Rameau- Les Indes galantes- Alarcon/Cogitore- ONP- 09 & 10/2019

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Re: Rameau – Les Indes galantes – Alarcón/Cogitore – ONP – 09 & 10/2019

Message par PlacidoCarrerotti » 02 oct. 2019, 13:07

David-Opera a écrit :
01 oct. 2019, 17:57
Efemere a écrit :
01 oct. 2019, 17:22
j'ai rencontré des connaissances ayant emmené une ado qui était venue pour la danse ; la pauvre, elle s'ennuyait à mourir et voulait partir.
Mais c'était probablement aussi quelqu'un qui n'était pas sensible à cette musique, et la danse n'est pas là non plus pour palier à l'insensibilité musicale.
A partir du moment où on fait de la retape avec des vidéos, on vise plutôt un public "visuel" (la majorité de la population l'est, ça tombe bien), ça paraîtrait logique que les spectateurs qui ont choisi ce spectacle sur la base de cette vidéo se voient proposer un spectacle très axé sur le visuel.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Rameau – Les Indes galantes – Alarcón/Cogitore – ONP – 09 & 10/2019

Message par David-Opera » 02 oct. 2019, 13:22

PlacidoCarrerotti a écrit :
02 oct. 2019, 13:07
A partir du moment où on fait de la retape avec des vidéos, on vise plutôt un public "visuel" (la majorité de la population l'est, ça tombe bien), ça paraîtrait logique que les spectateurs qui ont choisi ce spectacle sur la base de cette vidéo se voient proposer un spectacle très axé sur le visuel.
Je dirais plutôt que le passage choisi par la vidéo est le seul passage musical véritablement exotique de la partition des Indes Galantes, 97% de la musique étant du Rameau formel que l'on retrouve dans ses autres opéras.
Quelqu'un qui ne connait pas l'ouvrage, et qui ne voit que cette vidéo, peut avoir tendance à extrapoler ce qu'il risque d'entendre lors de la représentation, et être déçu par une écriture musicale qui aura en fait totalement disparu après la Révolution, et qui peut même l'ennuyer.
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Re: Rameau – Les Indes galantes – Alarcón/Cogitore – ONP – 09 & 10/2019

Message par PlacidoCarrerotti » 02 oct. 2019, 13:45

David-Opera a écrit :
02 oct. 2019, 13:22
PlacidoCarrerotti a écrit :
02 oct. 2019, 13:07
A partir du moment où on fait de la retape avec des vidéos, on vise plutôt un public "visuel" (la majorité de la population l'est, ça tombe bien), ça paraîtrait logique que les spectateurs qui ont choisi ce spectacle sur la base de cette vidéo se voient proposer un spectacle très axé sur le visuel.
Je dirais plutôt que le passage choisi par la vidéo est le seul passage musical véritablement exotique de la partition des Indes Galantes, 97% de la musique étant du Rameau formel que l'on retrouve dans ses autres opéras.
Quelqu'un qui ne connait pas l'ouvrage, et qui ne voit que cette vidéo, peut avoir tendance à extrapoler ce qu'il risque d'entendre lors de la représentation, et être déçu par une écriture musicale qui aura en fait totalement disparu après la Révolution, et qui peut même l'ennuyer.
Oui, tout à fait en phase.

Un peu comme ces ministres qui pensaient entendre des valses et boire du champagne dans leur loge à l'entracte d'Elektra : légère confusion entre Johann Strauss et Richard Strauss
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Rameau – Les Indes galantes – Alarcón/Cogitore – ONP – 09 & 10/2019

Message par paco » 02 oct. 2019, 14:02

PlacidoCarrerotti a écrit :
02 oct. 2019, 13:45
David-Opera a écrit :
02 oct. 2019, 13:22
PlacidoCarrerotti a écrit :
02 oct. 2019, 13:07
A partir du moment où on fait de la retape avec des vidéos, on vise plutôt un public "visuel" (la majorité de la population l'est, ça tombe bien), ça paraîtrait logique que les spectateurs qui ont choisi ce spectacle sur la base de cette vidéo se voient proposer un spectacle très axé sur le visuel.
Je dirais plutôt que le passage choisi par la vidéo est le seul passage musical véritablement exotique de la partition des Indes Galantes, 97% de la musique étant du Rameau formel que l'on retrouve dans ses autres opéras.
Quelqu'un qui ne connait pas l'ouvrage, et qui ne voit que cette vidéo, peut avoir tendance à extrapoler ce qu'il risque d'entendre lors de la représentation, et être déçu par une écriture musicale qui aura en fait totalement disparu après la Révolution, et qui peut même l'ennuyer.
Oui, tout à fait en phase.
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Re: Rameau- Les Indes galantes- Alarcon/Cogitore- ONP- 09 & 10/2019

