Tatiana Troyanos, en studio et sur le vif
Le film de Ponnelle reprend les principaux éléments de sa mise en scène aux manèges des rochers avec la même distribution (1976 et de multiples reprises) mais il ne s'agit pas d'une captation de son spectacle. Certaines scènes sont tournées en studio.bajazet a écrit : Quant à cette Représentation de l'âme et du corps, oratorio allégorique de Cavalieri, qui est en quelque sorte une matrice de l'opéra, elle a été rééditée en CD dans la collection Codaex ? laquelle n'a jamais été distribuée en France pour des raisons juridiques bizarroïdes ?, elle n'est peut-être pas la plus musicologiquement correcte, mais le plateau (1968, je crois) est incroyable : Troyanos et Prey en tête d'affiche, plus Equiluz, Adam, etc., et dans des rôles de 2 minutes, Auger, Zylis-Gara, Edda Moser ?
J'ai encore une question sur le Titus de Ponnelle : s'agit-il d'un film réalisé en décors naturels (ruines romaines ?) ou bien dans le cadre de laFelsenreitschule de Salzbourg
Bajazet, qui étudiant avait fait exprès le voyage à Paris pour entendre Troyanos dans La Damnation de Faust au Palais Garnier ? et avait trouvé Ann Murray à la place.
Quant à la Damnation de Faust , c'était en version de concert les 8 et 9 décembre 1988 avec C. Dutoit, A. Murray, D. O?Neill, F. Grundheber
Laissez-moi pousser un cri ? d'admiration !
je suis en train de réécouter La Finta Giardiniera de Mozart, version singspiel ("Die Gärtnerin aus Liebe"), avec Troyanos en Don Ramiro (Philips, 1972).
L'air mélancolique du second acte, "Dolce d'amor compagna", est chanté de façon sublime, vraiment. Ce que j'ai entendu de plus émouvant et de plus somptueux vocalement parlant dans ce rôle.
Cette version, dirigée de façon figée par Schmidt-Isserstedt*, offre un plateau de grand luxe : Donath est excellente, Hollweg (dans ses meilleures années) est magnifique et plein, Jessye Norman en Arminda est fort exotique (ses dialogues en allemand sont assez amusants), Cotrubas est luxueuse dans un rôle de servante à peu près sans intérêt.
* Le chef sait quand même soutenir parfaitement les chanteurs ! La comparaison de cet air de Ramiro avec l'orchestre flasque et instable de Hager dont est affligée la pauvre Fassbaender dans la version DG en italien est éloquente.
P.S. J'en suis à la seizième audition consécutive de cet air. Dois-je me faire violence et arrêter, docteur ?
je suis en train de réécouter La Finta Giardiniera de Mozart, version singspiel ("Die Gärtnerin aus Liebe"), avec Troyanos en Don Ramiro (Philips, 1972).
L'air mélancolique du second acte, "Dolce d'amor compagna", est chanté de façon sublime, vraiment. Ce que j'ai entendu de plus émouvant et de plus somptueux vocalement parlant dans ce rôle.
Cette version, dirigée de façon figée par Schmidt-Isserstedt*, offre un plateau de grand luxe : Donath est excellente, Hollweg (dans ses meilleures années) est magnifique et plein, Jessye Norman en Arminda est fort exotique (ses dialogues en allemand sont assez amusants), Cotrubas est luxueuse dans un rôle de servante à peu près sans intérêt.
* Le chef sait quand même soutenir parfaitement les chanteurs ! La comparaison de cet air de Ramiro avec l'orchestre flasque et instable de Hager dont est affligée la pauvre Fassbaender dans la version DG en italien est éloquente.
P.S. J'en suis à la seizième audition consécutive de cet air. Dois-je me faire violence et arrêter, docteur ?
- lyricomaniaque
- Mezzo Soprano
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- Enregistré le : 16 févr. 2004, 00:00
Un premier point : j'adore Tatiana Troyanos !! Elle est capable de me faire venir les larmes en trois phrases (comme pour son compositeur, en représentation, comme en concert).
Parmi les live que je préfère d'elle : la Lucrezia Borgia de Dallas (1973) avec Gencer, Carreras et Manuguerra. Dans le brindisi, cela devient franchement orgiaque : amateurs de sensations fortes et de cadences fondent littéralement !
J'adore aussi l'Ariadne de Vienne (1967) avec Rysanek, King, Scovotti et Schöffler dirigés par Böhm : une grande grande soirée !
Je dois confesser aimer sa Dorabella dans l'enregistrement RCA : sensuelle, avec variations, et toujours cette vibration particulière.
En DVD zone 1, il doit exister (j'ai la K7) un fabuleux Don Carlo où, comme pour sa non moins fabuleuse Didon (comment peut-on faire un triomphe à la gentillette Graham après une telle artiste ?), elle explose, brûle les lanches, dévore tout ! Jouissif !
