Elektra à la Bastille

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Message par abaris » 18 juin 2005, 22:34

Spooky, commence par écouter quelques disques de Strauss et par lire quelques ouvrages sur Hoffmannstahl et Strauss et on en reparlera.
Je suis plutôt indulgent pour les m-e-s mais là, vraiment non ce n'est pas défendable.
Merci

A.

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spooky1812
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Message par spooky1812 » 18 juin 2005, 22:34

ah oui désolé pour l'orthographe mais j'étais tellement énervé alors voila.....

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Message par spooky1812 » 18 juin 2005, 22:37

t'inquiète pas que j'écoute des enregistrements de Strauss et surtout d'Elektra j'en ai plein , en ce moment j'écoute celle de Borkh et c'est violent. Et arrète de dire que t'es indulgent. Tu me fait rire lol

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Message par lyricomaniaque » 18 juin 2005, 22:50

Je n'aurai qu'un mot (allez, un peu plus) à dire : BRAVO ABARIS, VIVE ABARIS !

Je sors de cette première : ce spectacle m' a AFFLIGÉ ! Je tiens à préciser qu'"Elektra" fait partie de mes dix oeuvres préférées, que non seulement j'en possède TOUS les enregistrements (officiels, et non officiels - enfin presque tous, car là on touche à l'infini !!!), mais que j'en ai vu un grand nombre en salle avec des distributions mémorables (Lindholm, Varnay, Rysanek, Vinzink, Jones, Behrens, Schnaut, etc...).

Je souscris AU MOT PRÈS à tout ce qu'a écrit Abaris - qui me réchauffe le coeur après ce massacre qui déshonore la Bastille. (N'étais-tu pas situé au 7e rang du second balcon ??)

Ne dégager aucune passion, aucune tension, aucune violence dans cette oeuvre, créer l'ennui pour tout dire, c'est inacceptable.

La Chryso a les moyens du rôle et est la seule voix du plateau. Polaski n'existe plus - vocalement c'est un débris, scéniquement c'est le vide, émotionnellement l'insipide. Palmer fait du joli, mais où est le rôle ? Les deux hommes sont indécents de nullité. Le chef a effectué une très belle mise en place - mais où est la tension de l'oeuvre ???

Quant à la mise en scène... Mieux vaut ne pas en parler plutôt que d'aligner des mots qui déborderaient le cadre d'un post. Pour souscrire à ce genre de spectacle il faut soit ne jamais avoir rien vu, soit faire preuve d'un pseudo goût engagé à tendance jeuniste. J'enrage !

J'enrage encore plus quand je vois la réaction du public - ce même public qui ne réagit jamais devant les vrais grands moments ! Une telle ovation pour cette accablante médiocrité !?!? J'ai dû rêver... Et la Polaski qui était vissée sur scène face à cette ovation indécente...

Une soirée de trop : c'est décidé, Bastille pour moi, c'est FI-NI !

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Message par spooky1812 » 18 juin 2005, 22:55

Ben si c'est fini dégage on a pas besoin de toi!!!.....
Arrete de faire style que t'as tout , je connais et pas vous enfin bref arrete de faire Le prétentieux SVP ca ferai plaisir a tout le monde!

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Message par abaris » 18 juin 2005, 23:03

lyricomaniaque a écrit :Je n'aurai qu'un mot (allez, un peu plus) à dire : BRAVO ABARIS, VIVE ABARIS !
:cheers: :kissing:

Merci cher lyrico !

J'étais au premier balcon, pas au second.

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Une semi réussite...

Message par tristan » 18 juin 2005, 23:20

Je sors de cette première d' ELEKTRA rempli de sentiments contradictoires:
-Au rayon des satisfactions, la splendide CHRYSOTHEMIS d ' EVA MARIA WESBROEK ,voix ample ,sensuelle, aigus assurés et aisance scénique .
L' AEGISTE belâtre à souhait deJERRY HADLEY, nous montre un roi presque séduisant!

-Des demi réussites:
- la CLYTEMNESTRE de FELICITY PALMER, voix pas toujours homogène ,jeu assez poignant ,mais où st les VARNAY, MÖDL, littéralement "POSSEDEES" ?

-Des ombres au tableau:
DEBORAH POLASKI , en dépit d' un engagement et d' une réelle sincérité a des difficultés importantes avec la tessiture meurtrière du rôle ; elle campe son personnage avec conviction, mais trop souvent , on la sent "à bout de voix....et les aigus sont problématiques; au demeurant ,l' artiste est sincère et "se bat" courageusement avec son rôle!

