Non, je crois que pour Jean-Didier, la plus belle Manon qu'il est vu est bien Alexia Cousin. Ils sont quelques milliers comme cela.Montfort a écrit :Je suppose que c'est un gag.jean-didier a écrit :Mais non vous n'y êtes pas du tout;werther a écrit :Mais la version idéale à mon sens (et la boucle se referme) serait avec Dessay/Alagna/Tézier/Verhnes. Ne rêvons pas trop. Fuyez douce image...! malheureusement ça ne restera que des souvenirs.la version idéale c'était en 2004 avec Alexia Cousin
Il faut donc s'attendre à une avalanche de Manon en DVD !!
Montfort
Manon - Vienne - Mars 2007
Toutes les opinions sont respectables : mais j'ai vu justement Manon à l'ONP avec Alagna - royal - et Alexia Cousin, assez inexistante : donc je m'interroge, car d'après ce que j'ai lu, ce n'était pas une méforme passagère, mais permanente, sur cette production au moins.
Pour moi, la distribution idéale serait Dessay - Alagna : alors il parait qu'ils ne peuvent pas "se sentir" - si c'est vrai, c'est dommage....
Montfort
Pour moi, la distribution idéale serait Dessay - Alagna : alors il parait qu'ils ne peuvent pas "se sentir" - si c'est vrai, c'est dommage....
Montfort
Eccomi alfine in Babilonia
Oui, pour moi aussi, la Manon de Cousin était hors sujet et désagréable à l'oreille.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Très belle représentation hier soir. Ce qui est passé à la télé était bien la 3e représentation en direct et non la 2e de mardi dernier qui avait été aussi filmée au cas où. Donc on ne voit pas le fameux lancer de fleurs aux saluts.(
Netrebko toujours aussi incompréhensible a pourtant une sacrée voix (à la fin de l'acte IV, quel contre-ré! tenu encore plus longtemps que les 2 premiers soirs alors qu'elle est par terre). Malgré sa prononciation, son jeu était très émouvant à l'acte V: une performance d'actrice.
Il faut dire qu'Alagna était aussi en grande forme. Et leur dernier acte aurait fait pleurer les pierres. Un beau couple. Le grand frisson.
Avant chaque partie, le maestro B. de Billy résumait l'intrigue pour les téléspectateurs. Pendant l'entracte, petits documentaires sur les courtisanes célèbres de Paris (Manon, Nana, Marguerite Gautier...) sur l'abbé Prévost, sur Massenet à Vienne, sur les jeux comme le Pharaon!... interview de B. de Billy dans les coulisses, d'Alagna, d'une costumière, du directeur du Staatsoper, qui répondait au journaliste que Netrebko n'était pas du tout diva. Ce sont les médias et le marketing qui la transforment en icône glamour, mais pour lui, elle est anti-diva. Et le voilà qui file vers la loge de Netrebko, suivi par le caméraman...
Bref, nous n'avons eu que 2 minutes de pub maximum et 28 mn de reportage-interviews. Pas mal à une heure de grande écoute.
De plus, très instructif, une caméra filmait derrière le rideau chaque pause, et nous avons pu voir tous les changements de décors en direct; les techniciens qui envahissent le plateau et qui, en très peu de temps, doivent mettre en place l'acte suivant. Nous avons eu droit aussi aux saluts devant et derrière le rideau. Vraiment intéressant.
Netrebko toujours aussi incompréhensible a pourtant une sacrée voix (à la fin de l'acte IV, quel contre-ré! tenu encore plus longtemps que les 2 premiers soirs alors qu'elle est par terre). Malgré sa prononciation, son jeu était très émouvant à l'acte V: une performance d'actrice.
Il faut dire qu'Alagna était aussi en grande forme. Et leur dernier acte aurait fait pleurer les pierres. Un beau couple. Le grand frisson.
Avant chaque partie, le maestro B. de Billy résumait l'intrigue pour les téléspectateurs. Pendant l'entracte, petits documentaires sur les courtisanes célèbres de Paris (Manon, Nana, Marguerite Gautier...) sur l'abbé Prévost, sur Massenet à Vienne, sur les jeux comme le Pharaon!... interview de B. de Billy dans les coulisses, d'Alagna, d'une costumière, du directeur du Staatsoper, qui répondait au journaliste que Netrebko n'était pas du tout diva. Ce sont les médias et le marketing qui la transforment en icône glamour, mais pour lui, elle est anti-diva. Et le voilà qui file vers la loge de Netrebko, suivi par le caméraman...
