En tout cas cela elimine l'hypothèse de l'impact du buffet sur la qualité de l'appréciation (ou alors Aix a changé de traiteur entre deux spectacles ? )
Weill - Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny- Salonen/van Hove- Aix- 07/2019
Re: Kurt Weill - Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny- Salonen/van Hove- Aix- 07/2019
Re: Weill - Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny- Salonen/van Hove- Aix- 07/2019
Et ça prouve la distorsion, mais à l'inverse : la critique payée pour ça n'a pas aimé, le public a adoré...
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Re: Kurt Weill - Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny- Salonen/van Hove- Aix- 07/2019
Ils ont peut-être resservi les canapés de la veille ?Loïs a écrit : ↑14 juil. 2019, 18:00En tout cas cela elimine l'hypothèse de l'impact du buffet sur la qualité de l'appréciation (ou alors Aix a changé de traiteur entre deux spectacles ? )
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Weill - Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny- Salonen/van Hove- Aix- 07/2019
Vu au GTP le 15 . Super soirée.
D'abord la magnifique musique de Weill, dirigée par un Salonen qui , ce soir , a su trouver l'équilibre fosse plateau, en laissant quand il le faut éclater les cuivres. Superbe. Tout a déjà été dit sur le choeur Pygmalion ,superlatif dans Mahagonny comme il l'a été été hier soir dans le Requiem.
Mise en place parfaite , engagement dramatique maximal , un rêve.
Et la critique qui s'amuse à dézinguer van Hove me fait doucement rigoler . Bien sûr qu'il applique un système proche de celui des Damnés, mais ce sstème n'est pas qu'une signature . Pour Mahagonny , il est d'une totale pertinence. et alors que le metteur en scène était assez franchement à côté de la plaque dans son Boris et que son DG était bien tristounet ,la précision de sa direction de comédiens éclate, et c'est un très beau travail qu'il nous livre .Même s'il piétine un peu pendant le procès et n'échappe pas à une certaine lourdeur dans la dernière scène ( mais c'est peut-être Brecht et sa volonté de didactisme farouche qui est en cause).
J'ai beaucoup aimé Dasch et Schukoff , complètement possédés par leurs rôles. Et j'ai beaucoup applaudi White et Mattila pour l'ensemble de leurs grandes carrières.
D'abord la magnifique musique de Weill, dirigée par un Salonen qui , ce soir , a su trouver l'équilibre fosse plateau, en laissant quand il le faut éclater les cuivres. Superbe. Tout a déjà été dit sur le choeur Pygmalion ,superlatif dans Mahagonny comme il l'a été été hier soir dans le Requiem.
Mise en place parfaite , engagement dramatique maximal , un rêve.
Et la critique qui s'amuse à dézinguer van Hove me fait doucement rigoler . Bien sûr qu'il applique un système proche de celui des Damnés, mais ce sstème n'est pas qu'une signature . Pour Mahagonny , il est d'une totale pertinence. et alors que le metteur en scène était assez franchement à côté de la plaque dans son Boris et que son DG était bien tristounet ,la précision de sa direction de comédiens éclate, et c'est un très beau travail qu'il nous livre .Même s'il piétine un peu pendant le procès et n'échappe pas à une certaine lourdeur dans la dernière scène ( mais c'est peut-être Brecht et sa volonté de didactisme farouche qui est en cause).
J'ai beaucoup aimé Dasch et Schukoff , complètement possédés par leurs rôles. Et j'ai beaucoup applaudi White et Mattila pour l'ensemble de leurs grandes carrières.
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Re: Weill - Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny- Salonen/van Hove- Aix- 07/2019
Et pour ceux qui n'ont pas eu la chance de voir le spectacle sur scène , l'utilisation de l'espace est assez fabuleuse . Comme il se passe énormément de choses en même temps , le spectateur est en permanence sollicité , il doit choisir, et par rapport à une captation où les choix sont déterminés par le réalisateur,il se sent acteur, et c'est bien ce que voulait , me semble -t-il, Brecht.
Une autre petite remarque .Le duo d'amour, qui est un rajout , casse la cohérence du troisième acte et sa montée dramatique . Il est même , quelle que soit sa valeur musicale -indéniable- une pièce appartenant à une autre esthétique , à un système opératique plus traditionnel. C'est peut-être pour cela que j'ai ressenti une faiblesse de la mise en scène sur cet acte . Sans compter la trop grande abondance de slogans projetés à la fin qui surligne assez lourdement une scène de chaos qui en elle seule porte l'idée de ce final.
Notons que dans cette édition aixoise , le très beau Requiem vu par Castellucci a aussi le défaut de se vouloir trop didactique par sa trop grande abondance de surtitres écolo ( liste des choses disparues ou en disparition), finissant par être presque prévisibles et lassants.
Cela dit , comme l'a souligné Hélène ,c'est beau de voir des metteurs en scène remettant des copies aussi "gonflées" et parfaitement conforme à leur vision esthétique du monde, même si ce n'est pas parfait .
Une autre petite remarque .Le duo d'amour, qui est un rajout , casse la cohérence du troisième acte et sa montée dramatique . Il est même , quelle que soit sa valeur musicale -indéniable- une pièce appartenant à une autre esthétique , à un système opératique plus traditionnel. C'est peut-être pour cela que j'ai ressenti une faiblesse de la mise en scène sur cet acte . Sans compter la trop grande abondance de slogans projetés à la fin qui surligne assez lourdement une scène de chaos qui en elle seule porte l'idée de ce final.
Notons que dans cette édition aixoise , le très beau Requiem vu par Castellucci a aussi le défaut de se vouloir trop didactique par sa trop grande abondance de surtitres écolo ( liste des choses disparues ou en disparition), finissant par être presque prévisibles et lassants.
Cela dit , comme l'a souligné Hélène ,c'est beau de voir des metteurs en scène remettant des copies aussi "gonflées" et parfaitement conforme à leur vision esthétique du monde, même si ce n'est pas parfait .
Re: Weill - Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny- Salonen/van Hove- Aix- 07/2019
Je n'ai pas réussi à trouver où se situait à la création ce duo composé par Kurt Weill après avoir fini son opera. Le duo est coupé dans l'enregistrement de Jan Latham-Konig et introduit au milieu de la scène 14 de l'acte 2, dans la version de référence avec Lotte Lenya. J'ai une préférence pour le choix d'Esa-Pekka Salonen qui apporte une note de poésie et permet de respirer au milieu du troisième acte.wababelooba a écrit : ↑18 juil. 2019, 11:52Une autre petite remarque .Le duo d'amour, qui est un rajout , casse la cohérence du troisième acte et sa montée dramatique . Il est même , quelle que soit sa valeur musicale -indéniable- une pièce appartenant à une autre esthétique , à un système opératique plus traditionnel. C'est peut-être pour cela que j'ai ressenti une faiblesse de la mise en scène sur cet acte .