Verdi - Simon Boccanegra - Luisi/Bieito - ONP - 11-12/2018

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Wanderer78
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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par Wanderer78 » 24 nov. 2018, 23:38

J’y suis retourné aussi, je crois qu’ils ont amélioré la mise en scène depuis la première. La pauvre Maria agonisait bruyamment dans son sac plastique au Prologue pendant l’air de Fiesco : elle a l’air de souffrir toujours autant mais en silence, ce qui permet d’entendre Mika Kares (presque) sans bruit parasite.

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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par opera-tic » 24 nov. 2018, 23:45

lamammamorta a écrit :
24 nov. 2018, 23:26
C’était encore mieux que mercredi ! Le public était chaud bouillant (que des snobs dans la salle, évidemment ! 😁)
le public ovationne les chanteurs, pas le metteur en scène (heureusement absent !...)

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HELENE ADAM
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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par HELENE ADAM » 25 nov. 2018, 00:05

lamammamorta a écrit :
24 nov. 2018, 23:26
Bon, j’ai craqué et j’y suis retourné ce soir...
C’était encore mieux que mercredi ! Le public était chaud bouillant (que des snobs dans la salle, évidemment ! 😁)
Luisi a été ovationné dès le début de l’acte 2 : le final de l’acte 1 était tellement brillant que ça ne m’a pas étonné. Triomphe pour Tézier, tous les solistes, le chœur et l’orchestre. Une très belle soirée à l’Opéra
Oui moi aussi j'y suis retournée... pour une soirée magnifique et effectivement très ovationnée. Un triomphe personnel pour Tézier en solo pour une fois, rien que pour lui. Important dans la carrière d'un baryton qui, bon an mal an, se retrouve souvent derrière la soprano et/ou le ténor.
Luisi fabuleux. Placée encore à un autre endroit du parterre, j'ai pu admirer la baguette du chef. Du Verdi comme je l'aime. :D

PS : quelles que soient mes toutes petites réserves sur le ténor et la soprano, qui ce soir se sont estompées d'ailleurs, il faut quand même souligner qu'aucun ne craque ses aigus ou n'est réellement en difficulté dans sa partie. C'est pour cela que je disais dès la Première que c'est la distribution la plus globalement équilibrée depuis le début de la saison de l'ONP. Avec sans doute le meilleur chef entendu.

PS2 : dès la deuxième séance à laquelle j'ai assisté, les bruits de plastique du tissu sur lequel Maria agonise au cours du prologue avaient disparu. Suite à la lecture des critiques unanimes, je pense.
Bien sûr plus on avance dans la série, plus la mise en scène devient fluide, parfaitement maitrisée par les artistes (le chef compris qui observe une synchronisation remarquable).
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par HELENE ADAM » 25 nov. 2018, 00:32

Wanderer78 a écrit :
24 nov. 2018, 23:38
J’y suis retourné aussi, je crois qu’ils ont amélioré la mise en scène depuis la première. La pauvre Maria agonisait bruyamment dans son sac plastique au Prologue pendant l’air de Fiesco : elle a l’air de souffrir toujours autant mais en silence, ce qui permet d’entendre Mika Kares (presque) sans bruit parasite.
Et Mika Kares est l'une des grandes révélations de cette distribution. Je l'avais déjà entendu et remarqué à Munich mais je dois dire qu'en Fiesco il dépasse largement sa belle prestation d'alors en Balthazar dans la Favorite.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par opera-tic » 25 nov. 2018, 00:47

Discount toujours autour de 25% sur le site d'échange de l'ONP.
Ceci n’intéresse bien sûr pas celle(s) et ceux qui se voient offrir des places par l'ONP pour remplir (une, deux, voire trois fois) les sièges vacants...
Le Bieto nouveau s'échange aujourd'hui à 2,27 Py, marquant une nouvelle chute, et contre 4.232 Warly (qui n'a plus cours que dans les anciens länder de l'Allemagne de l'Est).

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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par lamammamorta » 25 nov. 2018, 01:23

HELENE ADAM a écrit :
25 nov. 2018, 00:32


Et Mika Kares est l'une des grandes révélations de cette distribution. Je l'avais déjà entendu et remarqué à Munich mais je dois dire qu'en Fiesco il dépasse largement sa belle prestation d'alors en Balthazar dans la Favorite.
Je suis absolument d’accord avec toi en ce qui concerne Mika Kares. Je n’ai pas eu la chance de l’entendre dans Balthazar, seulement dans Don Carlos puis dans le Trouvère. Les progrès qu’il a fait en 18 mois sont impressionnants. Si il continue comme ça, il deviendra une très grande basse. La voix abyssale est d’un Parfaite homogénéité sur toute la tessiture (même s’il peut encore améliorer les aigus déjà très bons), et il n’écrase quasiment plus du tout ses extrêmes graves, ce qui était son défaut majeur pour moi. Son « il lascerato spirito » est exemplaire vocalement et musicalement. Un chanteur à suivre, assurément.

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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par MariaStuarda » 25 nov. 2018, 08:45

Il fut excellent dans les puritains de Barcelone il y a un mois.

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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par leporenski » 25 nov. 2018, 08:51

Et très bon aussi dans Luisa Miller à Zurich au printemps dernier.

