Ce style pompier est quand même assez préjudiciable. Je crois aussi qu'aucun enregistrement discographique ne rend pleinement justice à l'œuvre : Gardelli, Muti et Sinopoli, souvent cités en référence, sont respectivement handicapés par un Gobbi fatigué, un Manuguerra quelconque sans parler des registres disparates de Souliotis, des stridences de Scotto et de l'absence de nuances de Dimitrova. Bref, la grande version de l'œuvre reste à graver et j'ai toujours regretté qu'on n'ait pas séquestré l'équipe de l'Attila de Muti en studio pour la forcer à enregistrer dans la foulée Nabucco : Ramey, Studer, Zancanaro et Shicoff, captés à leur zénith (1989) y auraient été parfaits.corinne a écrit :
Je suis d'accord avec toi. Cette œuvre (de jeunesse) est loin d'être pauvre musicalement, même si on retrouve encore souvent ce côté "pompier" qui disparaitra avec ses ouvrages de maturité.
Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
Studer en Abigaille ?? je ne pense pas non (Son Odabella est plutôt bien mais pas idéale!)
Par ailleurs Suliotis et Dimitrova (beaucoup plus nuancée que tu ne le dis) sont des Abigailles phénoménales et difficilement égalables. Pas d'accord non plus sur Manuguerra qui ferait aujourd'hui une carrière internationale de tout premier plan.
Suis en revanche d'accord sur Gobbi et Scotto
Par ailleurs Suliotis et Dimitrova (beaucoup plus nuancée que tu ne le dis) sont des Abigailles phénoménales et difficilement égalables. Pas d'accord non plus sur Manuguerra qui ferait aujourd'hui une carrière internationale de tout premier plan.
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- PlacidoCarrerotti
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Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
J'insiste : Guleghina était très très bienjerome a écrit :Studer en Abigaille ?? je ne pense pas non (Son Odabella est plutôt bien mais pas idéale!)
Par ailleurs Suliotis et Dimitrova (beaucoup plus nuancée que tu ne le dis) sont des Abigailles phénoménales et difficilement égalables. Pas d'accord non plus sur Manuguerra qui ferait aujourd'hui une carrière internationale de tout premier plan.
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"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
Et Alain Fondary ! J'avais eu une des déceptions de ma vie quand, avec le Cercle Lyrique de Metz, on avait été à Bercy voir Nabucco, justement avec mon cher Nounours, et en plus Guena Dimitrova ! Horreur, quand on arrive, on n'a eu ni l'un ni l'autre : les distributions alternaient selon les jours. Et on est tombé sur un jour sans ! Heureusement l'Abigaïl, sans être Guena Dimitrova, était une soprano bulgare de belle stature et générosité vocale, Evguenia Zdravkova , mais je ne me rappelle plus du nom du Nabucco. Heureusement, une dizaine d'années plus tard, ils étaient tous les deux à Orange, et j'ai pu les voir à la télé.... Mon frère, encore peu familier de la musique classique et qui écoutait plutôt du rock, m'a dit le lendemain : Verdi, ça déménage !
Et je me rappelle avoir aimé la Raffaella Angeletti, l'Abigaïl de Nancy, ainsi qui Vinogradov et Meoni, une fois encaissée la mise en scène incongrue.
Dernier hors sujet ; personne n'a vu le Nabucco de Saint Etienne qui a cloturé la dernière saison, avec Nicolas Cavallier ? Aux dires de la plupart de la critique, c'était une grande réussite....
Et je me rappelle avoir aimé la Raffaella Angeletti, l'Abigaïl de Nancy, ainsi qui Vinogradov et Meoni, une fois encaissée la mise en scène incongrue.
Dernier hors sujet ; personne n'a vu le Nabucco de Saint Etienne qui a cloturé la dernière saison, avec Nicolas Cavallier ? Aux dires de la plupart de la critique, c'était une grande réussite....
Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
Ce Nabucco stéphanois, j'enrage encore de l'avoir raté... à cause des grèves de train.
Un Nabucco distribué entièrement à des Français, voilà qui ne s'était pas vu depuis bien longtemps.
Un Nabucco distribué entièrement à des Français, voilà qui ne s'était pas vu depuis bien longtemps.
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Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
J'avais eu Julia Varady dont j'étais fan mais j'ai entendu Guleghina dans Tosca la même saison et c'étaient deux sopranos qui déménageaient.PlacidoCarrerotti a écrit :J'insiste : Guleghina était très très bienjerome a écrit :Studer en Abigaille ?? je ne pense pas non (Son Odabella est plutôt bien mais pas idéale!)
