C'est vraiment euphorisant cet Elisir du Met ; les spectateurs ont l'air de beaucoup s'amuser (on les entend souvent rire) et les chanteurs sont en état de grâce (il y a un moment très amusant à la fin du duo d'amour (Acte II) où Adina et Nemorino se prennent tellement au jeu qu'on entend Grigolo au bord du fou-rire dans sa phrase O gioia inesprimibile...). Bon, tout n'est pas parfait : je partage ton avis sur la voix de Kurzak, un peu petite en effet, mais sur scène, elle doit vraiment être convaincante si j'en juge par les réactions du public, totalement conquis. Belcore (Adam Plachetka) abuse un peu des effets de vibrato, il devrait mieux le contrôler, c'est parfois un peu fastidieux. Corbelli connait son Dulcamara sur le bout des doigts, il s'amuse beaucoup et nous avec lui. Grigolo est impeccable, du début à la fin ; si je devais donner un exemple d'un Nemorino (d'aujourd'hui) idéal, je crois bien que je citerais cette prestation du Met ! La direction de Mazzola est spumeggiante, ce n'est pas du bordeaux mais du grand champagne !HELENE ADAM a écrit :Vittorio Grigolo confirme une évolution de sa voix, son timbre s'enrichit, il est totalement à l'aise vocalement dans ce rôle qui lui va très bien, et, je dirai, de mieux en mieux. Son Lacrima remporte une énorme ovation tout à fait méritée : nuances, piani, très long souffle. Vraiment émouvant.
Très belle direction d'orchestre de Mazzola. Un Elisir époustouflant.
(toutes petites réserves déjà constatées à Bastille sur la voix de Kurzak qui est un peu petite (surtout avec celle de Grigolo) et parfois acide dans les aigus, par contre sa technique est impressionnante et elle est également très, très applaudie.
Je rappelle que l'on peut encore consommer cet élixir (sans modération) toute la semaine ici (lien officiel).