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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par leporenski » 25 nov. 2018, 08:54

opera-tic a écrit :
25 nov. 2018, 00:47
Discount toujours autour de 25% sur le site d'échange de l'ONP.
Ceci n’intéresse bien sûr pas celle(s) et ceux qui se voient offrir des places par l'ONP pour remplir (une, deux, voire trois fois) les sièges vacants...
Le Bieto nouveau s'échange aujourd'hui à 2,27 Py, marquant une nouvelle chute, et contre 4.232 Warly (qui n'a plus cours que dans les anciens länder de l'Allemagne de l'Est).
Et discount
de 30% très officiel pour quelques dates via le le centre culturel italien.

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Re: Verdi- Simon Boccanegra- Luisi / Bieito- ONP- 11 & 12/2018

Message par Lucas » 25 nov. 2018, 12:42

opera-tic a écrit :
25 nov. 2018, 00:47
... Ceci n’intéresse bien sûr pas celle(s) et ceux qui se voient offrir des places par l'ONP pour remplir (une, deux, voire trois fois) les sièges vacants....
On n'est pas loin, en effet, de ce qu'on appelle en marketing, "l'échange d'achat d'espace" : je t'offre une place à répétition pour que tu innondes les réseaux sociaux de critiques positives sur ce spectacle

D'où la nécessité de redonner la parole aux deux jeunes qu'on a traités avec un mépris si condescendant qu'on les a dissuadés de revenir sur ODB. Leur description clinique et digne d'une dépêche de l'AFP fait honneur à leur génération qui considère que Bieito est à la mise en scène ce que Mike Brant est à la variété française avec le sex appeal en moins : un objet ringuard pour post-soixante-huitards attardés :
PDdLB a écrit :
13 nov. 2018, 23:12
Ayant assisté hier soir à l'avant-première jeunes, je me permets d'exposer ici mes modestes impressions, avec le regret que celles-ci soit clairement mitigées.

La mise en scène tout d'abord m'a semblé profondément insipide, plate et sans vie, elle parvenait à rendre mous les passages les plus dramatiques, froids les moments les plus lyriques et surtout longue et ennuyeuse une oeuvre pourtant plutôt courte! Le décor est constitué uniquement de ce qui ressemble à la coque d'un paquebot, éclairée par des néons, qui tourne durant tout l'opéra, une fois passée la minute de contemplation de cet joli bateau, on s'en lasse bien vite et rien ne viendra jamais lui donner sens ou vie, et certainement pas les sempiternelles vidéos gros plan en noir et blanc projetées en fond de scène; à part cela le plateau est noir, grand et vide, contraignant les personnages à faire semblant de ne pas se voir, semblant d'ouvrir des portes, semblant de se cacher, et personne n'a songé à leur donner des épées donc ils font semblant de se menacer, semblant de se désarmer, bref vous m'avez compris. La direction d'acteurs est plus indigente encore, et les rares gestes des chanteurs sont des contresens complets, ils ne se regardent pas, ne se touchent pas, font systématiquement le contraire de ce qu'ils chantent, bref on a l'impression qu'ils sont aussi interessés les uns par les autres que l'est le parisien lambda par ses voisins de métro; ils entrent et sortent lentement, attendant sagement leur tour de chanter... d'ailleurs l'opéra est ponctué de moments de silence vides et prétentieux pendant lesquels des personnages marchent lentement, le pompon revenant au cadavre de Maria qui doit replier le sac plastique dans lequel son père l'a étouffé avant de sortir de scène. Enfin bref tout cela était pour moi à ranger dans la catégorie "très mauvais", mais surtout parce qu'il n'y avait pas l'once du début d'une idée que j'aurais perçue comme au moins un peu intéressante.
VivaLaMamma a écrit :
14 nov. 2018, 12:19
Une fois passée la surprise de découvrir le décor (unique) constitué d'un grande coque de bateau en coupe, avec un étage et équipée de caméras dont les images sont projetés sur grand écran en fond de scène (la nouvelle marotte des metteurs en scène "dans le coup" visiblement - cf Don Carlos par Warli, Rigoletto de Guth...), il ne se passe rien ou presque.
Ce bateau ne cesse de tourner durant tout l'ouvrage, un procédé lassant à la longue.
Les chanteurs sont la plupart du temps laissés à l'abandon sur ce grand plateau vide
Parmi les "trouvailles" :
- on comprend que Fiesco assassine sa fille pour l'avoir déshonoré (étouffée dans un sac, ce qui nous vaut de ravissants bruits de plastique froissé tout le long du sublime "Il lacerato spirito") ; le fantôme de Maria, battue et échevelée, repliera consciencieusement le sac plastique ayant servi à son assassinat (pendant un long moment de silence cette fois) et errera pendant une bonne partie de l'opéra, parfois seins nus...
- Paolo traîne avec lui un seau en métal, dans lequel il plonge un mouchoir pour s'éponger. Il est aussi équipé d'une ventoline qu'il utilise fréquemment. Le seau, où a été versé le poison et laissé à l'avant-scène, servira à Simon pour se désaltérer.
- Simon semble atteint de Parkinson après avoir bu le poison (il reste à l'avant-scène avec des tremblements incontrôlables dans la main gauche). Fiesco, qui le soutient pendant toute son agonie, lui essuie le visage et la bouche (aurait-il bavé ?) avant qu'il ne meurt.
- les personnages font constamment l'inverse de ce qu'ils disent : lors de leur duo, Simon et Amelia ne se touchent ni même se regardent. Idem lors des duos entre Amelia et Gabriele...
- la vidéo projetée durant l'entracte citée plus haut par PBdLB.
Bien évidemment, tout ce petit monde est en costume/cravate, les femmes et les chœurs habillés de façon hideuse dans un style pseudo-70s (ah ce ravissant trench en skaï camel porté par Amelia !).

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