Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Il me paraît vraiment difficile de tout mélanger : les connotation racistes, sexistes, colonialiste qui sont présentes dans certaines œuvres mais dénoncées dans les œuvres plus récentes d'une part, les débats actuels identitaires, qui sont eux même très différents selon qu'ils viennent de minorités qui ont été opprimés ou discriminés jusqu'à parfois très récemment voire le sont encore ou à l'inverse des suprematistes blancs regrettant le "bon temps des colonies"... bref voilà typiquement une discussion complexe, qui ne se résume pas pour moi à un pour ou contre...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Enfin concernant l'opéra je me suis déjà exprimé sur le sujet des barbouillages du "Black face' pratique de sinistre mémoire notamment aux Usa qu'il faut arrêter en défendant l'idée simple que le critère pour un chanteur dans un rôle ne peut jamais être la couleur de sa peau dans un sens (blanc jouant Otello) comme dans l'autre (noir jouant Don Ramiro). Chacun vient comme il est et puis c'est tout..la "magie" du théâtre fait le reste
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Si on arrête le blackface, pourquoi ne pas aussi supprimer les grimages japonisants en blanc à la Wilson, les maquillages gommant certains traits physiques, les prothèses, le faux sang, les fausses blessures, etc. puisque la magie du théâtre fait le reste ?HELENE ADAM a écrit : ↑21 déc. 2019, 16:25Enfin concernant l'opéra je me suis déjà exprimé sur le sujet des barbouillages du "Black face' pratique de sinistre mémoire notamment aux Usa qu'il faut arrêter en défendant l'idée simple que le critère pour un chanteur dans un rôle ne peut jamais être la couleur de sa peau dans un sens (blanc jouant Otello) comme dans l'autre (noir jouant Don Ramiro). Chacun vient comme il est et puis c'est tout..la "magie" du théâtre fait le reste
Sans chercher midi à quatorze heures, je considère tous ces artifices et accessoires comme des éléments importants au moins visuellement parlant, d'ailleurs qu'ils soient réalistes ou pas, le principal étant, pour moi, qu'ils soient symboliques et m'aident à distinguer quelque chose sur la scène.
Après, qu'Otello soit blanc ou noir, je m'en fiche, puisque je connais l'histoire
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Les bien-pensants de gauche, les fascistes de droite, les puritains américains ou d'ailleurs, etc, tous mettent la démocratie en péril. Aucun compromis avec ce terrorisme intellectuel qui nous asphyxie peu à peu.
J'ai voté contre.
J'ai voté contre.
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
Jules Renard
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
le Blackface a une histoire douloureuse pour les afro-américains à laquelle se sont logiquement associés tous les combats antiracistes. Je ne rappelle pas le rôle que cela a joué, tout le monde le connait. Je suis contre raviver des blessures sans raison alors qu'à l'opéra nous avons une pratique de chanteurs /chanteuses noir-e-s interprétant des rôles de toute sorte et rarement des rôles de noirs, ceux-ci étant très rares (ce qui ne doit évidemment rien au hasard). On exige pas plus de Roméo et de Juliette qu'ils aient 17 ans que de Madame Butterfly qu'elle en ait 14. Cette "distance" prise par le théâtre doit permettre d'éviter toute pratique qui puisse être assimilée à celles de l'époque (assez récente quand même) des discriminations d'état outre atlantique.Efemere a écrit : ↑21 déc. 2019, 17:20Si on arrête le blackface, pourquoi ne pas aussi supprimer les grimages japonisants en blanc à la Wilson, les maquillages gommant certains traits physiques, les prothèses, le faux sang, les fausses blessures, etc. puisque la magie du théâtre fait le reste ?HELENE ADAM a écrit : ↑21 déc. 2019, 16:25Enfin concernant l'opéra je me suis déjà exprimé sur le sujet des barbouillages du "Black face' pratique de sinistre mémoire notamment aux Usa qu'il faut arrêter en défendant l'idée simple que le critère pour un chanteur dans un rôle ne peut jamais être la couleur de sa peau dans un sens (blanc jouant Otello) comme dans l'autre (noir jouant Don Ramiro). Chacun vient comme il est et puis c'est tout..la "magie" du théâtre fait le reste
Sans chercher midi à quatorze heures, je considère tous ces artifices et accessoires comme des éléments importants au moins visuellement parlant, d'ailleurs qu'ils soient réalistes ou pas, le principal étant, pour moi, qu'ils soient symboliques et m'aident à distinguer quelque chose sur la scène.
