Mahler - Symphonie N°4 - Rustioni - E. Baikoff / Lyon - 02/02/20

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perrine
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Mahler - Symphonie N°4 - Rustioni - E. Baikoff / Lyon - 02/02/20

Message par perrine » 06 févr. 2020, 22:13

Felix Mendelssohn Symphonie n° 4, en la majeur, op. 90, « Symphonie italienne »
Gustav Mahler Symphonie n° 4, en sol majeur, pour soprano solo et orchestre
Direction musicale Daniele Rustioni
Soprano Erika Baikoff
Orchestre de l'Opéra de Lyon


Dimanche 02 Février 2020, opéra de Lyon

Ce concert est enregistré et sera diffusé samedi 15 février à 21h sur Radio Classique


Après-midi symphonique et voyage en terres romantiques à l’opéra de Lyon en ce dimanche 2 février. Daniele Rustioni à la baguette nous emmène par-delà les campagnes Italiennes et autrichiennes avec les symphonies n° 4 de Mendelssohn et de Mahler.

Mendelssohn était insatisfait de son œuvre. Le premier mouvement fut commencé lors d’un voyage en Italie en 1830, et fut achevé à Londres en 1832 suite à une commande de la London Philharmonic Society. La première représentation fut un succès, mais il ne la publia pas et retoucha les 3 derniers mouvements jusqu’à sa mort en 1847. Elle sera jouée face au public allemand en 1849, et sera finalement publiée en 1851.

De multiples thèmes surgissent de cette œuvre et l’orchestre de l’opéra de Lyon répond avec précision aux injonctions du maestro Rustioni. A l’aise et sans partition, la première partie est vive et rythmée. Si les 2ème et 3ème mouvements ne présentent pas de folies particulières, le public profite néanmoins d’un son subtil et équilibré, d’une délicatesse aux altos, des staccatos des violoncelles, de la précision des vents. Le dernier mouvement est quant à lui plein de piment. Diverses ambiances ressortent, et c’est un plein de générosité qui nous est donné.

En seconde partie, « l’humoresque symphonie » est peine de teintes changeantes et contrastées. La légèreté nécessaire à l’exécution de la partition est bien présente. Chaque pupitre s’affirme, se tance, danse, se répond, reprend la parole, se crispe, gronde, s’adoucit, balaie les nuages. Le troisième mouvement est d’une grande rondeur et d’une belle souplesse, rendant une ambiance apaisée. Après quelques derniers embrasements, la douceur revient, pour laisser place au poème « Das himmlische Leben – gouter les joies célestes » chanté par la jeune soprano Erika Baikoff. Faisant fi de l’orchestre déjà bien installé, elle impose immédiatement une ambiance sereine grâce à la fraîcheur de son timbre et à son visage juvénile. L’innocence ressort à chacune de ses paroles. Si elle manque légèrement de puissance, elle compense par une belle diction et des liés filés très élégants.

Les dernières notes de la harpe finissent de nous envahir jusqu’au tonnerres d’applaudissements chaleureux d’un public enchanté.
Perrine
Le problème quand on trouve une solution, c\'est qu\'on perd une question.

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