Shicoff le Juif, Havely (Vienne)
En ce qui concerne Fleming, si c est de son dernier CD dont tu parles, je ne pense pas avoir ete son plus ardent defenseur.
Pour le reste, la comparaison est belle. Le Dogme de la subjectivite. Certains l appliquent avec orthodoxie, d autres avec heterodoxie. Sous entendu qui ont l esprit suffisamment ouvert pour eventuellement reprendre leur jugement avec une oreille nouvelle et ne lance pas l anatheme apres 2 roles. Cela dit, je constate que tu n as donc pas d avis precis sur la prestation de Shicoff dans la Juive. D un role a l autre, meme si le timbre reste sensiblement le meme, on peut s attendre a des surprises. La premiere en ce qui me concerne (et pour rester dans cet opera) a ete de redecouvrir Hasmik Papian.
Cordialement,
L.
Pour le reste, la comparaison est belle. Le Dogme de la subjectivite. Certains l appliquent avec orthodoxie, d autres avec heterodoxie. Sous entendu qui ont l esprit suffisamment ouvert pour eventuellement reprendre leur jugement avec une oreille nouvelle et ne lance pas l anatheme apres 2 roles. Cela dit, je constate que tu n as donc pas d avis precis sur la prestation de Shicoff dans la Juive. D un role a l autre, meme si le timbre reste sensiblement le meme, on peut s attendre a des surprises. La premiere en ce qui me concerne (et pour rester dans cet opera) a ete de redecouvrir Hasmik Papian.
Cordialement,
L.
Je ne suis pas d'accord avec ton opinion sur Schicoff que j'apprécie beaucoup. cependant en ce qui concerne les contes d'Hoffmann à la Bastille, Luca Lombardo était bien meilleur!Rameau a écrit : En l'occurrence pour Shicoff je m'appuie sur deux représentations, Don Carlo et Les Contes d'Hoffmann tous deux à Bastille. Il est visible que nous ne sommes que rarement d'accord (cf. aussi le cas Fleming), mais je ne vois pas ce qui permettrait de mettre ma sincérité ou je ne sais quoi d'autre en doute.
Mais il ne faut pas oublier qu'il y a quelques année, Schicoff était considéré comme le plus grand Hoffmann. Certes il vieillit mais sa maîtrise et son expérience sont toujours là.
Les pieds dans le plat
Navré si j'envenime encore un peu le débat, mais je viens de visionner le DVD de La Juive chez Deutsche Grammophon, et je dois dire que cela donne une image assez exacte de l'état de provincialisation avancée dans lequel est tombé l'Opéra de Vienne.
Ecoutez l'ouverture: sous la direction d'un chef routinier, l'autop-proclamé «meilleur orchestre d'opéra du monde» joue faux dès le 5e accord, les cordes savonnent, ça décale, pour ne rien dire des phrasés et nuances sommaires... Le plateau vocal, maintenant: autour de Shicoff, une distribution digne de, allez soyons gentils, l'Opéra de Linz, vocalement solide, mais sans éclat, sans style, des physiques improbables, un français calamiteux, des choristes en pilote automatique. Shicoff? Très investi, c'est vrai, et très intense dans «Rachel, quand du Seigneur» (la deuxième partie de l'air est coupée), mais comme d'habitude aucun rythme (c'est lent, ça se vautre, sans aucune considération pour le tempo choisi par le chef) et, péché mortel: AUCUNE CONSONNE! Jeu-concours: qu'est-ce que veut dire, en shicoffien dans le texte, «la aze dhu-u-hé-lêêêêe»? Réponse: «La grâce tutélaire». S'il y a un truc qui tue quand on chante en français, c'est bien ça.
Pas grand chose à dire de la mise en scène de Krämer: ça fonctionne, c'est plutôt sobre, assez simple dans la narration, sans être époustouflant de beauté.
Question: pourquoi une «major» du disque publie-t-elle cette retransmission de l'ORF qui donne une image bien médiocre d'une maison qui fut, jadis, au top?
Ecoutez l'ouverture: sous la direction d'un chef routinier, l'autop-proclamé «meilleur orchestre d'opéra du monde» joue faux dès le 5e accord, les cordes savonnent, ça décale, pour ne rien dire des phrasés et nuances sommaires... Le plateau vocal, maintenant: autour de Shicoff, une distribution digne de, allez soyons gentils, l'Opéra de Linz, vocalement solide, mais sans éclat, sans style, des physiques improbables, un français calamiteux, des choristes en pilote automatique. Shicoff? Très investi, c'est vrai, et très intense dans «Rachel, quand du Seigneur» (la deuxième partie de l'air est coupée), mais comme d'habitude aucun rythme (c'est lent, ça se vautre, sans aucune considération pour le tempo choisi par le chef) et, péché mortel: AUCUNE CONSONNE! Jeu-concours: qu'est-ce que veut dire, en shicoffien dans le texte, «la aze dhu-u-hé-lêêêêe»? Réponse: «La grâce tutélaire». S'il y a un truc qui tue quand on chante en français, c'est bien ça.
Pas grand chose à dire de la mise en scène de Krämer: ça fonctionne, c'est plutôt sobre, assez simple dans la narration, sans être époustouflant de beauté.
