Rossini - Tancredi -Jacobs - Pleyel, 03-06-2007
Moi je parle de l'ensemble du rôle (je vois que répéter m'est nécessaire) : toutes les arie, les ensembles et les récitatifs, la chant orné et spianato. Une note moins réussie ne peut gâter une exécution aussi magistrale.
Blake en effet a repris les rôles de David et Garcia, Merritt ceux de Nozzari. Cependant, sa voix a une couleur héroïque, et si ses aigus sont extraordinaires, son médium et son grave sont aussi très sonores. Brownlee partage ces qualités. Florez a une charmante vocina, certes plus timbrée sur toute la tessiture que celle d'Alva, avec un vrai aigu et de vraies coloratures, mais il n'a pas la coloratura di forza ni le gave qui font le ténor rossinien.[quote][/quote]
Blake en effet a repris les rôles de David et Garcia, Merritt ceux de Nozzari. Cependant, sa voix a une couleur héroïque, et si ses aigus sont extraordinaires, son médium et son grave sont aussi très sonores. Brownlee partage ces qualités. Florez a une charmante vocina, certes plus timbrée sur toute la tessiture que celle d'Alva, avec un vrai aigu et de vraies coloratures, mais il n'a pas la coloratura di forza ni le gave qui font le ténor rossinien.[quote][/quote]
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17209
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Franchement, je ne sais pas si c'était ma place (6ème rang d'orchestre mais un peu de coté) mais il n'y avait franchement rien à voir avec la projection de Blake (pas une voix énorme sur scène pourtant) ou Merritt
Ensuite, faudrait vous mettre d'accord : Brownlee est le nouveau Blake ou le nouveau Merritt, mais pas les deux
Ensuite, faudrait vous mettre d'accord : Brownlee est le nouveau Blake ou le nouveau Merritt, mais pas les deux
J'étais au second rang de côté gauche, et je n'ai pas perdu une seule note.
Brownlee est à l'heure actuelle du côté de Blake, bien sûr - et je dirais heureusement pour lui et pour l'avenir de sa voix. Il n'a pas la force et le génie du Merritt des années 80-92, mais il n'a pas non plus ses aspérités, ses inégalités, ses écarts de justesse, qui annonçaient dès le début la dégradation de la fin des années 90. Peut-être pourra-t-il aborder plus tard Leicester, Otello ou Pirro. Pour l'instant, il sera un merveilleux Rodrigo, Norfolk ou Oreste, avec une autorité d'accent et une virtuosité qu'aucun autre à ma connaissance ne pourrait lui disputer.
Brownlee est à l'heure actuelle du côté de Blake, bien sûr - et je dirais heureusement pour lui et pour l'avenir de sa voix. Il n'a pas la force et le génie du Merritt des années 80-92, mais il n'a pas non plus ses aspérités, ses inégalités, ses écarts de justesse, qui annonçaient dès le début la dégradation de la fin des années 90. Peut-être pourra-t-il aborder plus tard Leicester, Otello ou Pirro. Pour l'instant, il sera un merveilleux Rodrigo, Norfolk ou Oreste, avec une autorité d'accent et une virtuosité qu'aucun autre à ma connaissance ne pourrait lui disputer.
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17209
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Ok sur le jugement global mais tu avoueras qu'on peut difficilement juger de la puissance d'une voix au 2ème rang Au 6ème, on n'entendait pas toutes les notesLeyla a écrit :J'étais au second rang de côté gauche, et je n'ai pas perdu une seule note.
Brownlee est à l'heure actuelle du côté de Blake, bien sûr - et je dirais heureusement pour lui et pour l'avenir de sa voix. Il n'a pas la force et le génie du Merritt des années 80-92, mais il n'a pas non plus ses aspérités, ses inégalités, ses écarts de justesse, qui annonçaient dès le début la dégradation de la fin des années 90. Peut-être pourra-t-il aborder plus tard Leicester, Otello ou Pirro. Pour l'instant, il sera un merveilleux Rodrigo, Norfolk ou Oreste, avec une autorité d'accent et une virtuosité qu'aucun autre à ma connaissance ne pourrait lui disputer.
- jean-didier
- Basse
- Messages : 3045
- Enregistré le : 02 août 2006, 23:00
- Localisation : Asnières
tenorino, vocina ... on croirait lire Segalini avec tous ces diminutifs ... et dans la Fille du régiment c'était des contre-utino qu'il a lancés ?Leyla a écrit :Florez a une charmante vocina, certes plus timbrée sur toute la tessiture que celle d'Alva, avec un vrai aigu et de vraies coloratures, mais il n'a pas la coloratura di forza ni le gave qui font le ténor rossinien.
si Florez n'est pas un ténor pour les rôles trop lyriques, il ne faut pas exagérer, je ne lui vois aujourd"hui aucun rival en termes de virtuosité et de projection pour ce répertoire de lyrique léger.
Même si Brownlee est très intéressant et parfaitement à sa place dans ce répertoire il n'a pas la virtuosité de Florez (cf. Almaviva).
Mais justement, je ne parlais pas de ses contre-ut... Néanmoins, il s'est montré bien pâlichon à Paris, et avec un aigu précaire. Espérons que cela n'est qu'un passage à vide. Je vois de toute façon que j'ai affaire à un inconditionnel...jean-didier a écrit :tenorino, vocina ... on croirait lire Segalini avec tous ces diminutifs ... et dans la Fille du régiment c'était des contre-utino qu'il a lancés ?Leyla a écrit :Florez a une charmante vocina, certes plus timbrée sur toute la tessiture que celle d'Alva, avec un vrai aigu et de vraies coloratures, mais il n'a pas la coloratura di forza ni le gave qui font le ténor rossinien.
si Florez n'est pas un ténor pour les rôles trop lyriques, il ne faut pas exagérer, je ne lui vois aujourd"hui aucun rival en termes de virtuosité et de projection pour ce répertoire de lyrique léger.
Même si Brownlee est très intéressant et parfaitement à sa place dans ce répertoire il n'a pas la virtuosité de Florez (cf. Almaviva).
- jean-didier
- Basse
- Messages : 3045
- Enregistré le : 02 août 2006, 23:00
- Localisation : Asnières
-
- Ténor
- Messages : 556
- Enregistré le : 09 août 2004, 23:00
J'était au 2e balcon, et sa voix avait plus de projection que tous les autres chanteurs, et elle était suffisamment puissante.Leyla a écrit :J'aimerais savoir si d'autres, au balcon par exemple, ont comme toi trouvé qu'il manquait de puissance (l'orchestre de Jacobs étant par ailleurs très bruyant).
Pour le Rossini serio, j'ai entendu Blake et Merritt ensemble dans Otello en 88 à Pesaro et dans Ermione en 91 à Rome, Merritt seul dans Bianca e Falliero en 89 à Pesaro, et Blake seul dans Armida en 88 à Aix.
Pour Blownlee, je l'ai également entendu dans Il Viaggio a Reims à Bruxelles en 05, et je l'ai déjà bien apprécié.
Et tout cela, toujours de la galerie ( du balcon à Aix pour être précis ).
À mon humble avis, je trouve que pour le moment Brownlee est loin de posséder la projection puissante et l'expressivité de la ligne du chant du Blake des 88-91, mais déjà à Bruxelles l'autorité d'accent de son chant m'a fait effectivement penser tout de suite à Blake.
Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il est beaucoup plus capable de prendre sa relève que Florez, s'il ne commet pas de faute.
Excusez-moi de mon français maladroit !