Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Hier soir à Garnier ,pour moi magnifique prestation du couple Pretty Yende-Javier Camarena.
Un modèle de chant belcantiste!
détails à suivre..
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Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Magnifique duo en effet. J'avais quelques appréhensions pour la mise en scène. Elle fonctionne très bien. Pour que ça marche vraiment, il faut des interprètes qui soient aussi de bons acteurs, et hier soir c'était le cas.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
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Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Soirée du 25 mars 2019
J'avais bien aimé la mise en scène de Damiano Michieletto, déjà lors de la création à Garnier l'an dernier, la trouvant adéquate à l'oeuvre avec la quantité d'humour et de légèreté qui convient à cette sorte de farce.
Elle n'avait pas fait l'unanimité sur ODB (voir le fil précédent) mais je maintiens mon appréciation positive à l'issue de cette reprise qui, me semble-t-il, a allégé certains aspects de la mise en scène (et changé les couleurs du costume d'Ernesto rendant l'amoureux transi un peu plus discret ).
C'était déjà Pertusi qui incarnait Don Pasquale et il avait déjà fait son petit effet dans une interprétation très loufoque qui lui convient parfaitement y compris le clin d'oeil teinté d'humour noir de la "chute". Tout juste peut-on noter un certain engorgement lors de l'acte 1 avant que sa voix ne s'éclaircisse par la suite. Malatesta était chanté par un Florian Sempey plus sonore que le baryton Christian Senn mais ce dernier a sans doute plus d'élégance, un joli phrasé et un jeu parfait. Magnifique duo en staccato des deux artistes et belle prestation globale. Mais le meilleur de la soirée résidait dans l'interprétation d'Ernesto par Camarena et et surtout de Norina par Pretty Yende. L'an dernier nous étions déjà gâtés avec Nadine Sierra et Lawrence Bronwlee mais le couple magique Camarena/Yende les surpasse incontestablement.
Javier Camarena a une très belle voix de ténor belcantiste, très claire et égale sur toute la tessiture ce qui donne l'impression qu'il chante tout sans effort y compris les aigus et suraigus. Mais il a surtout un immense sens de l'interprétation qui donne un sens à tout ce qu'il chante et fait merveille dans un rôle qui comporte peu d'exercices de virtuose mais beaucoup de grands airs qui oscillent entre le tragique et le comique.
Quant à Pretty Yende, sa voix s'élargit de plus en plus, donnant une profondeur inhabituelle à sa Norina. Comme elle a des aigus magnifiques et des vocalises soignées sans oublier une seule note qu'elle assène avec un naturel confondant, la prestation est vraiment une des meilleures vues ces dernières années dans ce rôle.
C'est en plus, très, très bien joué, mais tous ceux qui l'ont déjà vue dans toute sorte de rôles, connaissent son immense présence sur scène et son talent de comédienne... et son charme
Belle direction de Mariotti, bien plus adaptée à Donizetti que celle de Pido l'an dernier.
Fil des séances de Juin 2018
http://www.odb-opera.com/viewtopic.php? ... n+Pasquale
Photo Elena Bauer, ONP
J'avais bien aimé la mise en scène de Damiano Michieletto, déjà lors de la création à Garnier l'an dernier, la trouvant adéquate à l'oeuvre avec la quantité d'humour et de légèreté qui convient à cette sorte de farce.
Elle n'avait pas fait l'unanimité sur ODB (voir le fil précédent) mais je maintiens mon appréciation positive à l'issue de cette reprise qui, me semble-t-il, a allégé certains aspects de la mise en scène (et changé les couleurs du costume d'Ernesto rendant l'amoureux transi un peu plus discret ).
C'était déjà Pertusi qui incarnait Don Pasquale et il avait déjà fait son petit effet dans une interprétation très loufoque qui lui convient parfaitement y compris le clin d'oeil teinté d'humour noir de la "chute". Tout juste peut-on noter un certain engorgement lors de l'acte 1 avant que sa voix ne s'éclaircisse par la suite. Malatesta était chanté par un Florian Sempey plus sonore que le baryton Christian Senn mais ce dernier a sans doute plus d'élégance, un joli phrasé et un jeu parfait. Magnifique duo en staccato des deux artistes et belle prestation globale. Mais le meilleur de la soirée résidait dans l'interprétation d'Ernesto par Camarena et et surtout de Norina par Pretty Yende. L'an dernier nous étions déjà gâtés avec Nadine Sierra et Lawrence Bronwlee mais le couple magique Camarena/Yende les surpasse incontestablement.
