Elektra à la Bastille
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La dernière Clytemnestre de Rysanek, et également sa dernière apparition, ce n'était pas plutôt à Salzbourg le 25 août 1996 ?lyricomaniaque a écrit :Lors du concert méorable à Montpellier - la dernière Clytemnestre de Rysanek - cette dernière maîtrisait fort bien sa voix, et avait gagné en magnétisme et en concentration physique - le concert l'aidant en ce sens.
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Elle est décédée en mars 98 et je ne crois pas qu'elle soit réapparue après Salzbourg.JdeB a écrit :Mais si ! Jérôme qui était à Montpellier mais pas à Salzbourg....
Je crois me souvenir qu'elle n'était pas distribuée dans le programme initial du festival.
Nous ne savions pas qu'elle était malade, mais j'avais été très déçu de l'accueil tout juste poli du public : nous n'étions qu'une (grosse) minorité de fans à être restés pour lui faire une ovation.
Rien à voir avec ses apparitions new-yorkaises : mais le public du Metropolitan sait ce qu'est la fidélité à une artiste.
- lyricomaniaque
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Tu ne trouves pas aussi que la servante avec le foulard (celle qui défend Elektra et se fait tabasser) était inaudible. Qu'as-tu pensé du discours de Gégé ?mowglie a écrit :Tout à fait d'accord avec toi//J'aime bien le timbre de voix d'Oreste également.HV a écrit :l'impact de Jones. La plus belle voix est Chrisothemis (déjà prête pour la kaiserin ou Salomé )
J?ai assisté ce soir à une seconde représentation d?Elektra à l?Opéra Bastille, quinze jours après la première représentation qui m?avait fait une impression extrêmement négative.
A deux ou trois détails près, cette soirée n?a fait que confirmer mes premières impressions.
Faut-il revenir sur la m-e-s, consternante d?indigence et de laideur : en un mot, un DESASTRE ? J?avoue être incapable de porter un seul élément au crédit des concepteurs du spectacle. Et qu?on ne vienne pas me parler, comme certains, de modulation des éclairages ! J?ajoute qu?après une seconde vision je ne peux pas lire ou entendre sans rire que cette production respecte le livret.
La direction musicale de Christoph von Dohnanyi m'a parue ce soir extraordinaire, absolument somptueuse, d'une splendeur sonore à proprement parler inouïe. Quelle cohésion, quelles couleurs, quel phrasé !
Un très très grand chef.
On peut certes regretter quelques baisses de tension, un manque de mordant dans certaines attaques ('Allein' !) ou des contrastes qu?on aurait aimé plus accentués, s?agissant d?une partition dont on peut tirer plus pour exprimer la noirceur et la violence de l?oeuvre. Mais c'est vraiment un détail.
Le travail du chef a cependant été violemment critiqué par certains spectateurs, d'après ce que j'ai pu entendre à la sortie de la salle.
Grâce à Christoph Von Dohnanyi, on passe d'excellents moments au cours de cette représentation (la scène finale !), car vocalement le bilan est peu reluisant, pour ne pas dire franchement médiocre.
Westbroek, timbre sublime, toujours radieuse, reste le point fort de cette distribution.
Je suis beaucoup plus réservé qu'après la première en ce qui concerne F. Palmer, qui n?a plus du tout les moyens du rôle de Klytemnestra, et qui ne s?en sort - certes superbement - que par une présence scénique stupéfiante.
Mais on aimerait avoir un peu moins de théâtre et un peu plus de chant.
L?Oreste de Markus Brück est toujours catastrophique : voix petite, timbre affreux, phrasé sans noblesse.
L'Egisthe de J. Hadley m'a affligé également par sa laideur vocale et son manque de noblesse.
Ces deux chanteurs ont du moins le mérite d'être vocalement en accord avec la vision du m-e-s.
Excellents petits rôles masculins. Servantes correctes.
Reste Polaski. Très décevante le soir de la première, la soprano avait semble-t-il quelque peu recouvré le contrôle de son instrument au cours des représentations suivantes.
Malheureusement, l'américaine a été catastrophique ce soir, n'offrant plus à entendre que le délabrement d' un organe autrefois glorieux : un aigu ruiné, un vibrato béant, un médium dépourvu d'appui, un timbre qui a paru ce soir métallique et laid.
Dans le monologue d'entrée l'artiste s'est effondrée : cris, vociférations, hauteurs incertaines, aigus faux et tendus. Dans la confrontation avec Klytemnestra, ce ne fut pas mieux.
