Meyerbeer ? Les Huguenots ? Metz, juin 2006

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Meyerbeer ? Les Huguenots ? Metz, juin 2006

Message par lachlan » 07 juin 2004, 01:45

Qui allait se lancer le premier pour ce gros morceau que constitue la première des Huguenots ? Lyrico, Cherubeer ou moi ? Je m?en sens pas vraiment la force mais puisque l?on m?y a convié? Voici mes notes a l?issue de la représentation :

Découvrir les Huguenots en français après avoir été gavé de la version allemande a été pour moi un peu déstabilisant.

Il aura fallu que je m?accroche à la partie orchestrale pour retrouver mes repères. Et cette direction musicale m?a semblé assez inégale, pour ne pas dire décevante et même approximative.

La lente ouverture, trop paresseuse à mon goût, egrennait ses notes avec une emphase que n?autorise pas la seule évocation de solennité. Dès le lever du rideau, cette impression se prolongera malgré la pétillance et l?entrain de la première scène avec la fâcheuse impression d?assister à une générale.

Visiblement, le produit n?est pas fini. Couacs et décalage entre la fosse et la scène, reprise brutale et sonorités brumeuses de vilains échos de fosse. Certains ne semblant pas tout à fait prendre la mesure du maestro, le jeune et méritant Jeremy Silver.

On retrouvera les mêmes approximations lors du prélude du 2ème acte où le soliste martyrise son instrument à la manière d?une flûte de pan en banbou. La masse des cordes, vents et autres cuivres n?est qu?une caricature orchestrale pâteuse qui se noie dans les ensembles, ch?urs dominants et orchestre dominé.

Paradoxalement, ce même orchestre aura le mérite dès l?acte 3 de se faire oublier. Ou plutôt de faire oublier ses carences. Le soliste est alors nu.

Avant de passer à cette distribution qui aura nécessité de ma part un réel effort d?apprentissage et d?information - aidé admirablement par Lyrico -, je m?attarderai brièvement sur l?efficace travail de Laurence Dale avec qui nous avons pu échanger quelques mots. Cet homme est d?une simplicité et d?une disponibilité extraordinaires.

Ce projet qui devait particulièrement lui tenir à c?ur se résume par une lecture sans forfaitures. La direction d?acteurs est exemplaire mais si les personnages ont souvent tendance à se figer, il suffit de rappeler le « ballet » des hommes en armes, la simple ingéniosité qui consiste à délimiter l?espace par un éclairage rudimentaire, jeu d?ombre et de lumière pas très sophistiqué mais qui par son dépouillement livre une vision encore plus nette de l??uvre.

Ce soucis de clarté est à ce point omniprésent dans la didactique de Dale qu?il imaginera de projeter le résumé du contexte politico-religieux qui conduira au massacre de la Saint Barthélémy et l?exode des protestants sous la forme d?un texte défilant avant le lever du rideau? pendant l?ouverture.

L?intrigue peut paraître à ce point complexe qu?elle exigerait cet effort didactique, le livret étant lui-même plongé dans une romance un peu compliqué. Mais l?efficacité recherché s?avère à mes yeux mitigé pour ne pas dire superflu. D?abord parce que cela voudrait signifier que les Huguenots se résume à une page d?histoire politico-religieuse et surtout enfin parce que cela distrait inutilement l?auditeur qui souhaite se plonger immédiatement dans l?atmosphère de Meyerbeer sans qu?aucun sens ne soit accparé par un texte.

Distribution :

J?avoue dans un premier temps avoir été difficilement séduit par les graves corsés de la Valentine d?Aleka Cela. Des graves trop rond et des aigus vertiginueux surexploités qui semblaient appartenir à 2 voix différentes. C ?était avant de recevoir une leçon sur ce type de voix très particulier qu?inaugura Cornélie Falcon lors de la création du rôle.

