Dinorah de Meyerbeer (Jourdan/Compiègne) sur TF1

Représentations
Avatar du membre
Barberine
Alto
Alto
Messages : 470
Enregistré le : 08 août 2004, 23:00
Localisation : Vaucresson (92)
Contact :

Message par Barberine » 10 avr. 2005, 22:52

lilylatig a écrit :heureusement que vous êtes là sinon je louperais plein de choses! :oops: merci :D
Si tu enregistres Dinorah tout à l'heure, j'aimerais beaucoup avoir ton avis de jeune musicienne, mais il me semble connaître la réponse d'avance : les Contes de Fées procurent un ravissement à tous les âges et à tous les siècles :D et ... heureusement :wink:

Avatar du membre
PlacidoCarrerotti
Hall of Fame
Hall of Fame
Messages : 17209
Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
Contact :

Message par PlacidoCarrerotti » 11 avr. 2005, 07:52

pepe70 a écrit :j'ai lancé ce fil un peu exaspéré par le mieux disant culturel de TF1
Parce que c'est beaucoup mieux sur le service public ? :-)

Avatar du membre
DavidLeMarrec
Ténor
Ténor
Messages : 630
Enregistré le : 02 nov. 2003, 00:00
Localisation : Bordeaux
Contact :

Message par DavidLeMarrec » 15 avr. 2005, 16:01

Je constate que personne n'a réagi... Pour moi qui n'étais pas à Compiègne, j'ai eu l'impression d'assister à quelque chose d'immense, à plusieurs titres. J'y reviendrai à l'occasion.


Mais il y a plus important : il n'y avait pas d'erreur d'affichage. TF1 a bien programmé ceci :

Dinorah ou le Pharaon de Ploërmel,
scènes lyriques autobiographiques,
de Giaccomo Reverber.


Vous en trouverez l'argument sur cette page perso.


Je le reproduis, avec la bienveillante autorisation de son auteur, pour les ODBiens souffrant d'arthrite indexale :


Argument

Prologue
Dinorah est un jeune breton en quête de son indentité. Se méprenant sur le mode d'emploi d'un recueil de poèmes d'Apollinaire, il sombre dans la boisson.
Durant le prologue, sans solistes, on voit le drame se nouer : le fiancé de Dinorah, Noël, excédé par sa vie de patachon, lui jette son torchon à la figure et s'enfuit. Le coeur entonne un pathétique Assez, marre il y a, dernière prière de l'amant excédé.

Acte I, Scène I
Dinorah, enivré, se promène dans la lande en parlant - assez impoliment, il faut le dire - aux chèvres bleu pâle qui l'abordent. Il se met à entonner des chants incompréhensibles.
Acte I, Scène II
La maison de Corentin. Noël, un ancien ami de Julien, entre prendre de ses nouvelles. Apprenant le décès de celui-ci, il propose à Corentin de le suivre essayer son nouveau martingale infaillible au nouveau casino de Ploërmel, le Pharaon.
Grand air où Noël dévoile son plan : faire éprouver le martingale à Corentin afin que, si la supercherie se découvre, lui seul soit interdit de casino.

Acte II, Scène I
Les camarades de banc de Dinorah s'inquiètent de ses délires avinés de plus en plus fréquents. Mais une jeune femme, Séléné (qui veut se faire passer pour un jeune homme pour séduire Dinorah, mais ça ne prend pas avec mon oeil exercé, ces histoires-là), se lance dans un air virtuose de louange sur la beauté pure de Dinorah lorsqu'elle l'a contemplé, lors de son dernier coma éthylique.
Entrée de Dinorah, qui baille les phonèmes du sommeil sans lien logique. Assis au pied d'un éclairage public, il loue de son célèbre "ombres légères" la danse des chèvres bleues, délire qui le saisit toujours lors de grandes périodes de sobriété.
Acte II, Scène II
Avenue du Maréchal Valmaudì. Il fait très froid ce soir. Noël entraîne Corentin à l'intérieur du Pharaon. Corentin joue au benêt qui n'a jamais vu un bandit manchot de sa vie. C'est alors qu'il entend la voix de Dinorah, déjà moins sobre que lors de son éloge sous le reverbère. De vagues réminiscences de sa vie avec Noël lui font raconter plus que de raison les terribles projets de celui-ci. Corentin s'affronte avec Noël pour lui céder la place. Mais Noël est vite attendri par la déchéance de Dinorah, qui, surpris, traverse la route précipitamment. Grand bruit. Fumée. Un automobiliste crie : "Ah! L'ivrogne!". Rideau.

