Ben dans le post en question je crois que je disais que j'étais sidéré, étonné, pas qu'ils n'y connaissaient rien. C'est un désaccord, c'est tout. Le chapitre est clos, pour moi.Neil_Schicoff_tenor a écrit :Certes tous les avis ne se valent pas, mais que fais-tu des nombreuses personnes connaissant leur Juive et ayant été enthousiasmé par le travail d'Oren? Voilà ce qui était gênant dans ton (déjà lointain!) post ayant déclenché tous ceux-ci; tu semblais sous-entendre que les personnes ayant apprécié Oren, fatalement, n'y connaissaient rien.
La Juive - Opéra Bastille - Oren/Audi - février/mars 2007
L'opéra semble voué à être le dernier refuge du besoin de la beauté artistique en toc.
(Bernard Shaw, 1898)
(Bernard Shaw, 1898)
Cela pourrait faire l'objet d'un fil à part entière mais sérieusement je ne comprends pas cette réflexion maintes fois réalisées sur ce forum du "vous ne vous rendez pas compte de ce qu'il a été" Mais celui qui a économisé (ou pas) une somme non négligeable pour aller voir un spectacle n'en a rien à faire de ce qu'il a été. ^jean-didier a écrit :Après le fameux "connard" lancé je ne sais pas où ? quelqu'un a fort à propos crié "vous ne savez pas qui il a été" et c'est vrai, par respect pour la magnifique carrière qu'il a faite je l'ai vivement applaudi pas pour sa prestation mais plus par respect pour l'artiste.
...
Je ne l'ai pas entendu à Bastille dans la Juive et je n'ai rien contre lui. Mais sur le fonds, voilà un chanteur, qui plus est un chanteur connu, qui a donc bien gagné sa vie et qui, en acceptant de se produire, la gagne encore (et surement beaucoup plus que beaucoup des spectateurs). Je suis outré de voir des gens qui le plaignent. D'abord huer à l'opéra a toujours existé, partout, tout le temps. L'opéra est un genre qui suscite les passions et ses expressions.
Personnellement, je trouve que huer un chanteur qui se plante sur une note est ridicule. Huer un jeune chanteur débutant est ridicule. Mais un chanteur connu, dans un rôle important, qui vient en connaissance de cause et qui le massacre, je comprends les spectateurs. Il faut arrêter la morale à deux balles. Oui surement c'est dur de se faire huer mais il faut savoir respecter le public et s'arrêter quand il est encore temps. Je trouve justement que le fait qu'il ait été connu rend sa prestation encore moins excusable. Ce n'est pas parce qu'on est "artiste" qu'on peut faire n'importae quoi. Vous accepteriez 100 fois moins d'un plombier, d'un prof ou de n'importe quel autre métier. Pourquoi être indulgent avec Merrit?
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Pour revenir sur Oren :
§ Comme je découvrais "La Juive", je n'aurais pas l'outrecuidance de prétendre que sa direction était ou non appropriée : puisque Ruggero connait bien cet opéra, il faut lui faire crédit sur ce point
§ Néanmoins, j'ai eu l'occasion de l'entendre à plusieurs reprises dans d'autres lieux, principalement dans Verdi, et notamment en 2001 dans un beau Trouvère à Vérone avec Cedolins et Licitra, je persiste à trouver que c'est un bon (mais pas exceptionnel) professionnel de la direction lyrique.
Il n'est pas indigne que l'ONP continue à l'inviter à diriger.
Montfort
§ Comme je découvrais "La Juive", je n'aurais pas l'outrecuidance de prétendre que sa direction était ou non appropriée : puisque Ruggero connait bien cet opéra, il faut lui faire crédit sur ce point
§ Néanmoins, j'ai eu l'occasion de l'entendre à plusieurs reprises dans d'autres lieux, principalement dans Verdi, et notamment en 2001 dans un beau Trouvère à Vérone avec Cedolins et Licitra, je persiste à trouver que c'est un bon (mais pas exceptionnel) professionnel de la direction lyrique.
