Trilogie Mozart/Da Ponte/Malgoire - Paris, Tourcoing
Trilogie Mozart/Da Ponte/Malgoire - Paris, Tourcoing
Les représentations de Don Giovanni à Tourcoing ont de très bonnes critiques, et notamment la prise de rôle de Sandrine Piau en Donna Anna.
En attendant les représentations des 3 opéras à Paris ...
http://www.concertclassic.com/journal/a ... 7_3167.asp
http://www.nordeclair.fr/Locales/2010/0 ... -tri.shtml
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metr ... n-gi.shtml
En attendant les représentations des 3 opéras à Paris ...
http://www.concertclassic.com/journal/a ... 7_3167.asp
http://www.nordeclair.fr/Locales/2010/0 ... -tri.shtml
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metr ... n-gi.shtml
J'ai trouvé la représentation de tres bon niveau, meilleure en tout cas que les Noces vues la semaine précedente, et ce essentiellement grâce à Gens, Piau, Naouri et Rivenq. Je ne savais pas que c'était une prise de rôle pour Piau, je l'ai trouvée excellente, mes craintes (à priori ? ) sur son manque de projection s'avérant totalement infondées.
Don Giovanni aura été le meilleur de ces trois volets, effectivement grâce à Piau et Gens, mais aussi parce que la mise en scène est un peu moins tarte et un peu plus inventive que dans les deux autres oeuvres.
Bilan rapide de cette trilogie : direction musicale extrêmement brouillonne avec un chef qui ne regarde pas ses chanteurs, d'où des décalages permanents. Mises en scène convenue, sans surprise et souvent fade malgré, donc, le relèvement du niveau pour la dernière soirée. Une distribution où le très bon (Piau, Gens, Royo, Gillet, De la Merced) côtoie le moyen, le "retour d'âge" et le très mauvais (un Ottavio inouï, vraiment!).
Des salles assez clairsemées, sauf pour Don Giovanni, un accueil enthousiaste de la part d'un public assez novice (applaudissements en plein milieu de l'air du catalogue) et pas très connaisseur.
Bilan rapide de cette trilogie : direction musicale extrêmement brouillonne avec un chef qui ne regarde pas ses chanteurs, d'où des décalages permanents. Mises en scène convenue, sans surprise et souvent fade malgré, donc, le relèvement du niveau pour la dernière soirée. Une distribution où le très bon (Piau, Gens, Royo, Gillet, De la Merced) côtoie le moyen, le "retour d'âge" et le très mauvais (un Ottavio inouï, vraiment!).
Des salles assez clairsemées, sauf pour Don Giovanni, un accueil enthousiaste de la part d'un public assez novice (applaudissements en plein milieu de l'air du catalogue) et pas très connaisseur.
L'opéra semble voué à être le dernier refuge du besoin de la beauté artistique en toc.
(Bernard Shaw, 1898)
(Bernard Shaw, 1898)
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- Basse
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Beh, au final, t'es un garcon tres gentil! Je ne veux pas developper pour ne pas etre carrement mechant. Une chose ne m'est pas claire : comment au monde la direction artistique du TCE a laisse passer ca?! Est-ce qu'il y a un truc caisfran que je ne capte pas [Malgoire, l'ancienne gloire, Tourcoing...] ?
Le chef et l'orchestre sont le pire element [Cosi = 100% Cata], ensuite la mise en scene et les decors [plus ringard et tu meurs], meme si parmi les chanteurs on trouve du bon et du moins bon. Au total, on y trouve toute caricature de l'opera.
Le chef et l'orchestre sont le pire element [Cosi = 100% Cata], ensuite la mise en scene et les decors [plus ringard et tu meurs], meme si parmi les chanteurs on trouve du bon et du moins bon. Au total, on y trouve toute caricature de l'opera.
Belle soirée hier marquée par une prise de rôle exceptionnelle, celle de Piau en Donna Anna. J'ai été bluffé par sa projection moi qui avais passé tant de concerts à ne pas l'entendre... Très bel engagement dramatique, style parfait, aigus percutants ("Or sai ..." !). Un petit bémol, elle semblait vraiment à fond dans ce qui est peut-être le rôle le plus lourd de sa carrière, du coup les vocalises avaient parfois du mal à passer (comble pour elle!). J'espère la revoir dans ce rôle bientôt.