Acte III, Scène I
Les camarades de Dinorah se comptent : après l'hécatombe du grand froid d'hier, ils sont tous là. Mais ils oublient de parler de Dinorah. Après une émouvante prière en quatuor adressée au cabaretier, ils obtiennent un magnum à crédit à se partager.
Acte III, Scène II
La pallier de l'appartement de Noël. Il porte Dinorah, renversé par la voiture. Après quelques bonnes beignes, Dinorah se réveille enfin. Noël parvient à lui faire croire que l'Etat Français a décrété la prohibition. Rassérénés, tous se rassemblent dans la liesse la plus générale. Ballet des chèvres bleu pâle.


Biographie

Giaccomo Reverber est vraisemblablement un pseudonyme. Dans son opéra Dinorah, il représente une partie difficile de sa vie où, en symbiose avec les éclairages publics, qu'il soutenait dans leur chute aussi bien que ceux-ci le retenaient dans la sienne, il reçut le charmant sobriquet qu'il adopta plus tard comme patronyme.
Même après son sevrage, le souvenir de ses hoquets fréquents le faisait toujours surnommer Giac-como, diminutif émouvant dont il conserva la mémoire dans l'orthographe géminée de son prénom.

_______________________


On voit bien qu'il ne s'agit absolument pas de l'opéra de Meyerbeer. Vivent les raretés !

David - vivant

pepe70
Messages : 35
Enregistré le : 22 janv. 2005, 00:00
Localisation : VESOUL
Contact :

Message par pepe70 » 15 avr. 2005, 16:16

hélas on a beau posséder un magnétoscope, on prend parfois du retard dans ce qu'on enregistre

depuis dimanche 10 avril étant parti en déplacement je n'ai pas eu le temps de visonner la cassette sauf quelques minutes au début pour constater le décalage avec les horaires officiels A mon avis dix minutes d'avance

je compte regarder cet opéra ce week end

mon avis ensuite

Avatar du membre
aroldo
Basse
Basse
Messages : 2253
Enregistré le : 29 nov. 2004, 00:00

Message par aroldo » 15 avr. 2005, 16:47

J'ai réécouté ce we Les Huguenots (avec Gedda) et Le Prophète (avec Mac-Cracken) ... Dinorah n'atteind quand même pas les mêmes sommets !
Pour le plaisir je répète ce que beaucoup pense ici : c'est incroyable de voir l'originalité de Meyerbeer. C'est encore bel-cantiste et pourtant ça ne ressemble à rien d'autre !
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

Avatar du membre
lilylatig
Messages : 37
Enregistré le : 13 févr. 2005, 00:00
Contact :

Message par lilylatig » 15 avr. 2005, 21:40

Barberine a écrit : Si tu enregistres Dinorah tout à l'heure, j'aimerais beaucoup avoir ton avis de jeune musicienne, mais il me semble connaître la réponse d'avance : les Contes de Fées procurent un ravissement à tous les âges et à tous les siècles :D et ... heureusement :wink:
désolée ! je viens de lire le post. je suis un peu en retard :oops:
je l'ai bien enregistré mais pas encore eu le temps de regarder
je te tiens au courant

:)

pepe70
Messages : 35
Enregistré le : 22 janv. 2005, 00:00
Localisation : VESOUL
Contact :

Message par pepe70 » 15 avr. 2005, 21:50

je termine en ce moment même de regarder Dinorah enregistré à Compiègne et "piteusement" diffusé par TF1 à 2h du matin le 11 avril

cela valait le coup d'attendre et de programmer la cassette : c'est un spectacle tout simplement magnifique; pas un instant durant 3 heures on ne s'ennuie.

