Comment ça ? Le texte d'Hofmannsthal identifie clairement et grammaticalement Octavian comme un garçon, masculin.Ramana a écrit : ↑25 mai 2025, 15:28Mais le point le plus important c’est quand même d’avoir clarifié l’identité d’Octavian, en faire une femme est-il inconcevable à notre époque ? Je ne me souviens pas que cette perspective ait déjà été exploitée dans les autres productions. Le texte de Hofmannsthal le permet parfaitement
Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
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Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
Fatigué de lire dans ce fil de discussion (ou d'autres fils) que "l'opéra, c'est ceci et pas cela" que "la mise en scène doit être comme ci et pas comme ça"... et son implicite "si vous n'êtes pas de mon avis, vous n'avez rien compris".
Chacun vient à l'opéra avec ses goûts, son histoire, prend son pied comme il l'entend.
J'ai déjà dit dans un autre fil que, pour ma part, je vais davantage écouter de l'opéra que je ne vais le voir. C'est ainsi, je n'y peux rien, je suis comme ça, plus auditif que visuel. Je ne me sens pas frustré par les versions de concert. Je ne supporte pas la médiocrité musicale. Mais je ne prétends absolument pas détenir LA vérité ou convertir qui que ce soit à ma perception. Manquerait plus que ça ! Tout ça pour dire qu'il y a autant de perceptions de l'opéra qu'il y a de spectateurs/mélomanes (désolé d'enfoncer une porte ouverte).
Conclusion : les anathèmes, je ne les aime que lorsqu'ils sont (bien) chantés : Conjuration des catholiques dans Les Huguenots, imprécations de Brogny dans La Juive...
Chacun vient à l'opéra avec ses goûts, son histoire, prend son pied comme il l'entend.
J'ai déjà dit dans un autre fil que, pour ma part, je vais davantage écouter de l'opéra que je ne vais le voir. C'est ainsi, je n'y peux rien, je suis comme ça, plus auditif que visuel. Je ne me sens pas frustré par les versions de concert. Je ne supporte pas la médiocrité musicale. Mais je ne prétends absolument pas détenir LA vérité ou convertir qui que ce soit à ma perception. Manquerait plus que ça ! Tout ça pour dire qu'il y a autant de perceptions de l'opéra qu'il y a de spectateurs/mélomanes (désolé d'enfoncer une porte ouverte).
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Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
Oui il faudrait ne plus jamais répondre à Ramana.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
valery a écrit : ↑26 mai 2025, 15:04Fatigué de lire dans ce fil de discussion (ou d'autres fils) que "l'opéra, c'est ceci et pas cela" que "la mise en scène doit être comme ci et pas comme ça"... et son implicite "si vous n'êtes pas de mon avis, vous n'avez rien compris".
Chacun vient à l'opéra avec ses goûts, son histoire, prend son pied comme il l'entend.
J'ai déjà dit dans un autre fil que, pour ma part, je vais davantage écouter de l'opéra que je ne vais le voir. C'est ainsi, je n'y peux rien, je suis comme ça, plus auditif que visuel. Je ne me sens pas frustré par les versions de concert. Je ne supporte pas la médiocrité musicale. Mais je ne prétends absolument pas détenir LA vérité ou convertir qui que ce soit à ma perception. Manquerait plus que ça !
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Tu oublies la dernière imprécation d'Amneris !
« Le mécénat, c’est fini. Et dire que je croyais que ça durerait toujours.
Et j’ai crié, crié, Aline ! Pour qu'elle revienne »
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Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
Pas vraiment je trouve. Il y avait même un gros faux-sens sur la petite culotte jetée à la figure (allusion à Qeen Kelly dont on voit des extraits dans Sunset Boulevard), mais je crois que j'en ai déjà parlé sur le fil de Makropoulos et je ne vais pas y revenir 100 fois.
« Le mécénat, c’est fini. Et dire que je croyais que ça durerait toujours.
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Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
Je ne fais que soutenir un point de vue différent, minoritaire ici je vous l’accorde mais je tiens à défendre ces mises en scène qui sont systématiquement dénigrées (parfois même par des intervenants qui ne voient pas les spectacles). Vous en trouvez un bel exemple au sujet du Siegfried en VC à Versailles.dongio a écrit : ↑25 mai 2025, 15:43Oui mais arrêtez alors de revenir sans arrêt avec votre sempiternelle ritournelle qui crée des anticorps chez tout le monde. Oui l’opéra est du théâtre mais ce n’est pas que ça ! C’est avant tout de la musique et du chant et les versions concert font florès et réjouissent les spectateurs. Le théâtre est dans mots alors, comme à une soirée de lieder.