-Calamiteux ,l' OREST de MARKÜS BRÜCK, voix minuscule , timbre ingrat,et composition scénique inexistante!!!

-Que dire de la m en scène ou plûtot de son absence: plateau nu, chaises renversées, barrières de chantier, cage de verre, aucune véritable direction d' acteur....où retrouve-t-on un seul instant la stature mythique de la légende?

-CHRITOPH VON DOHNANY dirige avec lyrisme ,sans toutefois mettre suffisamment en relief les aspects paroxistiques de cette partition ,pleine de fureur et de sang ; il est vrai qu' il se devait de ménager certains interprètes....

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Jean-Luc
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Message par Jean-Luc » 18 juin 2005, 23:50

Je profite des réactions que je lis à la suite de cette représentation pour m?inscrire sur ODB, que je lis depuis un certain temps. Donc avant tout, bonjour à tous.

Pour ma part, je souscris mot pour mot ? sans les fautes d?orthographe :D ? à ce qu?a écrit Spooky, et je précise que je ne réagit au nom d?aucune doctrine, jeuniste ou autre? Simplement vos réactions me plongent dans une perplexité incroyable : on se demande vraiment où se situe la prétention quand on se permet de qualifier les réactions du public de « ridicules », lorsqu?on se permet tout simplement de dévaluer et de mépriser les émotions des autres (ce que constituent pour moi les huées : quel plaisir y a-t-il à gâcher le plaisir des autres ? j?en serais bien incapable, quant à moi). Quand comprendrez-vous que le jugement du public n?est pas un jugement technique, qu?on n?a pas le droit de lui reprocher de ne rien y comprendre, et de mettre une réaction passionnée sur le compte d?une inculture lorsque soi-même on fait preuve d?un manque de politesse caractéristique ? Le public d?opéra n?est pas un expert, il n?a pas à l?être, et son jugement n?est pas un jugement à froid comme le vôtre.
De plus, se permettre de porter une appréciation sur la culture de qui que ce soit implique d?être inattaquable soi-même. Or que peut-on lire dans vos propos ? La mise en scène est « laide visuellement » : très bien ; et qui a prédéterminé que la beauté était LA valeur au nom de laquelle on devait juger une mise en scène. Ne vous êtes-vous pas demandé pourquoi un public populaire, qui vient a priori à l?opéra pour voir un beau spectacle, avait néanmoins adhéré à cette représentation dans une ovation comme je n?en ai jamais entendu depuis trois ans que je fréquente les salles d?opéra ? Et ne connaissez-vous pas la notion de « sublime », qui en philosophie et en histoire de l?art s?est développée comme une ALTERNATIVE à la valeur du beau, privilégiant la LAIDEUR, justement, afin de faire naître de nouveaux sentiments, plus forts, plus violents ; or il me semble impossible de rattacher Elektra à une esthétique du beau ! Cette musique n?est pas belle, elle est sublime (il est vrai qu?on entend par là, de nos jours, une sorte de beau superlatif, tandis que ce n?est pas cela). L?inculture consiste à attendre de la beauté là où la laideur règne. Voir plus haut le très juste commentaire d?un des intervenants (désolé de ne pas citer nommément, mais je rédige ce post avant de me connecter car j?ai des soucis avec ma connexion), fondé sur l?idée que cette musique exprime la haine, et que la haine fait contresens avec la beauté. Et l?ovation finale TRADUIT le sublime : selon Kant, ce dernier se caractérise par un sentiment de peine ? cette musique qui vous arrache le c?ur et vous horrifie ? suivie d?un sentiment de plaisir, mais second ? la musique s?arrête, et au lieu d?être affecté, on manifeste un soulagement et on éprouve enfin du plaisir.
