Non, il s'agit d'un incident scénique qu'Elena Stikhina et Dmitry Ulyanov ont bien géré en le rendant naturel. C'est marrant, dès qu'il se passe quelque chose d'imprévu, c'est tout de suite cet élément qui est mis en avant.pingpangpong a écrit : ↑02 déc. 2019, 07:20Pour ceux qui l'ont vue, la mise en scène à votre avis, a-t-elle prévu que le transat où s'affale Galitsky se casse net ? A vérifier lors des prochaines représentations ?
Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
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"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
C'est normal, à mon avis. Et ça n'a rien à voir (ou presque) avec ce qu'on pense de la mise en scène.
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
A vrai dire non, il n'est pas normal que lorsque l'on parle d'un spectacle de 3 heures dans toute sa globalité, sur les 3 lignes que l'on lui consacre l'une soit réservée à un instant de quelques secondes. Mais ma remarque est d'ordre générale, c'est plus une question de personnalité, je pense, entre ceux qui font des fixations sur des détails et ceux qui apprécient plutôt de rendre compte d'une représentation dans son ensemble.
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
Je suis malheureusement d'accord avec Bernard sur la direction de Jordan.
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
Pourquoi les détails, même insignifiants artistiquement parlant, n'auraient-ils pas leur place sur ce forum ? Et pourquoi cela nuierait-il à l'analyse globale du spectacle ?David-Opera a écrit : ↑02 déc. 2019, 09:17A vrai dire non, il n'est pas normal que lorsque l'on parle d'un spectacle de 3 heures dans toute sa globalité, sur les 3 lignes que l'on lui consacre l'une soit réservée à un instant de quelques secondes. Mais ma remarque est d'ordre générale, c'est plus une question de personnalité, je pense, entre ceux qui font des fixations sur des détails et ceux qui apprécient plutôt de rendre compte d'une représentation dans son ensemble.
Et puis je disais ça parce qu'à l'acte suivant les débris du transat sont bien visibles côté cour du décor.... par conséquent, était-ce finalement un incident involontaire autant qu'insignifiant ? Non, car cela pouvait nous dire que Kontchak est complice avec Galitski et que la salle de torture se trouve dans la propriété avec piscine de ce dernier qui a pris la place de son beau-frère. D'un détail, du sens peut naître, éclairant l'ensemble d'une mise en scène qui se tient malgré tout ce qu'on peut en dire. L'évolution d'Igor de son trône à sa déchéance, à la torture subie, puis à son retour en héros certes défait mais prêt à repartir au combat, avec le peuple pour victime collatérale. C'est on ne peut plus crédible.
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
Jules Renard
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
Il suffit de relire mon commentaire pour voir que ce n'est pas ce que j'ai écrit, mais que ma remarque concerne la place accordée à un détail par rapport à la place accordée pour détailler la prestation d'ensemble du spectacle.pingpangpong a écrit : ↑02 déc. 2019, 12:42Pourquoi les détails, même insignifiants artistiquement parlant, n'auraient-ils pas leur place sur ce forum ? Et pourquoi cela nuierait-il à l'analyse globale du spectacle ?
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
Matinée du 1 décembre, depuis le fond du premier balcon.
Transposition dans un monde contemporain mais aussi une interprétation très cruelle de la dramaturgie. Une femme aux cuisses couvertes d'hématomes et des prisonniers torturés couverts de sang.
Pas d'éclipse au prologue alors que le néon de la croix aurait pu simplement s'éteindre .
Des chœurs je n'ai pas perçu l'accent russe .
La voix d'Anita Rachvelishvili est par trop sombre pour une femme éperdument amoureuse.
Les costumes de corps décharnés de zombies pour le ballet sont saisissants, bravo .
En revanche les derviches en jupe longue, cornes et nattes m'ont fait ressentir amèrement mon manque d'enthousiasme avec ce que je voyais et je m'apitoyais son mon malheur de ne pas aimer .
L'enthousiasme était en tout cas sur scène et dans la fosse. Les choristes jubilaient et les musiciens se sont levés sur l'ordre du chef pour être très applaudis à la fin de l'ouverture au beau milieu de la seconde partie.
Il me reste des images frappantes mais tout de même une déception.
Je ne suis pas aussi bon public que mes voisines qui en ce qui concerne l'incident du transat cassé sous le poids de Galitski, l'une avait pensé que c'était prévu et l'autre lui trouvait même une justification dans le livret avec "offre-moi le meilleur siège" .
Pour entendre des accents russes j'ai écouté la version de l'Opéra national de Sofia enregistré en 1966 salle Wagram.
Transposition dans un monde contemporain mais aussi une interprétation très cruelle de la dramaturgie. Une femme aux cuisses couvertes d'hématomes et des prisonniers torturés couverts de sang.
Pas d'éclipse au prologue alors que le néon de la croix aurait pu simplement s'éteindre .
Des chœurs je n'ai pas perçu l'accent russe .
La voix d'Anita Rachvelishvili est par trop sombre pour une femme éperdument amoureuse.
Les costumes de corps décharnés de zombies pour le ballet sont saisissants, bravo .
En revanche les derviches en jupe longue, cornes et nattes m'ont fait ressentir amèrement mon manque d'enthousiasme avec ce que je voyais et je m'apitoyais son mon malheur de ne pas aimer .
L'enthousiasme était en tout cas sur scène et dans la fosse. Les choristes jubilaient et les musiciens se sont levés sur l'ordre du chef pour être très applaudis à la fin de l'ouverture au beau milieu de la seconde partie.
Il me reste des images frappantes mais tout de même une déception.
Je ne suis pas aussi bon public que mes voisines qui en ce qui concerne l'incident du transat cassé sous le poids de Galitski, l'une avait pensé que c'était prévu et l'autre lui trouvait même une justification dans le livret avec "offre-moi le meilleur siège" .
Pour entendre des accents russes j'ai écouté la version de l'Opéra national de Sofia enregistré en 1966 salle Wagram.
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
accents plutôt bulgares dans la version de Sofia
Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
Oui Jean Marc , accents slaves indiscutables dans la version du polonais Semkow , même si on peut discuter cette version discographique , ses polovtsiennes ont d' extraordinaires accents orientaux infiniment envoûtants autant que sauvages .
Toute la dualité de Borodine se retrouve dans cette version , comme dans l'Ermler.
Quant à la Melik-Pachaïev ! Dieu ! Dès les premières mesures du Prologue on est transporté et plus lâché.
Bref tout ce qu'on n'a absolument pas à Bastille.
Bernard
Il nous manque une discussion soutenue avec Lucas sur ce sujet
Toute la dualité de Borodine se retrouve dans cette version , comme dans l'Ermler.
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Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
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Re: Borodine - Le Prince Igor - Jordan/Kosky - ONP - 11-12 /2019
Totalement d'accord avec Bernard.
Pour être plus royaliste que le roi, je préciserai qu'en 1941, malgré un cast un peu inférieur, Melik-Pachaiev atteint un niveau supérieur, une direction ailée, plus libre qu'en 1951.
Pour être plus royaliste que le roi, je préciserai qu'en 1941, malgré un cast un peu inférieur, Melik-Pachaiev atteint un niveau supérieur, une direction ailée, plus libre qu'en 1951.