Il n'est pas indigne que l'ONP continue à l'inviter à diriger.
Montfort
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Pour Oren, je n'ai pas de comparaison puisque je ne connais pas la Juive excepté dans cette production...
Par contre, je l'ai entendu dans Aïda à Vérone et là, il était tout simplement mauvais. Il nous a massacré la partition en allant à tout vitesse à des moments nécessitant justement de la lenteur (par exemple, O terra addio...)
Par contre, je l'ai entendu dans Aïda à Vérone et là, il était tout simplement mauvais. Il nous a massacré la partition en allant à tout vitesse à des moments nécessitant justement de la lenteur (par exemple, O terra addio...)
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"Périsse mon œuvre, périsse mon Faust, mais que Polyeucte soit repris et vive " Charles GOUNOD
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Tout a fait d'accord, mais 'connard' était de trop.ivopera a écrit :jean-didier a écrit :Après le fameux "connard" lancé je ne sais pas où ? quelqu'un a fort à propos crié "vous ne savez pas qui il a été" et c'est vrai, par respect pour la magnifique carrière qu'il a faite je l'ai vivement applaudi pas pour sa prestation mais plus par respect pour l'artiste.
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Cela pourrait faire l'objet d'un fil à part entière mais sérieusement je ne comprends pas cette réflexion maintes fois réalisées sur ce forum du "vous ne vous rendez pas compte de ce qu'il a été" Mais celui qui a économisé (ou pas) une somme non négligeable pour aller voir un spectacle n'en a rien à faire de ce qu'il a été. ^
Je ne l'ai pas entendu à Bastille dans la Juive et je n'ai rien contre lui. Mais sur le fonds, voilà un chanteur, qui plus est un chanteur connu, qui a donc bien gagné sa vie et qui, en acceptant de se produire, la gagne encore (et surement beaucoup plus que beaucoup des spectateurs). Je suis outré de voir des gens qui le plaignent. D'abord huer à l'opéra a toujours existé, partout, tout le temps. L'opéra est un genre qui suscite les passions et ses expressions.
Personnellement, je trouve que huer un chanteur qui se plante sur une note est ridicule. Huer un jeune chanteur débutant est ridicule. Mais un chanteur connu, dans un rôle important, qui vient en connaissance de cause et qui le massacre, je comprends les spectateurs. Il faut arrêter la morale à deux balles. Oui surement c'est dur de se faire huer mais il faut savoir respecter le public et s'arrêter quand il est encore temps. Je trouve justement que le fait qu'il ait été connu rend sa prestation encore moins excusable. Ce n'est pas parce qu'on est "artiste" qu'on peut faire n'importae quoi. Vous accepteriez 100 fois moins d'un plombier, d'un prof ou de n'importe quel autre métier. Pourquoi être indulgent avec Merrit?
c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule
(audiard)
(audiard)
Alors là, tout à faitmaitreluther a écrit :Tout a fait d'accord, mais 'connard' était de trop.ivopera a écrit :jean-didier a écrit :Après le fameux "connard" lancé je ne sais pas où ? quelqu'un a fort à propos crié "vous ne savez pas qui il a été" et c'est vrai, par respect pour la magnifique carrière qu'il a faite je l'ai vivement applaudi pas pour sa prestation mais plus par respect pour l'artiste.
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Cela pourrait faire l'objet d'un fil à part entière mais sérieusement je ne comprends pas cette réflexion maintes fois réalisées sur ce forum du "vous ne vous rendez pas compte de ce qu'il a été" Mais celui qui a économisé (ou pas) une somme non négligeable pour aller voir un spectacle n'en a rien à faire de ce qu'il a été. ^
Je ne l'ai pas entendu à Bastille dans la Juive et je n'ai rien contre lui. Mais sur le fonds, voilà un chanteur, qui plus est un chanteur connu, qui a donc bien gagné sa vie et qui, en acceptant de se produire, la gagne encore (et surement beaucoup plus que beaucoup des spectateurs). Je suis outré de voir des gens qui le plaignent. D'abord huer à l'opéra a toujours existé, partout, tout le temps. L'opéra est un genre qui suscite les passions et ses expressions.