Cette mise en scène n?a sans doute rien de génial, mais elle respecte le livret, parfois même A LA LETTRE, à AUCUN moment elle ne perturbe l?écoute, on n?y trouve pas de gags comme trop souvent de la part des metteurs en scène allemands ? le monsieur à côté de moi était mort de rire lorsque Elektra a bu à sa gourde, tandis que ça collait bien au personnage et que ça permettait en plus à la chanteuse de ne pas décéder tout de suite sur scène par dessiccation ! Toujours est-il qu?on peut discuter de tout, je n?ai rien contre l?analyse ? je suis moi-même philosophe ? mais je ne comprends vraiment pas qu?on puisse mépriser les émotions d?autrui, ou les trouver ridicules. Cette supériorité m?agace réellement. Avant de parler de déshonneur, il faudrait peut-être s?ouvrir un peu, comme disait Spooky. Et c?est bien le danger de la spécialisation à outrance que de perdre tout esprit d?ouverture et toute spontanéité.
Je ne vais pas tout commenter, mais une seule remarque sur la performance de Deborah Polaski. Selon vous, elle est neutre du point de vue émotionnel ? Lorsqu?elle est passée à ma gauche dans l?allée au moment de rejoindre l?avant-scène, j?ai eu littéralement PEUR. Une présence impressionnante, qui ne s?est pas démentie durant toute la représentation. Pas besoin d?en faire des tonnes pour incarner un personnage, que j?ai d?ailleurs perçu comme un bloc, une sorte de statue dont les émotions se pétrifient lorsqu?elles ne s?expriment pas, une femme qui a finalement perdu sa féminité ? sans doute par blessure ? comme le dit son frère : on ne la reconnaît plus, elle a perdu sa beauté, sa pudeur, sa propreté même : elle ne prend plus soin d?elle : caractères superficiels si l?on veut ? et ceci n?est pas un jugement de valeur de ma part : avec Nietzsche, je dirai que cette superficie est une profondeur à sa façon. Et plus profondément, cette femme n?a plus sa souplesse naturelle, sa grâce, et c?est outrageant pour elle-même. En outre, Elektra telle qu?elle nous a été présentée ce soir, est un personnage obstiné, rigide, orienté par le désir, ou mieux, par la soif ? plus crue et impérieuse ? de vengeance. L?incarnation de Polaski, sa façon de se planter au milieu de la scène, souvent sans manifester aucune réaction aux propos des autres personnages, ayant perdu toute ouverture, toute écoute, m?a impressionné. Son visage sur les derniers accords reste marqué à jamais dans mon esprit. Et je pense que c?est difficile de feindre les pleurs : dire qu?il s?agirait de sa part d?impudeur ou je ne sais quoi me semble encore une fois d?une prétention, d?une suffisance bien désolante.
Mon but n?est pas de blesser qui que ce soit ici, et je m?excuse d?avance si j?ai tenu des propos un peu trop durs. Chacun peut exprimer son point de vue, suivant son vécu, son expérience des salles d?opéra, sa culture, etc. Mais j?ai été choqué par ce mépris des émotions du public. Le public n?est pas une addition d?individualités : sa réaction est collective, pas forcément unanime, mais respectable en tant que telle. Après, on peut discuter tant qu?on veut, et je pense que chacun saura apporter, comme d?habitude sur ce forum, ses impressions et ses commentaires.

