Bellini - La Somnambule - Beermann ? Marseille, 11/2004
Je pense qu'Amina doit faire entendre ses origines nobles. C'est la fille illégitime de Rodolfo recueillie par Teresa.
Je trouve que ça s'entend chez Bellini. Je trouve qu'il manque quelque chose dans les interprétation trop paysanne, trop jeune fille. C'est une fausse paysanne, en réalité. C'est pour cela que Callas était géniale dans le rôle. June Anderson, avec son chant très élégant, est aussi une très grande Amina (je parle pour l'enregistrement de 1984 qui est paru en CD, je n'étais pas à Marseille).
Je trouve que ça s'entend chez Bellini. Je trouve qu'il manque quelque chose dans les interprétation trop paysanne, trop jeune fille. C'est une fausse paysanne, en réalité. C'est pour cela que Callas était géniale dans le rôle. June Anderson, avec son chant très élégant, est aussi une très grande Amina (je parle pour l'enregistrement de 1984 qui est paru en CD, je n'étais pas à Marseille).
La somnambula... à Bologne
La somnambula se jouera en janvier à Bologne. Est-ce que quelqu'un saurait si Natalie Dessay a officiellement annoncé son retrait car son nom figure toujours sur le site de l'opéra de Bologne. Est-ce que quelqu'un sait également à quelles dates il est prévu qu'elle chante car ce n'est pas précisé?
Merci,
Davy
Merci,
Davy
- Michel
- Alto
- Messages : 405
- Enregistré le : 03 mars 2003, 00:00
- Localisation : Nancy (France)
- Contact :
Bien sur que cette video existe! Le spectacle de Favart avait été enregistré et diffusé par la Télévision Française puis publié par EMI en cassette. A ma connaissance, cela n'est jamais sorti en Dvd (pour le moment)...manrico a écrit :Je suis en train d'écouter la Fille du Régiment avec Anderson, Kraus, Trempont... Quelqu'un sait-il si il existe une vidéo de ce spectacle?
... et pour répondre à ta question suivante, non, je ne l'ai pas
Amicalement
Michel
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17210
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Et pour être complet, il y a pas mals de coupures dans la video (au début) : 20 minutes environ.Michel a écrit :Bien sur que cette video existe! Le spectacle de Favart avait été enregistré et diffusé par la Télévision Française puis publié par EMI en cassette. A ma connaissance, cela n'est jamais sorti en Dvd (pour le moment)...manrico a écrit :Je suis en train d'écouter la Fille du Régiment avec Anderson, Kraus, Trempont... Quelqu'un sait-il si il existe une vidéo de ce spectacle?
... et pour répondre à ta question suivante, non, je ne l'ai pas
Amicalement
Michel
dvd
je confirme c'est tres coupe mais pour une fois qu'une mise en scene de la fille du regiment n'est pas trop kitsch ...Bien sur que cette video existe! Le spectacle de Favart avait été enregistré et diffusé par la Télévision Française puis publié par EMI en cassette. A ma connaissance, cela n'est jamais sorti en Dvd (pour le moment)...
PH
Encore JUNE per favore...
Vous êtes bien heureux , les gens de MARSEILLE et des environs , d' avoir vu JUNE dans ce rôle où elle avait été brillante , il y a qques années au TCE aux côtés de JIMENEZ!
Je l' ai revue plusieurs fois à BASTILLE, dans LUCIA, NORMA, et dans ce mémorable concert à GARNIER avec ALFREDO KRAUS!
.....sans oublier ses débuts à GARNIER ds ROBERT le DIABLE!
ANDERSON!!!une grande DIVA de notre temps! Merci à vous de nous faire partager votre joie!
TRISTAN
Et quel merveilleux ouvrage que ce BELLINI!
Je l' ai revue plusieurs fois à BASTILLE, dans LUCIA, NORMA, et dans ce mémorable concert à GARNIER avec ALFREDO KRAUS!
.....sans oublier ses débuts à GARNIER ds ROBERT le DIABLE!
ANDERSON!!!une grande DIVA de notre temps! Merci à vous de nous faire partager votre joie!
TRISTAN
Et quel merveilleux ouvrage que ce BELLINI!
Notre correspondant nous écrit:
La Sonnambula
1ère représentation, le 4 novembre 2004 à 20 h à l' Opéra de Marseille.
Version de Concert - Mise en espace
Dès le début de la soirée, l' atmosphère de l' Opéra de Marseille était assez froide ,
Dès l' ouverture, l 'orchestre n' a pas l'air de se sentir très concerné, les musiciens sont rivés dans leur partition, les décalages sont bien contrôlés par le chef d' orchestre Franck Beermann.
Le rôle de Lisa était interprété par la soprano Fabiola Masino, dans son air d' entrée, son chant est très scolaire, le timbre est très acide, les aigus étriqués, parfois bas, on l'a sent très mal à l' aise, elle a trop de problème technique pour vivre ce qu' elle chante.
Dés son entrée, June Anderson nous captive par sa prestance, sa classe et sa présence scénique, elle n'a pas encore ouvert la bouche que le public est déjà cloué sur son siège, sans un seul toussotement ! dès les premières notes, elle nous offre un chant très contrôlé, on l 'a sent
sur la réserve, son manque de confiance en soi qui l' a poussé à refuser que la générale soit publique se fait ressentir. Puis sa voix passe merveilleusement bien, elle reprend confiance, après quelques minutes, le courant passe bien avec le public marseillais venu en ami, et triomphe dès le premier air.