Une Marguerite interprétée par Sally Silver aux vocalises brillantes et un rien pyrotechniques qui m?a immédiatement séduit. Un Urbain d?Hjördis Thebault à qui l?on confie une cavatine surchargée de vocalises et de fioritures et s?en dépêtre avec éloquence. Rien à redire. Les aigus sont limpides, la diction lisse, l?élocution savoureuse.

Comment imaginer un Marcel autre que Philippe Kahn (en dehors d?un Pif, Paf, Pouf en rodage). C?est une basse résolument profonde au timbre cuivré, aux tonalités chatoyantes et mesurées. Je ne reviendrai pas sur les rôles de St Bris (Jean-Philippe Marlière) qui est loin de m?avoir convaincu ou Nevers (Ivan Ludlow) au demeurant excellent pour bien sûr parler de cette énigme que constitue à mes yeux Rockwell Blake.

Je me suis souvenu d?un ou 2 CD?s de Rocky. Mais en l?entendant se débattre comme un vieux lion a qui on aurait arraché les crocs, j?ai été perplexe. Mélange d?appréhension et d?admiration. Ou plutôt d?incrédulité.

Si son 1er air Sous le beau ciel de Touraine m?a laissé pantois, c?est probablement par manque de connaissance et d?affinité. Reste que son Plus blanche que la blanche hermine demeure un exercice de virtuosité et de musicalité inégalé. Musicalement irréprochable, la diction se veut soigné et est soigné, recherche élaboré d?un style frisant l?hédonisme. Phrasé aux nuances infinies proche de la déclamation lyrique. Bel exercice de style que Rocky excécutera avec un bonheur inégale tout au long de sa partition.

C?est que l?homme a l?art de mettre en relief certaines notes, certaines lettre qui sort soudain sa ligne de chant d?une irrésistible torpeur. La palette de couleurs se veut complexe, parfois même sophistiqué avec par moment de véritables traits de virtuosité et d?autres du ressort de l?artifice.

Je laisse à ce stade de mes sensatoins le soin à Lyrico et Cherubeer de détailler ou de me contredire.

Je n?ai hélas pas pu assiter au duo Raoul/Valentine car j?ai du quitter le théâtre juste après le serment des poignards.

Reste le prodigieux duo avec Marguerite. L?acte 2 recèle des merveilles. Il y a tout d?abord O beau pays de la Touraine qu?interpréta Sally Silver. Rien de très excitant. Les aigus sont un peu laborieux, il manque de souplesse, de limpidité et de crescendo. La ligne est raide, le timbre soyeux certes, la projection suralimenté par une technique sans faille. Diction irréprochable, phrasé un peu bousculé. Ce n?est pas dans cet air qu?elle a à mon sens excellé. Mais bien dans le duo avec Raoûl. Chevillée à la voix soudain scintillante de Rocky, il offre une floraison de tonalités d?une parfaite homogénéité.

Dans si j?étais coquette, le médium bien ferme, elle s?autorise une légéreté presque inconsciente dans les aiguës, allant chercher dans le suraiguë d?improbables notes avec une aisance sidérante.

Visiblement, au fur et à mesure que l?on avance dans ce gala lyrique, les solites prennent davantage d?assurance et il y a fort à parier que les jours qui viennent réserveront de bien agréables surprises supplémentaires.

Je pourrai encore longuement m?étendre sur ce sujet mais je préfère d?ores et déjà attendre les commentaires plus pointus de Lyrico et la sensibilité moins subjective de Cherubeer. Et puis, il est tard.

PS. Pour Cherubeer.

J?ai été très déçu que tu ne te sois pas manifesté. It s unfair. Tu me fais pense a Ugo Notte qui manifesta la meme prudence reservee... Je pense que tu étais derrière nous, sur ma gauche n?est-ce pas ?

Pour te repondre rapidemment Metz m?a agréablement surpris. C?était la fête des mères en France, je n?ai pas pu goûter la cuisine du terroir, pas de réservations ou restos fermés. J?ai acheté un magnifique ouvrage sur l?histoire architecturale religieuse de Metz.

