Posté : 15 déc. 2004, 00:40
! Ca plombe!
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C?était le programme fait par les Amandiers, sous la responsabilité de François Regnault.Bajazet a écrit :Je ne sais plus si on le trouve encore (j'en doute) : il y avait un livre-programme de la Monnaie de Bruxelles à l'occasion de la production de Chéreau/Cambreling, avec beaucoup de photos du spectacle et des répétitions, fort bien fait, avec une interview du chef et du metteur en scène, des extraits de l'ouvrage d'Hermann Abert, et même le Dialogue de Sylla et d'Eucrate, de Montesquieu.
Références : Cl. Stratz (éd.), Le Lucio Silla de Mozart ou le dernier voyage en Italie, Bruxelles, Editions Beba, 1984.
Le texte de Chéreau, Perche mi balzi in seno, ainsi qu?un portrait de Venanzio Rauzzini, proviennent de ce programme.Chéreau y soulignait un des intérêts de cet opéra à ses yeux, le caractère tourmenté et adolescent de Giunia et Cecilio. La première a en effet quelque chose d'halluciné, de suicidaire et de fiévreux, qui est très différent de ce qu'on aura avec Vitellia. Certains exégètes sont allés jusqu'à parler d'esprit déjà "Sturm und Drang": je suis sceptique sur cette manie des étiquettes pré-ceci ou pré-cela, mais ça rend assez bien compte de l'esprit de cet opéra ténébreux.
Et même si les parentés d'écriture entre Giunia et cette Armida de Jommelli sont patentes, la puissance expressive est assurément du côté de Mozart.
C?est ton opinion subjective. Ce n?est pas la mienne. Ecoute le disque, je maintiens qu?elle est sublime en Armide.P.S. Qualifier Eva Malas-Godlewska (qu'est-elle devenue?) de sublime me paraît quand même exagéré ?
Je ne vois pas en quoi La Clemenza aurait "un petit goût d'inachevé" ! ! ! Peux tu préciser ta pensée ?lachlan a écrit :En fait, c'est vrai la trame de Lucio et Titus est complètement dfférente. Il est très surprenant qu'un aussi jeune garçon a pu saisir musicalement des personnages aussi complexes ou diversifié. Par ses développements psychologiques, je concois mieux que Titus ait peut être un petit goût d'inachevé même si je préfère de loin ce dernier opus à Lucio.
De quel procès parles-tu ? Sans doute de celui que l?on fait à la plupart des ?uvres du XVIIIe qui ont une esthétique trop différente de l?opéra XIXe qui est désormais la "norme" ? De celui que l?on fait à Mozart qui ne serait génial que sur des ?uvres comiques (trilogie Da Ponte) ? (ce qui est aussi idiot que d?essayer de comparer une sanguine et un pastel, un tableau d?histoire ou une miniature, ou encore des poèmes haïku avec une épopée).Le procès que l'on intente trop systématiquement au dernier seria de Mozart ne se justifie à mes yeux et à l'aune de cette réflexion que sous cet angle. Je ne voudrais pas déborder du sujet, nous aurons l'ocassion d'en reparler plus en détails dans quelques semaines avec la production de Garnier mais je me demandais ce que tu en pensais Emma.
Ne t'inquiète pas pour cela, c'est le cas de tous... même des soit-disant spécialistes...L. (plus mozartien que jamais même s'il ne comprend pas la moitié de sa science)
tuano a écrit :A quand un ouvrage (de référence) sur Mozart et son interprétation par EdeB ou au moins un cycle de conférences ?
Je pense que ça en passionnerait plus d'un.
Tu n'apprécies donc pas l'enregistrement de la Clemenza di Scipione (pour mémoire: Linda Perillo, Christine Wolff, Jörg Waschinski, Markus Schäfer, Hans Jörg Mammel, Rheinische Kantorei, Das Kleine Konzert, Hermann Max ; CPO, enr. 2000)?EdeB a écrit : Je suis aussi totalement fan de JC Bach, et les opéras que je connais de lui, malgré des réalisations plus que mitigées, m?ont totalement enthousiasmée. Si on pouvait avoir une belle version de son Lucio Silla, je serais au comble du bonheur.