Munich et Salzbourg 2005

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Message par JdeB » 01 mai 2005, 11:30

bajazet a écrit :
tuano a écrit :La saison prochaine présentera également le tragique Königskinder de Humperdinck, oeuvre programmée en concert au Festival de Montpellier 2005.
Quelle bonne nouvelle ! J'adore cet opéra. Mais le programme détaillé du Festival de Montpellier n'a pas encore été publié, ou si ?
j'y serai aussi ! Ainsi que pour Jeanne, Ciofi et le Conforto.

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Message par tuano » 01 mai 2005, 11:51

JdeB a écrit : PS Je me suis payé tout de même une soirée au Cuvillès, pour le lieu sublime.
Je crois que le Cuvilliers est encore fermé pour travaux de rénovation. On y donne généralement des concerts de musique de chambre et des créations contemporaines.

Il y a quelques années, Munich avait davantage d'intérêt pour moi puisqu'on retrouvait Gruberova et Varady au festival. Je ne me fie évidemment pas à OI qui trouvait que Gruberova était mauvaise dans tout ou que Varady n'était pas une bonne chanteuse verdienne et que Leonora n'était pas pour elle !

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Message par JdeB » 01 mai 2005, 11:57

Sois honnête, Grubi est descendue par 90 % de la critique française, anglaise, etc... Je l'ai entendue 4-5 fois à Vienne (et un peu au TCe) et ça me suffit.

Hélas oui, je n'ai découvert Varady qu'en 1995 pour Nabucco et un peu plus tard dans un Requiem de Verdi dirigé par Giulini. Elle a participé au festival Mozart Baremboïm / Ponnelle au TCE mais elle ne m'avait pas marqué :oops:

La critique française reste très partagée sur son cas.

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Message par tuano » 01 mai 2005, 12:16

:?: Je ne suis pas malhonnête, j'ai bien parlé de l'intérêt du festival "pour moi" !

Gruberova se fait descendre par 90% de la critique française mais pas "anglaise, etc".

Peu importe de toute façon, cela fait longtemps que je me fais mon propre avis sans me calquer sur celui des journalistes.

Varady n'a jamais enregistré d'intégrale officielle de Verdi, Puccini ou Wagner, ce n'était pas forcément évident de la repérer là où elle excellait.

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Message par JdeB » 01 mai 2005, 12:25

tuano a écrit ::?: Je ne suis pas malhonnête, j'ai bien parlé de l'intérêt du festival "pour moi" !

Gruberova se fait descendre par 90% de la critique française mais pas "anglaise, etc".
Mon "sois honnête" était une formule purement littéraire, n'y vois aucun jugement moral de ma part. Tu me connais, voyons ? !

Je ne savais pas que Grubi avait bonne presse partout sauf ici. Je pensai qu'en dehors de l'ère germanique elle était vraiment villipendée.

Moi aussi j'ai suffisamment voyagé et vu d'artistes depuis plus de 20 ans pour savoir ce(ux) que j'aime en matière de répertoire, de chefs, de mise en scène.

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Message par tuano » 01 mai 2005, 12:38

JdeB a écrit :
Je ne savais pas que Grubi avait bonne presse partout sauf ici.
Je ne crois pas que la presse internationale parle beaucoup d'elle puisque les CD Nightingale ne sont pas très largement distribués et qu'elle ne chante plus que dans quelques pays.
Les quelques fois où j'ai lu des critiques de ses CD dans la presse anglaise, c'était positif sans être délirant (mais là où Garrett et Bocelli ont de bonnes critiques, comment faire la fine bouche face à Gruberova ?).
Dans la presse espagnole, elle est très aimée. Elle est parfois nommée "la Reine du Liceo".

Un aperçu : http://www.gruberova.com/prev.htm

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Message par philopera » 01 mai 2005, 13:19

tuano a écrit :
JdeB a écrit :
Je ne savais pas que Grubi avait bonne presse partout sauf ici.
Je ne crois pas que la presse internationale parle beaucoup d'elle puisque les CD Nightingale ne sont pas très largement distribués et qu'elle ne chante plus que dans quelques pays.
Les quelques fois où j'ai lu des critiques de ses CD dans la presse anglaise, c'était positif sans être délirant (mais là où Garrett et Bocelli ont de bonnes critiques, comment faire la fine bouche face à Gruberova ?).
Dans la presse espagnole, elle est très aimée. Elle est parfois nommée "la Reine du Liceo".