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Message par lyricomaniaque » 07 juin 2004, 02:42

ODBtiennes, ODBtiens,

Voici mes réactions à tiède à propos de la première des "Huguenots" ; je le redis en guise de propédeutique : il ne s'agit là que d'un avis personnel, subjectif, certes pas d'une vérité gravée dans du marbre... Mais qui la détient ?? :wink:

Avis à ceux qui vont à Metz : il faut redire ici l'incroyable difficulté orchestrale, chorale et vocale de l'oeuvre et redire que des solistes de l'envergure de Sutherland (un live avec un piqué raté !si!si!et pour elle c'est un signe !), de Simionato (des notes intermédiaires ou des vocalises coupées), de Corelli (l'escamotage du contre-ré, entre autres, mais je t'aime Franco) n'ont pas toujours été impeccables dans cette musique !!! Il faut redire aussi que nous nous trouvons à Metz, pas à La Scala, à Covent Garden ou au Met.

En ayant en tête ces deux critères, j'ai passé un excellent après-midi.

Le premier acte n'est pas le plus inspiré de l'oeuvre, tant s'en faut ; la première est toujours un moment délicat à amorcer : conclusion, l'acte I fut sous-tendu : il faudra prendre des nouvelles des autres représentations. Le reste fut bien tenu, avec un phrasé "à la française" de l'orchestre que j'ai apprécié, et un sens aigu pour ménager les solistes (un exemple parmi d'autres : les fameuses montées à la fin d'"à ce mot seul", ralenties pour aider la soliste, mais dans une marge acceptable). Les passages plus amples sont bien respectés. Certes, le violon solo accroche sa partie sous la "blanche hermine", il y a des couacs aux cors (mais il y en avait de beaux sous la baguette de Muti dans "Fidelio" !!!), et d'autres moments flottent un peu (les ensembles, pas toujours métronomiquement en place). Mais si on se resitue là où on se trouve, c'est satisfaisant.

Les choeurs sont meilleurs aux pupitres féminins ; j'ai trouvé les hommes un peu "gueuleurs" et relâchés... surtout les ténors (sans commentaire...) !

L'ovation de la soirée est allée au Marcel, tonnant et grave, à l'allure de Don Quichotte vu par Doré mâtiné de Chevalier du Graal façon Spielberg : voix homogène, spectaculaire, noire. Juste un petit regret : un air un peu pastel parfois, et un léger dodelinement mal venu (le finale)... Mais quelle allure générale et quelle noblesse!

Les deux femmes ont qualité et défauts en équilibre : joli délié de la Marguerite, avec efforts de nuances, cadences ; présence un peu trop glamour hollywoodien et sans classe ; belle virtuosité dans le duo ; suraigu un peu raide et âpre à la fin d'"à ce mot seul"... Chez Valentine, le problème est autre : c'est l'endurance. Belle projection, beau timbre riche et compact ; présence un peu extérieure ; début du duo avec Marcel impressionnant, aigu final en-dessous ; fatigue oubliée en fin de parcours... étrange... Mais le bilan est largement positif pour les deux !

L'Urbain est solide, le Nevers a fière allure et une voix bien timbrée, le Saint-Bris a une voix un peu étouffée et cotonneuse, mais n'est pas déhonorant (David Daniels dans Cesare, ça c'est déshonorant ; là au moins, le chanteur fait son possible pour tout respecter, notes et style !).