Jean-Luc.

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Message par Barberine » 18 juin 2005, 23:57

Au retour de cette Première : mes impressions personnelles sachant que je connais très mal ce Compositeur et que c'était ma première aussi pour cette oeuvre.

- La musique : J'y ai trouvé à plusieurs reprises des élans wagnériens dans le rôle-titre, en particulier quand Elektra retrouve son frère Oreste. Gérard Mortier avait annoncé (lors de "l'entrée en matières" qui précède 30 mn avant) 108 musiciens dans la fosse, ce qui est très rare. Une grande chance que de retrouver le Chef tant attendu pour Arabella : Christoph von Dohnanyi.

- La mise en scène de :roll: Matthias Hartmann : une véritable catastrophe à mes yeux horrifiés ... 8O G.M. qui l' avait annoncée comme sobre et "dénudée comme dans l'antiquité" m'a réellement surprise : pour représenter la cour du Palais de Mycènes, c'est une vraie déprime qui nous est apparue : un grand mur tout noir (bien sûr :evil: ) où s'incruste dans la hauteur un rectangle inerte où l'on se demandait si Peter Sellars n'allait pas nous offrir une petite surprise ... Non, non, non seulement le rectangle réservé à la scène presque finale du meurtre :evil: Mais surtout, cette première scène nous affuble sur l'extrême droite du plateau, d'une laverie automatique (j'aurais préféré un lavoir, même si ça n'existait pas à cette époque) alors que les indications scéniques de Hugo Von Hofmannnsthal précisent : "une cour remplie de monde d'une demeure citadine un soir d'été" rien sur ce thème sur scène (le-dit soir d'été étant resté à l'extérieur :( )qui faisait naître en lui de quelque manière l'image de temples et de palais conventionnels". En lieu et place dans la laverie : les servants/tes en train de frotter les vitres pour les :twisted: :twisted: désembuer ...
- Les costumes tous plus hideux les uns que les autres, en particulier celui d'Elektra et ceux des servants/tes ; n'importe quoi :twisted:
- la distribution : véritablement magnifique, qui a su rattraper toutes les horreurs de cette mise en scène.
Deborah Polaski, sublime, un rôle certainement écrasant pour tenir sur scène en permanence, je ne sais si c'est elle ou la musique qui m'a replongée à plusieurs reprises dans la merveilleuse Waltraud Meier, même si le rôle n'avait rien à voir, seulement le sublime du compositeur et celui de l'artiste qui atteint une rare incandescence, il me semble.
Eva Maria Westbroek : quelle voix exceptionnelle dans le rôle de Chrisothémis (soeur d'Electre), réellement éblouissante.
Felicity Palmer, une Clytemnestre à la voix magnifique et d'une intensité dramatique étonnante. La seule jolie robe du spectacle qui lui allait si bien lors de la scène finale.
L'Oreste de Markus Brück était excellent pour moi.
Applaudimètre, dans l'ordre : Deborah Polaski, suivie de très près par sa soeur, Eva Maria Westbroek, Et bien sûr Felicity Palmer remarquable., et le Markus Brück d'Oreste bien sûr.

Conclusion : vous l'avez compris, en dehors de cette hideuse mise en scène, la musique, l'orchestre, les voix, valent vraiment le détour pour une soirée d'1 H 40 sans entracte.

P.S. : Veuillez excuser les imperfections de la mise en page, il est trop tard :?

Redhead
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Message par Redhead » 19 juin 2005, 00:05

Je suis sidéré par la teneur de certains des messages précédents! Parler de massacre à propos de cette Elektra est un mensonge éhonté. Et l'on se demande quelles sont les motivations cachées de ces prétendus amateurs d'opéra pour piétiner ainsi avec une auto-satisfaction puérile un spectacle qui, musicalement et théâtralement, est passionnant de bout en bout. Et qu'ils sachent qu'ils ne sont pas les seuls à connaître leur Strauss et Hoffmannstahl (sans parler de Sophocle et alia)ni à s'être repus des interprétations les plus exaltantes. Cela n'empêche en rien, au contraire, d'être bouleversé par l'émotion dégagée par Polaski, dès ses premiers "Agamemnon", d'une tendresse douloureuse exemplaire jusqu'à sa danse immobile, vécue sur le masque, d'une intensité déchirante. Qu'importe que techniquement tout ne soit pas parfait? Soutenue par le splendide orchestre de Dohnanyi (de mon 5ème rang de 2ème balcon, toutes les voix passaient fort bien, soit dit en passant) et par le travail de Hartmann, elle nous a donné une scène de reconnaissance à faire pleurer. Seul point faible de la distribution: l'Oreste fade et sans charisme de Brück. Quant au spectacle, si pour l'avoir aimé il faut être affligé de jeunisme purulent, eh bien, je le revendique avec fierté. Enfin, soyons sérieux deux secondes! Vous attendiez quoi dans Elektra? Une jolie fausse Mycènes façon FRAM? (On a été gentil: on vous a mis le relief de la Porte des Lionnes au dessus de la porte, histoire de vous rassurer.)Des jolies servantes en jolies robes qui font des jolies choses? Une jolie princesse Elektra en robe couleur du temps? Une jolie vieille Clytemnestre dans ses bijoux Swarowsky? Courez à la Traviata de H.J. Servat! Elektra, une clocharde, pouah quelle horreur! Ben oui, mais lisez les textes, vous qui claironnez votre culture! On la compare même à une chienne. Vous l'avez échappé belle! Des servantes "filles des cités" (fascinant le choix du repoussoir execré, ça en dit long!)? C'est vrai, le statut de servantes a toujours été synonyme de noblesse et d'élégance. En faire des femmes qui font la lessive dans une laverie embuée est donc sans doute un grave contresens qui méritait les huées apoplectiques du public! Souligner par la direction d'acteurs le statut de "grande soeur" d'Elektra, y compris face à Oreste, est théâtralement très efficace. La béance du lieu du crime, le linge ensanglanté et l'ombre qui barre la porte sont des signes exploités par un vrai homme de théâtre. On est ici très loin des expériences de la Fura del Baus, des tripatouillages (passionnants) de Dodin ou du narcissisme naïf de Bill Viola. Huer était indécent. Et la soirée, très belle. :D

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