Cappuccilli (1929 - 2005)
je voulais surtout dire que une fois qu'on lui en a tiré un , bis , elle se sent obligée d'en faire d'autres quelque peu télécommandés .Markossipovitch a écrit : ↑11 nov. 2019, 22:54De mon côté, tirés par les cheveux ou pas, je considère que les bis récoltés par Radvanovsky sont le juste corollaire du caractère extraordinaire de ses représentations actuelles, qui appellent le qualificatif d'historique, que d'aucuns ici lui ont un peu trop longtemps dénié, et dont on se souviendra longtemps.
( De toute façon je n'aime pas trop les bis et pour moi ils doivent être vraiment arrachés de force )
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Re: Piero Cappuccilli (1929 - 2005)
Allons Hélène, tu n'as pas lieu d'être agacée 1) parce qu'on a quand même encore le droit de le penser et même d'en être convaincu et cela n'est en rien répréhensible... 2) parce que c'est une assertion assez souvent factuelle! C'est tout! Et j'ai bien dit: assez souvent! Pas systématiquement! (ça, c'est pour ceux qui feraient semblant d'avoir mal lu ou lu trop vite ...) car s'il est vrai que certains répertoires sont un peu mieux servis aujourd'hui qu'il y a 30 ou 40 ans, c'est nettement moins le cas du grand répertoire mozartien et du grand répertoire italien de l'ensemble du 19ème siècle qui constituent 60 à 70% des programmations internationales.HELENE ADAM a écrit : ↑11 nov. 2019, 21:16il y a juste ici un parfum de "c'était mieux avant" qui m'agace vraiment.
Mais il ne s'agit pas de dénigrer tout ce qui se fait aujourd'hui! Il y a d'excellentes choses à l'époque actuelle! En revanche, la différence entre le public d'hier et celui d'aujourd'hui est abyssale et ça, je regrette, c'est là aussi complètement factuel!Et je ne suis pas d'accord pour dénigrer tout ce qui se fait aujourd'hui au profit de tout ce qui se faisait hier.
Nan nan nan! Aucune déformation des souvenirs! Je sais que ça en arrange beaucoup de partir de ce principe mais, désolé pour eux, rien n'est moins vrai!C'est une vision classique qui déforme les souvenirs ... et fait qu'on ne garde que les meilleurs.
Re: Piero Cappuccilli (1929 - 2005)
Pour en revenir au sujet, j'ai été fort étonné en consultant les archives du Met de constater que Cappuccilli n'y a chanté qu'une unique représentation, un Germont en 1960 !!
Il est vrai qu'à l'époque il y avait nombre de très bons barytons américains dans ce répertoire, les Warren, MacNeil, Merrill, puis Milnes.
Il a également assez peu chanté à Paris, quelques Luna et Carlo de la Forza, mais heureusement tout de même Boccanegra avec la Scala. Et Miller aux côtes de Pavarotti
Il est vrai qu'à l'époque il y avait nombre de très bons barytons américains dans ce répertoire, les Warren, MacNeil, Merrill, puis Milnes.
Il a également assez peu chanté à Paris, quelques Luna et Carlo de la Forza, mais heureusement tout de même Boccanegra avec la Scala. Et Miller aux côtes de Pavarotti