Don Giovanni, Opéra Royal de Wallonie

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Don Giovanni, Opéra Royal de Wallonie

Message par richie3774 » 18 nov. 2004, 16:49

Don Giovanni

Palais des Beaux-Arts, Charleroi, 17/11/04

Donna Anna, Cécile Perrin
Donna Elvira, Cellia Costea
Zerlina, Cassandre Berthon
Don Giovanni, Ludovic Tézier
Leporello, Nicolas Cavallier
Don Ottavio, John Bellemer
Masetto, Roger Joakim
Il Commendatore, Wojtek Smilek

Mise en scène : Philippe Sireuil
Direction, Patrick Davin
Orchestre et Ch?urs de l?Opéra Royal de Wallonie.


C?était hier soir la dernière de cette quatrième reprise de la production de 1994 mise en scène par Philippe Sireuil, mais remaniée en profondeur par le metteur en scène pour cette série de représentations.
Décors dépouillés, éclairages très sombres, cette production ne cherche vraiment pas à éblouir le public, mais plutôt à créer une atmosphère de violence et de dureté, faiblement compensée par quelques moments de douceur comme les airs de Zerlina, ou bien un instant de franche rigolade quand Zerlina pour dire « Di sentire mi parve la voce di Masetto » traverse tout le plateau à bicyclette.
Cette mise en scène, plutôt réussie, souffre de deux incohérences majeures, premièrement, les costumes qui vont, apparemment arbitrairement, du XVIIIe au contemporain. Don Giovanni commence l?opéra en costume trois-pièces noir et manteau en léopard pour le terminer en perruque poudrée ,dentelles et souliers à boucles. Qui est-il donc, un maquereau des bas-fonds ou un roué d?Ancien Régime, difficile de le deviner.
La deuxième incohérence découle de ce flou identitaire crée par les costumes, car comment croire que Anna, Ottavio et DG sont de la même classe sociale lorsque, lors de leur rencontre au I, les deux premiers sont habillés en grands bourgeois des années 30 alors que DG ressemble à un Julot aux cheveux gominés ? La scène de la rencontre avec la noce paysanne subit le même biais car là, ce sont les paysans qui sont plus élégants que le seigneur !

Côté distribution, le plateau masculin surpasse largement un trio de dames bien décevantes.

La Donna Anna de Cécile Perrin est franchement mauvaise, la voix est éraillée, les aigus sont opaques, elle hurle la plupart du temps. A sa décharge, elle réussit assez bien les vocalises de « Non mi dir », et on n?a aucun mal à l?entendre même lorsque l?orchestre joue fortissimo. Elle a pourtant été fort applaudie, ce qui me fait me demander s?il suffit maintenant d?être sonore et de chanter avec ses tripes pour recueillir les suffrages du public. A côté de cette abomination, Cellia Costea en Donna Elvira fait illusion pendant son premier air, mais très vite on se rend compte que son timbre manque de séduction, que ses graves sont mal assurés et que la voix fait penser à celle d?une petite vieille.
Cassandre Berthon en Zerlina ne fera pas oublier les grandes titulaires du rôle, mais elle a pour elle un timbre frais, une émission saine et une technique bien assurée, elle pense même à orner, encore un peu timidement, ses deux airs. Dommage que sa voix soit si petite et si pointue, mais dans l?ensemble, elle a fait honneur à son rôle.
Un membre de l?orchestre m?a confié que l?autre distribution féminine (Viktoria Loukianetz, Rosella Ragatzu, Patricia Fernandez) était nettement meilleure, je le crois volontiers.

Parmi les messieurs, deux prestations sortent du lot, l?une était attendue, celle de Ludovic Tézier, l?autre est une surprise, c?est celle de John Bellemer en Don Ottavio.

Ludovic Tézier en Don Giovanni, c?est l?élégance, le beau chant, les nuances, un médium de rêve, une sérénade toute en finesse et en subtilité, du grand art. Les grincheux lui reprocheront de ne pas vraiment brûler les planches et de sembler parfois un peu extérieur au rôle, mais c?est un bien petit prix en échange d?une prestation vocale presque parfaite.
Les grands titulaires du rôle de Don Ottavio ont toujours été rares, à la scène comme au disque, je ne m?attendais donc à rien de spécial de la part de John Bellemer, sinon, comme souvent à espérer que ses deux airs passent le plus vite possible. J?ai donc été fort surpris d?entendre un Ottavio au chant franc et viril, à des kilomètres des niaiseux habituels. Il a surtout réussi un « Il mio tesoro intanto » passionné et héroïque, triomphant sans peines des chausse-trappes de la partition, et se permettant même d?ornementer avec brio sa ligne de chant. Deux regrets cependant, quelques accents « véristes », et une tendance à ouvrir un peu trop ses aigus.
Nicolas Cavallier en Leporello est efficace et sonore, mais trop souvent il aboie au lieu de chanter. Il est pourtant capable de beaucoup mieux, le sextuor du II le prouve, dans lequel il imite Don Giovanni d?une façon très convaincante, il semblait y retrouver sa voix naturelle.
Un Leporello trop brut de décoffrage donc pour être vraiment convaincant.