Par ailleurs Suliotis et Dimitrova (beaucoup plus nuancée que tu ne le dis) sont des Abigailles phénoménales et difficilement égalables. Pas d'accord non plus sur Manuguerra qui ferait aujourd'hui une carrière internationale de tout premier plan.
Suis en revanche d'accord sur Gobbi et Scotto
Ce Nabucco de 1995 était un "must" globalement, personne ne déméritait et la mise en scène était superbe.
Voldemort propose l'intégrale de ce Nabucco, filmé à l'opéra de Paris en 1995, qualité moyenne mais bon, cela rappelle de merveilleux souvenirs, la salle était en extase...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
J'avais vu les deux : Varady plus subtile, sur le fil, Guleghina impressionnante de par un instrument dimitrovesque dompté pour l'occasion.HELENE ADAM a écrit :J'avais eu Julia Varady dont j'étais fan mais j'ai entendu Guleghina dans Tosca la même saison et c'étaient deux sopranos qui déménageaient.PlacidoCarrerotti a écrit :J'insiste : Guleghina était très très bienjerome a écrit :Studer en Abigaille ?? je ne pense pas non (Son Odabella est plutôt bien mais pas idéale!)
Par ailleurs Suliotis et Dimitrova (beaucoup plus nuancée que tu ne le dis) sont des Abigailles phénoménales et difficilement égalables. Pas d'accord non plus sur Manuguerra qui ferait aujourd'hui une carrière internationale de tout premier plan.
Suis en revanche d'accord sur Gobbi et Scotto
Ce Nabucco de 1995 était un "must" globalement, personne ne déméritait et la mise en scène était superbe.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
J'ai pu aussi assister à la première de dimanche.
Globalement le même avis : Nucci impresionnant, surtout vu son âge, mais pas seulement... Il a vraiment une présence magnétique et une musicalité imparable.
Chœur très bons, Le Va Pensiero était vraiment bien, j'étais ravi d'avoir un bis, clairement prévu d'avance !
Je serais un peu plus sévère avec la mise en scène.
Le dispositif scénique (décor) est plutôt de bon gout et efficace, mais la mise en scène en elle même est quand même assez laborieuse : choeur en troupeau ou en rang d'oignon selon les cas, solistes alignés de face à l'avant scène, avec même une poursuite chacun...
Bref, rien de très inspiré. J'avais parfois l'impression de voir une version de concert avec costumes, décors et lumières.
Mais de mise en scène, presque pas.
Globalement le même avis : Nucci impresionnant, surtout vu son âge, mais pas seulement... Il a vraiment une présence magnétique et une musicalité imparable.
Chœur très bons, Le Va Pensiero était vraiment bien, j'étais ravi d'avoir un bis, clairement prévu d'avance !
Je serais un peu plus sévère avec la mise en scène.
Le dispositif scénique (décor) est plutôt de bon gout et efficace, mais la mise en scène en elle même est quand même assez laborieuse : choeur en troupeau ou en rang d'oignon selon les cas, solistes alignés de face à l'avant scène, avec même une poursuite chacun...
Bref, rien de très inspiré. J'avais parfois l'impression de voir une version de concert avec costumes, décors et lumières.
Mais de mise en scène, presque pas.
- MariaStuarda
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Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
Ah oui ça on ne peut pas dire que ce fut révolutionnaire mais bon, c'était assez insipide pour ne pas me perturber.Pantalon a écrit : Le dispositif scénique (décor) est plutôt de bon gout et efficace, mais la mise en scène en elle même est quand même assez laborieuse : choeur en troupeau ou en rang d'oignon selon les cas, solistes alignés de face à l'avant scène, avec même une poursuite chacun...
Bref, rien de très inspiré. J'avais parfois l'impression de voir une version de concert avec costumes, décors et lumières.
Mais de mise en scène, presque pas.
Et Pirozzi, tu n'en dis rien ?
Re: Verdi - Nabucco - Finzi/Muscato - Monte-Carlo - 11/2016
Nabucco est un opéra très difficile à mettre en scène, avec ces choeurs souvent présents et qui commentent l'action. Les metteurs en scène ne savent pas trop quoi en faire. Cà ressemble plus à un oratorio. Je n'ai personnellement jamais vu de production très satisfaisante de ce point de vue.