Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
Re: Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
À l'attention de Jean Didier.
Un chapon ne crie pas naturellement, il est chatré.
Il faut qu'on l'égorge....on dit donc à propos des sur-aigus de poitrine mal aimés par Rossini :
le cri du chapon qu'on égorge
Bernard
Un chapon ne crie pas naturellement, il est chatré.
Il faut qu'on l'égorge....on dit donc à propos des sur-aigus de poitrine mal aimés par Rossini :
le cri du chapon qu'on égorge
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
jean-didier a écrit :Je n'ai pas lu tous les messages et j'ai loupé cette divergence sur les aigus, je les ai également entendus mixés, enfin clairement pas en falsetto. Le passage de registre était très habilement mené sans aucune rupture en tout cas, ce qui fait que ça ne faisait pas suraigu clinquant et héroïque ni cri de chapon.Piem67 a écrit : Je ne suis donc pas le seul à avoir entendu des aigus mixés et non en pure voix de tête, ça me rassure....
(et je partage l'emballement pour Sophie Koch)
Merci Jean-Didier et Catherine ! Je suis moi aussi en totale admiration sur la manière qu'a Kaufmann de passer de sa voix de poitrine à sa voix mixée, cela se fait sans rupture (un passage en voix de tête serait beaucoup plus sensible).Catherine a écrit :Les aigus mixés de JK étaient ce que j'ai entendu de plus jouissif depuis longtemps, de véritables merveilles !
Re: Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
oui, amélioration sensible au fil des représentations !
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Re: Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
C'était musicalement une très belle soirée sur le plan musical. L'orchestre était chauffé à blanc et s'est donné à fond...sans doute pour compenser la mise en scène...On comble beaucoup avec les images, on s'agite, mais en fait il ne s'y passe rien....Ingrid a écrit :A
L’équipe semblait plus détendue et avoir trouvé leurs marques dans cette mise en scène qui n’aurait pas eu - de la part de Hermanis - de direction d’acteurs.
Encore des huées, bien audibles pour les artistes (et Jordan, visiblement énervé), qui y sont pour rien et s’améliorent en effet de soirée en soirée.
Je reste choqué du comportement de certains spectateurs !!! Au moins 3 minutes de toux avant le début de la 2e partie et des "BOUUU" dés la fin du sublime final....était je le seul que la beauté de ce final avait ému aux larmes...
Re: Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
J'ai enfin vu et entendu l'objet du scandale! Les huées hier furent bien contrebalancées par les applaudissements nourris du second balcon où j'ètais. Et j'ai apprécié cette vue immense d'une mise en scène grandiose pour une œuvre hors du commun aussi. Seul le tableau 'souris' a eu un effet agaçant sinon il y a eu quelques splendides moments et pas du tout l'impression que les trois protagonistes erraient sans but. Si on est loin comme le dit Ingrid pour moi cela a été un plus car j'ai vu des jeux de reflets accompagnant les nombreux moments de danse avec une certaine poésie. Jk fantastique dans ce rôle mais pas que lui ( sur la durée c'est lui qui a la palme quand même).je m'attendais au pire vous ayant lus, ce fut use belle soirée surtout la partie 2. Que le public parisien est peu patient... Déjà des manifestations parce que cela a un peu de retard au dèmarrage.Ingrid a écrit :Après la première je suis retournée à la soirée du 15-12, placée cette fois ci au parterre, 6e rang. Une vue donc beaucoup plus rapprochée que celle du 2e balcon : étonnement toujours pas des voix couvertes par l’orchestre, j’ai bien pu entendre Kaufmann , qui était en super forme. Beaucoup plus appréciée Terfel cette fois-ci .
Cette fois-ci je savais à quoi m’attendre en ce qui concerne la mise en scène, mais de fait, volontairement, j’ai fait abstraction des images et des danseurs trop nombreux et trop présents AMHA et ai su me concentrer – volontairement – sur des solistes et le chœur. D’ailleurs je pense que cela est quasi impossible si on est loin au 2e balcon.
L’équipe semblait plus détendue et avoir trouvé leurs marques dans cette mise en scène qui n’aurait pas eu - de la part de Hermanis - de direction d’acteurs.
Encore des huées, bien audibles pour les artistes (et Jordan, visiblement énervé), qui y sont pour rien et s’améliorent en effet de soirée en soirée.
- jean-didier
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Re: Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
Merci pour cette précision !quetzal a écrit :À l'attention de Jean Didier.
Un chapon ne crie pas naturellement, il est chatré.
Il faut qu'on l'égorge....on dit donc à propos des sur-aigus de poitrine mal aimés par Rossini :
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Re: Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
Mêmes remarques globales et j'ai été également émue par le très beau final et extrêmement agacée qu'une poignée d'hurluberlus se détendent de leur bêtise en huant ce qui pouvait s'apparenter à une manifestation anti-handicappé, puisque c'est ce moment de grâce où Domnique Mercy sort de son corps, avec la maladresse de quelqu'un qui recouvre ses sens, puis avec l'élégance remarquablement rendu, de l'apesanteur.
