Bon, après une énième réécoute, j'abonde dans l'idée d'une distribution très inégale, surtout Montvidas qui donne dans la glotte ; je ne suis pas davantage séduit par le timbre de Hunold que je trouve parfois un peu criard, presque acide par instant...Polyeucte a écrit : ↑18 juil. 2017, 08:56Alors entre Le Mage et Les Barbares moi j'ai déjà un petit soucis à cause des distributions qui ne sont pas forcément à la hauteur je trouve des partitions... on ne peut nier la performance des chanteurs et la qualité du travail. Mais la diction n'est pas forcément géniale tout le temps et on sent la difficulté des rôles.
Mais oui, Les barbares a un côté vraiment séduisant en dehors de cela.
Les barytons et basses sont mieux distribués. Ce qui me gêne le plus en fait c'est l'écriture vocale de certains scènes précédant les airs que je trouve souvent poussive, à la limite du reproche idiomatique que l'on pouvait encore lire et entendre de l'opéra français voici deux ou trois décennies.
Pour ce qui est de la partition orchestre, de toute la première partie (prologue et I), c'est la trompette qui tient le meilleur "rôle", notamment au moment de la transition du récitant à la reprise du prologue. Pour le côté "barbare", il faut vraiment attendre le troisième acte pour entendre la menace. Dramatiquement, les entrées de ballet du III sont un peu en décalage avec ce qui précède : sans doute un gage de la caractérisation "climacique", si je puis me permettre ?
Au final, c'est une œuvre -un enregistrement ?- qu'il faut s'approprier sur la durée : pour ce qui me concerne, ce fut un achat <<les yeux fermés>> et c'est le temps long seulement qui me permet de rentrer dans cet opéra dont les clefs me sont offertes par la partie orchestrale et non pas d'abord par sa partie vocale.