Faisons donc le point:
C'est très grave ce qui se passe en ce moment à l'Opéra de Paris ! Sur les cinq premiers spectacles lyrique de la saison, seul celui donné à Garnier a fait le plein dans les conditions habituelles (en refusant du monde) : L'Italienne à Alger, un autre devrait faire un remplissage satisfaisant : Pelléas et les trois autres ont eu un succès mitigé en ne faisant pas le plein ou le quasiplein.
C'est très grave parceque lors des saisons précédentes, c'était un seul ou deux spectacles qui était joué devant une salle qui n'était pas pleine. Là nous en sommes déjà à trois et la saison ne fait que commencer.
Faites confiance à nos amis du ministère du budget pour regarder avec la plus grande attention ce phénomène, un oeuil sur le montant de la subvention allouée à l'Opéra...
Espérons que les cassandres auront eu tort... et que la guerre de Troie n'aura pas lieu
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L'Italienne à Alger: salle comble
Pelléas et Lélisande: salle très bien remplie
Ariane à Naxos: salle pas complètement remplie
Katia Kabanova: salle comble
Saint François d'Assise: salle assez mal remplie
Dialogue des Carmélites: salle assez mal remplie
C'est vrai que, du point de vue du remplissage des salles, Hugues Gall faisait mieux. Au cours de la saison dernière, un seul spectacle n'a pas rempli complètement la salle, c'était Peter Grimes mais quelle injustice!
Des commentaires incendiaires ont été émis sur le forum. Ca n'a quand même pas été jusqu'à "Mortier démission".
Ce qu'il faut quand même dire, c'est que ce qui apparaît peut-être comme des demi-échecs et encore, c'est à voir correspond à de GRANDES AMBITIONS ARTISTIQUES qu'il faut reconnaître et saluer.
C'est quand même courageux de programmer Saint François d'Assise, oeuvre difficile s'il en est pour les chanteurs, pour les musiciens comme pour les spectateurs et qui a dû peser sur le budget.
N'est-ce pas courageux de programmer dans la même saison deux opéras français et cathos du XXe siècle ?
Pour ma part, je me réjouis que le Directeur en fonction ne joue pas la facilité (Traviata, Carmen, Faust, La Bohème et Boris Godounov) et nous présente, en prenant des risques, des oeuvres réputées plus difficiles, plus rares et moins connues du public. L'Opéra de Paris a tout à y gagner. Excusez-moi de la banalité des mes propos mais je crois qu'il fallait quand même que ce fût dit.
Faustin