Message par micaela » 02 oct. 2019, 14:15

Moi aussi. C'est d'ailleurs pour ça que finalement je n'y suis pas allée. Il restait quand même 3 h d'opéra baroque à supporter (bon j'exagère, mais ce n'est pas vraiment ma tasse de thé) en plus de ce passage...
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Re: Rameau – Les Indes galantes – Alarcón/Cogitore – ONP – 09 & 10/2019

Message par houppelande » 02 oct. 2019, 14:56

PlacidoCarrerotti a écrit :
02 oct. 2019, 13:45
Un peu comme ces ministres qui pensaient entendre des valses et boire du champagne dans leur loge à l'entracte d'Elektra : légère confusion entre Johann Strauss et Richard Strauss
Ou Eduard Strauss pour la polka Elektrisch ?

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Re: Rameau- Les Indes galantes- Alarcon/Cogitore- ONP- 09 & 10/2019

Message par Igguk » 02 oct. 2019, 20:40

Texte publié par Leonardo García Alarcón aujourd'hui :

"À vrai dire, je ne m’attendais pas à vivre un jour à l’opéra un succès public comme celui que nous sommes en train de vivre chaque soir pour Les Indes Galantes à Bastille.

Mon enfance en Argentine et le retour de la démocratie en 1983 m’ont permis de grandir dans un milieu de grand respect de l’opinion publique, qui inclut la réaction d’un public dans un théâtre. Quelquefois en France et dans certains milieux intellectuels à travers le monde, la réaction du public est considérée comme un phénomène de masse, produit par l’ignorance collective qui gagne année après année de la place dans notre société.

On vient de vivre la quatrième représentation des Indes Galantes à l’Opéra de Paris et on observe un public qui n’arrive pas à se retenir pour exprimer ce qu’il ressent et je pense qu’il faut prendre au sérieux ce qu’il veut nous dire avec cela.

Certaines critiques, même les plus libérales, ne comprennent pas le pourquoi de ce succès et ils crient aux quatre vents sur l’état actuel de notre société qui a détruit toutes les valeurs et même les acquis esthétiques à travers les siècles.
On ne peut que sourire devant cela.

L’Art est des fois une notion abstraite pour l’intellect mais concrète pour l’âme

Je peux simplement vous dire que j’arrive à sentir dans mon dos, quand je dirige, la manière avec laquelle le public respire cette création, qui est d’abord, et avant tout, une exacerbation du geste musical de Jean-Philippe Rameau.

Mon rôle de chef d’orchestre, qui est celui de l’intermédiaire entre le compositeur (qui s’exprime à travers les musiciens, les solistes, le chœur et les danseurs) et le metteur en scène, me permet de «déguster» la collision qui peut se produire entre ce qui a été conçu au XVIIIème siècle et ce qui est créé aujourd’hui, ce qui est imaginé par un metteur en scène comme discours actuel en relation à une œuvre.

On pourrait définir quatre types de catégories de metteurs en scène:

A- Celui qui imagine un monde esthétique en relation avec l’époque où la pièce a été conçue, costumes et décors inclus, pour donner un cadre de légitimité historique à une création et créer à partir de cette toile.

B- Ceux qui optent pour l’économie des moyens, qui conçoivent un lieu abstrait et des costumes et décors atemporels, très définis mais sans qu’on puisse déduire de quels époque ou espace nous sommes entourés, ce qui aide à l’intelligibilité du discours sans le déformer.

C- Ceux qui optent pour la transposition d’une poésie ou d’une musique à un monde contemporain avec des codes visuels forts qui puissent nous parler directement et transmettre le message avec des paramètres contemporains au public, des symboles partagés par tous à travers le monde d’aujourd’hui.

D- Ceux qui imaginent une pièce tellement éloignée de la poésie et de la musique originales, à un tel point qu’on aimerait leur conseiller, en toute amitié, de commencer une collaboration avec un librettiste et un compositeur actuels pour créer un nouvel opéra.

Un metteur en scène qui commence sa carrière, comme c’est le cas de Clément Cogitore, possède une force unique : il n’a pas à eu à connaître les codes internes hiérarchiques qui font partie de l’opéra depuis sa naissance.