Wojtek Smilek, grand habitué de la scène liégeoise, est en train de trouver les graves qui lui faisaient défaut pour son Osmin aixois, il compose un Commandeur confortable, manquant encore un peu de ces fameux graves, mais sans défaut particulier.
C?est le liégeois Roger Joakim qui chante Masetto, il le fait très bien et est très crédible dans son rôle de grand dadais maladroit.

Bonne prestation de l?orchestre de l?opéra, quelques interventions très « limites » des cuivres, des cordes un peu rugueuses, mais des bois d?une verve réjouissante.
La direction de Patrick Davin est très fine et stylée, les tempi sont assez allants, mais il sait ménager un peu de repos à ses chanteurs. Le Finale du I est très réussi, admirablement bien construit jusqu?à la coda de conclusion, tout comme le sextuor. Le Finale du II est plus brouillon, l?orchestre partant un peu dans tous les sens à partir de l?arrivée du Commandeur.

La salle était presque comble, avec un nombreux public scolaire ce qui a causé pas mal de chahut, mais très enthousiaste. Public peu connaisseur malheureusement car il a souvent applaudi à tort et à travers.

Richard

PS je me suis rendu compte en consultant le programme que j?avais déjà vu cette mise en scène il y a dix ans lors des premières représentations. Je n?en avais gardé aucun souvenir, et même en la revoyant, plus ou moins modifiée, ça ne me dit toujours rien. C?est dire à quel point elle est peu mémorable!

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Message par lachlan » 18 nov. 2004, 17:52

Parmi les titulaires du role de Don Ottavio, qu est ce que tu penses de Ian Bostridge? Perso, j adore. Il a la voix race et l elegance du phrase avec ce timbre tres frais, les intonations un peu surannees qui peuvent convenir au role. Et puis physiquement aussi...

L.

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Message par richie3774 » 18 nov. 2004, 18:42

Je n'aime pas beaucoup Bostridge, que je trouve ampoulé et terriblement maniéré, même si le timbre possède pas mal de séduction.
Quant à son physique, je ne suis pas vraiment un spécialiste, mais son teint blafard me donne l'impression à chaque fois que je le vois en photo qu'il sort d'un long arrêt maladie. :wink:

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Message par bajazet » 18 nov. 2004, 23:54

richie3774 a écrit :Je n'aime pas beaucoup Bostridge, que je trouve ampoulé et terriblement maniéré, même si le timbre possède pas mal de séduction.
Quant à son physique, je ne suis pas vraiment un spécialiste, mais son teint blafard me donne l'impression à chaque fois que je le vois en photo qu'il sort d'un long arrêt maladie. :wink:
Absolument d'accord ! D'ailleurs, pourquoi Ottavio devrait-il faire suranné et souffreteux ?! Les fantasmes romantiques sur Don Giovanni ont de beaux jours devant eux. Prenez un Ottavio qui aurait les traits et la voix mâle et racée de Kobie van Rensburg (au hasard ?), eh bien le drame est cent fois plus intéressant.

Entre nous, on ne m'ôtera pas de l'idée que le succès de Bostridge repose pour une part sur le fait qu'il satisfait un vieux fantasme d'étudiant oxfordien.

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Message par lachlan » 19 nov. 2004, 10:15

bajazet a écrit :
richie3774 a écrit :Je n'aime pas beaucoup Bostridge, que je trouve ampoulé et terriblement maniéré, même si le timbre possède pas mal de séduction.
Quant à son physique, je ne suis pas vraiment un spécialiste, mais son teint blafard me donne l'impression à chaque fois que je le vois en photo qu'il sort d'un long arrêt maladie. :wink:
Absolument d'accord ! D'ailleurs, pourquoi Ottavio devrait-il faire suranné et souffreteux ?! Les fantasmes romantiques sur Don Giovanni ont de beaux jours devant eux. Prenez un Ottavio qui aurait les traits et la voix mâle et racée de Kobie van Rensburg (au hasard ?), eh bien le drame est cent fois plus intéressant.

