Nabucco
- Abigaille
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- Enregistré le : 10 sept. 2004, 23:00
- Localisation : Dans un bourg où la vie est cher...
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Nabucco
Bonjour,
Je voudrais savoir entre ces deux DVD de Nabucco qui vaut le coup?
Nabucco de 1987 ou 1988 avec Bruson,Dimitrova et celui de 1997 avec encore Bruson?
Etant donné que je suis tres tres jeune pour quelqu'un qui aime l'opéra (14 ans)je sais pas trop m'y prendre!
Aussi(bon je l'avoue j'aime bien la cantatrice Dimitrova)est-ce que la cassette de Turandot avec Martunicci,Dimitrova de 1982 (me semble-t-il) est bien et va-t-elle sortir en DVD ????
Si elle ne vaut pas le coup pouvez vous me signaler un autre bon Turandot( idem pour Nabucco)
Voila merci
Abigaille
Je voudrais savoir entre ces deux DVD de Nabucco qui vaut le coup?
Nabucco de 1987 ou 1988 avec Bruson,Dimitrova et celui de 1997 avec encore Bruson?
Etant donné que je suis tres tres jeune pour quelqu'un qui aime l'opéra (14 ans)je sais pas trop m'y prendre!
Aussi(bon je l'avoue j'aime bien la cantatrice Dimitrova)est-ce que la cassette de Turandot avec Martunicci,Dimitrova de 1982 (me semble-t-il) est bien et va-t-elle sortir en DVD ????
Si elle ne vaut pas le coup pouvez vous me signaler un autre bon Turandot( idem pour Nabucco)
Voila merci
Abigaille
Chère Abigaille - 14 ans et un tel pseudo, ça promet !
Si je puis donner mon humble avis, le DVD de Nabucco à la Scala vaut avant tout pour la direction survoltée du Maestro Muti. Bruson y est impérial, et Dimitrova dans un fort bon soir. C'est un must !
Celui de Naples est aussi très intéressant : Bruson est moins frais, mais tout aussi touchant. Et Lauren Flanigan, malgré des moyens un peu limités, est une des Abigaille les plus farouches de ces dernières années, avec une cabalette crânement ornée. Carignani mène son monde d'une baguette sûre, mais Muti a du génie. Mise en scènes traditionnelles, avec une préférence pour le décorativisme clinquant de Roberto de Simone, Naples, moins esthétisant est aussi plus sombre.
Turandot, je te l'avoue, est ma première passion. Je me targue donc d'en connaître un rayon. La vidéo de Vérone, longtemps la seule captation disponble sur le marché français ne t'offrira qu'un festival de gosiers déchaînés : de Dimitrova ou de Martinucci, je ne saurais dire qui a la plus grosse voix. Gasdia était à cette époque bénie un petit miracle de sensibilité avec des pianissimi sublimes. Le tout est un peu dirigé à la serpe, mais bon, cela ne dépare guère un couple princier colossal. Visuellement, c'est plus problématique : dans les Arènes, cette nuit bleutée devait être magique, mais la caméra est impitoyable, comme pour un grand nombre de captations en provenance de Vérone. Les perruques mal fixées, les costumes trop clinquants - faut que ça se voit de loin - et surtout des choristes en nombre insuffisant pour crédibiliser les scènes de foule. Mais bon, pour le meilleure Turandot de sa génération...
Actuellement, quatre Turandot sont disponibles en DVD : celle de Salzbourg, pas vraiment du premier choix mais qui propose le Finale de Berio, celle de Pékin, décors naturels, mais pas de vrai théâtre (Frittoli est excellente, Larin un peu court mais séduisant, et Casolla assure bien mieux que d'autres), le Met, Zeffirelli pur sucre, ça a coûté des millions aux sponsors, ça se voit, c'est superbe au premier acte, too much au deuxième, et banal au troisième, Marton est à connaître mais ailleurs, Domingo a beaucoup de classe et limite la casse - quelques hurlements dans la confrontation du deuxième acte, masqués par l'orchestre - et Mitchell fait du très beau son, et c'est déjà pas mal. Levine est grisant, comme souvent, pour ne pas dire toujours. Et puis, l'Altoum de Cuénod est historique, rien que parce qu'il est là. Mais j'avoue un faible pour la production de San Francisco, dans les merveilleux décors de David Hockney, des rouge, des bleus : c'est magique. Marton limite la casse mais bouge beaucoup, Sylvester est dans sa meilleure voix et son meilleur italien, et Mazzaria meurt joliment.
J'espère que tout cela te sera utile.
Nerone
Si je puis donner mon humble avis, le DVD de Nabucco à la Scala vaut avant tout pour la direction survoltée du Maestro Muti. Bruson y est impérial, et Dimitrova dans un fort bon soir. C'est un must !
Celui de Naples est aussi très intéressant : Bruson est moins frais, mais tout aussi touchant. Et Lauren Flanigan, malgré des moyens un peu limités, est une des Abigaille les plus farouches de ces dernières années, avec une cabalette crânement ornée. Carignani mène son monde d'une baguette sûre, mais Muti a du génie. Mise en scènes traditionnelles, avec une préférence pour le décorativisme clinquant de Roberto de Simone, Naples, moins esthétisant est aussi plus sombre.