Javier Camarena a une très belle voix de ténor belcantiste, très claire et égale sur toute la tessiture ce qui donne l'impression qu'il chante tout sans effort y compris les aigus et suraigus. Mais il a surtout un immense sens de l'interprétation qui donne un sens à tout ce qu'il chante et fait merveille dans un rôle qui comporte peu d'exercices de virtuose mais beaucoup de grands airs qui oscillent entre le tragique et le comique.
Quant à Pretty Yende, sa voix s'élargit de plus en plus, donnant une profondeur inhabituelle à sa Norina. Comme elle a des aigus magnifiques et des vocalises soignées sans oublier une seule note qu'elle assène avec un naturel confondant, la prestation est vraiment une des meilleures vues ces dernières années dans ce rôle.
C'est en plus, très, très bien joué, mais tous ceux qui l'ont déjà vue dans toute sorte de rôles, connaissent son immense présence sur scène et son talent de comédienne... et son charme
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Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Suis-je le seul à être déçu par Pretty Yende ? La justesse est souvent mise à mal (sons trop bas dans le médium), le suraigu manque de soutien et donc d'impact, et "tremble", sonnant comme en voix "de sifflet". Le timbre fruité est très accrocheur, la virtuosité assumée (mais le trille pas toujours bien battu) mais pas toujours dans le style, avec des notes piquées en variations qui dénaturent la ligne (un esprit "salonard" qui gâchait déjà sa Rosina du Barbier entendue à Bastille il y a quelques années). La présence scénique est incontestable, mais je trouve ça vocalement tout de même assez moyen. J'avoue ne pas comprendre les commentaires dithyrambiques pour cette chanteuse.
J'ai en revanche adoré sans réserve la prestation de Javier Camarena : bonne projection (le plus sonore du plateau), homogénéité parfaite de la voix, maîtrise confondante des nuances et diminuendi (dont un superbe sur l'aigu final de "Com'è gentil") et un suraigu décoiffant (contre-ré ? interminable à la fin de sa cabalette). Il est un peu pataud sur scène mais ça colle bien avec le personnage plutôt benêt d'Ernesto.
Malatesta absolument quelconque de Christian Senn et dans le rôle-titre, Pertusi offre de beaux restes une composition touchante, malgré une projection diminuée et un timbre qui a perdu en couleurs.
Déception aussi pour la direction de Mariotti : c'est souvent grosse cavalerie et l'orchestre ne m'a pas semblé très concentré, avec pas mal de faux départs, décalages et un piccolo pas au meilleur de sa forme.
La mise en scène de Michieletto, que j'avais moyennement aimé lors de sa création, est assez inoffensive mais ce plateau vide nuit fortement aux chanteurs !
J'ai en revanche adoré sans réserve la prestation de Javier Camarena : bonne projection (le plus sonore du plateau), homogénéité parfaite de la voix, maîtrise confondante des nuances et diminuendi (dont un superbe sur l'aigu final de "Com'è gentil") et un suraigu décoiffant (contre-ré ? interminable à la fin de sa cabalette). Il est un peu pataud sur scène mais ça colle bien avec le personnage plutôt benêt d'Ernesto.
Malatesta absolument quelconque de Christian Senn et dans le rôle-titre, Pertusi offre de beaux restes une composition touchante, malgré une projection diminuée et un timbre qui a perdu en couleurs.
Déception aussi pour la direction de Mariotti : c'est souvent grosse cavalerie et l'orchestre ne m'a pas semblé très concentré, avec pas mal de faux départs, décalages et un piccolo pas au meilleur de sa forme.
La mise en scène de Michieletto, que j'avais moyennement aimé lors de sa création, est assez inoffensive mais ce plateau vide nuit fortement aux chanteurs !
Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Je te trouve très sévère avec Pretty Yende
.En effet ce n 'était pas techniquement parfait mais quel charisme et quel abattage,le timbre est beau, avec prise de risque(il m'a semblé entendre un contre mi)même si les vocalises ne sont pas "orthodoxes".Le duo final avec Camarena était quand même un grand moment.
Par contre d'accord avec toi Javier Camarena a confirmé qu'il était bien un des grands ténors belcantiste actuel.Son timbre clair,lumineux,la précisions de son phrasé, sa musicalité sont splendides(le diminuendo sur le contre ut et le contre ré final bien timbré et tenu ,une merveille à l'acte 2).
