Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
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Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
Tristan und Isolde
Richard Wagner
Création : 1865 à Munich
Deux performances au DOB en décembre, les 1er et 8 (deuxième chance avec Irène Théorin et Stephen Gould les 24 mai et 31 mai 2020).
J'y serai le 8 (si tout va bien...)
Direction musicale : Donald Runnicles
Mise en scène : Graham Vick
Tristan : Stephen Gould
König Marke : Ante Jerkunica
Isolde : Nina Stemme
Kurwenal : Martin Gantner
Melot : Jörg Schörner
Brangäne : Daniela Sindram
Ein Hirt : Peter Maus
Seemann : Matthew Newlin
Steuermann : Byung Gil Kim
Chor der Deutschen Oper Berlin
Orchester der Deutschen Oper Berlin
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Deux performances au DOB en décembre, les 1er et 8 (deuxième chance avec Irène Théorin et Stephen Gould les 24 mai et 31 mai 2020).
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Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
CR Tristan, Deutsche Oper, Berlin 1er décembre 2019
Je ne reviendrai pas trop sur la mise en scène nullissime (l’une des pires de Graham Vick) remontant à 2011 et reprise de nombreuses fois (succès oblige : huées dès la première année). Vous savez bien : c’est celle qui se termine dans une maison pour patients Alzheimer (Stephen Gould vêtu d’une hideuse robe de chambre et de charentaises a désormais acquis une remarquable pratique de la tremblote des mains ; quant à Stemme/Isolde, elle, est vêtue à ce moment d’une jupe à carreau digne des Deschiens et sa permanente rendrait jalouse la reine-mère) ; je passe aussi sur la symbolique subtile : l’enfant et le cercueil dès le premier acte , les deux figurants intégralement nus pour faire plaisir au fan club de Graham…bref tous les poncifs du genre. Déjà hideux en 2011, a fortiori démodé et ringard en 2019.
En fermant les yeux, on était presque au ciel le 1er décembre grâce au couple vedette et à la direction efficace de Donald Runnicles.
Nina Stemme, en excellente santé vocale, m’a paru un peu agitée voire instable au premier acte (à cause de la mise en scène ? : perchée sur une table, en robe de mariée), par contre le 2 surtout et le 3 (agonie à pleine voix) la voient déverser son flot de sons pleins et voluptueux, non sans nuances, et apparemment sans effort : inégalable aujourd’hui, même si pas aussi excitant que nos souvenirs d’une W. Meier par exemple.
Stephen Gould très frais aussi ce dimanche, a maintenu une belle ligne de chant du début à la fin, surmontant sans faille le monologue du 3, même si j’aurais aimé plus d’urgence dans l’accent et d’excitation dans l’attente (au bout de 4 heures on a envie d’intensité…). Le timbre est toujours assez beau et nuancé pour un heldentenor sans le nasillement de ses rares concurrents ou la puissance claironnante et gratuite de certains.
Bonne surprise avec le Roi Marke de Ante Jerkunica (timbre superbe, interprétation profonde et subtile quoique plus italienne que wagnérienne à mon sens) ; Kurwenal usé de Martin Gantner ; Brangane peu exaltante de Daniela Sindram au 2, mais vocalement solide.
Orchestre au top sous la direction experte de Donald Runnicles même si on l’a entendu plus hypnotisant (ici même dans Parsifal il y a peu).
Somme toute une belle après-midi avec un deuxième acte assez excitant. Public de connaisseurs, les tousseurs étaient restés chez eux. Ovations, sans fanatisme.
Je ne reviendrai pas trop sur la mise en scène nullissime (l’une des pires de Graham Vick) remontant à 2011 et reprise de nombreuses fois (succès oblige : huées dès la première année). Vous savez bien : c’est celle qui se termine dans une maison pour patients Alzheimer (Stephen Gould vêtu d’une hideuse robe de chambre et de charentaises a désormais acquis une remarquable pratique de la tremblote des mains ; quant à Stemme/Isolde, elle, est vêtue à ce moment d’une jupe à carreau digne des Deschiens et sa permanente rendrait jalouse la reine-mère) ; je passe aussi sur la symbolique subtile : l’enfant et le cercueil dès le premier acte , les deux figurants intégralement nus pour faire plaisir au fan club de Graham…bref tous les poncifs du genre. Déjà hideux en 2011, a fortiori démodé et ringard en 2019.
En fermant les yeux, on était presque au ciel le 1er décembre grâce au couple vedette et à la direction efficace de Donald Runnicles.
Nina Stemme, en excellente santé vocale, m’a paru un peu agitée voire instable au premier acte (à cause de la mise en scène ? : perchée sur une table, en robe de mariée), par contre le 2 surtout et le 3 (agonie à pleine voix) la voient déverser son flot de sons pleins et voluptueux, non sans nuances, et apparemment sans effort : inégalable aujourd’hui, même si pas aussi excitant que nos souvenirs d’une W. Meier par exemple.
