Nina Stemme
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Mais elle chante aussi à Paris cette année! Très exactement le 29 mai à PLEYEL (SALOME en version concert) ;j'ai d'ailleurs pris une place uniquement pour l'entendre.En effet,l'ayant entendu à Bayreuth dans Isolde en 2005,je considère que c'est un phénomène vocal sans équivalent,mème en comparaison avec ses très illustres devancières
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- Basse
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parsifal832 a écrit :Mais elle chante aussi à Paris cette année! Très exactement le 29 mai à PLEYEL (SALOME en version concert) ;j'ai d'ailleurs pris une place uniquement pour l'entendre.En effet,l'ayant entendu à Bayreuth dans Isolde en 2005,je considère que c'est un phénomène vocal sans équivalent,mème en comparaison avec ses très illustres devancières
Avec Renee Fleming (dans l'autre registre, bien evidemment), Nina Stemme est
le plus belle/grande voix que j'ai entendue.
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- Basse
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Nina Stemme chante Senta a Vienne en fevrier!!!
Aller ou pas aller le 12/02 - "that is the question" mon cher Sheakspeare.
THE FLYING DUTCHMAN:
Senta, seine Tochter Nina Stemme
Erik, ein Jäger Klaus Florian Vogt
Der Holländer Alan Titus
Dirigent Ulf Schirmer
http://www.staatsoper.at/Content.Node2/ ... tid=485795
(je ne sais pas si c'est legal ca )
Aller ou pas aller le 12/02 - "that is the question" mon cher Sheakspeare.
THE FLYING DUTCHMAN:
Senta, seine Tochter Nina Stemme
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(je ne sais pas si c'est legal ca )
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N.STEMME une Brünhilde pour l'histoire San Francisco 06/2011
Une "Brünhilde pour l'histoire", voilà une affirmation qui parait bien audacieuse.
Pourtant , ce qui vient de se passer cet après midi 5 juin 2011 au War Memorial Opera House est certainement sans précédent depuis des décennies pour ce qui concerne le chant wagnérien .
C'est pour la première du Götterdämmerung dont je vais faire par ailleurs un compte rendu , production dirigée par Donald Runnicles et mise en scène par Francesca Zambello , que Nina Stemme interprétait pour la première fois la Brünhilde de la 3ème journée du Ring .
On a tous , je pense, dans la tête de passionnés d'opéra que nous sommes des mythes , qui nous sont propres et que souvent nous partageons .Bien sûr liés à notre histoire , nos goûts , même nos tocades irraisonnées .
Moi j'en ai quelques uns .
-Par exemple une Traviata où je ne sois plus dans le manque de Callas en 1955(Callas que je n'ai jamais vue sur scène) ; j'ai longtemps attendu , je n'ai jamais été saisi sauf par June Anderson , pour des raisons très différentes de ce que me donnait Callas quant à l'incarnation de Violetta .
-Par exemple un Werther sans Kraus , je n'ai jamais pu en jouir pleinement sauf récemment à Paris , avec l'interprétation de J. Kaufmann , là aussi à un titre bien différent , mais avec une intensité enfin aboutie
-Par exemple Elektra sans Nilsson , une Jones a Orange m'a mis en transe (à l'aide de Rysaneck) .
etc...
Pour revenir à Nina Stemme .
Je l'ai entendue la première fois en 2000 dans Senta à NY puis à SF (2004) puis dans Isolde à Stockholm , dans Sieglinde à Vienne , puis dans Ariane à NY, en récital à Paris et dans Brünnhilde de la Walküre à SF en 2010 .
Ce fut chaque fois mémorable .
Son Isolde fut enfin celle qui me permit de tourner la page de ma mémoire de Nilsson dans les années 70 , sa Sieglinde celle de Rysaneck au début des années 80 .
Je n'ai pas l'age d'avoir entendu la Brünnhilde de Nilsson que je ne connais que par le disque .
Ce soir , Nina Stemme fut la plus immense des Brünnhilde que bien sûr j'aie jamais entendue sur scène mais probablement la meilleure que je connaisse à travers le témoignage des disques .
