je n'ai entendu Vanzo qu'un seule fois sur scène , le 7 décembre 1986, dans Werther aux côtés de M. Dupuy, Kim Lee, R. Franc, M. Barrard.paco a écrit :Tu peux difficilement te forger une opinion, à cette période-là il était vraiment en fin de carrière et n'était plus que l'ombre de lui-même. J'ai eu la chance de l'entendre quand j'étais gamin dans les années 70, plusieurs fois en Faust (Monnaie, Lille, Garnier) et 2 fois en Werther (Opéra-Comique). Pour un ténor spécialisé dans les demi-teintes il avait en réalité une voix puissante, ferme, bien chaude, et beaucoup de mordant dans le phrasé. De tous les "Demeure chaste et pure" que je connaisse, celui que j'ai entendu de lui à Garnier a été le plus convaincant qui me reste en mémoire, son aigu pris pianissimo, puis crescendo puis de nouveau diminuendo était à couper le souffle, et tout ce qui précédait était d'une poésie magnifique.PlacidoCarrerotti a écrit :Pendant mon noviciat (c'est-à-dire quand je faisais la queue devant Garnier dans les années 80), c'était un sujet qui revenait régulièrement : les anti-Vanzo étaient majoritaires.altini a écrit :N'est-ce pas exagéré? Détesté par qui? La critique "parisienne"? Je l'ai entendu souvent ( Faust, Hoffmann, Werther ,Roméo , Carmen entre autres) et je l'ai toujours trouvé excellent.PlacidoCarrerotti a écrit :Vanzo : exagérément détesté hier
je l'ai entendu sur le tard : Carmen à Favart, Robert le Diable à Garnier, Lucia à Reims ... Il faudra que je réécoute la Lucia mais le Don José n'était pas extraordinaire et le Robert pénible, avec une totale absence de ligne (il chantait par saccade : "Le vinh, le jeuh, les belh-euh, voilah mes seuls ah-mourh"). Lors d'une série infernale de Werther (la reprise avec Schicoff souvent malade) il a fait une dernière apparition que je n'ai pas vue, mais à la bande c'était magnifique en revanche. Comme quoi ...
Je ne sais pas s'il y avait des "anti Vanzo" dans la salle, ce que je sais c'est que la salle s'est écroulée sous les ovations à en faire trembler le plancher des Stalles de 4e de côté...
Il était assez inégal, avec encore quelques moments de grâce, et a été conspué par une partie de la salle en début de représentation avant de recevoir une ovation au rideau final.