D'accord aussi sur les clés de fa:Pertusi compense beaucoup la détérioration de sa voix par un abattage irrésistible et le docteur est bien terne.
La mise en scène est drôle avec une bonne direction d'acteurs ,que demander de plus pour un opéra bouffe!
Direction animée de Mariotti ,au moins on ne s'endort pas.
.En effet ce n 'était pas techniquement parfait mais quel charisme et quel abattage,le timbre est beau, avec prise de risque(il m'a semblé entendre un contre mi)même si les vocalises ne sont pas "orthodoxes".Le duo final avec Camarena était quand même un grand moment.
Par contre d'accord avec toi Javier Camarena a confirmé qu'il était bien un des grands ténors belcantiste actuel.Son timbre clair,lumineux,la précisions de son phrasé, sa musicalité sont splendides(le diminuendo sur le contre ut et le contre ré final bien timbré et tenu ,une merveille à l'acte 2).
D'accord aussi sur les clés de fa:Pertusi compense beaucoup la détérioration de sa voix par un abattage irrésistible et le docteur est bien terne.
La mise en scène est drôle avec une bonne direction d'acteurs ,que demander de plus pour un opéra bouffe!
Direction animée de Mariotti ,au moins on ne s'endort pas.
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Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Également déçu par Yende, comme VivaLaMamma (enfin, pour être déçu, encore faut-il attendre quelque chose). Je lui trouve efffectivement un côté salonard avec des variations peu spectaculaires et un (rare) suraigu qui ne m’a pas impressionné. Elle joue bien, mais elle est beaucoup moins délurée que le personnage campé l’année passée par Sierra. Au jeu des comparaisons, Camarena bat Brownlee à plate couture : puissance (la plus sonore du plateau), suraigu (oui, c’est un contre-ré), souffle (diminuendo sur l’ut final de son air de coulisses) et qualités dramatiques. Le public n’a pas réagi par l’ovation méritée à la fin de son air, peut-être parce qu’il y avait beaucoup d’invités (soirée Saint-Gobain : « venez prendre un verre ») et de touristes ? J'ai moi aussi trouvé Christian Senn plutôt quelconque, mais je reconnais qu’il a donné, dans le duo avec Pertusi, un canto silábico très réussi. J’ai en revanche trouvé Pertusi plus sonore que l’année passée (mais c’est un chanteur qui n’a jamais eu une grande projection de toute façon). Direction de Mariotti souvent zim boum boum (encore une réputation surfaite) : je n’ai apprécié que le duo mentionné, avec une bonne gestion des ruptures de tempo.
Mise en scène affadie par rapport à la création : Malatesta ne part plus avec Norina.
Le public s’est réveillé aux saluts.
Mise en scène affadie par rapport à la création : Malatesta ne part plus avec Norina.
Le public s’est réveillé aux saluts.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Hier soir, Christian Senn remplacé pendant la 1ere partie par Florian Sempey
Ce dernier chantait à l’avant scène tandis que que Senn mimait le rôle (Sempey aurait il oublié le rôle depuis l’an passé ?)
Ce dernier chantait à l’avant scène tandis que que Senn mimait le rôle (Sempey aurait il oublié le rôle depuis l’an passé ?)
« L’opéra est comme l’amour : on s’y ennuie mais on y retourne » (Flaubert)
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Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Pendant la première partie ? Donc avant l'entracte? Y a t il eu une annonce ou Florian Sempey s'est installé tout seul tranquillement en plein milieu de la première partie ? Des détails!!
Re: Donizetti - Don Pasquale - Mariotti/Michieletto - ONP - 03-04/2019
Une première annonce a été faite avant le spectacle pour annoncer que Christian Senn était malade mais présent.
Finalement pendant la première partie , Florian Sempey s'est installé côté jardin et a commencé à chanter. J'étais moi-même côté jardin, je ne l'ai pas vu arriver donc le changement m'a totalement pris de court. Côté jardin nous n''étions pas bien placés pour entendre FS, résultat les duos, trios avec lui étaient très déséquilibrés.
A l'entracte, une nouvelle annonce a été faite pour expliquer le changement.
Finalement pendant la première partie , Florian Sempey s'est installé côté jardin et a commencé à chanter. J'étais moi-même côté jardin, je ne l'ai pas vu arriver donc le changement m'a totalement pris de court. Côté jardin nous n''étions pas bien placés pour entendre FS, résultat les duos, trios avec lui étaient très déséquilibrés.
A l'entracte, une nouvelle annonce a été faite pour expliquer le changement.
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