Avec l'annulation de Gens (pour " convenances personnelles"..?), le reste de la distribution est de bonne tenue et homogène , les chanteurs compensant certaines lagunes (usure chez Naouri/Rivenq, stridences chez Perruche, inexpérience chez Vaquié en Donna Elvira) par un bel esprit d'équipe et un jeu scénique.
Bon orchestre mais direction très inégale de Malgoire avec des passages a vide incroyables!! Manque d'allant dans les airs mais les deux finals très réussis,
J'ai beaucoup aimé la mise en scène (plus belle fin de DG que j'ai vue) : comment faire simple et intelligent avec peu de moyens , beaucoup devraient en prendre de la graine.
Bref une belle soirée donc malgré plusieurs limites , un projet attachant.
Avec l'annulation de Gens (pour " convenances personnelles"..?), le reste de la distribution est de bonne tenue et homogène , les chanteurs compensant certaines lagunes (usure chez Naouri/Rivenq, stridences chez Perruche, inexpérience chez Vaquié en Donna Elvira) par un bel esprit d'équipe et un jeu scénique.
Bon orchestre mais direction très inégale de Malgoire avec des passages a vide incroyables!! Manque d'allant dans les airs mais les deux finals très réussis,
J'ai beaucoup aimé la mise en scène (plus belle fin de DG que j'ai vue) : comment faire simple et intelligent avec peu de moyens , beaucoup devraient en prendre de la graine.
Bref une belle soirée donc malgré plusieurs limites , un projet attachant.
pas de statue du commandeur, seulement une voix
Oui, Pierre Constant a réussi, à partir de cet espace circulaire très simple, à composer des tableaux très séduisants. L'apparition de Donna Anna dans son "balcon", une petite case découpée dans la cloison produit un bel effet.
Lors de la scène finale, le commandeur n'apparaît pas sous forme de statue, seulement sa voix. idée formidablement intéressante qui indique que le commandeur serait en fait la conscience de Don Giovanni. Je serais étonné qu'un autre metteur en scène n'ait pas déjà eu cette idée. Le fond de la scène est alors envahi par une forte lumière, si forte qu'elle est aveuglante et qui éclaire tout le théâtre qui entre alors dans le spectacle.
Un ruban rouge enlève Don Giovanni vers le ciel. L'idée de Pierre Constant est peut-être de faire du libertin un "Saint Giovanni"? L'idée plairait sans doute à Philippe Solers.
Faustin
Lors de la scène finale, le commandeur n'apparaît pas sous forme de statue, seulement sa voix. idée formidablement intéressante qui indique que le commandeur serait en fait la conscience de Don Giovanni. Je serais étonné qu'un autre metteur en scène n'ait pas déjà eu cette idée. Le fond de la scène est alors envahi par une forte lumière, si forte qu'elle est aveuglante et qui éclaire tout le théâtre qui entre alors dans le spectacle.
Un ruban rouge enlève Don Giovanni vers le ciel. L'idée de Pierre Constant est peut-être de faire du libertin un "Saint Giovanni"? L'idée plairait sans doute à Philippe Solers.
Faustin
l'habileté de Pierre Constant face à des moyens réduits
C'est-à-dire que les décors, il n'y en a pas. Il y a quand même une certaine habileté à faire comme si, ce n'est pas le décor unique à la Marthaler, qui contredit brutalement l'oeuvre, dans les trois productions vues au Théâtre des Champs Elysées, le fond du théâtre change incessamment, ciel, persiennes, lumière éclatante etc etc. Mais cet exercice trouve bien entendu ses limites, dans l'acte final des Noces de Figaro, les bosquets sont remplacées par des tables couvertes de nappes blanches, on peut s'y cacher mais c'est un peu juste.fliegender a écrit :
Le chef et l'orchestre sont le pire element [Cosi = 100% Cata], ensuite la mise en scene et les decors [plus ringard et tu meurs], meme si parmi les chanteurs on trouve du bon et du moins bon. Au total, on y trouve toute caricature de l'opera.
Faustin