Un aperçu : http://www.gruberova.com/prev.htm
En tous cas elle est surement très intelligente car elle ne met jamais les pieds dans un théatre italien :lol: :lol:
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)

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Message par tuano » 01 mai 2005, 13:30

ça tombe bien, moi non plus !

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Message par Rameau » 06 mai 2005, 22:25

Personnellement je trouve que c'est une maison assez remarquable par la constance de la qualité proposée. D'accord, Così fan tutte avec Harteros, Sindram, ?, Spence, Maltman et Allen dirigé par Bolton, ça n'a pas l'air extraordinaire comme cela sur le papier, mais des soirées comme celle-là (critique ci-dessus), j'en voudrais bien plus souvent! Alors, savoir si on fait les 8 heures de train est une chose, mais une fois qu'on y est on ne regrette pas! Je vais prochainement poster deux nouvelles critiques de productions qui seront présentées au festival, à savoir Roméo et Juliette de Gounod et Saul de Haendel, vus ces derniers jours (autant le dire, ce n'est pas ce que la Staatsoper a fait de mieux).

Sinon, je signale que le DVD de l'un des plus merveilleux spectacles que j'y ai vu, Rodelinda de Haendel, mis en scène par David Alden (bien mieux que celle de Villégier) est enfin paru. Je l'ai acheté et le regarderai dès que j'aurai remis mon ordinateur à lecteur DVD en route!

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Message par Rameau » 07 mai 2005, 13:56

Commençons donc par Saul de Haendel (pourquoi? Mais pourquoi pas?).
La mise en scène est de Christoph Loy; les chanteurs sont Jonathan Lemalu (Saul), John Mark Ainsley (Jonathan), Bejun Mehta (David), Susan Gritton (Merab) et Sarah Fox (Michal), avec en guest star rien moins que Robert Tear en Witch of Endor.
Comme d'habitude, l'orchestre est dirigé par Ivor Bolton (je crois n'avoir jamais vu aucun chef aussi souvent en une seule saison que Bolton cette saison: Paris, Munich et Bruxelles...).

Comme toujours dans ce genre d'occasion, la première question qu'on se pose est: fallait-il mettre en scène cet oratorio? En sortant du Nationaltheater (salle mille fois mieux que notre pauvre Garnier, par ailleurs), ma réponse est clairement: NON! Saul manque complètement d'impact dramatique, et j'ai du mal à y voir une oeuvre majeure de Haendel. Mais la mise en scène de Christoph Loy n'arrange pas les choses. Bien sûr, personne ne sera choqué cette fois; mais je crois qu'au cours de cette soirée j'aurais préféré n'importe quelle provocation idiote à l'inexistence de tout travail théâtral. AU moins, quand on s'énerve, on sent couler son sang dans les veines et battre le coeur, ça occupe.
Donc nous avons droit à un décor blanc, à peu près intangible, la grande différence est que nous avons des chaises bien alignées au I, pas de chaises au II, des chaises en tas au III. Les costumes sont d'une fadeur égale, à l'exception de la chemise de David (blanche tout de même) qui donne l'impression qu'il va passer à la télé chez Fogiel dans 5 minutes. Le seul joli moment est quand les ombres de Saul et de Jonathan se dirigent vers la porte au fond de la scène, rejoignant le royaume des morts. Mais c'est bien peu. Les déplacements et les gestes du choeur sont d'une banalité affligeante.

Musicalement, on n'est pas non plus au sommet des Haendel de Munich. Bolton est beaucoup trop sage cette fois, le choeur (qui semble peu familiarisé avec l'anglais) manque d'homogénéité et à peu près tous les chanteurs sont régulièrement couverts par l'orchestre. Chez les chanteurs, impression un peu similaire: rien de calamiteux, mais rien à retenir non plus. Mehta me plaît mieux que d'habitude, ce qui n'est pas encore formidable, Ainsley chante correctement mais n'est pas très inspiré, et ces dames sont bien polies.

Il reste à espérer que ces gens feront mieux pour leur très attendue Alcina de l'été, où on retrouvera Loy et Bolton, mais aussi Ainsley.

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