Bonjour
Comme toujours quand je me pose une question sur le monde lyrique, je me dis que la réponse sera forcément sur odb
Ma "question du jour" est donc la suivante:
Comment cela se passe-t-il quand un chanteur est victime d'un trou de mémoire en plein représentation?
S'il s'agit du texte, fredonne-t-il soudain un "lalala" désespéré? Mais s'il s'agit des notes ?
Y a-t-il un trou du souffleur, en supposant qu'il arrive à se faire entendre? Un prompteur sur lequel défilerait la partition, mais alors un par rôle, ce qui commence à me sembler très complexe....
C'est vrai qu'à la fin du spectacle, on salue généralement la manière dont l'artiste s'est emparé du rôle, mais, est-ce parce que je vieillis, je trouve que déjà le fait de se "souvenir" de tout le rôle, qui plus est dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle, mérite déjà une certaine admiration!
Bref, comme disait un journaliste: "comment ça marche"?
Une histoire de souffle
- PlacidoCarrerotti
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Re: Une histoire de souffle
Ça dépend des opéras. Tu loupes une note dans Die Soldaten, qui s’en aperçoit ?
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Une histoire de souffle
Lois m'a raconté comment il avait fait une fois avec... Rigoletto je crois, oui c'est un "lalala" mais il racontera cela bien mieux que moi. En tous cas c'était très drôle....(l'oubli des notes est très improbable, celle des paroles avec confusion entre deux passages beaucoup plus courante..., il reste le souffleur ou le prompteur selon les théâtres mais bon, si le chanteur chante allongé par terre, ce n'est pas évident !).
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Une histoire de souffle
Alain Vanzo avait parfois des trous de mémoire. Il improvisait (avec talent).
Re: Une histoire de souffle
Cetait Don Giovanni dans l'air du Champagne où tout content d'avoir passé sans encombre un passage où je m'étais planté pendant les repets, je m'étais déconcentré et je suis sorti en lalala mais sans oublier l'éclat de rire!HELENE ADAM a écrit : ↑13 janv. 2020, 10:52Lois m'a raconté comment il avait fait une fois avec... Rigoletto je crois, oui c'est un "lalala" mais il racontera cela bien mieux que moi.
Plus sérieusement pour les grands: Bacquier chantait n'importe quoi mais avec des o et des a à la fin pour faire italien, Merril chantait et répétait "lo dimentico" jusqu'à que cela lui revienne mais sur la ligne de chant, Crespin avait dit qu'elle avait eu un trou à Bayreuth une seule fois mais pour les autres représentations Kna se dressait dans la fosse quelques minutes avant ce qui la stressait.
Certains utilisent maintenant des oreillettes (cela avait commencé au MET).
J'ai deux enregistrements de Carreras et Corelli qui ont un trou au même endroit dans le Cid mais souvent tu ne restes pas sec et tu repetes les phrases précédentes et personne ne remarque
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Re: Une histoire de souffle
SI c'est dans Rigoletto, c'est pas trop grave : https://www.youtube.com/watch?v=KksujCKFppAHELENE ADAM a écrit : ↑13 janv. 2020, 10:52Lois m'a raconté comment il avait fait une fois avec... Rigoletto je crois, oui c'est un "lalala" mais il racontera cela bien mieux que moi. En tous cas c'était très drôle....(l'oubli des notes est très improbable, celle des paroles avec confusion entre deux passages beaucoup plus courante..., il reste le souffleur ou le prompteur selon les théâtres mais bon, si le chanteur chante allongé par terre, ce n'est pas évident !).
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