Reste Blake : JE L'ADORE ! (préambule non sans importance) Ce styliste inouï chante depuis bientôt TRENTE ANS (je le dis pour ceux et celles qui le connaissent mal), et pas de petits Piquillo !!!! Il a du faire dans sa vie plus de contre-ré que l'on dénombre de grains dans une tonne de moutarde !!! Pour ceux et celles qui le suivent, le déclin s'est amorcé il y a déjà un moment : déséquilibre des registres, avec des zones où la projection devient douloureuse ; nasalisations désagréables ; heurts dans la ligne. Chantez Lindoro pendant trente ans et vous m'en direz des nouvelles. MAIS LE RESTE ???? pro-di-gieux ! La "Blanche hermine" fut une révélation (donnée avec les DEUX strophes !!!! d'ailleurs la représentation est donnée dans une édition étonnante : reprises, vocalises à la fin du duo Marcel-Valentine, etc... ne manque, je crois, que le "2e air" d'Urbain...) : si on va entendre "che gelida manina" c'est raté ! et la majorité des ténors chante là "recondita armonia"... Blake chante ce récitatif-air de façon magique, comme un vrai récit et avec une approche française ; et techniquement, il donne la mesure de ses possibilités : un exemple entre mille : le contre-ut de la cadence finale est chanté DIMINUENDO !!! et quels effets de couleur !!! Par la suite, comme débarrassé de sa torpeur (il avait fait de même dans la "Donna" à Avignon !), il a délivré un duo avec Marguerite époustoufflant, avec une arrogance dans la projection intacte. Et, of course, le contre-ut dièse dans "trop heureux de braver le trépas" (cf. Gedda...). Comme Marguerite était en grande forme, ce fut le meilleur moment de la soirée ! Mais par la suite, Blake a réservé encore des merveilles : il faut le voir lancer son aigu en traversant la scène pendant la scène de l'annonce de mariage ; et, cerise sur la gâteau, un incroyable crescendo sur le contre-ut de "Ah viens", a capella, sans filet, du pianissimo au forte !!! Et quelle couleur dans "entends-tu ces sons funèbres " !!! Pour résumer, une vraie relecture, de la part d'un vrai styliste, avec une vrai technique, et une vraie culture (et une vraie DICTION ! incroyable !) ! et au diable les limites de l'acteur et la fatigue de l'instrument (?)(?, parce que je souhaite à beaucoup de "jeunes" de telles ressources !!!)...

La mise en scène est sobre, avec un décor fonctionnel et simple, mais le tout sonne juste et nous permet d'écouter la musique : nous échappons aux bunkers nazis, etc... Cela me va très bien !!!!! Il y a même de jolies trouvailles, un jeu de lumières évocateur : que veut le peuple ?? Je ne suis pas aveugle, il y a aussi des bizarreries ou des ratés, mais rien de rédhibitoire. Et puis, comme l'a dit le si sympa Lachlan, Dale a été d'une amabilité incroyable : je lui ai dit que ma lettre pour le maire était prête ! Vous rendez-vous compte qu'à la place des Orazi de Mercadante (FABULEUX, je le redis : jetez-vous sur l'intégrale Opera Rara!) le Maire a imposé... Tosca !!! ARGHHHHH !

Je ne suis pas convaincu que Liège fera mieux ! Mais j'irai sans doute voir. Je le dis pour tous ceux qui hésitent : en SALLE, le grand opéra, cela fonctionne !!!!!!!!! et comment !!!! Frisson garanti sur la conjuration !

Je souhaite à tous les ODBtiens une belle soirée à Metz, je voudrais être tenu au courant de la suite ; pensez à écrire à Metz !!!! Dale compte sur nous (même si c'est définitif, il s'en va !)...

à la prochaine !

Lyrico

nb : j'étais très déçu de savoir qu'un autre ODBtien était là et qu'il nous a ignorés : on fait peur ou quoi ????

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Message par tristan » 07 juin 2004, 05:59

Merci à tous deux pour vos commentaires détaillés.Je ne manquerai pas de vous donner les miens!J' attends ces HUGUENOTS depuis fort longtemps!
Deux observations:
-METZ n'est ni LONDRES, ni VIENNE et je trouve FORMIDABLE que LAURENCE DALE se soit lancé dans cette aventure.Il faudra que nous soyons nombreux à le remercier!
-J' ai trouvé à PESARO le ORAZZI e le CURIAZI!C' est un chef d' oeuvre absolument méconnu et il est fort regrettable que ce projet soit enterré au profit d' une nième TOSCA!
MERCADANTE a été le professeur de DONIZETTI.Ils sont tous deux enterrés à BERGAME.J'y suis allé l' an dernier en"pèlerinage"DONIZETTIEN!
A propos, je connais environ les 9/10èmes des opéras de GAETANO, mais je n' arrive pas à trouver:
-ENRICO DI BORGOGNA
-ALFREDO IL GRANDE
-et IL DILUVIO UNIVERSALE
AVEZ vous quelque idée sur la question?
TRISTAN