Je ne le pensais pas de sa Brünnhilde pourtant exceptionnelle de la Walküre de l'année dernière.
Notamment , si le chant, la musicalité , le timbre et les couleurs , le jeu total sur scène avec un engagement sans réserve étaient ensemble rarissimes dans ce rôle , la puissance , la projection pourtant considérables n'avaient pas pu "détrôner" l'image mentale sonore des wagnériennes dites de " l'âge d'or "qui semblaient détenir une parcelle de ce statut divin de la fille de Wotan .
Ce soir , toutes les limites sont passées . Nina Stemme dans la Brünnhilde du Götterdämmerung , par l'éclat d'une voix rayonnante , non seulement fut la plus grande des chanteuses wagnériennes actuelles par la tenue de la phrase , le legato , par une égalité sur tous les registres avec des passages médians merveilleusement tenus , un timbre et une émotion qui passe par des couleurs qui donnent aussi bien le velouté de la sensualité , que la tension passionnée, que la perplexité et l'angoisse terrifiée du Ier acte que la violence et la tendresse retrouvée du III ème , enfin la vaillance qui part dans des notes d'airain dans le final comme je n'en ai pas entendues depuis des décennies . .
La puissance dont a fait preuve aujourd'hui Nina Stemme a laissé , je crois, la salle stupéfaite , car si elle nous est assez bien connue , personne ne s'attendait à un tel niveau , encore jamais atteint de style , soit , mais de technique et de projection torrentielle semblables .
Aucune chanteuse n'est actuellement capable de telles notes , et de plus dans une telle vocalité .
L'immense triomphe dans cette salle d'Amérique marque un avènement . Je regrette incroyablement qu'il n'y ait pas eu semble-t-il d'enregistrement ( enfin je n'ai pas vu de machinerie vidéo) et je crains qu'on n'ait pas de trace en tout cas accessible de cette représentation .
Nina Stemme va maintenant au cours du mois de Juin assurer 3 Ring complets ( les 3 Brünhilde ) à SF . J'espère qu'il en restera quelque chose .
Bernard
Pourtant , ce qui vient de se passer cet après midi 5 juin 2011 au War Memorial Opera House est certainement sans précédent depuis des décennies pour ce qui concerne le chant wagnérien .
C'est pour la première du Götterdämmerung dont je vais faire par ailleurs un compte rendu , production dirigée par Donald Runnicles et mise en scène par Francesca Zambello , que Nina Stemme interprétait pour la première fois la Brünhilde de la 3ème journée du Ring .
On a tous , je pense, dans la tête de passionnés d'opéra que nous sommes des mythes , qui nous sont propres et que souvent nous partageons .Bien sûr liés à notre histoire , nos goûts , même nos tocades irraisonnées .
Moi j'en ai quelques uns .
-Par exemple une Traviata où je ne sois plus dans le manque de Callas en 1955(Callas que je n'ai jamais vue sur scène) ; j'ai longtemps attendu , je n'ai jamais été saisi sauf par June Anderson , pour des raisons très différentes de ce que me donnait Callas quant à l'incarnation de Violetta .
-Par exemple un Werther sans Kraus , je n'ai jamais pu en jouir pleinement sauf récemment à Paris , avec l'interprétation de J. Kaufmann , là aussi à un titre bien différent , mais avec une intensité enfin aboutie
-Par exemple Elektra sans Nilsson , une Jones a Orange m'a mis en transe (à l'aide de Rysaneck) .
etc...
Pour revenir à Nina Stemme .
Je l'ai entendue la première fois en 2000 dans Senta à NY puis à SF (2004) puis dans Isolde à Stockholm , dans Sieglinde à Vienne , puis dans Ariane à NY, en récital à Paris et dans Brünnhilde de la Walküre à SF en 2010 .
Ce fut chaque fois mémorable .
Son Isolde fut enfin celle qui me permit de tourner la page de ma mémoire de Nilsson dans les années 70 , sa Sieglinde celle de Rysaneck au début des années 80 .