Après, qu'Otello soit blanc ou noir, je m'en fiche, puisque je connais l'histoire
Tout ce qui joue un rôle négatif dans la mémoire collective de minorités qui ont été opprimées (parlant des Noirs en Amérique c'est même bien plus qu'une simple oppression), milite de fait contre l'idée qu'il y a bien des valeurs communes universelles au sein de l'Humanité, tant ces valeurs semblent portées par les "dominants" historiques. Or le consensus autour de valeurs universelles est une condition de l'émancipation de tous-toutes et de l'égalité contre tous les communautarismes. Je sais on en est loin puisqu'on en cause....Mais tout cela n'est pas abordé du tout (à mon avis) par le vote que tu proposes...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Ce qui me gêne c'est le dogme, la dictature d'une bien pensance qui aboutit à un systématisme ridicule qui ouvre tous les excès. On en arrive à ce que Carmen tue Don José.
On nous dit que Otello ne doit pas être noir. Mais les mêmes ( ou ceux qui appartiennent aux mêmes chapelles) nous expliquent qu'une telle ne peut pas être distribuée dans tel rôle parce que ce qu'elle n'a pas le physique adéquat.
On nous dit que Otello ne doit pas être noir. Mais les mêmes ( ou ceux qui appartiennent aux mêmes chapelles) nous expliquent qu'une telle ne peut pas être distribuée dans tel rôle parce que ce qu'elle n'a pas le physique adéquat.
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Et vous pouvez jeter un œil sur l’affaire JK Rowling et les TERF
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Qu'est-ce ?
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
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Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Elle est accusée de faire partie des TERF (« Trans-Exclusionary Radical Feminist », i.e. « féministe radicale excluant les personnes transgenres ») après qu'elle a soutenu Maya Forestater, une femme licenciée du Center for Global Development (think thank à Londres) pour avoir publié des tweets qualifiés de transphobes, et déboutée en justice.
Re: Pour ou contre la politique de l'identité (ou des identités) à l'Opéra
Pour compléter et faire comprendre simplement à quel point les choses vont.Efemere a écrit : ↑22 déc. 2019, 17:08Elle est accusée de faire partie des TERF (« Trans-Exclusionary Radical Feminist », i.e. « féministe radicale excluant les personnes transgenres ») après qu'elle a soutenu Maya Forestater, une femme licenciée du Center for Global Development (think thank à Londres) pour avoir publié des tweets qualifiés de transphobes, et déboutée en justice.
Des mouvements féministes radicaux ( aujourd'hui très minoritaires mais actifs dans les pays anglo saxons) considèrent que les hommes "n'ont pas à devenir des femmes " .De ce fait les femmes transexuelles ( les hommes qui ont opéré leur transformation en femme) ne doivent donc pas avoir droit à leur assimilation en tant que femmes dans les activités humaines ni dans leur identité.
C'est une position militante transphobe essentialiste , quelque chose comme : une femme trans porte en elle trop de trace de son passage à une forme masculine pour faire partie de l'univers des femmes à jamais.
Et comble du comble , dénommer ce mouvement TERF devient aussi un élément persecutif , c'est critiqué comme porteur d'une valeur discriminante. Le seul fait de le dénoncer nous positionne dans le camp du mal ( mâle)
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v