LA VESTALE
Tragédie lyrique en trois actes de Gaspare Spontini (1774-1851).
Livret en français d’Étienne de Jouy (1764-1846), d'après des textes de Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) et du drame Éricie ou la Vestale (1768) de Joseph-Gaspard Dubois-Fontanelle (1727-1812).
Création le 15 décembre 1807 à Paris, à l'Académie impériale de Musique (salle Montansier), puis en version allemande en 1810 à Vienne, et en version italienne en 1811 à Naples.
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[ Claudia Mahnke]
Le Theater an der Wien propose une nouvelle production, dans la version française, donnée lors de six soirées du 16 au 27 novembre 2019 – cf. ici.
Retransmission radio le samedi 23 novembre à 19h30 sur Ö1 (enregistrement).
▪Direction musicale | Bertrand de Billy
▪Mise en scène | Johannes Erath
▪Décors | Katrin Connan
▪Costumes | Jorge Jara
▪Lumières | Bernd Purkrabek
▪Vidéo | Bibi Abel
▪Dramaturgie | Olaf A. Schmitt
▪Julia, jeune vestale | Elza van den Heever
▪Licinius, général romain | Michael Spyres
▪Cinna, chef de légion | Sébastien Guèze
▪Le Souverain Pontife | Franz-Josef Selig
▪La Grande Vestale | Claudia Mahnke
▪Le Chef des Aruspices | Dumitru Mădăraşăn
▪Un Consul | Ivan Zinoviev
▪Orchestre | Wiener Symphoniker
▪Chœur | Arnold Schoenberg Chor
▪Chef du Chœur | Erwin Ortner
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Quelques photos de Werner Kmetitsch :
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NB : dernière production vue à Paris, dans la mise en scène d'Éric Lacascade, en octobre 2013 au TCE (cf. le fil-ODB → ici) – coproduction avec La Monnaie qui l'a donnée en octobre 2015 (cf. le fil-ODB → ici).
Le spectacle de Paris peut être visionné sur le site de France Musique (vidéo de 2:09:51).
Spontini – La Vestale – de Billy / Erath – Theater an der Wien – 11/2019
Re: Spontini – La Vestale – de Billy / Erath – Theater an der Wien – 11/2019
J'y serai le 20
J'en profite pour demander si vous avez des adresses de disquaires à Vienne.
Merci !
J'en profite pour demander si vous avez des adresses de disquaires à Vienne.
Merci !
Re: Spontini – La Vestale – de Billy / Erath – Theater an der Wien – 11/2019
Quelques brèves images du spectacle → ici (extrait d'une émission de la chaîne de TV ORF III).
Re: Spontini – La Vestale – de Billy / Erath – Theater an der Wien – 11/2019
Malheureusement l'espèce de caverne d'Ali Baba à côté de l'opéra a fermé depuis au moins 3 ans.
Tu peux trouver des choses intéressantes dans la boutique de l'opéra (côté Kärntner Strasse) et tu as une boutique aussi sur le Graben.
En dehors de cela: puces aux Naschmarkt.
Re: Spontini – La Vestale – de Billy / Erath – Theater an der Wien – 11/2019
Bon, j'ai assisté à l'avant-dernière représentation de la série, celle d'hier, et en suis ressortie avec une grande déception quant à la mise en scène et une relative satisfaction pour ce qui était de la distribution et de l'orchestre.
Même s'il y a eu des moments chantés sur un plateau sobre ou peu décoré, la mise en scène de Johannes Erath m'a donné une impression de bric et broc. Ce fut une espèce de patchwork de plusieurs tableaux hétéroclites, avec des références à différentes choses – par ex, un jeune homme faisant de la gym tout au long de l'opéra (Cinna !), un couple de vieux beaufs (joués par ce qui seront le Grand Pontife et la Grande Vestale) avec leur fille (Julia), un aigle en allusion à Napoléon et à la chanson L'Aigle noir de Barbara (ça, je l'ai découvert dans le programme), une Marilyn Monroe en détresse (Julia), un meneur de revue ou danseur de music-hall (Licinius), une discothèque, etc., le tout avec des anachronismes ou des sauts d'époques.