Je n'ai pas l'age d'avoir entendu la Brünnhilde de Nilsson que je ne connais que par le disque .
Ce soir , Nina Stemme fut la plus immense des Brünnhilde que bien sûr j'aie jamais entendue sur scène mais probablement la meilleure que je connaisse à travers le témoignage des disques .
Je ne le pensais pas de sa Brünnhilde pourtant exceptionnelle de la Walküre de l'année dernière.
Notamment , si le chant, la musicalité , le timbre et les couleurs , le jeu total sur scène avec un engagement sans réserve étaient ensemble rarissimes dans ce rôle , la puissance , la projection pourtant considérables n'avaient pas pu "détrôner" l'image mentale sonore des wagnériennes dites de " l'âge d'or "qui semblaient détenir une parcelle de ce statut divin de la fille de Wotan .
Ce soir , toutes les limites sont passées . Nina Stemme dans la Brünnhilde du Götterdämmerung , par l'éclat d'une voix rayonnante , non seulement fut la plus grande des chanteuses wagnériennes actuelles par la tenue de la phrase , le legato , par une égalité sur tous les registres avec des passages médians merveilleusement tenus , un timbre et une émotion qui passe par des couleurs qui donnent aussi bien le velouté de la sensualité , que la tension passionnée, que la perplexité et l'angoisse terrifiée du Ier acte que la violence et la tendresse retrouvée du III ème , enfin la vaillance qui part dans des notes d'airain dans le final comme je n'en ai pas entendues depuis des décennies . .
La puissance dont a fait preuve aujourd'hui Nina Stemme a laissé , je crois, la salle stupéfaite , car si elle nous est assez bien connue , personne ne s'attendait à un tel niveau , encore jamais atteint de style , soit , mais de technique et de projection torrentielle semblables .
Aucune chanteuse n'est actuellement capable de telles notes , et de plus dans une telle vocalité .
L'immense triomphe dans cette salle d'Amérique marque un avènement . Je regrette incroyablement qu'il n'y ait pas eu semble-t-il d'enregistrement ( enfin je n'ai pas vu de machinerie vidéo) et je crains qu'on n'ait pas de trace en tout cas accessible de cette représentation .
Nina Stemme va maintenant au cours du mois de Juin assurer 3 Ring complets ( les 3 Brünhilde ) à SF . J'espère qu'il en restera quelque chose .
Bernard
Re: N.STEMME une Brünhilde pour l'histoire San Francisco 06/
quetzal a écrit :
Je réanime ce topic tombé en sommeil . Quelle surprise de voir qu'aucun post n'a été dédié spécifiquement à cette artiste importante à notre époque depuis trois ans et demi
j'espère ainsi qu'on laissera propre le thread spécifiquement ouverts sur la représentation de Götterdämmerung du 5 juin 2011 à SF
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Une "Brünhilde pour l'histoire", voilà une affirmation qui parait bien audacieuse.
Pourtant , ce qui vient de se passer cet après midi 5 juin 2011 au War Memorial Opera House est certainement sans précédent depuis des décennies pour ce qui concerne le chant wagnérien .
C'est pour la première du Götterdämmerung dont je vais faire par ailleurs un compte rendu , production dirigée par Donald Runnicles et mise en scène par Francesca Zambello , que Nina Stemme interprétait pour la première fois la Brünhilde de la 3ème journée du Ring .
On a tous , je pense, dans la tête de passionnés d'opéra que nous sommes des mythes , qui nous sont propres et que souvent nous partageons .Bien sûr liés à notre histoire , nos goûts , même nos tocades irraisonnées .
Moi j'en ai quelques uns .
-Par exemple une Traviata où je ne sois plus dans le manque de Callas en 1955(Callas que je n'ai jamais vue sur scène) ; j'ai longtemps attendu , je n'ai jamais été saisi sauf par June Anderson , pour des raisons très différentes de ce que me donnait Callas quant à l'incarnation de Violetta .