Entre nous, on ne m'ôtera pas de l'idée que le succès de Bostridge repose pour une part sur le fait qu'il satisfait un vieux fantasme d'étudiant oxfordien.
Bajazet, tu me decois. Si je pense que Bostridge convient parfaitement pour le role c est parce que le personnage d Ottavio lui meme n est pas un modele de machisme ou d extreme heroisme. Alors pourquoi Kobie si ce n est pour douter sans arret de la clairvoyance de sa fiancee, prier pour sa paix et puis en definitive, face a l inconcevable verite, aller requerir la Loi comme un poltron!

Ottavio est un aristocrate bien ancre dans l Ancien Regime dont le processus d action est avant tout cerebral. Tout ce qui peut coller a la diction toute cerebrale de Ian Bostridge. Certes il est un peu maniere mais tout le monde ne peut pas ressembler a un ancien boxeur! (Lafont).

Quant a vos considerations sur l ideal vocal d Ottavio, il me semble (qu hormis le contentieux qui vous lie sottement a Bostridge pour le disqualifier) que Ian possede l elegance, la voix racee du personnage. Je l ai entendu dans la production du ROH l an dernier, c etait le plus beau Della Sua Pace que j ai jamais entendu. Le second air manquait peut etre de conviction dans les tonalites, mais l aria elle meme n est elle pas un modele d inexpressivite? Hormis la splendeur du chant, comment concilier cette technique si mozartienne et humanite profonde? Enfin pour avoir entendu Ian se delecter des liederkrreis et dichterliebe de Schumann avec passion, pudeur et suavite (tout a la fois), je salue la performance d un grand concertiste.

Pour le reste, ne demande pas a Ian de renier son education. Il n est pas permit a tout le monde d obtenir un post doctorat en histoire au... Corpus Christi College! (Oxford)

L. :evil:

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Message par bajazet » 19 nov. 2004, 12:28

lachlan a écrit :Bajazet, tu me decois. Si je pense que Bostridge convient parfaitement pour le role c est parce que le personnage d Ottavio lui meme n est pas un modele de machisme ou d extreme heroisme. Alors pourquoi Kobie si ce n est pour douter sans arret de la clairvoyance de sa fiancee, prier pour sa paix et puis en definitive, face a l inconcevable verite, aller requerir la Loi comme un poltron!

Ottavio est un aristocrate bien ancre dans l Ancien Regime dont le processus d action est avant tout cerebral. Tout ce qui peut coller a la diction toute cerebrale de Ian Bostridge. Certes il est un peu maniere mais tout le monde ne peut pas ressembler a un ancien boxeur! (Lafont).

Quant a vos considerations sur l ideal vocal d Ottavio, il me semble (qu hormis le contentieux qui vous lie sottement a Bostridge pour le disqualifier) que Ian possede l elegance, la voix racee du personnage. Je l ai entendu dans la production du ROH l an dernier, c etait le plus beau Della Sua Pace que j ai jamais entendu. Le second air manquait peut etre de conviction dans les tonalites, mais l aria elle meme n est elle pas un modele d inexpressivite?

Je te déçois, dis-tu. C'est plutôt que nous divergeons radicalement dans notre jugement, de fait.

1) Sur Bostridge. Pour moi c'est en effet un ténor d'un maniérisme insupportable, encore accentué récemment, et comme la matière vocale ne me séduit pas ? On n'a quand même pas attendu le docteur Bostridge pour chanter Ottavio avec raffinement.

