expériences vocales à la Biennale de Venise
Posté : 29 sept. 2005, 10:50
Hier soir a commencé le 49ème festival de musique contemporaine de la Biennale de Venise.
Premier spectacle, l'oeuvre de Heiner GOEBBELS, dont il assurait la première mise en scène :
surrogate cities - Venice
chef : Andrea Molino
Orchestre de la Fenice
voix : Jocelyn B Smith et David Moss
L' orchestre est divisé entre les cordes, dans la fosse de la Fenice, et les contrebasses et le reste de l'orchestre, sur les deux cotés de la scène.
ainsi ne restait-il au'un petit espace central pour que les deux chanteurs se meuvent. Au fond, un écran vidéo découpé dans une sorte de paysage en ombre chinoise. des formes ressemblant à un écran de télé quand on essaie de la dépanner ou de trouver le réseau hertzien, mais aussi des bouts de personnes, des figures subreptices.
la musique est variée, virtuose parfois, et sonorisée.
coté vocal, ce sont des textes d'écrivains anglo-saxons (dont Paul Auster), qui sont dits ou chantés. la chanteuse Smith possède une jolie voix de variété (ce n'est pas un reproche, c'est voulu par la partition), avec de grandes facilités dans l'aigu, et dans les passages d'un bout à l'autre de la tessiture.
David Moss est très connu pour ses qualités de vocaliste : c'est lui qui a interprété le role de Orloksky dans la Fledermaus de Mortier/Neuenfels à Salzbourg. Il livre un numéro absolument extraordinaire de vocalisation (borborygmes maitrisés, texte dit à toute allure, fascinant!).
belles lumières de Klaus Gruenberg.
seul passage un peu embetant dans cette oeuvre, les chansons pour soprano, peu avant la fin.
___________________________________
la soirée s'est poursuivie avec un concert-spectacle sur des partitions de Georges APERGHIS
Jean-Claude Drouet, dans la salle Rossi de la Fenice, s'est livré à un one man show formidable d'humour et de qualité musicale.
percussionniste fou et vocaliste non moins dérangé, il interprétait "parcours", une oeuvre sur machines à bruits. des machines de toutes sortes, construites avec des bouts de ferraille, de plastique, de bois, avec de l'eau et des accessoires divers.
une vingtaine de machines étaient réparties sur la petite scène, et le comédien se déplacait de machine en machine en faisant le lien en poursuivant une mélopée de mots incompréhensibles, sans sens, ou dits si vite que l'on ne pouvait en attraper qu'un ou deux au passage. il allait parfois jusqu'à chanter, en passant trés rapidement du grave au falsetto.
ovations à lq fin pour ce spectacle époustouflant, de la part des 60 personnes que contenait peut etre cette petite salle pleine à craquer.
Premier spectacle, l'oeuvre de Heiner GOEBBELS, dont il assurait la première mise en scène :
surrogate cities - Venice
chef : Andrea Molino
Orchestre de la Fenice
voix : Jocelyn B Smith et David Moss
L' orchestre est divisé entre les cordes, dans la fosse de la Fenice, et les contrebasses et le reste de l'orchestre, sur les deux cotés de la scène.
ainsi ne restait-il au'un petit espace central pour que les deux chanteurs se meuvent. Au fond, un écran vidéo découpé dans une sorte de paysage en ombre chinoise. des formes ressemblant à un écran de télé quand on essaie de la dépanner ou de trouver le réseau hertzien, mais aussi des bouts de personnes, des figures subreptices.
la musique est variée, virtuose parfois, et sonorisée.
coté vocal, ce sont des textes d'écrivains anglo-saxons (dont Paul Auster), qui sont dits ou chantés. la chanteuse Smith possède une jolie voix de variété (ce n'est pas un reproche, c'est voulu par la partition), avec de grandes facilités dans l'aigu, et dans les passages d'un bout à l'autre de la tessiture.
David Moss est très connu pour ses qualités de vocaliste : c'est lui qui a interprété le role de Orloksky dans la Fledermaus de Mortier/Neuenfels à Salzbourg. Il livre un numéro absolument extraordinaire de vocalisation (borborygmes maitrisés, texte dit à toute allure, fascinant!).
belles lumières de Klaus Gruenberg.
seul passage un peu embetant dans cette oeuvre, les chansons pour soprano, peu avant la fin.
___________________________________
la soirée s'est poursuivie avec un concert-spectacle sur des partitions de Georges APERGHIS
Jean-Claude Drouet, dans la salle Rossi de la Fenice, s'est livré à un one man show formidable d'humour et de qualité musicale.
percussionniste fou et vocaliste non moins dérangé, il interprétait "parcours", une oeuvre sur machines à bruits. des machines de toutes sortes, construites avec des bouts de ferraille, de plastique, de bois, avec de l'eau et des accessoires divers.
une vingtaine de machines étaient réparties sur la petite scène, et le comédien se déplacait de machine en machine en faisant le lien en poursuivant une mélopée de mots incompréhensibles, sans sens, ou dits si vite que l'on ne pouvait en attraper qu'un ou deux au passage. il allait parfois jusqu'à chanter, en passant trés rapidement du grave au falsetto.
ovations à lq fin pour ce spectacle époustouflant, de la part des 60 personnes que contenait peut etre cette petite salle pleine à craquer.