-Par exemple un Werther sans Kraus , je n'ai jamais pu en jouir pleinement sauf récemment à Paris , avec l'interprétation de J. Kaufmann , là aussi à un titre bien différent , mais avec une intensité enfin aboutie
-Par exemple Elektra sans Nilsson , une Jones a Orange m'a mis en transe (à l'aide de Rysaneck) .
etc...
Pour revenir à Nina Stemme .
Je l'ai entendue la première fois en 2004 dans Senta à SF puis dans Isolde à Stockholm , dans Sieglinde à Vienne , puis dans Ariane à NY, en récital à Paris et dans Brünhilde de la Walküre à SF en 2010 .
Pas plus . Mais ce fut chaque fois mémorable .
Son Isolde fut enfin celle qui me permit de tourner la page de ma mémoire de Nilsson dans les années 70 , sa Sieglinde celle de Rysaneck au début des années 80 .
Je n'ai pas l'age d'avoir entendu la Brünhilde de Nilsson que je ne connais que par le disque .
Ce soir , Nina Stemme fut la plus immense des Brünhilde que bien sûr j'aie jamais entendue sur scène mais probablement la meilleure que je connaisse à travers le témoignage des disques .
Je ne le pensais pas de sa Brünhilde pourtant exceptionnelle de la Walküre de l'année dernière.
Notamment , si le chant, la musicalité , le timbre et les couleurs , le jeu total sur scène avec un engagement sans réserve étaient ensemble rarissimes dans ce rôle , la puissance , la projection pourtant considérables n'avaient pas pu "détrôner" l'image mentale sonore des wagnériennes dites de " l'âge d'or "qui semblaient détenir une parcelle de ce statut divin de la fille de Wotan .
Ce soir , toutes les limites sont passées . Nina Stemme dans la Brünhilde du Götterdämmerung , par l'éclat d'une voix rayonnante , non seulement fut la plus grande des chanteuses wagnériennes actuelles par la tenue de la phrase , le legato , par une égalité sur tous les registres avec des passages médians merveilleusement tenus , un timbre et une émotion qui passe par des couleurs qui donnent aussi bien le velouté de la sensualité , que la tension passionnée, que la perplexité et l'angoisse terrifiée du Ier acte que la violence et la tendresse retrouvée du III ème , enfin la vaillance qui part dans des notes d'airain dans le final comme je n'en ai pas entendues depuis des décennies . .
La puissance dont a fait preuve aujourd'hui Nina Stemme a laissé , je crois, la salle stupéfaite , car si elle nous est assez bien connue , personne ne s'attendait à un tel niveau , encore jamais atteint de style , soit , mais de technique et de projection torrentielle semblables .
Aucune chanteuse n'est actuellement capable de telles notes , et de plus dans une telle vocalité .
L'immense triomphe dans cette salle d'Amérique marque un avènement . Je regrette incroyablement qu'il n'y ait pas eu semble-t-il d'enregistrement ( enfin je n'ai pas vu de machinerie vidéo) et je crains qu'on n'ait pas de trace en tout cas accessible de cette représentation .
Nina Stemme va maintenant au cours du mois de Juin assurer 3 Ring complets ( les 3 Brünhilde ) à SF . J'espère qu'il en restera quelque chose .
Bernard
Je suis impatiente de découvrir sa Leonore dans l'enregistrement à paraître (début juillet) dirigé par Abbado et avec J.Kaufmann.
Moi aussi je trouve dommage que de tels artistes donnent lieu à assez peu d'interventions. Il n'y en a que pour Roberto!
Je vais me faire incendier...
Re: N.STEMME une Brünhilde pour l'histoire San Francisco 06/
Je ne manquerai pas d'en parler après l'avoir entendu dans Tannhauser en octobre prochain.utania27 a écrit :
Je suis impatiente de découvrir sa Leonore dans l'enregistrement à paraître (début juillet) dirigé par Abbado et avec J.Kaufmann.
Moi aussi je trouve dommage que de tels artistes donnent lieu à assez peu d'interventions. Il n'y en a que pour Roberto!
Je vais me faire incendier...