La mise en scène, le décor, la pantomime viennent heureusement compléter et élargir la suggestion de la musique sans jamais brider l'imaginaire. Une bonne dose d'humour parfois d'émotion viennent renforcer, étoffer, nourrir le livret un peu "nunuche" (ma grand mère disait "cucul la praline" pour décrire la niaiserie) C'est quand même du Barbier et Carré grands pourvoyeurs de nunucherie Second empire

. Des tableaux fort bien agencés :un peu de Watteau au début, du Millet vers la fin en passant par quelques évocations rappelant les gravures romantiques (orages, forêts, éclairs, ravins, gorges aux loups)

La direction d'acteur est excellente, juste assez dramatique quand il le faut, bouffe et finement comique à d'autres moments sans tomber dans l'excès qui tirerait Meyerbeer vers Offenbach ; ce serait un contresens.

Isabelle Philippe est extra ; voix bien conduite, chant propre et vocalises de classe; et le physique est là.

Arapian est lui aussi très bon; je l'avais vu dans Rigoletto à Besançon il y a 2 ou 3 ans Forte impression pour une prise de rôle.

Le ténor Mazzotta ne leur cède en rien, avec en plus un talent d'acteur (physique rondouillard et lunaire avec des expressions rappelant Jean Richard jeune, ou de faux airs de Coluche) Si la voix n'est pas grande, elle est bien en place. Il a été j'ai lu ça quelque part l'elève de Vanzo.

Bref une découverte, bien que l'ayant écouté dans le seul (?) enregistrement existant, mon plaisir a été décuplé : on aura compris que j'ai pas été déçu du voyage.

Avatar du membre
Ouf1er
Ténor
Ténor
Messages : 856
Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
Contact :

Message par Ouf1er » 15 avr. 2005, 22:55

DavidLeMarrec a écrit :Je constate que personne n'a réagi... Pour moi qui n'étais pas à Compiègne, j'ai eu l'impression d'assister à quelque chose d'immense, à plusieurs titres. J'y reviendrai à l'occasion.


Mais il y a plus important : il n'y avait pas d'erreur d'affichage. TF1 a bien programmé ceci :

Dinorah ou le Pharaon de Ploërmel,
scènes lyriques autobiographiques,
de Giaccomo Reverber.


(....)

On voit bien qu'il ne s'agit absolument pas de l'opéra de Meyerbeer. Vivent les raretés !

David - vivant
Merci cher David, d'avoir relevé ainsi cette sournoise confusion entre la jolie, quoiqu'un peu mièvre, Dinorah de Meyerbeer, et ce rare "Pharaon de Ploermel" du trop méconnu Reverber.

On se dit que finalement TF1 cache bien son jeu en masquant l'originalité exemplaire de sa programmation...

Avatar du membre
DavidLeMarrec
Ténor
Ténor
Messages : 630
Enregistré le : 02 nov. 2003, 00:00
Localisation : Bordeaux
Contact :

Message par DavidLeMarrec » 24 avr. 2005, 20:36

DavidLeMarrec a écrit :Pour moi qui n'étais pas à Compiègne, j'ai eu l'impression d'assister à quelque chose d'immense, à plusieurs titres. J'y reviendrai à l'occasion.
L'occasion est venue.


L'oeuvre me semble absolument remarquable, et la rejeter comme intrinséquement inférieure aux Huguenots, Prophète et Robert ne me paraît pas approprié. La densité des scènes d'actions, soigneusement éloignées des scènes "décoratives", me semble admirable. Le texte n'est certes pas brillant, loin s'en faut, mais ménage des personnages assez exploitables, puisqu'il est bien difficile de démêler les différents types de folie (délire, possession, simplicité) de réactions pas si désordonnées. Il y a matière à interprétation et mise en scène fouillée, à défaut que le texte soit bon.

L'oeuvre commence fort mal, avec un prologue instrumental qui, pour bien appeler les choses par leur nom, est de la soupe, avec des semblants d'orage qui ne feraient pas frémir un moucheron névrosé. Le point fort de Meyerbeer n'a jamais été l'orchestre, mais à ce point, on parvient quasiment à l'exploit. On s'y fait, bien sûr, et avec un meilleurr orchestre, on se dit que ces deux thèmes pourraient s'affronter au moins efficacement. Peut-être.