Là, le festival commence, elle est très investie dans son rôle, l' émotion est grande, chaque note est distillée avec goût et amour du Bel canto. les piani sont somptueux, la ligne impeccable, la voix d' une souplesse exquise, le sur-aigu émis avec prudence et d'une grande finesse car sa voix est assez corsée.
Le bonheur total, la salle délire, l' orchestre se fait bellinien et prend plaisir à jouer.
Très aidé par la générosité de June Anderson , le jeune ténor, Bruce Slege nous livre un Elvino bien pale. Son physique, de grande taille et d' une stature imposante, ne l'aide guère. Ni son attitude : smoking étriqué, les bras ballant pendant tout l' opéra, il n'est pas du tout investit dans son rôle, l' émotion n'est pas au rendez-vous, son émission très baillée ne permet pas à sa voix de donné le spinto, l'insolence et l'ampleur attendu dans un rôle ou le registre aigu est tant sollicité. les notes sont là mais la voix se voile énormément. Reste sa ligne de chant, d' une grande musicalité .
Très belle incarnation de Tigran Martirossian, son Rodolfo a fière allure, il incarne très bien son personnage, son timbre et sa projection dans le médium sont impressionnante, mais malheureusement, la voix n'est pas très homogène le grave ne sonne pas et l'aigu est forcé. Dans sa
cabalette,il adopte un style verdien, à force de vouloir faire du volume, il perd sa ligne de chant et il dénature complètement le style bel cantiste du compositeur.
Au côté de June Anderson, on note l'engagement vocal et scénique de Martine Mahé, sa Teresa est pleine de conviction, son jeu est naturel ,sa voix est bien timbrée, d'une ronde et sa projection exemplaire.
Une soirée inoubliable, où June Anderson a brillé par ses qualités scéniques et vocales. Nonobstant quelques faiblesses dans la distribution ce spectacle est une grande réussite. A voir absolument
Ernesto Pasquale
La Sonnambula
1ère représentation, le 4 novembre 2004 à 20 h à l' Opéra de Marseille.
Version de Concert - Mise en espace
Dès le début de la soirée, l' atmosphère de l' Opéra de Marseille était assez froide ,
Dès l' ouverture, l 'orchestre n' a pas l'air de se sentir très concerné, les musiciens sont rivés dans leur partition, les décalages sont bien contrôlés par le chef d' orchestre Franck Beermann.
Le rôle de Lisa était interprété par la soprano Fabiola Masino, dans son air d' entrée, son chant est très scolaire, le timbre est très acide, les aigus étriqués, parfois bas, on l'a sent très mal à l' aise, elle a trop de problème technique pour vivre ce qu' elle chante.
Dés son entrée, June Anderson nous captive par sa prestance, sa classe et sa présence scénique, elle n'a pas encore ouvert la bouche que le public est déjà cloué sur son siège, sans un seul toussotement ! dès les premières notes, elle nous offre un chant très contrôlé, on l 'a sent
sur la réserve, son manque de confiance en soi qui l' a poussé à refuser que la générale soit publique se fait ressentir. Puis sa voix passe merveilleusement bien, elle reprend confiance, après quelques minutes, le courant passe bien avec le public marseillais venu en ami, et triomphe dès le premier air.
Là, le festival commence, elle est très investie dans son rôle, l' émotion est grande, chaque note est distillée avec goût et amour du Bel canto. les piani sont somptueux, la ligne impeccable, la voix d' une souplesse exquise, le sur-aigu émis avec prudence et d'une grande finesse car sa voix est assez corsée.
Le bonheur total, la salle délire, l' orchestre se fait bellinien et prend plaisir à jouer.
Très aidé par la générosité de June Anderson , le jeune ténor, Bruce Slege nous livre un Elvino bien pale. Son physique, de grande taille et d' une stature imposante, ne l'aide guère. Ni son attitude : smoking étriqué, les bras ballant pendant tout l' opéra, il n'est pas du tout investit dans son rôle, l' émotion n'est pas au rendez-vous, son émission très baillée ne permet pas à sa voix de donné le spinto, l'insolence et l'ampleur attendu dans un rôle ou le registre aigu est tant sollicité. les notes sont là mais la voix se voile énormément. Reste sa ligne de chant, d' une grande musicalité .
Très belle incarnation de Tigran Martirossian, son Rodolfo a fière allure, il incarne très bien son personnage, son timbre et sa projection dans le médium sont impressionnante, mais malheureusement, la voix n'est pas très homogène le grave ne sonne pas et l'aigu est forcé. Dans sa
cabalette,il adopte un style verdien, à force de vouloir faire du volume, il perd sa ligne de chant et il dénature complètement le style bel cantiste du compositeur.
Au côté de June Anderson, on note l'engagement vocal et scénique de Martine Mahé, sa Teresa est pleine de conviction, son jeu est naturel ,sa voix est bien timbrée, d'une ronde et sa projection exemplaire.
Une soirée inoubliable, où June Anderson a brillé par ses qualités scéniques et vocales. Nonobstant quelques faiblesses dans la distribution ce spectacle est une grande réussite. A voir absolument
Ernesto Pasquale
- Christopher
- Basse
- Messages : 2682
- Enregistré le : 10 janv. 2004, 00:00
- Localisation : sud