Parsifal - Bastille mars 2008
- Snobinart
- Basse
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Parsifal - Bastille mars 2008
Direction musicale Hartmut Haenchen
Mise en scène Krzysztof Warlikowski
Décors et costumes Malgorzata Szczesniak
Lumières Felice Ross
Dramaturgie Miron Hakenbeck
Chef des Choeurs Winfried Maczewski
Amfortas Alexander Marco-Buhrmester
Titurel Victor von Halem
Gurnemanz Franz Josef Selig
Klingsor Evgeny Nikitin
Kundry Waltraud Meier / Angela Denoke
Parsifal Christopher Ventris
Zwei Gralsritter Howard Haskin, Scott Wilde
Vier Knappen Hye-Youn Lee, Louise Callinan, Jason Bridges, Bartlomiej Misiuda
Klingsors Zaubermädchen Adriana Kucerova, Valérie Condoluci,
Elisabeth Starzinger, Yun-Jung Choi, Marie-Adeline Henry, Louise Callinan
Eine Altstimme aus der Höhe Cornelia Oncioiu
Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris
Soirée intéressante hier. Preuve a été faite de deux proverbes :
1) La musique adoucit les mœurs (Haenchen a lancé l'ouverture du III et tout le monde s'est tu, après s'être entretué)
2) Wagner donne vraiment envie d'envahir la Pologne cf. le pauv' Warlikovsky qui a proposé un Parsifal tout sauf indigne mais très engagé et à contre emploi.
Pour tout ceux qui veulent une des clé d'interprétation possible regardez la couverture du programme, et regardez comment est traité le chœur et les lumières qui l'accompagnent dans ses passages au I et III.
Snif ma bataille de polochon était bien partie, et puis les saluts (j'en peux plus de ce mot "salut" après 4 heures d'homélie papale, le premier qui me dit salut aujourd'hui j'y colle un rouston ) ont été écourté. Dommage il y a une fille fleur ultra sexy (la première je crois). Rembourser !!!
Mise en scène Krzysztof Warlikowski
Décors et costumes Malgorzata Szczesniak
Lumières Felice Ross
Dramaturgie Miron Hakenbeck
Chef des Choeurs Winfried Maczewski
Amfortas Alexander Marco-Buhrmester
Titurel Victor von Halem
Gurnemanz Franz Josef Selig
Klingsor Evgeny Nikitin
Kundry Waltraud Meier / Angela Denoke
Parsifal Christopher Ventris
Zwei Gralsritter Howard Haskin, Scott Wilde
Vier Knappen Hye-Youn Lee, Louise Callinan, Jason Bridges, Bartlomiej Misiuda
Klingsors Zaubermädchen Adriana Kucerova, Valérie Condoluci,
Elisabeth Starzinger, Yun-Jung Choi, Marie-Adeline Henry, Louise Callinan
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Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris
Soirée intéressante hier. Preuve a été faite de deux proverbes :
1) La musique adoucit les mœurs (Haenchen a lancé l'ouverture du III et tout le monde s'est tu, après s'être entretué)
2) Wagner donne vraiment envie d'envahir la Pologne cf. le pauv' Warlikovsky qui a proposé un Parsifal tout sauf indigne mais très engagé et à contre emploi.
Pour tout ceux qui veulent une des clé d'interprétation possible regardez la couverture du programme, et regardez comment est traité le chœur et les lumières qui l'accompagnent dans ses passages au I et III.
Snif ma bataille de polochon était bien partie, et puis les saluts (j'en peux plus de ce mot "salut" après 4 heures d'homélie papale, le premier qui me dit salut aujourd'hui j'y colle un rouston ) ont été écourté. Dommage il y a une fille fleur ultra sexy (la première je crois). Rembourser !!!