Turandot, je te l'avoue, est ma première passion. Je me targue donc d'en connaître un rayon. La vidéo de Vérone, longtemps la seule captation disponble sur le marché français ne t'offrira qu'un festival de gosiers déchaînés : de Dimitrova ou de Martinucci, je ne saurais dire qui a la plus grosse voix. Gasdia était à cette époque bénie un petit miracle de sensibilité avec des pianissimi sublimes. Le tout est un peu dirigé à la serpe, mais bon, cela ne dépare guère un couple princier colossal. Visuellement, c'est plus problématique : dans les Arènes, cette nuit bleutée devait être magique, mais la caméra est impitoyable, comme pour un grand nombre de captations en provenance de Vérone. Les perruques mal fixées, les costumes trop clinquants - faut que ça se voit de loin - et surtout des choristes en nombre insuffisant pour crédibiliser les scènes de foule. Mais bon, pour le meilleure Turandot de sa génération...
Actuellement, quatre Turandot sont disponibles en DVD : celle de Salzbourg, pas vraiment du premier choix mais qui propose le Finale de Berio, celle de Pékin, décors naturels, mais pas de vrai théâtre (Frittoli est excellente, Larin un peu court mais séduisant, et Casolla assure bien mieux que d'autres), le Met, Zeffirelli pur sucre, ça a coûté des millions aux sponsors, ça se voit, c'est superbe au premier acte, too much au deuxième, et banal au troisième, Marton est à connaître mais ailleurs, Domingo a beaucoup de classe et limite la casse - quelques hurlements dans la confrontation du deuxième acte, masqués par l'orchestre - et Mitchell fait du très beau son, et c'est déjà pas mal. Levine est grisant, comme souvent, pour ne pas dire toujours. Et puis, l'Altoum de Cuénod est historique, rien que parce qu'il est là. Mais j'avoue un faible pour la production de San Francisco, dans les merveilleux décors de David Hockney, des rouge, des bleus : c'est magique. Marton limite la casse mais bouge beaucoup, Sylvester est dans sa meilleure voix et son meilleur italien, et Mazzaria meurt joliment.
J'espère que tout cela te sera utile.
Nerone
- Abigaille
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Oui beaucoup mm!
Ca me dit le Turandot que j'ai cité bon ya mieux et ceux qui selon toi est bien,donc Je pense que je vais m'acheter 2 Turandot (surtout que Turandot est après Nabucco mon opéra préféré qui est suivi par le Barbier,le Nessun Dorma est sublime!)Bon j'aviserai ce que j'acheterai
Merci des infos Nerone,ca va permettre de bien me poser!
Bien entendu si il y a d'autres avis sur les dvds de Nabucco et de Turandot sont les bienvenus!
Ca me dit le Turandot que j'ai cité bon ya mieux et ceux qui selon toi est bien,donc Je pense que je vais m'acheter 2 Turandot (surtout que Turandot est après Nabucco mon opéra préféré qui est suivi par le Barbier,le Nessun Dorma est sublime!)Bon j'aviserai ce que j'acheterai
Merci des infos Nerone,ca va permettre de bien me poser!
Bien entendu si il y a d'autres avis sur les dvds de Nabucco et de Turandot sont les bienvenus!
Cher(e) Abigaïlle,
Je ne puis que confimer l'avis de mon ami Nerone concernat Nabucco et Turandot.
Personnelement, je trouve le Nabucco avec Flanigan bien en dessous de celui de 87 avec Dimitrova. Cette dernière est une Abigaïlle de premier ordre (de même pour sa Princesse Turandot).
Cependant, si tu veux entendre une Dimitrova dans un grand soir, il faut que tu te trouves la vidéo du Nabucco d'Orange avec Fondary (Nabucco), Ichihara (Ismaële), dirigé par Fulton en 1989. Ils sont tous au sommet de leur art. De plus, la mise en scène est très impressionante.
Enfin, je suis fort aise de voir que des jeunes de ton âge s'intéresse autant à l'opéra. Bravo et surtout continue....
fab (qui s'intéresse à l'opéra depuis sa première dent (j'exagère à peine)) et grand passionné des voix et de Verdi
Je ne puis que confimer l'avis de mon ami Nerone concernat Nabucco et Turandot.
Personnelement, je trouve le Nabucco avec Flanigan bien en dessous de celui de 87 avec Dimitrova. Cette dernière est une Abigaïlle de premier ordre (de même pour sa Princesse Turandot).
Cependant, si tu veux entendre une Dimitrova dans un grand soir, il faut que tu te trouves la vidéo du Nabucco d'Orange avec Fondary (Nabucco), Ichihara (Ismaële), dirigé par Fulton en 1989. Ils sont tous au sommet de leur art. De plus, la mise en scène est très impressionante.
Enfin, je suis fort aise de voir que des jeunes de ton âge s'intéresse autant à l'opéra. Bravo et surtout continue....
fab (qui s'intéresse à l'opéra depuis sa première dent (j'exagère à peine)) et grand passionné des voix et de Verdi