Personnellement, je trouve que huer un chanteur qui se plante sur une note est ridicule. Huer un jeune chanteur débutant est ridicule. Mais un chanteur connu, dans un rôle important, qui vient en connaissance de cause et qui le massacre, je comprends les spectateurs. Il faut arrêter la morale à deux balles. Oui surement c'est dur de se faire huer mais il faut savoir respecter le public et s'arrêter quand il est encore temps. Je trouve justement que le fait qu'il ait été connu rend sa prestation encore moins excusable. Ce n'est pas parce qu'on est "artiste" qu'on peut faire n'importae quoi. Vous accepteriez 100 fois moins d'un plombier, d'un prof ou de n'importe quel autre métier. Pourquoi être indulgent avec Merrit?
Exprimer son mécontentement oui, insulter surement pas! (maiq à qui était adressé ce "connard"?
La Juive
C'est moi qui ai lancé le fameux "connard" et aussi la suite : "Merci pour tout ce qu'il a fait" et "Vous ne savez pas qui il a été". Le "connard", c'est un type qui à la fin des bravos et des huées a crié ironiquement "Encore !" avec une voix trémulante qui semblait vouloir imiter celle de Chris. Il ignore sans doute ce que Merritt fit dans Otello, La donna del lago ou Ermione. C'en était trop. J'ai crié les deux phrases suivantes pour rendre justice à l'un des artistes majeurs de la renaissance du bel canto, le seul baryténor rossinien des temps modernes. Oui, il ne peut plus chanter, sauf à quelques moments où l'on retrouve par miracle le Merritt de jadis. Non, on n'a pas le droit d'humilier un chanteur de cette importance, compte tenu de tout ce que l'art lyrique lui doit.
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- Messages : 36
- Enregistré le : 20 mai 2006, 23:00
Je suis très triste de lire vos posts sur la mauvaise prestation de Merrit samedi dernier, mais j'irai quand même le voir le 20 mars. J'ai eu un plaisir immense lors de la représentation du mercredi 28 février, mais j'ai quand même très envie de voir Merritt et de le soutenir par mes applaudissements, même si il est à des années lumière de ce qu'il a pu être.
ivopera a dit
Amicalement
Arabella
ivopera a dit
Tout simplement car je n'ai pas de rapports affectifs avec mon plombier!Vous accepteriez 100 fois moins d'un plombier, d'un prof ou de n'importe quel autre métier. Pourquoi être indulgent avec Merrit?
Amicalement
Arabella
Les gens qui ont hué Merritt ou qui approuvent ceux qui l'ont fait auraient sans doute hué Cornélie Falcon, la créatrice de Rachel, lors de ses dernières prestations. Merritt a vécu un véritable martyre pour arriver à la fin de "Rachel quand du Seigneur". A un moment, à la reprise, il a été à deux doigts de déclarer forfait. Eh bien non, exactement comme Cornélie il y a cent soixante-sept ans presque jour pour jour, il a gravi son calvaire et forcé l'admiration. Les spectateurs du 14 mars 1840 n'ont pas renvoyé la Falcon en coulisses comme un plombier qui n'aurait pas su réparer leurs latrines, heureusement ! La rencontre entre la souffrance du chanteur et celle de son personnage d'une part, entre celle de Merritt samedi dernier et celle, mythique, de Falcon d'autre part, a fait de cette interprétation, malgré tout, quelque chose de sublime.
Falcon a eu une carrière courte et fulgurante.
Merritt a eu une carrière assez longue et revient, après des années de rôles de composition, à un répertoire qu'il n'a plus les moyens de défendre.
Je ne prends pas la défense de ceux qui l'ont hué mais je n'aurais pas pensé à comparer Falcon et Merritt.
Merritt a eu une carrière assez longue et revient, après des années de rôles de composition, à un répertoire qu'il n'a plus les moyens de défendre.
Je ne prends pas la défense de ceux qui l'ont hué mais je n'aurais pas pensé à comparer Falcon et Merritt.