Stephen Gould très frais aussi ce dimanche, a maintenu une belle ligne de chant du début à la fin, surmontant sans faille le monologue du 3, même si j’aurais aimé plus d’urgence dans l’accent et d’excitation dans l’attente (au bout de 4 heures on a envie d’intensité…). Le timbre est toujours assez beau et nuancé pour un heldentenor sans le nasillement de ses rares concurrents ou la puissance claironnante et gratuite de certains.
Bonne surprise avec le Roi Marke de Ante Jerkunica (timbre superbe, interprétation profonde et subtile quoique plus italienne que wagnérienne à mon sens) ; Kurwenal usé de Martin Gantner ; Brangane peu exaltante de Daniela Sindram au 2, mais vocalement solide.
Orchestre au top sous la direction experte de Donald Runnicles même si on l’a entendu plus hypnotisant (ici même dans Parsifal il y a peu).
Somme toute une belle après-midi avec un deuxième acte assez excitant. Public de connaisseurs, les tousseurs étaient restés chez eux. Ovations, sans fanatisme.
Re: Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
Au mois de mai, Theorin sera Isolde.HELENE ADAM a écrit : ↑02 déc. 2019, 23:29Tristan und Isolde
Deux performances au DOB en décembre, les 1er et 8 (deuxième chance avec la même distribution de luxe, les 24 mai et 31 mai 2020).
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Re: Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
Exact, mon écran s'était mal rafraichi. Dire que je me disais que c'était pour cela qu'elle ne chantait pas Brünnehilde à Paris...Wim a écrit : ↑03 déc. 2019, 21:23Au mois de mai, Theorin sera Isolde.HELENE ADAM a écrit : ↑02 déc. 2019, 23:29Tristan und Isolde
Deux performances au DOB en décembre, les 1er et 8 (deuxième chance avec la même distribution de luxe, les 24 mai et 31 mai 2020).
(merci, je rectifie l'info)
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Re: Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
Je fais mon Bernard
Premier acte déjà superbe musicalement. Runnicles ouvre avec la lenteur adéquate pour étager ses violons en ressacs successifs et construire un crescendo ou sourd déjà la tension. Stemme en forme glorieuse. Il ne manque pas un seul accent, pas une seule nuance. Année après année c’est toujours aussi confondant. Gould lui rend la pareille sans mal. Le reste du cast tient bien même si j’aime les Brangane avec plus de rondeur. Bon, la prod, à la troisième fois c’est plus possible...
Premier acte déjà superbe musicalement. Runnicles ouvre avec la lenteur adéquate pour étager ses violons en ressacs successifs et construire un crescendo ou sourd déjà la tension. Stemme en forme glorieuse. Il ne manque pas un seul accent, pas une seule nuance. Année après année c’est toujours aussi confondant. Gould lui rend la pareille sans mal. Le reste du cast tient bien même si j’aime les Brangane avec plus de rondeur. Bon, la prod, à la troisième fois c’est plus possible...
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J’ai plus un poil de sec...
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Re: Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
Fabuleuse prestation de Nina Stemme et de Stephen Gould cet apm dans une forme vocale éblouissante tous les deux.
Je ne vois pas qui pourrait faire mieux actuellement.
A noter un remarquable roi Marke de Ante Jerkunica, jeune baryton basse à suivre.
Dommage que la mise en scène soit si débile.
Je ne vois pas qui pourrait faire mieux actuellement.
A noter un remarquable roi Marke de Ante Jerkunica, jeune baryton basse à suivre.
Dommage que la mise en scène soit si débile.
- Hiero von Stierkopf
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Re: Wagner - Tristan und Isolde - Runnicles/Vick - DOB Berlin - 12/2019
Je ne vois pas non plus ce qu'on pourrait trouver de mieux aujourd'hui que le couple Stemme-Gould.
Encore une soirée avec Nina Stemme qui restera gravée dans ma mémoire.
Quelle forme vocale insolente, quelle vérité dramatique. Quel impact à tout niveau !!!
Je suis plus réservé sur Jerkunica dont les aigus sont quand même problématiques.
La mise en scène ne m'inspire toujours pas mais elle ne parvient pas à gâcher ce qui se jouait ce soir.
Encore une soirée avec Nina Stemme qui restera gravée dans ma mémoire.
Quelle forme vocale insolente, quelle vérité dramatique. Quel impact à tout niveau !!!
Je suis plus réservé sur Jerkunica dont les aigus sont quand même problématiques.
La mise en scène ne m'inspire toujours pas mais elle ne parvient pas à gâcher ce qui se jouait ce soir.
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !