L'Elisir d'amore
Gaetano Donizetti
Livret en italien de Felice Romani d'après le livret d'Eugène Scribe, écrit pour l'opéra "Le Philtre" de Daniel François Esprit Aubert
Festival d'été de Munich, les 28 et 30 juillet 2019
Direction musicale : Joana Mallwitz
Mise en scène : David Bösch
Adina : Pretty Yende
Nemorino : Pavol Breslik
Belcore : Mattia Olivieri
Dulcamara : Ambrogio Maestri
Giannetta : Selene Zanetti
Bayerisches Staatsorchester
Chor der Bayerischen Staatsoper
Reprise de cette production qui ne se démode pas et est l'un des fleurons de l'opéra de Munich.
Je l'ai vue l'an dernier avec Grigolo, cette année ce sera Breslik. C'est assez différent
CR après la séance du 30
Fil de l'an dernier :
http://www.odb-opera.com/viewtopic.php? ... 96#p349896
Donizetti - L'Elisir d'amore - Mallwitz / Bösch - Munich BSO - 07/2019
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Donizetti - L'Elisir d'amore - Mallwitz / Bösch - Munich BSO - 07/2019
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Donizetti - L'Elisir d'amore - Mallwitz - Bösch - Munich BSO - 07/2019
Représentation du 30 juillet:
Production jubilatoire de David Bosch avec une belle standing ovation surtout pour le trio:
Pretty Yende qui nous a proposé un feu d'artifice vocal avec tous les suraigus et même me semble t'il un magnifique contre fa dans le dernier air de plus elle est parfaitement à son aise dans ce rôle, lui manque toujours un registre grave audible.
Mattia Olivieri formidable Belcore au timbre somptueux, une projection de voix impressionnante,un très beau legato ,un vocalita italienne idéale et très à l'aise dans les vocalises .De plus en soldat d'unité spéciale débraillé, il dévoile une prestance physique digne d'un top modèle. Ce chanteur que j'ai découvert au Liceu l'an dernier dans la Favorite est scandaleusement sous employé actuellement (il chantait Ping dans turandot ici même) et est relégué la plupart du temps à des petits rôles ou remplacements alors que certains barytons d'une âge certain, s'incrustent encore sur les grandes scènes
A.Maestri habitué du rôle du "docteur", qu'on ne présente plus est irresistible.
Reste le cas de P.Breslik :après Grigolo c'est difficile de passer:et en effet ,voix confidentielle,timbre terne, aigus tronqués,sans projection,une furtiva lacrima sans réelle émotion ni nuances ,malgré un tempo très rapide de la chef pour l'aider ,mais un belle présence scénique avec beaucoup d'agitation pour compenser.
Bref,quand même une très belle soirée
Production jubilatoire de David Bosch avec une belle standing ovation surtout pour le trio:
Pretty Yende qui nous a proposé un feu d'artifice vocal avec tous les suraigus et même me semble t'il un magnifique contre fa dans le dernier air de plus elle est parfaitement à son aise dans ce rôle, lui manque toujours un registre grave audible.
Mattia Olivieri formidable Belcore au timbre somptueux, une projection de voix impressionnante,un très beau legato ,un vocalita italienne idéale et très à l'aise dans les vocalises .De plus en soldat d'unité spéciale débraillé, il dévoile une prestance physique digne d'un top modèle. Ce chanteur que j'ai découvert au Liceu l'an dernier dans la Favorite est scandaleusement sous employé actuellement (il chantait Ping dans turandot ici même) et est relégué la plupart du temps à des petits rôles ou remplacements alors que certains barytons d'une âge certain, s'incrustent encore sur les grandes scènes
A.Maestri habitué du rôle du "docteur", qu'on ne présente plus est irresistible.
Reste le cas de P.Breslik :après Grigolo c'est difficile de passer:et en effet ,voix confidentielle,timbre terne, aigus tronqués,sans projection,une furtiva lacrima sans réelle émotion ni nuances ,malgré un tempo très rapide de la chef pour l'aider ,mais un belle présence scénique avec beaucoup d'agitation pour compenser.
Bref,quand même une très belle soirée
Re: Donizetti - L'Elisir d'amore - Mallwitz - Bösch - Munich BSO - 07/2019
Oui. Le Belcore de référence aujourd'hui pour moi (découvert à Valencia dans ce rôle), et aussi un Marcello de référence (Amsterdam, il éclipsait tout le reste du plateau). Dommage qu'il soit souvent relégué à des rôles de second plan et à un répertoire essentiellement de buffo, assez identique à celui qu'avait Sesto Bruscantini, alors qu'il a la puissance et le gabarit vocal pour aborder les grands rôles dramatiques du répertoire.enrico75 a écrit : ↑31 juil. 2019, 08:21Mattia Olivieri formidable Belcore au timbre somptueux (etc) (...) Ce chanteur que j'ai découvert au Liceu l'an dernier dans la Favorite est scandaleusement sous employé actuellement (il chantait Ping dans turandot ici même) et est relégué la plupart du temps à des petits rôles ou remplacements alors que certains barytons d'une âge certain, s'incrustent encore sur les grandes scènes
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Re: Donizetti - L'Elisir d'amore - Mallwitz - Bösch - Munich BSO - 07/2019
Oui je renchéris sur les compliments pour la prestation d'Olivieri, qui remplaçait Mariusz Kwiecień, souffrant. C'était un remplacement très avantageux celui-ci, d'autant plus que le baryton est vraiment impressionnant scéniquement comme vocalement. Comme il n'est pas tout à fait un perdreau de l'année, je m'étonne aussi qu'il n'ait pas encore fait de carrière plus importante, surtout qu'il a un très grand charisme sur scène, détail supplémentaire important...paco a écrit : ↑31 juil. 2019, 18:08Oui. Le Belcore de référence aujourd'hui pour moi (découvert à Valencia dans ce rôle), et aussi un Marcello de référence (Amsterdam, il éclipsait tout le reste du plateau). Dommage qu'il soit souvent relégué à des rôles de second plan et à un répertoire essentiellement de buffo, assez identique à celui qu'avait Sesto Bruscantini, alors qu'il a la puissance et le gabarit vocal pour aborder les grands rôles dramatiques du répertoire.enrico75 a écrit : ↑31 juil. 2019, 08:21Mattia Olivieri formidable Belcore au timbre somptueux (etc) (...) Ce chanteur que j'ai découvert au Liceu l'an dernier dans la Favorite est scandaleusement sous employé actuellement (il chantait Ping dans turandot ici même) et est relégué la plupart du temps à des petits rôles ou remplacements alors que certains barytons d'une âge certain, s'incrustent encore sur les grandes scènes
J'ai également adoré Pretty Yende qui avait annulé le même Elisir l'an dernier au même endroit, mais cette fois avec Grigolo. Elle domine parfaitement son sujet et ses vocalises, suraigus, notes piquées, accélérations, accents romantiques ou volontaires, sont tous d'une grande justesse. je regrette d'autant plus de ne pas avoir pu l'entendre avec le meilleur Nemorino actuel (AMHA), Grigolo. Car si Pavol Breslik a une impressionnante (et très physique) maitrise du rôle en tant qu'acteur, je l'ai trouvé en petite forme ce soir-là sur le plan strictement vocal. Sans doute un excès de rôles durant le même mois (Salomé et la fiancée vendue pour quelques séances à chaque fois à Munich) et peut-être un rôle qui ne lui convient plus vraiment.
Magnifique Maestri comme d'habitude ici...
Belle direction de la jeune cheffe Joana Mallwitz que je ne connaissais pas et qui fait merveille (un nom à retenir)
Saluts :
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Donizetti - L'Elisir d'amore - Mallwitz - Bösch - Munich BSO - 07/2019
j'ai un moment pensé au syndrome Luca Grassi (impressionnant baryton verdien de la fin des années 90 dont la carrière a fait pshhht en raison d'un agent particulièrement inactif voire incompétent), mais non, Olivieri est dans une très bonne agence (la même que Salsi, Barbeyrac, Michieletto, etc.). Mystère ...HELENE ADAM a écrit : ↑02 août 2019, 12:10Comme il n'est pas tout à fait un perdreau de l'année, je m'étonne aussi qu'il n'ait pas encore fait de carrière plus importante, surtout qu'il a un très grand charisme sur scène, détail supplémentaire important...