Certes, la scène finale a été assez bien négociée et quelques aigus glorieux ont pu faire illusion.
Mais je ne vois pas comment certains ont pu parler de "renaissance vocale" et de prestations "quasi-parfaites" à propos de ces représentations parisiennes.
Grâce à Von Dohnanyi et Westbroek une soirée musicalement acceptable - mais sans plus - complètement gâchée par la réalisation scénique du spectacle.
Que dire pour conclure ? Qu?il sera intéressant, en septembre, de faire le voyage de Nantes pour y entendre, dans une m-e-s de Charles Roubaud, deux grandes voix straussiennes d?aujourd?hui : J. Baird et R. Merbeth. Les donneurs de leçon d?aujourd?hui y seront-ils ?
Abaris, qui se sent de plus en plus aussi.
A deux ou trois détails près, cette soirée n?a fait que confirmer mes premières impressions.
Faut-il revenir sur la m-e-s, consternante d?indigence et de laideur : en un mot, un DESASTRE ? J?avoue être incapable de porter un seul élément au crédit des concepteurs du spectacle. Et qu?on ne vienne pas me parler, comme certains, de modulation des éclairages ! J?ajoute qu?après une seconde vision je ne peux pas lire ou entendre sans rire que cette production respecte le livret.
La direction musicale de Christoph von Dohnanyi m'a parue ce soir extraordinaire, absolument somptueuse, d'une splendeur sonore à proprement parler inouïe. Quelle cohésion, quelles couleurs, quel phrasé !
Un très très grand chef.
On peut certes regretter quelques baisses de tension, un manque de mordant dans certaines attaques ('Allein' !) ou des contrastes qu?on aurait aimé plus accentués, s?agissant d?une partition dont on peut tirer plus pour exprimer la noirceur et la violence de l?oeuvre. Mais c'est vraiment un détail.
Le travail du chef a cependant été violemment critiqué par certains spectateurs, d'après ce que j'ai pu entendre à la sortie de la salle.
Grâce à Christoph Von Dohnanyi, on passe d'excellents moments au cours de cette représentation (la scène finale !), car vocalement le bilan est peu reluisant, pour ne pas dire franchement médiocre.
Westbroek, timbre sublime, toujours radieuse, reste le point fort de cette distribution.
Je suis beaucoup plus réservé qu'après la première en ce qui concerne F. Palmer, qui n?a plus du tout les moyens du rôle de Klytemnestra, et qui ne s?en sort - certes superbement - que par une présence scénique stupéfiante.
Mais on aimerait avoir un peu moins de théâtre et un peu plus de chant.
L?Oreste de Markus Brück est toujours catastrophique : voix petite, timbre affreux, phrasé sans noblesse.
L'Egisthe de J. Hadley m'a affligé également par sa laideur vocale et son manque de noblesse.
Ces deux chanteurs ont du moins le mérite d'être vocalement en accord avec la vision du m-e-s.
Excellents petits rôles masculins. Servantes correctes.
Reste Polaski. Très décevante le soir de la première, la soprano avait semble-t-il quelque peu recouvré le contrôle de son instrument au cours des représentations suivantes.
Malheureusement, l'américaine a été catastrophique ce soir, n'offrant plus à entendre que le délabrement d' un organe autrefois glorieux : un aigu ruiné, un vibrato béant, un médium dépourvu d'appui, un timbre qui a paru ce soir métallique et laid.
Dans le monologue d'entrée l'artiste s'est effondrée : cris, vociférations, hauteurs incertaines, aigus faux et tendus. Dans la confrontation avec Klytemnestra, ce ne fut pas mieux.
Certes, la scène finale a été assez bien négociée et quelques aigus glorieux ont pu faire illusion.
Mais je ne vois pas comment certains ont pu parler de "renaissance vocale" et de prestations "quasi-parfaites" à propos de ces représentations parisiennes.
Grâce à Von Dohnanyi et Westbroek une soirée musicalement acceptable - mais sans plus - complètement gâchée par la réalisation scénique du spectacle.
Que dire pour conclure ? Qu?il sera intéressant, en septembre, de faire le voyage de Nantes pour y entendre, dans une m-e-s de Charles Roubaud, deux grandes voix straussiennes d?aujourd?hui : J. Baird et R. Merbeth. Les donneurs de leçon d?aujourd?hui y seront-ils ?
Abaris, qui se sent de plus en plus aussi.