Là pour le coup, c'est moi qui ne voit plus le rapport avec la choucroute
Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
pour ceux qui programment aujourd'hui et les interprètes actuels, sauf exception, c'est la préhistoire et souvent juste un nom.
il y a de moins en moins de culture de la tradition interprétative.
tu m'as pas répondu sur le sujet où on t'attend le plus, ce que tu appelles la gaytitude (qu'il faudrait définir)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
ah ok et d'ailleurs en HS j'ai été assez surpris de son passage aussi rapide de demi-dieu vivant à mort oublié. Mais mon évolution remontant aux différentes étapes depuis les années 50, voilà pourquoi il s'y trouvait même si je pense que cette idée qu'il poursuivit de souscalibrer s'avéra être une impasse sans continuateurs
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
C'est exactement ça.
Et ça peut marcher dans les deux sens : pour un maire de province, il faudra parfois équilibrer le choix d'un nouveau directeur entre des médias prompts à vous traiter de réacs et un public (ou un résidu de public) qui peut l'être et détester la modernité. Un élu pense d'abord à sa réélection
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
ça je n'en ai guère d'idée. Il est certain que des cordes en boyau procurent un son plus "chaud", mais moins puissant que des cordes métalliques. Quoique ce ne soit pas si évident, je suis certain qu'on me démontrera plein d'exceptions ...
- PlacidoCarrerotti
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Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
On dirigeait beaucoup plus vite qu’aujourd’hui à Paris au XIXe (ailleurs je ne sais pas). Est-ce qu’on ne joue pas naturellement moins fort quand on est obligé de jouer rapidement ?
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
Désolé je n'avais pas vu (un peu à la bourre)
Ah bon ?(dit le faux cul)
Ben en fait j’en vois 4 (attention qu’on ne me fasse pas dire que c’est le sujet essentiel de mon post et que tout le reste n’est qu’élément secondaire ), mais soyons clair la présence visible de gays dans une maison d’opéra en occident et en premier lieu dans les capitales et grandes villes est proportionnellement plus élevée qu’en d’autres rassemblements publics et de manière générale on trouvera toujours plus de gays au m² dans un théâtre d’opéra que de blondes physiquement intelligentes dans un opéra baroque. Alors c’est parti :
- Propre aux USA : les cabales contre les personnalités jugées homophobes ou trop proches de gouvernements eux aussi mal vus (exemple Gergeiev)
- Statistiquement ce n’est pas neutre (en quantité et en capacité à consommer) donc une part de marché à capter et ainsi des messages commerciaux ciblés (publicité dans des magazines par exemple), encore au stade embryonnaire pour les salles de spectacles, plus tangible pour les maisons de disque et leurs couvertures (pour l’instant je n’ai pas vu, hors Bartoli, une soprano ou une mezzo poser topless mais je me demande à quand remonte le dernier contre-ténor habillé)
- Justement le contre-ténor nouveau qu’on nous lance chaque saison toujours plus épilé, toujours plus virevoltant que ses prédécesseurs et qui relègue Jimmy Summerville au statut de camionneur surtestostéroné.
- Les mises en scènes qui confinent au racolage, bon ok disons à l’allumage (je commence à faire une indigestion de cul de ténor). Je suis prêt à parier que si on confie à Olivier Py la mise en scène de Suor Angelica, il arrivera à nous foutre des mecs à poil
PS: je mets à dispos quelques accessoires pour effectuer la ponctuation: mais peut être voire
Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
Effectivement les tempi étaient beaucoup plus rapides, et cela a duré quasiment jusqu'aux années 1910-1920 (quand je pense qu'à l'Opéra on expédiait une Valkyrie en 3h45 entractes compris...). Il est possible que jouer vite amène à jouer moins fort, c'est le cas par exemple pour les traits virtuoses aux cordes. Cependant j'ai souvenir d'articles de presse lus dans les archives de la BnF, au sujet de divers Faust et autres Thais à l'Opéra, où le journaliste se plaint à la fois de tempi délirants de vitesse, "et en même temps" d'un orchestre trop fort obligeant les chanteurs à s'époumoner.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑22 juin 2020, 19:33On dirigeait beaucoup plus vite qu’aujourd’hui à Paris au XIXe (ailleurs je ne sais pas). Est-ce qu’on ne joue pas naturellement moins fort quand on est obligé de jouer rapidement ?
Mais théoriquement ton analyse est juste.
Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
Et qu'est ce qui a été à l'origine du changement?paco a écrit : ↑22 juin 2020, 20:51Effectivement les tempi étaient beaucoup plus rapides, et cela a duré quasiment jusqu'aux années 1910-1920PlacidoCarrerotti a écrit : ↑22 juin 2020, 19:33On dirigeait beaucoup plus vite qu’aujourd’hui à Paris au XIXe (ailleurs je ne sais pas). Est-ce qu’on ne joue pas naturellement moins fort quand on est obligé de jouer rapidement ?
Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
Aucune idée ... Je ne suis même pas capable de dater précisément le tournant, manquant de matière là-dessus après la 1ère guerre mondiale.
Même Wagner a été progressivement ralenti, c'est flagrant quand on écoute ou regarde de vieux live vidéo des années 50 à 70. Ce qui me frappe notamment ce sont les silences, qui dans ces années-là duraient juste ce qui est écrit dans la partition et qui aujourd'hui sont étirés à l'infini (sans doute pour permettre un jeu de scène Regie bien cérébral pour meubler le silence). Le plus spectaculaire dans le genre est le 1er acte de Die Walküre, en un demi-siècle en live on l'a allongé de presque 10 minutes (j'ai encore de vieux programmes de salle des années 70 où il durait 55 minutes, contre souvent 1h05 de nos jours). Or cet acte est un concentré de silences (les échanges de regard Sieglinde/ Siegmund puis avec Hunding etc.), ils étaient bien moins soulignés auparavant.
Quand je revois le Tristan d'Orange, pourtant dirigé par le plus poussif des chefs de sa génération, je suis frappé par la vigueur des tempi par rapport à aujourd'hui - et surtout par la brièveté des silences, les phrases s'enchaînent comme une pièce de théâtre, sans interruptions excessives-.
Je parle bien du live, en studio c'est différent.