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Message par Jef » 07 juin 2004, 08:11

Bonjour,
Combien de temps dure l'oeuvre? Combien d'entr'actes? Quelle est la durée des actes?
Je vous en serai immensément reconnaissant. :lol:
Merci

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Message par Xavier » 07 juin 2004, 08:26

Blake chante-t-il son deuxième air du cinquième acte ?

X, qui y va samedi

PS : merci à tristan pour la précision sur le rondo d'Urbain. Ca c'est une information intéressante.

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Message par lachlan » 07 juin 2004, 08:57

Jef a écrit :Bonjour,
Combien de temps dure l'oeuvre? Combien d'entr'actes? Quelle est la durée des actes?
Je vous en serai immensément reconnaissant. :lol:
Merci
L opera dure un peu plus longtemps que ce que j avais imagine. Dimanche il commencait a 15h avec 2 entractes a la fin du 1er et du 3e acte. 50 min de pause et l opera s achevait vers 19h45.

Je precise cela parce que comme j ai prefere venir en train, le dernier EC pour Bruxelles etait a 19h13! La gare se trouve a 3 km au moins de l opera et il n y pas de taxis!!!! Il est donc indispensable de s y rendre en voiture.

Pour repondre a Lyrico, voici la distribution a Liege en juin 2005

Direction musicale Jacques LACOMBE
Mise en scène Robert FORTUNE
Décors Emanuelle FAVRE
Costumes Rosalie VARDA
Lumières n.d.
Chef des choeurs Edouard RASQUIN

Marguerite de Valois Annick MASSIS
Valentine Roxana BRIBAN *
Urbain Marie-Belle SANDIS *
Raoul de Nangis Gilles RAGON *
Le comte de St Bris Philippe ROUILLON
Le comte de Nevers Patrice BERGER
Marcel Branislav JATIC
Cossé Guy GABELLE

* pour la première fois à l'ORW



* pour la première fois à l'ORW




Nouvelle production Opéra Royal de Wallonie






au Théâtre Royal de Liège

vendredi 17 juin 2005 à 20h
dimanche 19 juin 2005 à 15h
mardi 21 juin 2005 à 20h
jeudi 23 juin 2005 à 20h
samedi 25 juin 2005 à 20h

HA Hors Abonnement - J Soirée avec tarif jeunes

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Message par lachlan » 07 juin 2004, 09:19

lyricomaniaque a écrit :Avis à ceux qui vont à Metz : il faut redire ici l'incroyable difficulté orchestrale, chorale et vocale de l'oeuvre et redire que des solistes de l'envergure de Sutherland (un live avec un piqué raté !si!si!et pour elle c'est un signe !), de Simionato (des notes intermédiaires ou des vocalises coupées), de Corelli (l'escamotage du contre-ré, entre autres, mais je t'aime Franco) n'ont pas toujours été impeccables dans cette musique !!! Il faut redire aussi que nous nous trouvons à Metz, pas à La Scala, à Covent Garden ou au Met.

Reste Blake : JE L'ADORE ! il a délivré un duo avec Marguerite époustoufflant, avec une arrogance dans la projection intacte. Et, of course, le contre-ut dièse dans "trop heureux de braver le trépas" (cf. Gedda...). Comme Marguerite était en grande forme, ce fut le meilleur moment de la soirée !

nb : j'étais très déçu de savoir qu'un autre ODBtien était là et qu'il nous a ignorés : on fait peur ou quoi ????
Je ne l ai peut etre pas assez souligne mais on ne pas pas tout dire a 2h du mat. Tu sais que j etais un peu desabuse a la fin du 1er acte, j ai toujours tendance a maugreer quand je vois du bric et du broc. Mais je le dis aussi solennellement, oui, cette entreprise de Dale fut inedite et brillante. Bravo a Metz de m avoir offert mon premier Meyerbeer. Je ne pense non plus que Liege pourra egale Dale surtout a cause de Rocky et de cette economie de moyens qui justement constitue l un des charme de la representation. L exiguite de la scene (une boite d allumette) renforcait davantage les drames intimes sans sacrifier aux deploiements des choeurs.