Evidemment, il en va tout autrement pour les ensembles, avec des fulgurances thématiques assez étonnantes (Sombre destinée, par exemple), et surtout avec cette pointe distante d'amusement, cette désinvolture du conteur face à la tragédie qui pourrait se nouer, n'était le titre et le topos de la folie d'amour qui, débutant l'opéra, se résout toujours... Meyerbeer est à l'opéra ce que Mickiewicz est à la littérature. (Pour mémoire, dans le Livre IX de Pan Tadeusz, la bataille sanglante, qui 'allégorise' toute la lutte du peuple polonais contre les divers membres de la partition de leur patrie, est présentée avec une sorte d'abstraction, ou du moins depuis un recul à peine malicieux.) Le seul passage obligé qui pèse, au fond, c'est cet inévitable et interminable réveil, cette fin sans panache. Mais en regardant le synopsis, on ne peut qu'admirer l'exploit de ne pas avoir été capable d'ennuyer !




A Compiègne, si l'orchestre n'est jamais exceptionnel, les interprètes, comme très souvent, impressionnent beaucoup. Isabelle Philippe mérite effectivement toutes les louanges faites ici à son sujet. Une voix fraîche, un rien dure peut-être, une grande liberté dans le jeu, une diction remarquable (à ces hauteurs), une bonne vocalisation. Ce ne sont pas quelques irrégularités ou un suraigu crié qui me gêneront, ces aspects-là ne me passsionnent guère. Et puis, comme Callas a chanté Ombra leggiera, on a la version de référence, évidemment. :arrow: ...

Frédéric Mazzotta, malgré sa tendance à briser la ligne pour supporter son jeu comique, fait valoir à son tour de grands moyens, avec une présence scénique également très affirmée.

Je ne cesse de m'émerveiller des prouesses d'Armand Arapian dans tous les répertoires qu'il aborde, avec une justesse de ton et une richesse de moyens que je n'ai jamais entendues en défaut. Certes, son fa3 a toujours été assez blanc et pénible, mais le reste est à un tel niveau... Qui peut se targuer d'un tel medium? Surtout qu'il était souffrant ce soir-là, et s'est dit mal à l'aise dans ce rôle. Evidemment, la diction et la finesse sont là. Je faisais mentalement la comparaison avec Van Dam Le Grand qui, à mon sens, trouve ses meilleurs rôles dans les emplois qu'ils ont en commun. Et je me disais qu'Arapian est en somme, sinon aussi vocal (quoique! je trouve ses accents mieux à propos, et l'égalité de la tessiture fait oublier le medium faible de JVD), bien plus ferme, bien plus intelligible, et même sans doute plus juste dramatiquement.




Les autres rôles ne souffrent aucune faiblesse. Ces considérations sur les interprètes, que tout un chacun peut faire ici, sont toutefois de peu d'intérêt, on les remarque aisément. Ce qui m'a beaucoup intéressé, c'est le travail sur la diction. Tout l'opéra est intégralement intelligible, ce qui présente l'avantage de ne pas attendre vainement le déroulement d'un livret dont on a par avance les événements sous les yeux. Ce gain est sans prix, puisqu'alors même une incarnation verbale moyenne ferait immédiatement bénéficier de ses plus ou moins fréquentes subtilités.

Toutefois, comme le déclarait Bruno Comparetti dans l'entrevue accordée à notre brillant amabassadeur préféré (d'accord, il est le seul, mais par un prompt renfort seraient-ils mille qu'il le resterait), cet effort est particulièrement périlleux. J'ai l'impression que tous les appuis passent dans le masque (ce qui sous-entend que ce n'est d'aucune aide pour les autres langues), ce qui rend la voix un peu plus tendue, un peu plus raide, un peu moins séduisante - pas pour Armand Arapian, qui chante toujours comme cela. Mais je ne connais pas les deux autres chanteurs hors de ce contexte, et peut-être erré-je. Beau travail, bien utile, en tout cas.

