je ne parle pas de contenu mais de style, encore une fois.David-Opera a écrit :encore une fois je ne parle pas de contenu, je décrie le "style". on peut faire 100 fois mieux, même dans cette perspective, avec plus de finesse, de mesure, d'originalité. personne ne m'a répondu par exemple sur la ridicule resemblance entre la scène du duo d'amour du tout début et celle de la mort de Croissy dans ses Dialogues.RuggeroRaimondi a écrit : j'adore les grands tableaux historiques, je critique cette "mise en scène" surtout pour son (absence de) style
effet surchargés et vulgaires, appuyés et lourds.
je rêve! fluides!? des grosses ficelles! une lenteur extrême! la laideur même des mécanismes rouges vifs en plastique je crois, qui soulèvent la plate forme de Napo! ça se cache, ça! surtout dans une perspective de "respect de l'histoire", de "reconstitution"!! les fusils qui claquent, depuis que le théâtre et la poudre existent, on connaît, merci...
c'est à imputer à la personne qui a fait et décidé les coupures, en choisissant ce qui l'arrangeait, et sans grand goût musical a enlevé de magnifiques passages. Qui? suivez mon regard...
Mais alors qu'est ce qui aurait du être fait?
Guerre et Paix
- Friedmund
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Si on regarde en statisticien le nombre de belles mises en scène à Paris ces dernières années par rapport au nombre de mises en scènes calamiteuses (dans les sous-catégories conceptuelles, idiotes ou tout simplement laides), je trouve que l'on peut s'estimer chanceux d'avoir un Guerre et Paix au premier degré, peut-être pas somptueux, mais au moins fonctionnel.tuano a écrit :Je crois qu'il faut replacer la production dans son contexte. Elle est arrivée à un moment où nous étions saturés de spectacles pseudo-intellectuels ratés avec décors volontairement moches. Le public a donc été enchanté mais il en a tellement dit du bien depuis que ceux qui découvrent le spectacle aujourd'hui sont déçus.
Que la énième production de Zauberflöte soit ratée, c'est une chose, on en a déjà vu, et on en reverra d'autres. Heureusement que Guerre et Paix n'a pas été massacré, et que l'on a pu voir cet ouvrage rare dans de bonnes conditions, à défaut des meilleures... car difficile à dire quand Paris nous en livrera une autre!
Par ailleurs, les metteurs en scène nous habituant de plus en plus au pire, une saine moyenne est déjà une victoire pour tous ceux qui ne veulent pas voir de Lohengrin atomiques, de Dame de Pique dans des asiles de fous, d'Orlofsky cancéreux ou autres Iago "à crânes", ou bien de Zauberflöte sur matelas (et encore on a pas à se plaindre par rapport à l'Allemagne, nous n'avons pas encore de "Rigoletto chez les singes" ou de "Lohengrin à l'école". ).
Alors s'il faut choisir entre Zambello et Konwitschny, à défaut des Braunenschweig ou Chéreau qui ne peuvent pas être partout (et tout le temps à l'opéra d'ailleurs, c'est le prix de vouloir des qualités de jeux d'acteurs dignes du théatre), je me satisfairai de Zambello, même si je ne sais que c'est pas la panacée!
Toutes les fois que je le puis, et si j' en ai le temps, j' aime bien regarder la partition avant d' aller voir un ouvrage, on découvre une foule de détails....
Mais ,sans lire la musique, j' ai voulu dire plus haut:Qui se préoccupe d' abord de la musique et...ensuite de l" aspect visuel?
Il me semble , que souvent, le public REGARDE plus qu' il n' ECOUTE!
Dans la FLUTE récente ,c' était flagrant!
Mais ,sans lire la musique, j' ai voulu dire plus haut:Qui se préoccupe d' abord de la musique et...ensuite de l" aspect visuel?
Il me semble , que souvent, le public REGARDE plus qu' il n' ECOUTE!
Dans la FLUTE récente ,c' était flagrant!
- Friedmund
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D'autant plus que globalement ces dernières années à Paris, les oreilles avaient vraiment de quoi se satisfaire... mais alors les yeuxtristan a écrit :Il me semble , que souvent, le public REGARDE plus qu' il n' ECOUTE!
