En effet, Annick Massis continue d'incarner une bien belle Leila si l'on fait abstraction de l'inadéquation de son âge avec le rôle, mais entre le costume et son excellente condition physique, il est bien difficile de s'en douter. Sa technique vocale (dont quelques suraigus confondants de puissance et de justesse), le soin porté à l'expressivité dans les vocalises, son souffle qui semble ne jamais s'épuiser (notamment sur la dernière note de sa cavatine longuement tenue) et sa présence scénique suffisent à convaincre mais les applaudissements du public liégeois pour la soprane ont été plus réservés que pour les deux principaux interprètes masculins.Wim a écrit : ↑16 nov. 2019, 21:20Annick Massis est une chanteuse que j’aime bien généralement. Elle n’a évidemment plus la fraîcheur d’une voix jeune (elle a 61 ans) mais c’est elle qui m’a emu le plus. Son vibrato est parfois envahissant mais il y a encore de très beaux moments vocaux et scéniquement elle est la plus convaincante.
J'étais pour ma part bien centrė au premier rang du premier balcon et je n'ai pas eu cette impression. Est-ce un problème d'accoustique de la salle ? Aucune difficulté à entendre et apprécier Cyrille Dubois, notamment dans sa magnifique romance dont il a chantė le dernier couplet en position couchée.Wim a écrit : ↑16 nov. 2019, 21:20Cyrille Dubois: je n’ai jamais été fan et ne le suis pas encore devenu ici. Il a convaincu la salle, je dois l’avouer, et son medium n’est pas mal mais ses aigus ne sont pas fantastiques. Sa voix projette très mal. Même dans une petite salle comme Liège, il dépassait à peine l’orchestre (et j’étais au premier rang !).
Limite trop puissante parfois pour la taille relativement petite de ce théâtre. Ou c'est que ma place créait vraiment un effet d'amplification...
Ceci dit Pierre Doyen faisait attention à ne pas couvrir ses partenaires, ce qui ne compromettrait pas l'équilibre des ensembles.
Tout à fait d'accord. Heureusement les beaux éclairages viennent parfois créer de belles images et rompre la monotonie.Wim a écrit : ↑16 nov. 2019, 21:20Mes très simple, inoffensive, à la limite d’ennuyeuse et japonisante: un spectateur endormi qui se reveille pourrait croire assister à Madame Butterfly. Surtout Leila qui pourrait bien être Cio Cio San. Annick Massis est d’ailleurs irreconnaissable: ses cheveux blonds cachés sous une perruque noire.
J'ajouterai un mot sur la direction de Plasson. Je suis toujours surpris du contraste entre sa battue calme pour ne pas dire flegmatique, et l'énergie qu'il parvient à insuffler à l'orchestre. Son Bizet est naturel et spontané, jamais exagéré ni folklorique. La direction est respectueuse des chanteurs, dont la diction est parfaitement intelligible.
Seul bémol côté choeurs, et particulièrement chez les pupitres féminins, que j'ai trouvés peu nombreux me semble-t-il et qui sonnaient detimbrés.
Une pensée compatissante pour le choriste qui a fait une mauvaise chute au premier acte et s'est visuellement blessé en glissant sur le plan incliné du fond de scène.
Très satisfait de ma soirée liégeoise, j'ai immédiatement pris une des rares dernières places disponibles pour Lakmé en mai prochain !