J'ai déjà fait remarquer sur ce forum qu'hélas, la mode des huées n'était pas du tout réservée à la Scala, ni à la Premiere quand le metteur en scène est présent, et que cela devient très pénible quand c'est à ce point répétitif (et louche ..., qui se livre à ces vociférations et pourquoi?).
En tous cas, on ne peut que saluer le professionnalisme des artistes (le choeur a essuyé les premières huées de saluts à la fin, heureusement couvertes par les applaudissements), leur cohésion d'équipe qui se renforce effectivement à chaque séance, le grand soin porté à leur jeu d'acteur de la part des 5 protagonistes principaux de la DDF, qui, à présent, occupe effectivement tout l'espace et renvoie nettement en second plan les cages, les danseurs et autres accessoires, leur donnant finalement une place plus équilibrée.
J'atais au parterre, rang 17, place de rêve pour profiter du plateau et je n'ai pas été déçue.
Terfel était effectivement plus en forme que lors de la Première(ou avait changé sa manière de chanter). C'était du très beau Terfel, bien mieux assorti à Kaufmann, qui a abandonné toute réserve dès le début et qui se donne à fond (acteur prodigieux, chanteur inoubliable), qui a raflé une très belle ovation après son invocation et qui a cette manière modeste de saluer en applaudissant l'orchestre au final, assez irrésistible
Leur diction française est impeccable. Pas besoin de regarder les surtitres, c'est bien agréable.
Je garde quelques réserves pour Sophie Koch, toujours peu compréhensible mais émouvante sur scène.
Effectivement, il ne faut chercher midi à quatorze heures. Ce que Hermanis a à dire, se résume avec la représentation d'un Faust-Hawkins qui rêve d'une libération, boit le filtre offert par Mefisto, se laisse conduire dans différents lieux (dont la fameuse plaine de Hongrie), avant de rêver, puis de rencontrer Marguerite. C'est pour sauver Marguerite, devenue assassin de sa mère, qu'il signe le pacte avec le diable qui le damnera pour toujours.
Le projet Mars-One intervient comme une illustration (images, robots, cages , costumes) assez vaine et sans grand intérêt.
Rien qui justifie les huées, tout juste une indifférence pour une mise en scène assez creuse.
Jordan s'est amélioré. Sans plus.
La représentation était filmée et enregistrée.
Le 15, aux saluts
J'ai déjà fait remarquer sur ce forum qu'hélas, la mode des huées n'était pas du tout réservée à la Scala, ni à la Premiere quand le metteur en scène est présent, et que cela devient très pénible quand c'est à ce point répétitif (et louche ..., qui se livre à ces vociférations et pourquoi?).
En tous cas, on ne peut que saluer le professionnalisme des artistes (le choeur a essuyé les premières huées de saluts à la fin, heureusement couvertes par les applaudissements), leur cohésion d'équipe qui se renforce effectivement à chaque séance, le grand soin porté à leur jeu d'acteur de la part des 5 protagonistes principaux de la DDF, qui, à présent, occupe effectivement tout l'espace et renvoie nettement en second plan les cages, les danseurs et autres accessoires, leur donnant finalement une place plus équilibrée.
J'atais au parterre, rang 17, place de rêve pour profiter du plateau et je n'ai pas été déçue.
Terfel était effectivement plus en forme que lors de la Première(ou avait changé sa manière de chanter). C'était du très beau Terfel, bien mieux assorti à Kaufmann, qui a abandonné toute réserve dès le début et qui se donne à fond (acteur prodigieux, chanteur inoubliable), qui a raflé une très belle ovation après son invocation et qui a cette manière modeste de saluer en applaudissant l'orchestre au final, assez irrésistible
Leur diction française est impeccable. Pas besoin de regarder les surtitres, c'est bien agréable.
Je garde quelques réserves pour Sophie Koch, toujours peu compréhensible mais émouvante sur scène.
Effectivement, il ne faut chercher midi à quatorze heures. Ce que Hermanis a à dire, se résume avec la représentation d'un Faust-Hawkins qui rêve d'une libération, boit le filtre offert par Mefisto, se laisse conduire dans différents lieux (dont la fameuse plaine de Hongrie), avant de rêver, puis de rencontrer Marguerite. C'est pour sauver Marguerite, devenue assassin de sa mère, qu'il signe le pacte avec le diable qui le damnera pour toujours.
Le projet Mars-One intervient comme une illustration (images, robots, cages , costumes) assez vaine et sans grand intérêt.
Rien qui justifie les huées, tout juste une indifférence pour une mise en scène assez creuse.
Jordan s'est amélioré. Sans plus.
La représentation était filmée et enregistrée.
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Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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- Basse
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- Enregistré le : 09 août 2013, 20:36
Re: Berlioz - La Damnation de Faust - Jordan/Hermanis - ONP - 12/2015
Louche comment ? C'est malsain, alors...HELENE ADAM a écrit :J'ai déjà fait remarquer sur ce forum qu'hélas, la mode des huées n'était pas du tout réservée à la Scala, ni à la Premiere quand le metteur en scène est présent, et que cela devient très pénible quand c'est à ce point répétitif (et louche ..., qui se livre à ces vociférations et pourquoi?).
" Vaut mieux en rire que s'en foutre " (Didier Super)