Je n'en ai pas saisi le fil conducteur, d'autant qu'à la fin, le Grand Pontife, redevenu le vieux beauf, se suicide (ou est poignardé par bobonne, je n'ai pas bien vu), avant de reprendre vie, comme si tout n'était venu que de l'imagination de je ne sais qui. Et, en prime, lors des dernières minutes, on voit Licinius semblant désespéré, non loin de nouveaux personnages – un autre jeune homme incarnant Cinna, un autre vieux père accompagné d'une autre fille, pour symboliser la même histoire qui recommence
Certains tableaux étaient assez marquants, d'autres esthétiquement pas mal (par ex, des moments avec les vestales dans des tenues blanches d'inspiration antique), mais globalement, ça m'a paru plutôt incohérent et ne m'a pas du tout aidée à me plonger dans l'œuvre.
Heureusement que ce fut bien mieux du côté de l'orchestre bien dirigé par de Billy, et de la distribution.
Elza van den Heever dans le rôle-titre : bel investissement vocal et scénique, plus à l'aise dans les parties douces et plus lyriques, et pas assez incisive, selon moi, dans les moments plus dramatiques. Dommage, je n'ai presque rien compris à ce qu'elle chantait.
Mauvaise diction en français aussi en ce qui concernait Claudia Mahnke, bonne Grande Vestale, et l'Arnold Schoenberg Chor, efficace comme souvent.
Michael Spyres : Licinius impeccable et diction intelligible.
Franz-Joseph Selig : Grand Pontife convaincant, malgré une petite usure de la voix, avec un bon français également.
Sébastien Guèze : diction compréhensible, mais ligne de chant heurtée, sans legato, et avec une émission de sons un peu dure à mes oreilles. Bravo à son jeu de scène qui le faisait bouger sans cesse, avec des pompes et des sauts à faire...
Même s'il y a eu des moments chantés sur un plateau sobre ou peu décoré, la mise en scène de Johannes Erath m'a donné une impression de bric et broc. Ce fut une espèce de patchwork de plusieurs tableaux hétéroclites, avec des références à différentes choses – par ex, un jeune homme faisant de la gym tout au long de l'opéra (Cinna !), un couple de vieux beaufs (joués par ce qui seront le Grand Pontife et la Grande Vestale) avec leur fille (Julia), un aigle en allusion à Napoléon et à la chanson L'Aigle noir de Barbara (ça, je l'ai découvert dans le programme), une Marilyn Monroe en détresse (Julia), un meneur de revue ou danseur de music-hall (Licinius), une discothèque, etc., le tout avec des anachronismes ou des sauts d'époques.
Je n'en ai pas saisi le fil conducteur, d'autant qu'à la fin, le Grand Pontife, redevenu le vieux beauf, se suicide (ou est poignardé par bobonne, je n'ai pas bien vu), avant de reprendre vie, comme si tout n'était venu que de l'imagination de je ne sais qui. Et, en prime, lors des dernières minutes, on voit Licinius semblant désespéré, non loin de nouveaux personnages – un autre jeune homme incarnant Cinna, un autre vieux père accompagné d'une autre fille, pour symboliser la même histoire qui recommence
Certains tableaux étaient assez marquants, d'autres esthétiquement pas mal (par ex, des moments avec les vestales dans des tenues blanches d'inspiration antique), mais globalement, ça m'a paru plutôt incohérent et ne m'a pas du tout aidée à me plonger dans l'œuvre.
Heureusement que ce fut bien mieux du côté de l'orchestre bien dirigé par de Billy, et de la distribution.
Elza van den Heever dans le rôle-titre : bel investissement vocal et scénique, plus à l'aise dans les parties douces et plus lyriques, et pas assez incisive, selon moi, dans les moments plus dramatiques. Dommage, je n'ai presque rien compris à ce qu'elle chantait.
Mauvaise diction en français aussi en ce qui concernait Claudia Mahnke, bonne Grande Vestale, et l'Arnold Schoenberg Chor, efficace comme souvent.
Michael Spyres : Licinius impeccable et diction intelligible.
Franz-Joseph Selig : Grand Pontife convaincant, malgré une petite usure de la voix, avec un bon français également.
Sébastien Guèze : diction compréhensible, mais ligne de chant heurtée, sans legato, et avec une émission de sons un peu dure à mes oreilles. Bravo à son jeu de scène qui le faisait bouger sans cesse, avec des pompes et des sauts à faire...