Les solistes, les danseurs, les choristes et les musiciens ont été traités tous (pas seulement dans la mise en scène mais dans la vraie vie) comme des artistes au même niveau, qui font partie d’un projet collectif à la respiration commune.

Combien de fois j’ai entendu un chanteur revendiquer la différence existante entre la haute condition d’un soliste à l’opéra et la basse condition d’un acteur de théâtre...
Dans le monde de la danse existe heureusement une approche et un respect différents ( toujours à la recherche d’inspiration et pulsions originales de mouvement) en relation aux différents styles de danse qui existent à travers le monde dans toutes ses expressions.

Mais le monde de l’opéra (en interne), qui est habitué à une autre réalité que cette production des Indes Galantes à Bastille, a, d’une certaine manière changé.

J’ai senti dès le début des répétitions à Bastille cet amour instinctif des danseurs pour la musique de Rameau qui m’a profondément ému.
Savoir que Rameau peut provoquer cela chez des artistes qui ne sont pas du tout habitués à entendre ou à danser sur de la musique baroque m’a permis d’ouvrir les yeux sur le besoin qu’on a aujourd’hui de faire revivre l’art des grands anciens autour de nous, ressusciter leur âme pour que l’on arrive à transformer les esprits d’aujourd’hui, à transformer notre réalité quotidienne et même à faire naître de nouveaux paradigmes.

L’arrivée du choeur a été aussi un moment unique et inoubliable.
Le chœur, cet ensemble qui parfois à l’opéra se transforme en une masse uniforme et dérangeante, est devenu ici un acteur à part entière, un chœur qui danse de pair avec les danseurs de la compagnie, à tel point qu’on les confond avec les danseurs de la troupe.

Les solistes de cette production, considérés comme faisant partie des meilleurs chanteurs de la scène musicale française actuelle, ont accepté très naturellement de faire partie de cette troupe, de ces tableaux humains peints sur scène.

Clément Cogitore, le metteur en scène de ces Indes, est un artiste intègre et noble.
Un plasticien qui me touche profondément par son approche humble et sincère de l’Art.
Il observe la scène comme un peintre d’émotions sur laquelle les artistes doivent montrer leurs affects à travers une nonchalance constante, comme s’il s’agissait d’une nostalgie de la nostalgie, d’une action vécue avec force mais qui fait partie de nos souvenirs, d’un vécu profond mais temporellement lointain de nous.

La machine de l’Opéra a cédé peu à peu grâce à notre manière de répéter l’œuvre, à l’absence des hiérarchies imposées entre metteur en scène, chorégraphe et chef d’orchestre, entre solistes et danseurs , entre chœur et musiciens.
On se croyait ailleurs, pas dans l’incommensurable maison qu’est Bastille avec tout l’engrenage associé de la production d’un spectacle lyrique, qui parfois nous engloutit tous sans nous laisser la possibilité de nous redresser à temps.

Même les techniciens du théâtre ont respiré ce rythme, une fois passé le stress de la manipulation des machines arrivées sur scène.
Je n’oublierai jamais les gestes que l’équipe de l’Opéra a eu envers moi, avec nous tous, même un jour de grève, où ils étaient en train de revendiquer des droits. On a pu répéter... grâce à l’empathie créée autour de cette manière de travailler autour d’un projet.
Le philosophe, François Ewald, a très bien décrit l’esprit et le choix de Clément Cogitore en association avec la chorégraphe Bintou Dembele. Il écrit : « Metteur en scène et chorégraphe acceptant que la primauté devait être donnée à la musique, ont joué avec elle, sur elle. Ils ont permis au public de suivre une lecture minutieuse de la musique et des airs des Indes galantes, dans son extrême richesse ».

Je méprise le succès facile, sans le dur et constant travail qu’une production et une œuvre d’art méritent de la part de tous ses artistes, sans l’élaboration d’un concept clair et des choix esthétiques forts de la part du metteur en scène.
La compagnie de danse a travaillé pendant plus de 8 mois pour s’approprier la musique et la servir au mieux.
Les danseurs connaissent les récitatifs de Rameau par cœur et leur humilité envers le miracle musical de ce compositeur est total.

Jouffroy disait que « le propre de la danse est de faire imaginer des âmes au moyen des corps »
Grâce à ces Indes on a pu connaître l’âme des artistes qui nous ont transformés.
Mais pour cela il faut faire l’exercice de vouloir connaître ces âmes. C’est un dialogue, une écoute, ce dont le monde a besoin aujourd’hui pour développer une nouvelle pensée de la réalité et redéfinir les émotions humaines.