Je suis heureux que tu considere le duo Raoul Marguerite comme le plus reussi et laisse a sa juste appreciation celui de Marcel Valentine. Car cette Valentine dans ce duo m a laisse un gout amer.

Alors, je ne dois pas avoir trop de regret d avoir rate le duo Raoul Valentine?

L.

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Message par lyricomaniaque » 07 juin 2004, 09:48

Alors, je ne dois pas avoir trop de regret d avoir rate le duo Raoul Valentine?
Pour ce qui est de ce duo, il était un peu déséquilibré, peut-être dirigé sans tension interne ; je m'explique sur les deux : il y eut des moments magnifiques, comme la fameuse phrase "oui, tu m'ai-ai-ai-ai-me", donnée à chaque fois mezzo forte-piano, à la fois par Blake et par Valentine ; le passage des "sons funèbres" fut beau ; mais scéniquement, je n'ai pas retrouvé l'élan que j'imaginais à l'écoute (à tort, sans doute) et Valentine m'a paru par moments un peu à cours de ressource (alors qu'elle fut magnifique - quoique un peu saturée - dans les interventions finales)... De plus, ce duo repose sur desz élans brisés, des arcs interrompus, et le chef n'a sans doute pas su touver la quadrature pour tendre l'ensemble... Mission difficile !!

Quand je vois que c'est Gilles Ragon qui va interpréter Raoul à Liège... je me fais bien du souci !!!! Pouquoi pas John Aler en Radamès ? Cela dit, ne vendons pas l'échoppe à Moutarde avant d'avoir compté les grains d'une tonne (je sais, de nature, je suis un peu... piquant... n'est-ce pas empereur sanguinaire ? :wink: ) ! On a parfois des surprises !!!

Pour répondre à Xavier (lequel doit avoir en sa possession l'ensemble des partitions du répertoire !), non, Blake ne chante pas son "autre air"... mais Valentine chante le sien !!!

Posez-nous encore des questions !!! N'hésitez pas !!!

à plus !

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Message par Xavier » 07 juin 2004, 10:10

lyricomaniaque a écrit :Pour répondre à Xavier (lequel doit avoir en sa possession l'ensemble des partitions du répertoire !), non, Blake ne chante pas son "autre air"... mais Valentine chante le sien !!!

Posez-nous encore des questions !!! N'hésitez pas !!!

à plus !
Tant pis pour l'air de Raoul :evil: que chante pourtant Giodani. Et tant mieux pour celui de Valentine, même si j'ai du mal à ne pas trouver normal qu'on fasse chanter un air écrit dans une partition.

Et puisque grâce à ce cher lyrico on peut avoir des renseignements sur la partition jouée et pas seulement des opinions sur la mise en scène ou des appréciations sur les chanteurs, le duo Marguerite-Raoul contient-il la section centrale ornée Preux doit vivre pour sa belle ou bien passe-t-on des strophes Beauté divine enchanteresse au récit D'un noble chevalier acceptez le servage ?

Un autre détail : je suppose à vous lire que celle qui chante Urbain est soprano. Cela justifierait en tout qu'elle ne chante pas son rondo du II. Est-ce bien le cas ?

Merci pour tout et vivement samedi !

X

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Message par lachlan » 07 juin 2004, 12:52

Oui, c est une soprano. Je ne sais pas pourquoi, mais je me demande si cela n aurait pas ete mieux de confier le role a une mezzo? Peut etre pour la diversite des tessitures.

X., ne m en veut pas de ne pas parler de ce que je ne comprend pas. Nous attendons tous ton opinion sur le sujet.

Cordialement,
L.

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