Dans la FLUTE récente ,c' était flagrant!
Cela dit, je crois que l'opéra est le lieu unique où la musique se lit avec les yeux, de ce qu'il se passe dans la fosse à ce qu'il se passe sur scène. Et un metteur en scène de qualité est justement celui qui va permettre par un geste, un décor, un éclairage, un mouvement de faire ressortir la musique, que ce soit un trait d'orchestre sur un geste, ou bien une atmosphère par une mise en place.
Par ailleurs, je déplore que Bastille ne donne pas plus souvent des versions de concert... qui sont parfois des expériences musicales extraordinaires. Deux ou trois opéras en versions de concert 'exceptionnelles', pour lesquelles l'argent serait investi dans un plateau luxueux plutôt que dans une mise en scène laide...
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Mais oui, cher Tristan, ça arrive même à nous empêcher d'écouter vraiment la musique. "La Malscène" du Monde de la Musique de ce mois-ci ... S'il y a une Association qui se crée, je suis adhérente la première, et d'ailleurs comme le signataire de cet article, Philippe Beaussant est un grand actif au C.M.B.V.B. de Versailles, à la prochaine réunion, j'arrive avec mon porte-drapeau, je n'ai jamais été une réactionnaire, mais là je me sens prête à agirtristan a écrit :Je suis étonné de voir ,que, chez les LYRICOMANES comme chez les CRITIQUES, on parle de plus en plus des MISES EN SCENES et de moins en moins de la MUSIQUE , du COMPOSITEUR.....
......................et de LA PARTITION !
Pour ceux qui n'ont pas pu se le procurer : les têtes de chapitres de ce dernier numéro proposant quelques analyses ou solutions :
- Les empêcheurs du rêve,
- Crier ? se taire ? rigoler ?
- Pour finir : la faute à Brecht ?
(passage censuré par Tuano)
La Future Trésorière de l'Association de la Malscène !
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Tout à fait d'accord avec Friedmund les lunettes noires me semblant mieux adaptées pour moi dans ces cas-là Et je m'excuse auprès de ceux qui m'ont déjà lue sur ce sujet, après des overdoses de mauvaises mises en scène, la plus belle mise en espace que j'ai vue de ma vie, et j'en redemande tous les ans : Les Maîtres Chanteurs de la saison dernière à La Bastille. Comme tu dis Friedmund : un plateau luxueux (sans partition quel luxe !) avec une table, un tabouret et un marteau : un grand bonheur !Friedmund a écrit :D'autant plus que globalement ces dernières années à Paris, les oreilles avaient vraiment de quoi se satisfaire... mais alors les yeux
Cela dit, je crois que l'opéra est le lieu unique où la musique se lit avec les yeux, de ce qu'il se passe dans la fosse à ce qu'il se passe sur scène. Et un metteur en scène de qualité est justement celui qui va permettre par un geste, un décor, un éclairage, un mouvement de faire ressortir la musique, que ce soit un trait d'orchestre sur un geste, ou bien une atmosphère par une mise en place.
Par ailleurs, je déplore que Bastille ne donne pas plus souvent des versions de concert... qui sont parfois des expériences musicales extraordinaires. Deux ou trois opéras en versions de concert 'exceptionnelles', pour lesquelles l'argent serait investi dans un plateau luxueux plutôt que dans une mise en scène laide...
HUMEUR!
RICHARD WAGNER, après avoir construit son FESTSPIELHAUS eut cette réflexion lapidaire, sans doute à cause d' insuffisances scéniques:
-" J' ai inventé l' orchestre invisible ( en effet l' orchestre de BAYREUTH est masqué par 2 paravents, l' un "descendant" de la scène, l' autre "remontant "de la salle ; on a pu parler à son sujet d'"abime mystique"!).......si je l' avais pu, j' aurai inventé la scène invisible....."
-" J' ai inventé l' orchestre invisible ( en effet l' orchestre de BAYREUTH est masqué par 2 paravents, l' un "descendant" de la scène, l' autre "remontant "de la salle ; on a pu parler à son sujet d'"abime mystique"!).......si je l' avais pu, j' aurai inventé la scène invisible....."