Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2019
Re: Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2011
Personnellement, je préfère l'option despote racé. Et même pourquoi pas, si on a sous la main un baryton beau gosse, sexy. On a quand même affaire au chef de la police, à quelqu'un qui fréquente les salons, peut-être même qui a reçu une éducation aristocratique.
Milnes, dans la version filmée de 1976 avec Kabaivanska et Domingo, s'approchait de cette option. "racée". J'imagine que avec Hampson (interprétation pas vue) c'était pareil.
Milnes, dans la version filmée de 1976 avec Kabaivanska et Domingo, s'approchait de cette option. "racée". J'imagine que avec Hampson (interprétation pas vue) c'était pareil.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2011
Bon eh ben nous ne sommes pas d'accord sur hier! C'est pas grave.dge a écrit : ↑08 déc. 2019, 17:07Hier, faute au metteur en scène ou aux interprètes on n'avait que des caricatures de personnages. Netrebko ( que j'admire au plus haut point) n'était absolument pas cette diva qui joue sa vie face à Scarpia ( quelle robe ridicule) et Salsi n'était en rien ce despote libidineux rustre ou racé ( les deux options sont possibles).
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Re: Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2011
OUI, le seul moment où elle a montré quelque chose de vraiment réussi… Mais comme tu dis, Vissi d'Arte (l'air "ajouté" ) n'est pas Tosca!philopera a écrit : ↑08 déc. 2019, 14:44Tu as en partie raison. Harteros avait raté le Vissi d'arte que Netrebko chante merveilleusement... Mais Tosca ne se résume pas au Vissi d'arte n'est ce pas ? Pour le reste vocalement Harteros était très bien et c'est la combinaison avec son jeu qui en faisait un grand moment d'opéra
Des Schweigens Herrin
heisst mich schweigen
fass' ich, was sie verschwieg,
verschweig' ich, was sie nicht fasst.
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Re: Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2011
Je rajoute mon grain de sel après avoir vu le replay cet après midi
Mise en scène pas moche, pas transcendante, jolis décors, peu de direction d'acteurs. Où est le drame, où est la passion? L'affrontement du II qui doit être un combat de fauves tourne à l'eau tiède alors qu'effectivement c'est là qu'on doit se crisper sur son siège. Ici on se tortille simplement car on est mal assis.
La faute aussi aux chanteurs qui restent sommairement dans une composition scénique classique: les hommes sont de belle qualité: si Meli mouille la chemise et est plutôt bien tout au long de l'œuvre tant vocalement que scéniquement, Salsi est bien chantant aussi et sonore mais a un jeu dramatique emprunté et peu intéressant. Mais hélas, désolé de le dire, Netrebko (mal attifée, mal coiffée, et au maquillage lourd comme son incarnation) compose une bien pauvre Tosca, plus bobonne que diva, à laquelle on ne croit guère, ni dans les moments supposés de jalousie, ni dans la crainte ou la violence. Si le personnage ne l'intéresse pas, qu'elle le laisse de côté et ne le chante pas! On sait que Callas ne trouvait pas le personnage intéressant non plus, on sait ce qu'elle en fit. La différence entre le génie de l'une et la paresse placide de l'autre. Harteros à Paris récemment (pas la première fois il y a quelques années, mais cette fois ci) était autrement scotchante dramatiquement. Chez Mlle Anna, la pâte vocale est belle certes (toutefois "Vissi d'arte" dérape aux premières notes et joué comme il l'est ne permet guère de crédibilité), mais l'articulation, la déclamation de la ligne de chant est épaisse, traînante voire vulgaire parfois (ses "Muori" sont dignes de la Hammer) et ne permet pas une incarnation à laquelle on puisse croire (moi du moins).
Chailly au I bien narratif et entoure parfaitement ses chanteurs, mais au II au lieu de déchaîner l'orchestre le fait se traîner … et castre l'impact dramatique. Le début du III sera idéal , il y mettra de la poésie idoine et la noirceur douloureuse qui y sied (quels violoncelles!)
Soirée de St Ambroise tristounette et pas à la hauteur de l'évènement pour moi.
Et par pitié, que Guerlach la ferme!!
Mise en scène pas moche, pas transcendante, jolis décors, peu de direction d'acteurs. Où est le drame, où est la passion? L'affrontement du II qui doit être un combat de fauves tourne à l'eau tiède alors qu'effectivement c'est là qu'on doit se crisper sur son siège. Ici on se tortille simplement car on est mal assis.
La faute aussi aux chanteurs qui restent sommairement dans une composition scénique classique: les hommes sont de belle qualité: si Meli mouille la chemise et est plutôt bien tout au long de l'œuvre tant vocalement que scéniquement, Salsi est bien chantant aussi et sonore mais a un jeu dramatique emprunté et peu intéressant. Mais hélas, désolé de le dire, Netrebko (mal attifée, mal coiffée, et au maquillage lourd comme son incarnation) compose une bien pauvre Tosca, plus bobonne que diva, à laquelle on ne croit guère, ni dans les moments supposés de jalousie, ni dans la crainte ou la violence. Si le personnage ne l'intéresse pas, qu'elle le laisse de côté et ne le chante pas! On sait que Callas ne trouvait pas le personnage intéressant non plus, on sait ce qu'elle en fit. La différence entre le génie de l'une et la paresse placide de l'autre. Harteros à Paris récemment (pas la première fois il y a quelques années, mais cette fois ci) était autrement scotchante dramatiquement. Chez Mlle Anna, la pâte vocale est belle certes (toutefois "Vissi d'arte" dérape aux premières notes et joué comme il l'est ne permet guère de crédibilité), mais l'articulation, la déclamation de la ligne de chant est épaisse, traînante voire vulgaire parfois (ses "Muori" sont dignes de la Hammer) et ne permet pas une incarnation à laquelle on puisse croire (moi du moins).
Chailly au I bien narratif et entoure parfaitement ses chanteurs, mais au II au lieu de déchaîner l'orchestre le fait se traîner … et castre l'impact dramatique. Le début du III sera idéal , il y mettra de la poésie idoine et la noirceur douloureuse qui y sied (quels violoncelles!)
Soirée de St Ambroise tristounette et pas à la hauteur de l'évènement pour moi.
Et par pitié, que Guerlach la ferme!!
Re: Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2011
Encore une de rhabillée pour l'hiver !
Re: Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2011
Et tu en as pensé quoi toi?
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Re: Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2011
Bon je n'ai pas osé le faire pour ne pas froisser ses fans mais c'est aussi le fond de ma pensée
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
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Re: Puccini -Tosca- Chailly/Livermore-Scala- 12/2019
Bah je me disais aussi qu'on avait pas encore eu de retour flirtant avec la misogynie !