Question: pourquoi une «major» du disque publie-t-elle cette retransmission de l'ORF qui donne une image bien médiocre d'une maison qui fut, jadis, au top?
Mais la maîtrise de quoi exactement ? Je ne dirais pas comme Rameau que Shicoff est un chanteur lamentable, mais je n'en pense à peu près pas moins.Josquin a écrit :Mais il ne faut pas oublier qu'il y a quelques année, Schicoff était considéré comme le plus grand Hoffmann. Certes il vieillit mais sa maîtrise et son expérience sont toujours là.Rameau a écrit : En l'occurrence pour Shicoff je m'appuie sur deux représentations, Don Carlo et Les Contes d'Hoffmann tous deux à Bastille. Il est visible que nous ne sommes que rarement d'accord (cf. aussi le cas Fleming), mais je ne vois pas ce qui permettrait de mettre ma sincérité ou je ne sais quoi d'autre en doute.
Quant à "considéré comme le plus grand Hoffmann", j'aimerais savoir par qui. S'il n'y a vraiment plus de nos jours de Hoffmann mieux disant, plus châtié et aussi intense que Shicoff, c'est bien triste.
Quand je dis la maîtrise, je veux dire qu'il a tellement chanté ce rôle dans sa vie qu'il le connait par coeur sur le bout de doigts et ça se sent. Tant scèniquement que musicalament, c'est un spécialiste de ce rôlr. Seul bémol, c'est qu'avec toute ces années dans Hoffmann, il n'a toujours pas une diction parfaite. Bazajet, as tu vu les contes à Bastille?
Quand je dis qu'il y a quelques années, Schicoff était considéré comme le plus grand Hoffmann, c'est pas moi qu'il dit et qu'il le pense vraiment. Ce sont les critiques, les spécialistes et les grands chanteurs qu'ils l'ont dit!
Aujourd'hui, il y a aussi de grands Hoffman comme Villazon et Lombardo mais également Alagna et Haddock. Et j'en oublie d'autre...
(Schicoff continu à chanter Hoffmann sur les plus grandes scènes du monde! ce n'est tout de même pas par hasard. A moins que ses contrats ont été signés il y a 20ans. mais je ne pense pas.)
Quand je dis qu'il y a quelques années, Schicoff était considéré comme le plus grand Hoffmann, c'est pas moi qu'il dit et qu'il le pense vraiment. Ce sont les critiques, les spécialistes et les grands chanteurs qu'ils l'ont dit!
Aujourd'hui, il y a aussi de grands Hoffman comme Villazon et Lombardo mais également Alagna et Haddock. Et j'en oublie d'autre...
(Schicoff continu à chanter Hoffmann sur les plus grandes scènes du monde! ce n'est tout de même pas par hasard. A moins que ses contrats ont été signés il y a 20ans. mais je ne pense pas.)
Re: Les pieds dans le plat
C etait de quand? Donne nous la distribution complete. Ton jugement me sidere. Ce ne doit pas etre le meme opera que nous avons vu ou alors la prise de son est franchement mediocre.Tantris a écrit :Navré si j'envenime encore un peu le débat, mais je viens de visionner le DVD de La Juive chez Deutsche Grammophon, et je dois dire que cela donne une image assez exacte de l'état de provincialisation avancée dans lequel est tombé l'Opéra de Vienne.
Ecoutez l'ouverture: sous la direction d'un chef routinier, l'autop-proclamé «meilleur orchestre d'opéra du monde» joue faux dès le 5e accord, les cordes savonnent, ça décale, pour ne rien dire des phrasés et nuances sommaires... Le plateau vocal, maintenant: autour de Shicoff, une distribution digne de, allez soyons gentils, l'Opéra de Linz, vocalement solide, mais sans éclat, sans style, des physiques improbables, un français calamiteux, des choristes en pilote automatique. Shicoff? Très investi, c'est vrai, et très intense dans «Rachel, quand du Seigneur» (la deuxième partie de l'air est coupée), mais comme d'habitude aucun rythme (c'est lent, ça se vautre, sans aucune considération pour le tempo choisi par le chef) et, péché mortel: AUCUNE CONSONNE! Jeu-concours: qu'est-ce que veut dire, en shicoffien dans le texte, «la aze dhu-u-hé-lêêêêe»? Réponse: «La grâce tutélaire». S'il y a un truc qui tue quand on chante en français, c'est bien ça.
Pas grand chose à dire de la mise en scène de Krämer: ça fonctionne, c'est plutôt sobre, assez simple dans la narration, sans être époustouflant de beauté.
Question: pourquoi une «major» du disque publie-t-elle cette retransmission de l'ORF qui donne une image bien médiocre d'une maison qui fut, jadis, au top?
L.
Re: Les pieds dans le plat
Parce que Shicoff est considéré comme le plus grand Éléazar actuel, peut-être ?Tantris a écrit :Navré si j'envenime encore un peu le débat, mais je viens de visionner le DVD de La Juive chez Deutsche Grammophon, et je dois dire que cela donne une image assez exacte de l'état de provincialisation avancée dans lequel est tombé l'Opéra de Vienne. [?]
Question: pourquoi une «major» du disque publie-t-elle cette retransmission de l'ORF qui donne une image bien médiocre d'une maison qui fut, jadis, au top?