Quant au chronométrage et aux prouesses vocales que vous tournez en ridicule, sachez que beaucoup d’entre nous ici je pense jouissent autant de l’ut en diminuendo de Faust dans la cavatine sur « présence « de Sabbatini ou celui de Pati sur le « paraît » dans Roméo, voire de l’ut tenu à plein poumons du même sur « la revoir » dans la même œuvre pendant presque 20 secondes. Toutes prouesses vocales qui me font changer de petit linge en rentrant à la maison. Toutes prouesses vocales autant jouissives que certains gestes ( le mouvement d’éventail de la Comtesse dans « canzonetta sul’aria » que Strehler faisait faire à Janowitzavec un lumineux sourire)…
Donc critiquez , commentez à l’envi mais par pitié pour les autres évitez ces redondantes affirmations. Merci d’avance
Enfin personne, je crois, n’est obligé de me lire, de répondre ou encore de s’énerver. Si mes remarques étaient à ce point dénuées de pertinence elles ne provoqueraient pas de telles réactions de meute.
et je sens malgré moi mon cœur qui bat...qui bat... je ne sais pas pourquoi...
Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
Ben non, c'est justement le manque de pertinence des commentaires (vous répétez en boucle les mêmes choses sur le "théâtre" et votre ignorance et mépris de la musique, du chant et des interprètes qui tapent sur les nerfs à beaucoup ici. Personne n'a dénigré ces mises en scène dans le fil auquel vous faites allusion. Un a aimé la version concert, un autre estime que ces oeuvres nécessitent une mise en scène, un échange courtois, sans théorie fumeuse. Arrêtez donc de dire n'importe quoi !
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
Comment qu’il avait dit Placido? Un naufrage
Le Titanic oui ! Après avoir vu et entendu des Rosenkavalier de rêve tout au long de ma vie et dirigés par les plus grands ( Kleiber, Karajan, Solti entre autres) avec les plus belles Maréchales de l’époque ( Te Kanawa, Jones, Tomowa-sintow, Fleming, Lott…) avec de sublimes Quinquin ( Fassbaender, Baltsa), de stratosphériques Sophie ( Popp, Donato, Bonney) et des Ochs hénaurmes ( Moll, Haughland) dans des mises en scène classiques ( Schenk, Schlesinger) ou modernes parfaites ( Michieletto) ce que j’ai vu ce soir était d’une laideur scénique , d’un non respect du texte, d’une pauvreté théâtrale que vus les antécédents tellement chanceux de vieux con, j’ai décidé de partir à l’entracte. Tant pis pour la présentation de la rose, tant pis pour l’orgasmique trio final, ce que j’ai vu et entendu ce soir à ce premier acte était au dessus de mes forces.
Gens attifée comme rien chante mais n’est pas la diseuse nécessaire et on se demande si elle comprend les mots qu’elle chante: aucune intention, aucune inflexion, aucune dignité .
« Mein lieber Hippolyt, heut haben Sie ein altes Weib aus mir gemacht » tombe à plat alors que c’est le pivot de l’acte. Désolé pour cette belle artiste mais non, pas possible dans ce rôle. Octavian a une grosse voix mal dégrossie, Ochs est en bout de course, le comble étant atteint avec le chanteur italien en calbut rouge faisant ses étirements avant de tenter de se jeter sur Marie Thérèse et braillant son « di rigori ».
J’en ai marre que Warlikowski nous impose sa vision des choses sans respecter le texte : oui il est bien dit qu’Octavian est un garçon (« mein Bub » « er » et ce délire transgenre n’apporte rien ( et dieu sait que je ne suis pas bégueule et cul pincé). Rien de la sensualité entre Marie Therese et Quinquin ne transparaît au 1, pas besoin de caresses ou de pénétration, mais de simples inflexions vocales suffisent : rien! Ni mots ni gestes. Il faut dire que comme la Maréchale pendant que QuinQuin lui parle se brosse les dents devant le lavabo, pas le temps pour la tendresse et l’émotion. Les costumes sont laids, les décors sont laids, les chanteuses et chanteurs sont enlaidis . Merde!
Une seule idée : quand les dernières secondes du 1 voit Sophie s’asseoir devant un miroir et que la Maréchale s’assoit à côté d’elle et la regarde, ayant tout compris. Maigre, maigre idée de mise en scène avant que la Maréchale ne quitte le plateau par le fond de scène.
Orchestre bien mais le violon a raté aussi sa note finale
En sortant je tombe sur Altinoglu à qui je dis: le vôtre était tellement mieux. Il a éclaté de rire…
J’attends les avis circonstanciés des autres odbiens pour le 2 et le 3 mais désolé : pour moi iceberg en vue, j’ai préféré sauter dans un canot de sauvetage avant le choc!
Le Titanic oui ! Après avoir vu et entendu des Rosenkavalier de rêve tout au long de ma vie et dirigés par les plus grands ( Kleiber, Karajan, Solti entre autres) avec les plus belles Maréchales de l’époque ( Te Kanawa, Jones, Tomowa-sintow, Fleming, Lott…) avec de sublimes Quinquin ( Fassbaender, Baltsa), de stratosphériques Sophie ( Popp, Donato, Bonney) et des Ochs hénaurmes ( Moll, Haughland) dans des mises en scène classiques ( Schenk, Schlesinger) ou modernes parfaites ( Michieletto) ce que j’ai vu ce soir était d’une laideur scénique , d’un non respect du texte, d’une pauvreté théâtrale que vus les antécédents tellement chanceux de vieux con, j’ai décidé de partir à l’entracte. Tant pis pour la présentation de la rose, tant pis pour l’orgasmique trio final, ce que j’ai vu et entendu ce soir à ce premier acte était au dessus de mes forces.