- David-Opera
- Basse
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1) Le comportement de ces spectateurs me faisait surtout penser à celui de drogués ne pouvant supporter 2 minutes de silence avant que la musique ne démarre.Snobinart a écrit : 1) La musique adoucit les mœurs (Haenchen a lancé l'ouverture du III et tout le monde s'est tu, après s'être entretué)
2) Wagner donne vraiment envie d'envahir la Pologne cf. le pauv' Warlikovsky qui a proposé un Parsifal tout sauf indigne mais très engagé et à contre emploi.
2) Faire passer l'amour de la vie avant des élucubrations religieuses est surtout une question de bon sens. Merci à Krzysztof Warlikowski de l'avoir si bien rappelé.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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- Prometheus
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Finalement ce film était sans doute le plus beau moment de cette mise en scène. Je suis persuadé qu'il aurait été bien accueilli par le public si les deux premiers actes n'avaient pas été aussi désastreux : une esthétique moche, des chanteurs abandonnés, le livret dénaturé...David-Opera a écrit : 2) Faire passer l'amour de la vie avant des élucubrations religieuses est surtout une question de bon sens. Merci à Krzysztof Warlikowski de l'avoir si bien rappelé.
Personnellement je n'y ai rien vu de scandaleux, je me sentais juste un peu con de ne pas comprendre tout ce qui se passait sur scène parce que je n'avais pas acheté le programme à 12 euros (je suis pas si sûr qu'il m'aurait aidé d'ailleurs...)
J'aime pas que les metteurs en scène me rendent con
- David-Opera
- Basse
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Le programme n'aide pas en effet.Prometheus a écrit : Personnellement je n'y ai rien vu de scandaleux, je me sentais juste un peu con de ne pas comprendre tout ce qui se passait sur scène parce que je n'avais pas acheté le programme à 12 euros (je suis pas si sûr qu'il m'aurait aidé d'ailleurs...)
J'aime pas que les metteurs en scène me rendent con
La projection de la dernière scène de 2001 l'Odyssée de l'Espace au début de l'Opéra est par contre indispensable à la compréhension de tout ce qu'il va se passer.
Ne pas connaître ce film est un handicap.
Car en fait Dave Bowman (que l'on voit à la fin de son voyage vers le monolithe) symbolise une humanité qui est allé tellement loin qu'elle en est devenue un esprit totalement détaché de la vie (lorsque le verre d'eau se casse, Bowman regarde cette eau qui se perd avec une totale indifférence). Seul retrouver son monolithe (son Graal) l'intéresse.
Le film ne montre cependant pas la dernière séquence représentant une sorte de foetus (l'esprit humain) contemplant de loin la Terre (là ou est la vie) et qui est encore plus parlante.
Warlikoswki fait alors revenir sur scène le personnage de Dave que Parsifal n'accepte de suivre qu'à la fin de l'acte II lorsque qu'il devient complétement illuminé (ils sont tous les deux à table et la scène du verre d'eau brisé est reproduite).
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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- Alto
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J'ai pas vu la mise en scène, mais j'avoue avoir du mal à voir le rapport entre 2001 et Parsifal.David-Opera a écrit : La projection de la dernière scène de 2001 l'Odyssée de l'Espace au début de l'Opéra est par contre indispensable à la compréhension de tout ce qu'il va se passer.
2001 étant un film métaphysique où est totalement absent le religieux, et Parsifal est pour moi une oeuvre qui parle du sacré. Super grand écart intellectuel, donc !
Mais peut être le metteur en scène a-t-il voulu désacraliser Parsifal (je n'ai rien contre)
Merci de détailler vos impressions, pour ce qui, comme moi ne pourront pas aller le voir...
- David-Opera
- Basse
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Le thème de la déshumanisation est commune aux deux oeuvres.lamammamorta a écrit : 2001 étant un film métaphysique où est totalement absent le religieux, et Parsifal est pour moi une oeuvre qui parle du sacré. Super grand écart intellectuel, donc !
La quête d'un objet mystérieux également.