2) Sur Don Ottavio maintenant (débat en forme de serpent de mer). D'abord il faudra m'expliquer en quoi son air "Il mio tesoro" est "un modèle d'inexpressivité" ! Les bras m'en tombent un peu, mais je continue à taper sur le clavier. Je nie qu'Ottavio soit un poltron, un personnage anti-héroïque, que sais-je ? Son registre stylistique est celui élégiaque ("Dalla sua pace") ou héroïque justement ("Il mio tesoro"), noble toujours: personnage aristocratique, résolument, dont le caractère est une noblesse délicate, en symétrie à celui de Don Giovanni, grand seigneur, mais aussi imposteur (c'est très vilain d'être infidèle, mais ça l'est sûrement plus encore de mentir).
Il me semble, et cela n'engage que moi, qu'avant de tirer des conclusions hâtives de type psychologique (Ottavio est cérébral, poltron, etc.), il serait plus raisonnable de concevoir le coupe Ottavio-Giovanni comme deux faces des m?urs aristocratiques, et je ne vois pas en quoi la tendresse lyrique d'Ottavio serait à disqualifier face à l'activisme érotique du protagoniste. J'ai toujours été frappé par l'intensité que mettait Fritz Wunderlich dans le rôle face à l'Anna de Grümmer (extraits en allemand, EMI) : comme s'ils étaient liés par une affection presque fraternelle, que l'intrusion de Don Giovanni perturbe en effet.
Simplement, le caractère aristocratique de Don Ottavio se trouve constamment marginalisé par les circonstances : il n'est pas dans l'action en effet, contrairement à Don Giovanni, mais son recours à la Loi est-il donc une source de ridicule ? Attend-on qu'il aille casser la gueule de Don Giovanni ? Il y aurait plutôt une sorte de dissociation de l'ancien idéal aristocratique (noblesse d'âme ET efficacité de l'action hardie) en deux figures masculines.
De ce point de vue, il n'est pas impossible qu'il y ait de la part du librettiste une sorte d'ironie, dans la mesure où l'action résolue par Ottavio se trouve sans effet du fait de l'enchaînement des événements. Mais cette ironie consiste-t-elle à disqualifier le personnage ? Je ne le crois pas. Pour prendre une comparaison, dans Phèdre de Racine, Thésée est constamment en porte-à-faux par rapport à la situation, impuissant à démêler la vérité et à agir avec équité, dira-t-on pour autant qu'il perd de sa dignité héroïque pour cette raison ?
En conclusion, j'ai toujours l'impression que la fascination qu'exerce légitimement mais peut-être aussi excessivement le personnage de Don Giovanni tend à fausser l'appréciation du caractère d'Ottavio, qui n'est pas une mauviette et un pantin. Enfin, il suffit d'écouter la musique, par exemple par Wunderlich ou Reti.

Cependant, Lachlan, je te rends grâce d'avoir mis au jour un désir enfoui à mon insu : mon idéal pour Ottavio, c'est Jean-Philippe Lafont.

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Message par lachlan » 19 nov. 2004, 12:59

Le terme inexpressivite pour designer I mio tresoro est bien sur excessif. C est l une des plus belles arias de Mozart et je me suis mille fois essaye a la chanter... Je voulais dire que le modele de l aria avec tous ses raffinements et ses chausse trappes techniques enlevaient bcp a l emotion d un finace qui decouvre toute la laideur du comportement de Giovanni. Apres tout, les reactions de Anna et dans une moindre mesure Elvira sont autrement plus convaincantes.

Mais tu n as pas tort dans ton argumentations. Il faut sans doute que je remet en perspective Gio et Ottavio. Cela dit, je n ai pas dit que Ottavio devait casser la gueule du mechant. Ottavio trouve effectivement difficilement une place dans l action de l opera et c est cette marginalisation qui suggere une apathie que j ai peut etre hativement qualifiee de poltronnerie.

Pour ce qui est de ma deception, ce n est pas tant le peu de sympathie que t inspire Bostridge (chacun ses gouts) que la facon un peu irreverencieuse que tu as de le tourner en derision pour le disqualifier.

Je sais que c est tres amusant de se gausser des interpretes que l on aime pas mais cela peut froisser la sensibilite des autres.

L.

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Message par bajazet » 19 nov. 2004, 13:08

Je ne pense pas qu'il soit "très amusant de se gausser des interprètes". Si c'est se gausser que de trouver que Bostridge est d'un maniérisme insupportable ?
Quant au fantasme de l'étudiant oxfordien, je ne te visais pas, je songeais seulement à un récital Schubert du susdit au Châtelet il y a 3 ans, et de ma stupeur devant l'hystérie enthousiaste d'une bande du gay Paris, placée devant moi, alors que je n'entendais qu'une voix incolore et sophistiquée. Je persiste à dire que Bostridge plaît à certains pour des raisons je dirai extra-musicales. Il y a d'autres exemples de ce phénomène, et différents.

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Message par lachlan » 19 nov. 2004, 13:42

Bostridge, eregie gay? Tu m en diras tant! :cry: 8O

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Message par doudou » 19 nov. 2004, 18:02

lachlan a écrit :Certes il est un peu maniere mais tout le monde ne peut pas ressembler a un ancien boxeur! (Lafont).
rugbyman !
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)

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