Bref, nous n'avons eu que 2 minutes de pub maximum et 28 mn de reportage-interviews. Pas mal à une heure de grande écoute.
De plus, très instructif, une caméra filmait derrière le rideau chaque pause, et nous avons pu voir tous les changements de décors en direct; les techniciens qui envahissent le plateau et qui, en très peu de temps, doivent mettre en place l'acte suivant. Nous avons eu droit aussi aux saluts devant et derrière le rideau. Vraiment intéressant.
- Christopher
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J'ai vu N.Dessay à Genève dans Manon et je n'ai pas été emballé par sa prestation. C'était une prise de rôle, la mise en scène ne l'aidait pas beaucoup, mais je l'ai trouvée en retrait sur ce rôle (au moins dans cette production)Montfort a écrit : Pour moi, la distribution idéale serait Dessay - Alagna : alors il parait qu'ils ne peuvent pas "se sentir" - si c'est vrai, c'est dommage....
Montfort
J'ai vu 2x Manon à Bastille: la première fois avec Fleming: on connaît la voix, son crémeux, sa volupté, mais le peu d'engagement dramatique de la chanteuse. Etait -elle Manon? La deuxième fois ce fut avec Alexia Cousin et Alagna. Lui magnifique de phrasé poétique, de couleurs vocales, et elle, elle sensationnelle d'investissement, de caractérisation du personnage, de prise de possession (personnelle certes) du rôle. Quelques pailles vocales?? Et alors? Je n'en ai pas vrai souvenir de ces dernières, mais garde en mémoire ce que Cousin nous avait offert ce soir là. Et pas de sifflets ou de huées à la représentation à laquelle j'assistai: que des bravos et des ovations. Grande et belle soirée n'en déplaise à certains.
J'attends maintenant avec impatience Barcelone...Le duo de St Sulpice entre Villazon et Dessay ,donné au cours du concert du TCE, était électrisant: si tout est de la même eau le 21 juin, en scène, cela sera explosif...
J'attends maintenant avec impatience Barcelone...Le duo de St Sulpice entre Villazon et Dessay ,donné au cours du concert du TCE, était électrisant: si tout est de la même eau le 21 juin, en scène, cela sera explosif...
Je n'ai jamais vu le Manon de Flemming mais celui de Cousin était très spécial. Alagna avait été un excellent Des grieux, Cousin a connu ce jour là un des pires moments de sa carrière. C'est la seule fois où j'ai entendu un spectateur traiter une chanteuse de "poissonnière" et une partie du public iscutait pendant son chant. Certe ce n'était pas exceptionnel mais on pouvait entrevoir la base d'une très grande voix.dongio a écrit : La deuxième fois ce fut avec Alexia Cousin et Alagna. Lui magnifique de phrasé poétique, de couleurs vocales, et elle, elle sensationnelle d'investissement, de caractérisation du personnage, de prise de possession (personnelle certes) du rôle. Quelques pailles vocales?? Et alors? Je n'en ai pas vrai souvenir de ces
Si elle n'avait pas voulu attaquer d'aussi gros roles (Manon et meme du Wagner) au début de sa carrière, elle aurait pû devenir une des grosses vedettes mondiales (elle était très jeune). Lors d'une répétition de Manon, elle avait chanté pendant la pause des choses plus faciles, elle possédait une puissance incroyable. De plus elle était d'une simplicité et d'une gentillesse incroyable.
Je pense qu'ele a été mal managée.
Concernant Dessay, je ne pense pas que c'est un de ses meilleurs roles. Certes ce sera un grand moment (elle reste une immense artiste) mais il ne faut pas s'attendre à la meilleure Manon du siècle.
