En attendant Cécilia au TCE... Le triomphe au Bozar!
Posté : 07 déc. 2005, 11:00
Elle était lundi 5 décembre à Bruxelles : Caldara, Haendel, Scarlatti, Corelli. Une nouvelle fois, Cécilia, superbement élégante dans un long fourreau noir et une parure de diamants, était accompagné de l?excellentissime Kammerorchester Basel. Un dialogue exceptionnel qui transforme ce récital en véritable « show » comme rarement il m?a été permit d?en entendre. Cécilia, rodée à toutes les ficelles (les bonnes), réussit avec un programme qui n?a rien (sur le papier) de très captivant à l?exception du tube « lascia la spina » à créer à la fois la curiosité, la passion et en définitive un triomphe hautement mérité.
D?entrée de jeu, elle arrache les larmes des plus blasés avec Scarlatti et Caldara. La charge émotionnelle, la spiritualité ainsi que la profondeur des tonalités saisissent nos sens et nous met littéralement à nu.
La voix de Cécilia n?est pas bien ample mais on est très vite stupéfait (encore et toujours !) par l?extraordinaire degré de technicité (une largeur de voix confondante) qui ne sacrifie en rien à l?émotion et c?est ce qui fait de Cécilia un artiste à part, peut être même la plus grande voix actuelle.
On s?attend bien sur aux acrobaties vocales, les morceaux de bravoures typiques du genre castrat? on s?y attend et on reste encore stupéfait. La volée de vocalises, les contre notes enfilées les unes après les autres avec une apparente facilité. Cécila en transe, Cécilia furieuse, Cécilia passionnée, Cécilia émouvante, Cécilia sainte.
Tout cela serait un peu « rasant » à la longue si elle n?avait pas justement serti au milieu des pyrotechnies vocalisant des moments de pure émotion, dénuée d?affects : airs de pastorales, lamento, notes pianissimo qui suspens le temps et prends littéralement à la gorge, jusqu?au dernier souffle un public médusé.
Bienvenu également, les intermèdes musicaux du Kammerorchester Basel qui volait presque la vedette à la diva. Une Diva qui se surexpose sans pudeur, dirigeant elle-même, de dos, la formation de toute l?énergie qu?on lui connaît. Une énergie et une passion qui a produit une émulation exceptionnelle. L?orchestre choie la voix, la voix porte l?orchestre avec une intelligence et une finesse inégalée.
Car le triomphe de Cécilia était aussi le triomphe d?une formation, d?une complicité unique et n?ayons pas peur des mots : d?une complicité jamais vue.
D?entrée de jeu, elle arrache les larmes des plus blasés avec Scarlatti et Caldara. La charge émotionnelle, la spiritualité ainsi que la profondeur des tonalités saisissent nos sens et nous met littéralement à nu.
La voix de Cécilia n?est pas bien ample mais on est très vite stupéfait (encore et toujours !) par l?extraordinaire degré de technicité (une largeur de voix confondante) qui ne sacrifie en rien à l?émotion et c?est ce qui fait de Cécilia un artiste à part, peut être même la plus grande voix actuelle.
On s?attend bien sur aux acrobaties vocales, les morceaux de bravoures typiques du genre castrat? on s?y attend et on reste encore stupéfait. La volée de vocalises, les contre notes enfilées les unes après les autres avec une apparente facilité. Cécila en transe, Cécilia furieuse, Cécilia passionnée, Cécilia émouvante, Cécilia sainte.
Tout cela serait un peu « rasant » à la longue si elle n?avait pas justement serti au milieu des pyrotechnies vocalisant des moments de pure émotion, dénuée d?affects : airs de pastorales, lamento, notes pianissimo qui suspens le temps et prends littéralement à la gorge, jusqu?au dernier souffle un public médusé.
Bienvenu également, les intermèdes musicaux du Kammerorchester Basel qui volait presque la vedette à la diva. Une Diva qui se surexpose sans pudeur, dirigeant elle-même, de dos, la formation de toute l?énergie qu?on lui connaît. Une énergie et une passion qui a produit une émulation exceptionnelle. L?orchestre choie la voix, la voix porte l?orchestre avec une intelligence et une finesse inégalée.
Car le triomphe de Cécilia était aussi le triomphe d?une formation, d?une complicité unique et n?ayons pas peur des mots : d?une complicité jamais vue.