Boesmans - Julie - Festival d'Aix 2005 (et diffusion TV)
Je me réjouis de reprises de cette Julie, surtout à Paris.
Néanmoins mes remarques portaient aussi sur les autres oeuvres de Boesmans, et de manière générale sur les opéras des vingt-trente dernières années, où, si la création n'est guère foisonnante, on a certainement vu plusieurs oeuvres de qualité et dignes d'être proposé à un plus large public. qu'est-ce qui est entré au répertoire, dans ce corpus ? en marge (très en marge...), peut-être le Grand Macabre de Ligeti (1978).
Reigen de Boesmans (auquel l'AvantScène Opéra a consacré un numéro, comme à Wintermärschen d'ailleurs) a connu peu de reprises malgré une réputation flatteuse. je crois qu'un théâtre parisien l'a proposé l'an dernier. mais que devient alors l'orchestration ?
les "trois soeurs" d'Eötvös peinent à être reprises (en Allemagne cette année). je comprends que les programmateurs préfèrent prendre un peu de recul, mais finalement on ne récolte que l'oubli. peut-être est-ce nécessaire d'attendre une cinquantaine d'année, pour jouer abondamment l'équivalent du Janacek ou Britten d'aujourd'hui...
Néanmoins mes remarques portaient aussi sur les autres oeuvres de Boesmans, et de manière générale sur les opéras des vingt-trente dernières années, où, si la création n'est guère foisonnante, on a certainement vu plusieurs oeuvres de qualité et dignes d'être proposé à un plus large public. qu'est-ce qui est entré au répertoire, dans ce corpus ? en marge (très en marge...), peut-être le Grand Macabre de Ligeti (1978).
Reigen de Boesmans (auquel l'AvantScène Opéra a consacré un numéro, comme à Wintermärschen d'ailleurs) a connu peu de reprises malgré une réputation flatteuse. je crois qu'un théâtre parisien l'a proposé l'an dernier. mais que devient alors l'orchestration ?
les "trois soeurs" d'Eötvös peinent à être reprises (en Allemagne cette année). je comprends que les programmateurs préfèrent prendre un peu de recul, mais finalement on ne récolte que l'oubli. peut-être est-ce nécessaire d'attendre une cinquantaine d'année, pour jouer abondamment l'équivalent du Janacek ou Britten d'aujourd'hui...
Pour cette reprise de Reigen à Paris, Strasbourg et Lausanne, il s'agissait d'une version pour petit ensemble arrangée par le compositeur Fabrizio Cassol.Clement a écrit :Je me réjouis de reprises de cette Julie, surtout à Paris.
Néanmoins mes remarques portaient aussi sur les autres oeuvres de Boesmans, et de manière générale sur les opéras des vingt-trente dernières années, où, si la création n'est guère foisonnante, on a certainement vu plusieurs oeuvres de qualité et dignes d'être proposé à un plus large public. qu'est-ce qui est entré au répertoire, dans ce corpus ? en marge (très en marge...), peut-être le Grand Macabre de Ligeti (1978).
Reigen de Boesmans (auquel l'AvantScène Opéra a consacré un numéro, comme à Wintermärschen d'ailleurs) a connu peu de reprises malgré une réputation flatteuse. je crois qu'un théâtre parisien l'a proposé l'an dernier. mais que devient alors l'orchestration ?
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Quant au TRM, il propose chaque année entre une et deux créations mondiales et le public suit......donc.......c'est une question de volonté.
J'étais allé voir Reigen dans cette petite production présentée à Paris. Je n'ai pas tellement été convaincu.
Dans l'Avant-Scène Opéra consacré à 3 Soeurs, je trouve justement que le nombre de productions différentes est impressionnant pour une oeuvre si récente. Même Martha Mödl a chanté dans cet opéra !
Dans l'Avant-Scène Opéra consacré à 3 Soeurs, je trouve justement que le nombre de productions différentes est impressionnant pour une oeuvre si récente. Même Martha Mödl a chanté dans cet opéra !
J'ai vu Julie le 20, avec (par chance) les mêmes interprètes qu'Emji.
Partition extrêmement prenante, la réduction de la pièce de Strindberg pour les besoins du livret m'a semblé magistrale. L'opéra ne dure que 70 minutes environ, en un seul acte. Notez que tout se passe une nuit de la Saint-Jean, mais on est bien sûr loin des Meistersinger. Contrairement à la pièce de Strindberg, où Julie sort de scène avec le rasoir d'un pas résolu, ici elle se tranche la gorge sur scène.