Rien ne peut arrêter l’évidence d’un fait artistique transformateur et cathartique.
Je comprends la colère de certaines critiques et aussi l’enthousiasme dithyrambique d’autres.
Ce spectacle ne provoque pas l’indifférence et il nous confronte avec nous-même, nous met d’une manière naturelle devant un miroir où on se trouve seul, sans avoir la possibilité d’échapper à une émotion forte, n’importe laquelle, de refus ou approbation.

Je finis avec une nouvelle phrase de François Ewald, lors de la première des Indes le 27 septembre passé.
Cela peut bien résumer ce que nous avons ressenti et vécu:

« L’ovation finale du public à la première des Indes Galantes à Bastille est comme un acte politique. Contre toutes les conventions, qui posent autant d’interdits, le public ne veut pas opposer (l’ancien et le moderne), cliver (colonisés versus colonisateurs), exclure. Il exprime sa volonté d’être libre, et son amour de la musique, pour elle-même, pour la seule joie qu’elle lui procure. Vendredi soir, la musique était une politique »

———

Merci à l’Opéra national de Paris et Stéphane Lissner de nous avoir permis de fêter les 350 ans de l’Opéra de Paris et les 30 ans de Bastille de cette manière. "

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Re: Rameau- Les Indes galantes- Alarcon/Cogitore- ONP- 09 & 10/2019

Message par David-Opera » 02 oct. 2019, 22:28

Merci beaucoup de nous avoir retransmis l'intégralité de ce texte.
Je reste persuadé qu'une large partie de la critique s'est réfugiée derrière des considérations formelles pour ne pas avoir à exprimer comment elle a perçu la dimension politique et humaniste de cet immense travail artistique, et comment elle se positionne par rapport à cela. Cela la déconsidère plus qu'autre chose.

Ce soir, Bintou Dembélé et Clément Cogitore participaient à une conférence au Palais Garnier pour parler de leur travail et de l'engagement de tous les artistes. Je ne saurais décrire l'enthousiasme chaleureux de Bintou Dembélé et l'émotion de Clément Cogitore lorsqu'un des spectateurs leur a dit qu'ils avaient réussi à transmettre au public leur amour pour tous les artistes avec une force rare, ce qui explique, à ces yeux, cette réaction au salut final.

Clément Cogitore a déja un autre engagement pour une nouvelle mise en scène mais ailleurs qu'à Paris.

Image
Bintou Dembélé et Clément Cogitore, conférence au salon Florence Gould, Palais Garnier le 02 octobre 2019
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Re: Rameau- Les Indes galantes- Alarcon/Cogitore- ONP- 09 & 10/2019

Message par HELENE ADAM » 03 oct. 2019, 08:32

Igguk a écrit :
02 oct. 2019, 20:40
Texte publié par Leonardo García Alarcón aujourd'hui :

"À vrai dire, je ne m’attendais pas à vivre un jour à l’opéra un succès public comme celui que nous sommes en train de vivre chaque soir pour Les Indes Galantes à Bastille.

Mon enfance en Argentine et le retour de la démocratie en 1983 m’ont permis de grandir dans un milieu de grand respect de l’opinion publique, qui inclut la réaction d’un public dans un théâtre. Quelquefois en France et dans certains milieux intellectuels à travers le monde, la réaction du public est considérée comme un phénomène de masse, produit par l’ignorance collective qui gagne année après année de la place dans notre société.

« L’ovation finale du public à la première des Indes Galantes à Bastille est comme un acte politique. Contre toutes les conventions, qui posent autant d’interdits, le public ne veut pas opposer (l’ancien et le moderne), cliver (colonisés versus colonisateurs), exclure. Il exprime sa volonté d’être libre, et son amour de la musique, pour elle-même, pour la seule joie qu’elle lui procure. Vendredi soir, la musique était une politique »

———

Merci à l’Opéra national de Paris et Stéphane Lissner de nous avoir permis de fêter les 350 ans de l’Opéra de Paris et les 30 ans de Bastille de cette manière. "
Et merci à Igguk d'avoir publié ce texte. Je n'ai toujours pas vu ces "Indes" mais l'impatience grandit. La phrase de Ewald citée par Alarcon en fin de texte, me parait fort intéressante... :wink:
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Rameau- Les Indes galantes- Alarcon/Cogitore- ONP- 09 & 10/2019

Message par PlacidoCarrerotti » 03 oct. 2019, 10:40

"Les grands mots que voilà !" : il y a des "actes politiques" autrement plus dangereux, ou courageux, ou plus discrets ;-)
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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