Je ne peux malheureusement pas me prononcer sur la Manon de Cousin et Alagna. Je l'ai entendue la première fois dans Juliette, (l'autre Juliette, celle de Martinu) et aussi dans Salomé, (Hérodiade de Massenet). Quelle voix ! Quelle que soit la raison de se retirer de la scène, cela demeure une perte immense pour l'art lyrique. C'est grand dommage pour elle et pour nous. RIP
La Manon de Fleming a tout de même des qualités, production beaucoup plus intéressante que celle de Ponnelle avec Gruberova et Araiza. Mais Fleming n'est pas une bête de scène et reste vocalement dans les balises du confortable. Ce qui m'a déplu, c'est le manque d'imagination et la mise en scène de Deflo. Tout est plat.
La Manon de Dessay, celle de Genève est décevante. Son manque d'engagement est malheureusement partagé par tous, chanteurs et orchestre. Je retiens les récitatifs chantés qui pourraient servir à des chanteurs non francophones qui écorchent les textes parlés.
Autre production à venir, celle de L.A. co-produit à Berlin, en avril avec Netrebko et Villazon. Si vous avez aimé le côté sexe de la Manon de Serban à Vienne, vous adorerez celle de Peterson.
Mais Dessay toujours avec Villazon à Barcelone, pourrait nous réserver d'autres surprises. Souhaitons enfin que toutes ces productions seront en DVD. Non, ce n'est pas un gag. Le visage de Manon est multiple. Et cela vaut mieux que l'avalanche de Traviata ou de Bohème qui nous casse les oreilles.
La Manon de Fleming a tout de même des qualités, production beaucoup plus intéressante que celle de Ponnelle avec Gruberova et Araiza. Mais Fleming n'est pas une bête de scène et reste vocalement dans les balises du confortable. Ce qui m'a déplu, c'est le manque d'imagination et la mise en scène de Deflo. Tout est plat.
La Manon de Dessay, celle de Genève est décevante. Son manque d'engagement est malheureusement partagé par tous, chanteurs et orchestre. Je retiens les récitatifs chantés qui pourraient servir à des chanteurs non francophones qui écorchent les textes parlés.
Autre production à venir, celle de L.A. co-produit à Berlin, en avril avec Netrebko et Villazon. Si vous avez aimé le côté sexe de la Manon de Serban à Vienne, vous adorerez celle de Peterson.
Mais Dessay toujours avec Villazon à Barcelone, pourrait nous réserver d'autres surprises. Souhaitons enfin que toutes ces productions seront en DVD. Non, ce n'est pas un gag. Le visage de Manon est multiple. Et cela vaut mieux que l'avalanche de Traviata ou de Bohème qui nous casse les oreilles.
RIP...Vous y allez fort. En priant un peu, certains ont ressuscité pour moins que ça... (oui, pardon, je blasphème, c'était pour faire un mot douteux)
Tout à fait d'accord pour dire que Fleming avait des qualités certaines dans Manon. Elle ne donnait qu'une petite facette du personnage toutefois. Aurait-elle pu approfondir le rôle si elle avait été aidée? Il est vrai que ce qui était appelé mise en scène de Deflo correspondait à une mise en place et en situation (il bouge, tu bouges; tu es triste, il est gai; tu meurs, il est triste) dans des décors passe partout et insignifiants. Un travail analytique du rôle lui eût sans doute profité avantageusement. En ce sens, les photos de la production viennoise me semblent intéressantes car bousculant les conventions et ouvrant certaines portes pour des interprétations neuves (controversées peut être, mais la passion ne suscite-t-elle pas la controverse?)
Je vous raconterai le duo(duel) de Barcelone...En espérant que tout le monde soit là.
Tout à fait d'accord pour dire que Fleming avait des qualités certaines dans Manon. Elle ne donnait qu'une petite facette du personnage toutefois. Aurait-elle pu approfondir le rôle si elle avait été aidée? Il est vrai que ce qui était appelé mise en scène de Deflo correspondait à une mise en place et en situation (il bouge, tu bouges; tu es triste, il est gai; tu meurs, il est triste) dans des décors passe partout et insignifiants. Un travail analytique du rôle lui eût sans doute profité avantageusement. En ce sens, les photos de la production viennoise me semblent intéressantes car bousculant les conventions et ouvrant certaines portes pour des interprétations neuves (controversées peut être, mais la passion ne suscite-t-elle pas la controverse?)
Je vous raconterai le duo(duel) de Barcelone...En espérant que tout le monde soit là.