Comme le souligne Boesmans dans un entretien publié dans le programme, le chant de Julie, d'abord très orné, l'est de moins en moins au fur et à mesure que le drame se noue.
Distribution dominée par Malena ERNMAN, que j'avais découverte dans Agrippina de Haendel (Jacobs/McVicar, rôle de Néron). Beauté vocale, tempérament, présence théâtrale qui rend très bien la morbidité du personnage.
(J'aurais bien voulu l'entendre en Donna Elvira (Bruxelles). Je signale au passage qu'elle a enregsitré chez Bis un enregistrement de chansons de cabaret extrêmement réussi : Weill, Hollander, Britten. Elle chantera Annio dans La Clémence de Titus dirigée par Jacobs au TCE)
Kerstin AVEMO est agile, timbre un peu acide, ce qui dans le rôle n'est pas gênant (le caractère de la servante m'a paru plus mièvre dans l'opéra que chez Strindberg). L'écriture du rôle rappelle pas mal Berg, je trouve.
Garry MAGGEE dans le rôle de Jean était bien, mais pas exceptionnel. Mauvaise diction allemande.
Je n'aurais pas l'outrecuidance de juger la direction dans une ?uvre que je découvrais, mais l'orchestre m'a paru excellent (beaucoup de solos).
N.B. Les programmes à Aix sont gratuits !
Partition extrêmement prenante, la réduction de la pièce de Strindberg pour les besoins du livret m'a semblé magistrale. L'opéra ne dure que 70 minutes environ, en un seul acte. Notez que tout se passe une nuit de la Saint-Jean, mais on est bien sûr loin des Meistersinger. Contrairement à la pièce de Strindberg, où Julie sort de scène avec le rasoir d'un pas résolu, ici elle se tranche la gorge sur scène.
Comme le souligne Boesmans dans un entretien publié dans le programme, le chant de Julie, d'abord très orné, l'est de moins en moins au fur et à mesure que le drame se noue.
Distribution dominée par Malena ERNMAN, que j'avais découverte dans Agrippina de Haendel (Jacobs/McVicar, rôle de Néron). Beauté vocale, tempérament, présence théâtrale qui rend très bien la morbidité du personnage.
(J'aurais bien voulu l'entendre en Donna Elvira (Bruxelles). Je signale au passage qu'elle a enregsitré chez Bis un enregistrement de chansons de cabaret extrêmement réussi : Weill, Hollander, Britten. Elle chantera Annio dans La Clémence de Titus dirigée par Jacobs au TCE)
Kerstin AVEMO est agile, timbre un peu acide, ce qui dans le rôle n'est pas gênant (le caractère de la servante m'a paru plus mièvre dans l'opéra que chez Strindberg). L'écriture du rôle rappelle pas mal Berg, je trouve.
Garry MAGGEE dans le rôle de Jean était bien, mais pas exceptionnel. Mauvaise diction allemande.
Je n'aurais pas l'outrecuidance de juger la direction dans une ?uvre que je découvrais, mais l'orchestre m'a paru excellent (beaucoup de solos).
N.B. Les programmes à Aix sont gratuits !
Re: Aix:Julie, Boesmans/Bondy
La diffusion télé vient de se terminer. Ça se regarde tout à fait, c'est pas mal mais je reste indifférent à la partition. Depuis un siècle, je ne vois toujours pas où est la créativité. Erwartung de Schoenberg date de 1909, Julie est l'héritière de ce type de musique lyrique et l'évolution n'est pas flagrante. Un siècle pour aboutir à cela ??
Je ne comprends vraiment pas !
à la salle Favart peut-être mais dans Hercules, elle était vraiment trop peu audible au Palais Garnier, alors je ne l'imagine pas un seul instant dans des emplois un peu dramatiques.emji a écrit :Avant tout la fabuleuse Malena Ernman; quelle splendeur vocale: un très grand mezzo-soprano (quelle Carmen, quelle Dalila en devenir, on a là!!!!)
Quoi ?! Ça se passait au XIXème siècle ? Dès la création mondiale, le metteur en scène tranpose, alors. Puisqu'il est aussi le librettiste, pourquoi n'a-t-il pas situé directement l'action au XXème siècle ?emji a écrit :on ne fraie pas sans conséquence avec
un milieu qui n'est pas le sien en ce 19ème siècle.
Je ne comprends vraiment pas !
Re: Aix:Julie, Boesmans/Bondy
La filiation avec Erwartung ne me paraît pas flagrante. À quoi songeais-tu ?tuano a écrit :Erwartung de Schoenberg date de 1909, Julie est l'héritière de ce type de musique lyrique et l'évolution n'est pas flagrante.