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- Snobinart
- Basse
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La dépêche AFP fait état d'un Parsifal "respectueux ... mais pas unanimement respecté". Le journaliste expliquant que les ajouts vidéo se lient bien avec la mes. L'enfant d'Allemagne année 0 errant, rappelant l'errance de P et K. Il n'y voit pas de désacralisation particulière.
Pour ma part : plus j'y pense et plus je me dis que la mes de Warli est polysémique : destruction brechtienne du "festival sacré" en tant que spectacle total hypnotisant et partant avilissant ; et respect en même temps avec ritualisation, cérémoniel, illustration de la séduction avec le café année 30 du II.
L'exemple parfait du cette dualité est la fin du I. Pendant que les voix en galerie célèbre le sacré, l'enfant se bouche les oreilles. Le plafonnier de Bastille se rallume quelque peu : 2 sens.
1) Illumination du Graal au moment de sa révélation = respect à la lettre du livret
2) Au théâtre rallumer la salle = mettre un effet de distanciation propice à une réflexion critique
Qu'en pensez-vous ? Au moins Warli donne à boire et à manger ! Même si la bénédiction des victuailles est ambiguë
Pour ma part : plus j'y pense et plus je me dis que la mes de Warli est polysémique : destruction brechtienne du "festival sacré" en tant que spectacle total hypnotisant et partant avilissant ; et respect en même temps avec ritualisation, cérémoniel, illustration de la séduction avec le café année 30 du II.
L'exemple parfait du cette dualité est la fin du I. Pendant que les voix en galerie célèbre le sacré, l'enfant se bouche les oreilles. Le plafonnier de Bastille se rallume quelque peu : 2 sens.
1) Illumination du Graal au moment de sa révélation = respect à la lettre du livret
2) Au théâtre rallumer la salle = mettre un effet de distanciation propice à une réflexion critique
Qu'en pensez-vous ? Au moins Warli donne à boire et à manger ! Même si la bénédiction des victuailles est ambiguë
- adecambrai
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Je n'ai pas encore vu la mise en scène de Warli, mais l'utilisation du film 2001, l'Odysée de l'espace me paraît une plutôt bonne idée pour un Parsifal.David-Opera a écrit :Le thème de la déshumanisation est commune aux deux oeuvres.lamammamorta a écrit : 2001 étant un film métaphysique où est totalement absent le religieux, et Parsifal est pour moi une oeuvre qui parle du sacré. Super grand écart intellectuel, donc !
La quête d'un objet mystérieux également.
idem. Même si ce film est tellement mystérieux et polysémique qu'on peut lui faire dire à peu près tout et son contraireadecambrai a écrit :Je n'ai pas encore vu la mise en scène de Warli, mais l'utilisation du film 2001, l'Odysée de l'espace me paraît une plutôt bonne idée pour un Parsifal.David-Opera a écrit :Le thème de la déshumanisation est commune aux deux oeuvres.lamammamorta a écrit : 2001 étant un film métaphysique où est totalement absent le religieux, et Parsifal est pour moi une oeuvre qui parle du sacré. Super grand écart intellectuel, donc !
La quête d'un objet mystérieux également.
Est-ce que Rolf Liebermann n'avait pas lui aussi utilisé ce film pour sa mise en scène "vaisseau spatial" de Parsifal à Genève au début de l'ére Gall ?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Donc , si on te lit, on pense "respect ni de la lettre ni de l'esprit" puisque le projet de "festival sacré est rejeté par idéologie et les didascalies méprisées.Snobinart a écrit :Pour ma part : plus j'y pense et plus je me dis que la mes de Warli est polysémique : destruction brechtienne du "festival sacré" en tant que spectacle total hypnotisant et partant avilissant ; et respect en même temps avec ritualisation, cérémoniel, illustration de la séduction avec le café année 30 du II.
Mais tu conclues avec un "respect tout de même".
Pourquoi ne pas dire, paraphrasant Dumas", "il a violé Parsifal mais lui a fait un bel enfant" ?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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