Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Bon mise.en scene affligeante. Copieuses huees au lever de rideaude la 3eme partie puis salle ne se calmant pas jusqu a ce que le chefleve un chiffon blanc avec sa baguette et lagite
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Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Aïe.
Bon, je pense que je vais finalement passer mon tour. J'aime trop Berlioz pour entendre ça. (J'allumerai Arte, et si c'est trop ch**, au moins, je pourrai éteindre ma TV sans déranger tout un rang en partant, ou cela m'évitera de grincer des dents en dérangeant mes voisins, en attendant le prochain entracte.)
Une monstrueuse aberration fait croire aux hommes que le langage est né pour faciliter leurs relations mutuelles. - M. Leiris
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Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Merci pour ce fou-rire. (ça m'a fait penser à un certain magasin de robes de mariées...) OK, je sors, je suis H.S.Asvo a écrit : ↑28 janv. 2019, 20:22Pour ce qui a trait à la mise en scène, oui il y a un travail, c'est indéniable. Mais on sort de cette seconde partie non pas énervés, non pas frustrés, mais lassés. Lassés à cause de la répétition des poncifs (sous prétexte de faire sauter des codes), et surtout lassés par la recette miracle de beaucoup de metteurs en scène : celle du "mais ça fonctionne !" On lit souvent "XXXmuche a transposé l'action dans un magasin de barbes à papa, le Comte est maintenant un dresseur d'otaries, mais ça fonctionne !". Là, c'est exactement ce qu'on peut se dire. Pourquoi ? Parce que la complexité et la profondeur des personnages sont telles dans le livret que même en se focalisant sur un aspect (de la "psychologie" très intime, les blessures à guérir, etc.), même en transposant ailleurs, eh bien oui, ça fonctionne ! Mais ce n'est pas tant parce que le metteur en scène a eu un coup de génie que parce que le livret est particulièrement riche.
Ce qui me surprend, c'est qu'on n'ait pas davantage insisté sur le direction de Philippe Jordan : mais qu'est-il allé faire ? Quel ennui ! Quel accélération puis étiiiiiiirement des phrases, et pourtant, par la même occasion, quel manque de legato, de liant, dans cette direction, peut-être morcelée car se rodant encore en soir de première, mais je n'ai vraiment pas goûté ce qu'il a fait de la partition.
Sinon, le problème musical est toujours le même : on peut avoir les plus grands solistes du monde, si le chef est mauvais, il n'y a rien à faire... ça ne peut pas fonctionner. Et il n'y a rien de plus affreux que d'entendre des chanteurs se battre (et perdre) contre une mauvaise direction musicale.
Personnellement, je n'ai jamais vraiment apprécié la direction de Jordan (je trouve son Mozart abominable, par ex.), mais je voulais quand même essayer son Berlioz. L'accumulation des jugements lus et entendus sur cette production (m-en-sc. et direct. musicale) auront eu raison de ma curiosité.
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Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Public abominable ce soir. Semenchuk faisait ostensiblement la gueule aux saluts, difficile de lui donner tort. Franchement j’ai honte : pourquoi ces gens ne restent-ils pas chez eux ?
Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Pitoyables ces réactions du public. Il vaudrait mieux partir à l'entracte quand le spectacle ne plaît à ce point-là.
Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Je crois Paco que c'est plus grave que ça et ça ne concerne pas seulement les critiques.
L'' effet mode est une exigence conformiste extrêmement puissante , ça a été montré depuis longtemps par les anthropologues et produit une injonction à y trouver une justification.
Devant une installation contemporaine ( qui occupe des km2 d'espace rare de musées dispendieux) ou devant une toile uniforme et vide tu trouveras toujours un discours disert pour la remplir de significations .
C'est la façon qu'a une certaine vacuité créatrice contemporaine de faire croire au "consommateur" qu'il doit lui même remplir ce vide .
Ça marche très bien , c'est à l'origine de la plus extravagante spéculation du marché de l'art de l'histoire.
Nos metteurs en scène vedettes ont tout intérêt à cultiver quelque chose de cet ordre...
C'est leur rente.
Il y a un public qui investira toujours pour ça ....pris dans cette injonction d'appartenance à l'air du temps (ça fait tenir beaucoup de discours entre eux).
C'est un processus bourgeois , comme l'a toujours été la mode.
Bernard
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Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Que s est il passé exactement ? Huées au rideau ou pendant le spectacle ?Wanderer78 a écrit : ↑28 janv. 2019, 23:13Public abominable ce soir. Semenchuk faisait ostensiblement la gueule aux saluts, difficile de lui donner tort. Franchement j’ai honte : pourquoi ces gens ne restent-ils pas chez eux ?
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Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Analyse de Shirley Apthorp , critique du Financial Times :
This makes the violent ferocity of the boos for the direction team at the end all the more disconcerting. There is a professionalism and savagery to Parisian booing that no other city can match, and it leaves a queasy aftertaste. Just how much better do these operatic gilets noirs think a Troyens can be?
https://www.ft.com/content/9961f37e-22f ... 76ca5216eb
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"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
Tu as un train de retard David , ça a déjà été publié supra.
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Re: Berlioz- Les Troyens - Jordan/Tcherniakov - ONP - 01-02/2019
C'était un peu le propos d'Art de Yasmina Reza.Bernard C a écrit : ↑28 janv. 2019, 23:21Je crois Paco que c'est plus grave que ça et ça ne concerne pas seulement les critiques.
L'' effet mode est une exigence conformiste extrêmement puissante , ça a été montré depuis longtemps par les anthropologues et produit une injonction à y trouver une justification.
Devant une installation contemporaine ( qui occupe des km2 d'espace rare de musées dispendieux) ou devant une toile uniforme et vide tu trouveras toujours un discours disert pour la remplir de significations .
C'est la façon qu'a une certaine vacuité créatrice contemporaine de faire croire au "consommateur" qu'il doit lui même remplir ce vide .
Ça marche très bien , c'est à l'origine de la plus extravagante spéculation du marché de l'art de l'histoire.
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Ensuite, il ne faut pas généraliser. Tout l'art contemporain ne rentre pas dans ce type de spéculation intellectuelle.
En ce qui concerne les mises en scène, j'aimerai bien voir du théâtre, quelle que soit l'esthétique du spectacle, et un théâtre qui travaille l'oeuvre et qui ne se contente pas de plaquer des gimmicks à la mode sur n'importe quelle œuvre, sans aucune différentiation...
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