Quant aux r apical (roulé) ou uvulaire (r français), je n'ai pas de religion. Je trouve très joli le r roulé, et d'aucuns s'en sortent très bien, sans la nasalisation excessive que promet Pierre Jourdan. Mais devant les résultats de sa méthode, j'en viens à me poser des questions. 8O Le problème, c'est que les r en deviennent plus rugueux, et surtout moins audibles. Passons. (à moins que vous ne décidiez opportunément d'éclairer ma lanterne sur ce point)




Je m'avoue surpris par l'effet de la mise en scène. Dans une telle oeuvre, je croirais volontiers, sinon à la transposition dans un casino :D (et puis Klaus Michael Grüber l'a déjà fait pour Aida), à une mise en scène audacieuse, qui puisse mettre en valeur, quitte à en ajouter d'autres, les décalages ménagés par Meyerbeer, surtout que les librettistes ne sont pas Scribe - qui avait aussi cette capacité de distanciation. Mais voilatipa que P.Jourdan nous sert une mise en scène strictement illustrative!

Là se pose tout le problème : Meyerbeer résiste-t-il au premier degré? En considérant les extraits des Huguenots gravés par l'Orchestre Pasdeloup, je dirais non, sans hésiter. Meyerbeer univoquement sérieux, ce serait comme, pour reprendre un thème déjà abordé, du Tolstoï moralisateur. Ca n'aurait pas de sens ! La mise en scène est toutefois très bien faite, puisque la partition est sans cesse convoquée sur scène par la gestuelle mimétique des chanteurs-acteurs. Je crois que Berlioz s'accomoderait bien mieux d'un tel traitement, avec la précision profusive de ses orchestrations. ('précision profusive', vous avez raison, ça ne veut pas dire grand-chose, mais les orchestrations de Berlioz elles aussi sont étranges et un rien m'as-tu-vu ;) ) La relative indigence de l'orchestration de Dinorah, qui se place à des lieues, sur ce point, de l'inventif Prophète, empêche à mon sens de convaincre au-delà du simple effet comique.

Et pourtant, je l'avoue, j'ai marché. J'ai dévoré sans interruption ce spectacle, sans être même gêné par son premier degré assumé au point que toute niaiserie disparaît. Un peu comme les dégoulinements des poèmes symphoniques de R.Strauss, si vous voulez. La tenue scénique des protagonistes n'y est certes pas étrangère (Hoël traversant farouchement le pont est une image saisissante), mais c'est aussi la beauté des images qui fait taire le regret d'une analyse plus fine. L'idée du soufflet dans l'âtre, pour la cavatine Ô puissante magie, avec sa gestique suspendue, et son rythme martelé à l'image de la musique mais, ici, sans la singer, constitue une très belle trouvaille, simple et esthétique. La beauté des décors premier degré achève de séduire, si bien que le choix de la littéralité est tellement bien assumé qu'on ne se sent plus le coeur de lui faire des griefs. Tout au plus peut-on rêver d'une reprise, ailleurs, sous un jour différent, sans parvenir totalement, au passage, à croire au mieux.




Soirée immense en effet.




J'ai parlé de Berlioz. J'en profite pour poser une question sur Debussy, à laquelle personne n'a jamais su me répondre. D'où vient cette parenté criante entre les premières mesures de Pelléas et la phrase de l'Archer des Huguenots : Rentrez, habitants de Paris ? Jusqu'à présent, je n'ai qu'une hypothèse, personnelle : le génie de Meyerbeer est tel qu'un de ses thèmes secondaires a suffi pour rassasier Debussy, qui s'est rassuré en commençant son chef-d'oeuvre par une introduction de qualité sûre. D'autres suggestions ?

________________


Voilà, c'était le post assommoir de la semaine du Petit David Animé. Il n'y en avait pas eu la semaine passée, alors, pour me faire pardonner mes fantaisies chevrières, on fait du 'compte double'. Toutes mes excuses pour le désagrément occasionné aux serveurs et lecteurs d'ODB.

David - contrit


--
Judex ergo cum sedebit quidquid latet apparebit, nil inultum remanebit. Quid sum miser tunc dicturus ?

Avatar du membre
aroldo
Basse
Basse
Messages : 2253
Enregistré le : 29 nov. 2004, 00:00

Message par aroldo » 25 avr. 2005, 15:42

Ca c'est du post !

Pour ne pas répondre à ta question Condé fait remarquer que le "je t'aime" de Valentine est le même que celui de Mélisande.
Que pensaiT Debussy (l'amis d'Ambroise Thomas) de Meyerbeer ?
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

Répondre