Gens attifée comme rien chante mais n’est pas la diseuse nécessaire et on se demande si elle comprend les mots qu’elle chante: aucune intention, aucune inflexion, aucune dignité .
« Mein lieber Hippolyt, heut haben Sie ein altes Weib aus mir gemacht » tombe à plat alors que c’est le pivot de l’acte. Désolé pour cette belle artiste mais non, pas possible dans ce rôle. Octavian a une grosse voix mal dégrossie, Ochs est en bout de course, le comble étant atteint avec le chanteur italien en calbut rouge faisant ses étirements avant de tenter de se jeter sur Marie Thérèse et braillant son « di rigori ».
J’en ai marre que Warlikowski nous impose sa vision des choses sans respecter le texte : oui il est bien dit qu’Octavian est un garçon (« mein Bub » « er » et ce délire transgenre n’apporte rien ( et dieu sait que je ne suis pas bégueule et cul pincé). Rien de la sensualité entre Marie Therese et Quinquin ne transparaît au 1, pas besoin de caresses ou de pénétration, mais de simples inflexions vocales suffisent : rien! Ni mots ni gestes. Il faut dire que comme la Maréchale pendant que QuinQuin lui parle se brosse les dents devant le lavabo, pas le temps pour la tendresse et l’émotion. Les costumes sont laids, les décors sont laids, les chanteuses et chanteurs sont enlaidis . Merde!
Une seule idée : quand les dernières secondes du 1 voit Sophie s’asseoir devant un miroir et que la Maréchale s’assoit à côté d’elle et la regarde, ayant tout compris. Maigre, maigre idée de mise en scène avant que la Maréchale ne quitte le plateau par le fond de scène.
Orchestre bien mais le violon a raté aussi sa note finale
En sortant je tombe sur Altinoglu à qui je dis: le vôtre était tellement mieux. Il a éclaté de rire…
J’attends les avis circonstanciés des autres odbiens pour le 2 et le 3 mais désolé : pour moi iceberg en vue, j’ai préféré sauter dans un canot de sauvetage avant le choc!
Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
L'idée de mise en scène que tu indiques pourrait d'ailleurs se retrouver dans une mise en scène très classique, c'est le moment où un geste, un jeu de regards traduisent/trahissent les sentiments des personnages.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Strauss - Der Rosenkavalier - Nánási/Warlikowski - TCE - 05-06/2025
Un naufrage ? Vraiment ? merci quand même pour votre tentative de compte rendu mais au delà de votre réaction épidermique on comprend vite que vous n’avez point assisté à toute la représentation. Le premier acte vous a déplu sans doute parce que dés le départ vous aviez évoqué vos neiges d’antan, et que la nostalgie vous aveugle. Cela nous arrive tous, je l’ai éprouvé récemment à Lyon avec la production de Grimes.dongio a écrit : ↑27 mai 2025, 21:58Comment qu’il avait dit Placido? Un naufrage
Le Titanic oui ! Après avoir vu et entendu des Rosenkavalier de rêve tout au long de ma vie et dirigés par les plus grands ( Kleiber, Karajan, Solti entre autres) avec les plus belles Maréchales de l’époque ( Te Kanawa, Jones, Tomowa-sintow, Fleming, Lott…) avec de sublimes Quinquin ( Fassbaender, Baltsa), de stratosphériques Sophie ( Popp, Donato, Bonney) et des Ochs hénaurmes ( Moll, Haughland) dans des mises en scène classiques ( Schenk, Schlesinger) ou modernes parfaites ( Michieletto) ce que j’ai vu ce soir était d’une laideur scénique , d’un non respect du texte, d’une pauvreté théâtrale que vus les antécédents tellement chanceux de vieux con, j’ai décidé de partir à l’entracte. Tant pis pour la présentation de la rose, tant pis pour l’orgasmique trio final, ce que j’ai vu et entendu ce soir à ce premier acte était au dessus de mes forces.
…
Le problème c’est que tous vos dieux et déesses de l’opéra (Chereau compris) sont morts et ne peuvent plus vous apporter cette jouissance théâtrale que vous recherchez. Alors que faut-il faire ? Regarder les témoignages audios et visuels de ces représentations du passé ? Se complaire dans nos souvenirs ? Se consacrer exclusivement à la création contemporaine ?
L’interprétation donnée par M.Warlikoswky ne sera jamais celle d’Otto Schenk (et heureusement car l’époque n’est plus la même et vous non plus). La sensualité que vous n’avez pas trouvée dans ce premier acte il me semble qu’elle est pourtant bien présente dans le film projeté lors de l’introduction. Les trois temps de cette tendresse y sont parfaitement suggérés. C’est à la fin du III, plutôt que de suivre les didascalies à la lettre, que cette production après avoir bousculé certaines attentes, propose sa conclusion originale et qui n’est pas contraire au texte, je veux dire le scénario, de Hofmannsthal.
et je sens malgré moi mon cœur qui bat...qui bat... je ne sais pas pourquoi...