J'avais en cassette audio un Ariodante extraordinaire avec Sills... mais il ne me reste plus que trois faces sur quatre !!!! J'adorerais écouter la bande du Cesare... car, si l'on tient compte en plus de sa Cleopatra, nous tenons une Haendelienne de haut vol !!!!
Tatiana, en tout cas, était une véritable artiste !!! Elle me manque...
Parmi les live que je préfère d'elle : la Lucrezia Borgia de Dallas (1973) avec Gencer, Carreras et Manuguerra. Dans le brindisi, cela devient franchement orgiaque : amateurs de sensations fortes et de cadences fondent littéralement !
J'adore aussi l'Ariadne de Vienne (1967) avec Rysanek, King, Scovotti et Schöffler dirigés par Böhm : une grande grande soirée !
Je dois confesser aimer sa Dorabella dans l'enregistrement RCA : sensuelle, avec variations, et toujours cette vibration particulière.
En DVD zone 1, il doit exister (j'ai la K7) un fabuleux Don Carlo où, comme pour sa non moins fabuleuse Didon (comment peut-on faire un triomphe à la gentillette Graham après une telle artiste ?), elle explose, brûle les lanches, dévore tout ! Jouissif !
J'avais en cassette audio un Ariodante extraordinaire avec Sills... mais il ne me reste plus que trois faces sur quatre !!!! J'adorerais écouter la bande du Cesare... car, si l'on tient compte en plus de sa Cleopatra, nous tenons une Haendelienne de haut vol !!!!
Tatiana, en tout cas, était une véritable artiste !!! Elle me manque...
Chaque époque à la Didon qu'elle mérite, peut-être ?lyricomaniaque a écrit :sa non moins fabuleuse Didon (comment peut-on faire un triomphe à la gentillette Graham après une telle artiste ?)
Je n'avais trouvé à Graham aucune grandeur. Autant je trouve qu'un rôle comme Mignon lui va parfaitement, autant la reine de Carthage ?
Merci pour ce témoignage vibrant, ô maniaque, mon frère ?
Mais décidément vous êtes bien cruels de nous faire miroiter cette Lucrezia qu'on ne trouve plus. et DG serait bien inspiré de nous rendre le Jules César de Karl Richter, mais ça n'a pas l'air à l'ordre du jour.
Je viens de dénicher hier un 33t d'extraits de cet Ariodante.lyricomaniaque a écrit : J'avais en cassette audio un Ariodante extraordinaire avec Sills... mais il ne me reste plus que trois faces sur quatre !!!! J'adorerais écouter la bande du Cesare... car, si l'on tient compte en plus de sa Cleopatra, nous tenons une Haendelienne de haut vol !!!!
lyricomaniaque a écrit : Parmi les live que je préfère d'elle : la Lucrezia Borgia de Dallas (1973) avec Gencer, Carreras et Manuguerra. Dans le brindisi, cela devient franchement orgiaque : amateurs de sensations fortes et de cadences fondent littéralement !
Avec à l'esprit ton message très tentant sur ce live, je viens de l'acheter en 33 t chez Papageno.
Jérôme, heureux et bientôt fondu
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Re: Tatiana Troyanos, en studio et sur le vif
Pour les amoureu.ses de cette chanteuse ,je viens de mettre la main sur la bande son de sa seule interprétation de Dalila
avec
Samson:Guy Chauvet
Le grand-prêtre:Henry Peyrottes
L'Orchestre de la Suisse Romande
Giuseppe Patane
Grand Théâtre de Genève, Novembre 1973
quel bonheur !
contact par mp
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Samson:Guy Chauvet
Le grand-prêtre:Henry Peyrottes
L'Orchestre de la Suisse Romande
Giuseppe Patane
Grand Théâtre de Genève, Novembre 1973
quel bonheur !
contact par mp
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
Re:
Dans mes bras !!! (ainsi que Bajazet)lyricomaniaque a écrit : ↑06 avr. 2005, 15:43comment peut-on faire un triomphe à la gentillette Graham après une telle artiste ?), elle explose, brûle les lanches, dévore tout ! Jouissif !
Tatiana est absolument magnifique en Didon, inoubliable. Et effectivement, Graham est bien gentillette à côté (jamais compris tout le foin qu'on a fait de ces Troyens gentillets du Châtelet mais c'est une autre histoire).
Pour ma part, je place au pinacle son intervention dans les Gurrelieder d'Ozawa (grande gravure de l'œuvre mais qui pêche hélas par un chœur moyen dans mon souvenir), cette fille me bouleverse dès qu'elle ouvre la bouche...
Dans le Göttedämmerung de Levine, elle est une des nornes et me fait dresser les cheveux sur la tête dès que je l'entends... Quel dommage que ce ne soit pas elle qui ait fait Waltraute, vraiment... (l'a-t-elle fait d'ailleurs ?...).